Balthazar Thomass
Parution le : 04/03/2010
Editeur : Eyrolles
Collection : Vivre en philosophie
Prix : 14 €
Nietzsche conçoit le philosophe comme un médecin chargé de nous guérir d'une culture - le nihilisme - qui, valorisant le néant jusqu'à déprécier la vie, nous a rendus malades de ressentiment et de mauvaise conscience.
Mais il ne s'agit pas de maquiller le tragique de l'existence avec le vernis d'un optimisme béat; dire oui à la vie, c'est au contraire saisir ce qu'elle a de douloureux comme un stimulant pour vivre de manière plus intense, plus créative. Comment affirmer sa singularité en sortant du formatage du " troupeau " ? Comment retrouver ses forces et donner un sens à ses faiblesses? Comment faire face à la souffrance sans se réfugier dans le rêve stérile d'un bonheur lisse? La critique de Nietzsche n'est pas abstraite, il propose des méthodes précises pour nous transformer de fond en comble.
À l'heure du retour du religieux intégriste, d'une morale puritaine et de craintes millénaristes, la cure nietzschéenne d'une affirmation radicale de la vie est plus que jamais salutaire.
dimanche 28 février 2010
jeudi 25 février 2010
TRANS-HUMANCE n°02 - Février 2010
L'homme qui porte des prothèses
- Editorial
- L'Homme qui porte des prothèses
. Le monde comme matrice et comme simulation, par Stanislas Landolfi
. Dialogue sur la prothèse absolue, par Christian Joliez
. Prothèses techniques et projet métaphysique, par Eric Coulon
- En Regard : Machines, désirs et horizons
- La Légende des Grandes Marches : L'antimatière ou la convocation du spéculaire, par Eric Coulon
- La légende des Grands Hommes : L'Emir Abdelkader, modèle universel, par Mustapha cherif
- Grand Largue et Labyrinthes
. Mystères, modèles et boîte noire
Pandora Nigra, par Christian Joliez
La condition transmoderne, par Jean-Louis Blaquier
. En Regard : Image invisible du monde/monde visible d'image
. Terra Incognita
Part I :
Espaces d'initiation, pour une praxis de l'espace, par Eric Coulon
Espace, Espacement, par Françoise Bonardel
Part II : Road Série, Apocalypse I, scène 2, par Eric Coulon
. En Regard : Du Cosmos à l'Univers
. Néoténie et Entropie
Dendron et Dragon (Le Jeu dont tu es le héros), par Stanislas Landolfi
L'Anima Alitée, par Jean-Christophe Grellety
. En Regard : Circulations, Du vicieux et de l'opératif des cercles
- Editorial
- L'Homme qui porte des prothèses
. Le monde comme matrice et comme simulation, par Stanislas Landolfi
. Dialogue sur la prothèse absolue, par Christian Joliez
. Prothèses techniques et projet métaphysique, par Eric Coulon
- En Regard : Machines, désirs et horizons
- La Légende des Grandes Marches : L'antimatière ou la convocation du spéculaire, par Eric Coulon
- La légende des Grands Hommes : L'Emir Abdelkader, modèle universel, par Mustapha cherif
- Grand Largue et Labyrinthes
. Mystères, modèles et boîte noire
Pandora Nigra, par Christian Joliez
La condition transmoderne, par Jean-Louis Blaquier
. En Regard : Image invisible du monde/monde visible d'image
. Terra Incognita
Part I :
Espaces d'initiation, pour une praxis de l'espace, par Eric Coulon
Espace, Espacement, par Françoise Bonardel
Part II : Road Série, Apocalypse I, scène 2, par Eric Coulon
. En Regard : Du Cosmos à l'Univers
. Néoténie et Entropie
Dendron et Dragon (Le Jeu dont tu es le héros), par Stanislas Landolfi
L'Anima Alitée, par Jean-Christophe Grellety
. En Regard : Circulations, Du vicieux et de l'opératif des cercles
mercredi 24 février 2010
L'horreur du vide. La traversée de la Nuit du Siècle
Santiago Lopez Petit
Parution : février 2010
Editeur : l'harmattan
Prix : 13,50 €
La Nuit du Siècle est la sensation croissante que mon destin, malgré tous mes efforts, ne peut plus s'unir à celui des autres. Que se passerait-il si au lieu de me chercher moi-même, de me réfugier dans la nostalgie ou de continuer à espérer que triomphe la Lumière, je me décidais à traverser le vide. Que se produirait-il si précisément parce que je veux vivre, j'éprouvais de l'horreur pour l'horreur du vide ? Ce livre se veut être un plan pour cette traversée de la Nuit du Siècle.
Parution : février 2010
Editeur : l'harmattan
Prix : 13,50 €
La Nuit du Siècle est la sensation croissante que mon destin, malgré tous mes efforts, ne peut plus s'unir à celui des autres. Que se passerait-il si au lieu de me chercher moi-même, de me réfugier dans la nostalgie ou de continuer à espérer que triomphe la Lumière, je me décidais à traverser le vide. Que se produirait-il si précisément parce que je veux vivre, j'éprouvais de l'horreur pour l'horreur du vide ? Ce livre se veut être un plan pour cette traversée de la Nuit du Siècle.
dimanche 21 février 2010
Philosophie de l'odorat
Chantal Jaquet
Sortie le: 24/02/2010
Editeur : PUF
Prix : 30 €
Découvrir la noblesse de l’odorat et apprendre à être un philosophe nez : tel est le but de ce livre, qui fait d’un sens négligé un objet de réflexion à part entière. L’entreprise de réhabilitation de la sensibilité olfactive passe par la remise en cause des préjugés sur l’odorat comme sa prétendue faiblesse, son caractère primitif, incommode ou immoral et par l’examen de la manière dont l’esprit nous vient aussi du nez. La démarche se fonde sur la découverte anthropologique du rôle décisif des odeurs dans la constitution de la mémoire et de l’affectivité ainsi que dans la construction de l’identité et de l’altérité.
Cette entreprise vise la promotion d’un véritable art olfactif qui dépasse le simple usage cosmétique des parfums et substitue « le sentir beau » au « sentir bon ». L’élaboration d’une esthétique olfactive repose en effet sur la recherche des expressions artistiques de l’odeur, aussi bien dans la littérature chez des auteurs comme Huysmans, Balzac et Proust, que dans la musique de Debussy, la peinture de Gauguin ou la sculpture de Rodin. Elle s’appuie également sur les tentatives historiques de création pure de parfums à travers la voie ancienne des fragrances au Japon ou les performances et les installations dans l’art contemporain.
Exprimant l’idée dans l’odeur, cette esthétique olfactive sous-tend depuis longtemps la spéculation philosophique en offrant des modèles de pensée et d’appréhension subtile d’un réel invisible et volatil. Après Héraclite et Empédocle, Lucrèce, Condillac et Nietzsche incarnent cette figure du sagace qui flaire le parfum de la vérité ou du mensonge : preuve s’il en est que philosopher, c’est avoir du nez.
Sortie le: 24/02/2010
Editeur : PUF
Prix : 30 €
Découvrir la noblesse de l’odorat et apprendre à être un philosophe nez : tel est le but de ce livre, qui fait d’un sens négligé un objet de réflexion à part entière. L’entreprise de réhabilitation de la sensibilité olfactive passe par la remise en cause des préjugés sur l’odorat comme sa prétendue faiblesse, son caractère primitif, incommode ou immoral et par l’examen de la manière dont l’esprit nous vient aussi du nez. La démarche se fonde sur la découverte anthropologique du rôle décisif des odeurs dans la constitution de la mémoire et de l’affectivité ainsi que dans la construction de l’identité et de l’altérité.
Cette entreprise vise la promotion d’un véritable art olfactif qui dépasse le simple usage cosmétique des parfums et substitue « le sentir beau » au « sentir bon ». L’élaboration d’une esthétique olfactive repose en effet sur la recherche des expressions artistiques de l’odeur, aussi bien dans la littérature chez des auteurs comme Huysmans, Balzac et Proust, que dans la musique de Debussy, la peinture de Gauguin ou la sculpture de Rodin. Elle s’appuie également sur les tentatives historiques de création pure de parfums à travers la voie ancienne des fragrances au Japon ou les performances et les installations dans l’art contemporain.
Exprimant l’idée dans l’odeur, cette esthétique olfactive sous-tend depuis longtemps la spéculation philosophique en offrant des modèles de pensée et d’appréhension subtile d’un réel invisible et volatil. Après Héraclite et Empédocle, Lucrèce, Condillac et Nietzsche incarnent cette figure du sagace qui flaire le parfum de la vérité ou du mensonge : preuve s’il en est que philosopher, c’est avoir du nez.
vendredi 19 février 2010
Comment peut-on être systématique ? Savoir et encyclopédisme au siècle des Lumières
n°34 de la revue Labyrinthe
Les Lumières, siècle de systèmes forgés par une raison soucieuse des limites de la connaissance humaine, et critique à l’égard des principes d’où elle part et des conclusions auxquelles elle parvient, ouvrent une enquête théorétique sur le rôle et le fonctionnement de la raison en philosophie. Cette enquête, reconstruite ici dans une perspective interdisciplinaire réduit les réflexions contemporaines sur la dangerosité pour la pensée de la mise en système à une simple variation sur le problème très ancien de savoir comment produire des connaissances certaines et comment progresser dans le savoir.
SOMMAIRE
Avant-propos : « Esprit systématique et esprit de système »
André CHARRAK
Les systèmes du savoir au XVIIIe siècle, une analyse de la raison connaissante
Entretien réalisé par Élodie CASSAN
SYSTEME DES CONNAISSANCES ET SYSTEME DU MONDE
Marion CHOTTIN
Le système de l'Encyclopédie et la métaphore de la lumière : héritage et refonte du système cartésien
Arnault SKORNICKI
Comme une envie de système : De Hegel à l'Encyclopédie
SYSTEME ET SOCIETE
Déborah COHEN
Thémis assise au char de la philosophie ? Propositions pour un nouveau système judiciaire, en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
Laurence MARIE
Quel système pour le jeu théâtral ?
Claudiu GAIU
Le droit est un poème encyclopédique.L'organisation des savoirs dans la Science nouvelle de Giambattista Vico
RATIONALITE ET SYSTEMATICITE
Élodie CASSAN
La logique, clé de la philosophie ?
Diogo SARDINHA
Notes éparses sur ce que signifie être systématique aujourd'hui
130 pages
15 € (prix public)
Les Lumières, siècle de systèmes forgés par une raison soucieuse des limites de la connaissance humaine, et critique à l’égard des principes d’où elle part et des conclusions auxquelles elle parvient, ouvrent une enquête théorétique sur le rôle et le fonctionnement de la raison en philosophie. Cette enquête, reconstruite ici dans une perspective interdisciplinaire réduit les réflexions contemporaines sur la dangerosité pour la pensée de la mise en système à une simple variation sur le problème très ancien de savoir comment produire des connaissances certaines et comment progresser dans le savoir.
SOMMAIRE
Avant-propos : « Esprit systématique et esprit de système »
André CHARRAK
Les systèmes du savoir au XVIIIe siècle, une analyse de la raison connaissante
Entretien réalisé par Élodie CASSAN
SYSTEME DES CONNAISSANCES ET SYSTEME DU MONDE
Marion CHOTTIN
Le système de l'Encyclopédie et la métaphore de la lumière : héritage et refonte du système cartésien
Arnault SKORNICKI
Comme une envie de système : De Hegel à l'Encyclopédie
SYSTEME ET SOCIETE
Déborah COHEN
Thémis assise au char de la philosophie ? Propositions pour un nouveau système judiciaire, en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
Laurence MARIE
Quel système pour le jeu théâtral ?
Claudiu GAIU
Le droit est un poème encyclopédique.L'organisation des savoirs dans la Science nouvelle de Giambattista Vico
RATIONALITE ET SYSTEMATICITE
Élodie CASSAN
La logique, clé de la philosophie ?
Diogo SARDINHA
Notes éparses sur ce que signifie être systématique aujourd'hui
130 pages
15 € (prix public)
mardi 16 février 2010
Le gai savoir de Baudrillard
Revue Lignes n°31 - Numéro spécial consacré à la pensée de Jean Baudrillard
Lignes consacre son trente et unième numéro à Jean Baudrillard. D’abord, parce que des liens personnels l’unissaient à celui-ci. Qui ne sont pas beaucoup apparus, il est vrai (d’autres liens semblaient plus évidents – Derrida, Lacoue-Labarthe, etc.). Mais ce sera que Lignes n’aura pas su les faire apparaître plus, ni même assez.
Mais Jean Baudrillard était ainsi fait qu’il n’était pas aisé de faire apparaître quels liens pouvaient unir à lui. Peut-être même était-il fait pour ne pas supposer ni supporter longtemps quelques liens que ce soit. Toujours en mouvement, cherchant toujours – c’était au principe de son irrépressible ironie – comment faire pour que le mouvement général en fût démasqué ; aussi oublieux que possible, à la vérité, de la possibilité de n’être pas seul (même s’il arrivait que, comme tout un chacun, il s’en plaignît aussi).
Il ne s’agira pas de lui rendre hommage : lui consacrer un numéro, de fait, en constitue un. Il s’agit bien plutôt de faire le point sur l’œuvre qu’il laisse – certainement l’une des plus « visionnaires » (le mot, pour une fois, est juste) –, de mettre celle-ci à l’épreuve de lectures nouvelles – en tout premier lieu, de lectures philosophiques et politiques (celles que Lignes, mieux que d’autres revues, est susceptible de rassembler). Les rapports de Jean Baudrillard avec la classe philosophante française n’ont pas toujours été cléments. Avec la classe philosophante, non plus qu’avec la classe académique (universitaire) en général (sa célébrité à l’étranger a pourtant été considérable, sans commune mesure, qui n’a pas suffi à inverser cette tendance). La vitesse et la désinvolture (apparente) de sa pensée ont souvent irrité. Sa radicalité (ses coups d’éclat) aussi : ne se représentait-il pas ses interventions comme des délits ? En même temps, il n’est pas sûr que quelques-uns de ceux qu’elles irritaient ne l’enviaient pas aussi. Si libre que fût l’époque qui a permis qu’un Baudrillard existât, la vie n’est pas si brève que celui ne connût pas le resserrement, l’étouffement de toutes les libertés, ni l’incompressible tristesse dans laquelle tous allaient bientôt se rencogner – le jugeant alors, et mal. Lignes rassemblera donc ici des lectures nouvelles qui risquent peu, certes, d’être académiques ; qui ne risquent pas même de ressortir de l’académisme que l’imitation de Baudrillard, comme l’imitation de tout maître, est susceptible, à son tour, de faire naître.
Lignes consacre son trente et unième numéro à Jean Baudrillard. D’abord, parce que des liens personnels l’unissaient à celui-ci. Qui ne sont pas beaucoup apparus, il est vrai (d’autres liens semblaient plus évidents – Derrida, Lacoue-Labarthe, etc.). Mais ce sera que Lignes n’aura pas su les faire apparaître plus, ni même assez.
Mais Jean Baudrillard était ainsi fait qu’il n’était pas aisé de faire apparaître quels liens pouvaient unir à lui. Peut-être même était-il fait pour ne pas supposer ni supporter longtemps quelques liens que ce soit. Toujours en mouvement, cherchant toujours – c’était au principe de son irrépressible ironie – comment faire pour que le mouvement général en fût démasqué ; aussi oublieux que possible, à la vérité, de la possibilité de n’être pas seul (même s’il arrivait que, comme tout un chacun, il s’en plaignît aussi).
Il ne s’agira pas de lui rendre hommage : lui consacrer un numéro, de fait, en constitue un. Il s’agit bien plutôt de faire le point sur l’œuvre qu’il laisse – certainement l’une des plus « visionnaires » (le mot, pour une fois, est juste) –, de mettre celle-ci à l’épreuve de lectures nouvelles – en tout premier lieu, de lectures philosophiques et politiques (celles que Lignes, mieux que d’autres revues, est susceptible de rassembler). Les rapports de Jean Baudrillard avec la classe philosophante française n’ont pas toujours été cléments. Avec la classe philosophante, non plus qu’avec la classe académique (universitaire) en général (sa célébrité à l’étranger a pourtant été considérable, sans commune mesure, qui n’a pas suffi à inverser cette tendance). La vitesse et la désinvolture (apparente) de sa pensée ont souvent irrité. Sa radicalité (ses coups d’éclat) aussi : ne se représentait-il pas ses interventions comme des délits ? En même temps, il n’est pas sûr que quelques-uns de ceux qu’elles irritaient ne l’enviaient pas aussi. Si libre que fût l’époque qui a permis qu’un Baudrillard existât, la vie n’est pas si brève que celui ne connût pas le resserrement, l’étouffement de toutes les libertés, ni l’incompressible tristesse dans laquelle tous allaient bientôt se rencogner – le jugeant alors, et mal. Lignes rassemblera donc ici des lectures nouvelles qui risquent peu, certes, d’être académiques ; qui ne risquent pas même de ressortir de l’académisme que l’imitation de Baudrillard, comme l’imitation de tout maître, est susceptible, à son tour, de faire naître.
jeudi 11 février 2010
De la musique aux émotions Une exploration philosophique
Sandrine Darsel
Parution : février 2010
Editions : Presses universitaires de Rennes
Collection : Æsthetica
Prix : 15 €
Dans quelle mesure peut-on attribuer des émotions aux oeuvres musicales comme quand on dit que la /Valse en fa mineur/ de Chopin est mélancolique ? comment expliquer le recours si fréquent au vocabulaire émotionnel pour parler de la musique ? La solution courante consiste à considérer que c'est l'émoition du compositeur qui est la source mystérieuse lui permettant d'engendrer une oeuvre qui émeut l'auditeur à son tour. Il s'agira de proposer ici une autre réponse : la musique est expressive, non parce qu'elle est émouvante, non parce qu'elle est interprétée ou créée avec émotion, mais parce qu'elle possède /en elle-même/ des propriétés expressives irréductibles à ses propriétés physiques. Ces propriétés expressives sont des formes de symbolisation permettant à l'émoition musicale d'être une compréhension privilégiée de l'oeuvre. Qu'est-ce qu'une oeuvre musicale alors ? Quels sont les modes d'existence des différentes formes de musique (classique, traditionnelle, rock, de vériété, etc.) ? Qu'est-ce qu'interpréter un morceau de musique et qu'est-ce que le comprendre ? L'ouvrage essaie à chaque fois de proposer des réponses précises. Sans jamais céder à la tentation de l'ineffable, il construit ce qu'il faut bien appeler une /philosophie de la musique
Parution : février 2010
Editions : Presses universitaires de Rennes
Collection : Æsthetica
Prix : 15 €
Dans quelle mesure peut-on attribuer des émotions aux oeuvres musicales comme quand on dit que la /Valse en fa mineur/ de Chopin est mélancolique ? comment expliquer le recours si fréquent au vocabulaire émotionnel pour parler de la musique ? La solution courante consiste à considérer que c'est l'émoition du compositeur qui est la source mystérieuse lui permettant d'engendrer une oeuvre qui émeut l'auditeur à son tour. Il s'agira de proposer ici une autre réponse : la musique est expressive, non parce qu'elle est émouvante, non parce qu'elle est interprétée ou créée avec émotion, mais parce qu'elle possède /en elle-même/ des propriétés expressives irréductibles à ses propriétés physiques. Ces propriétés expressives sont des formes de symbolisation permettant à l'émoition musicale d'être une compréhension privilégiée de l'oeuvre. Qu'est-ce qu'une oeuvre musicale alors ? Quels sont les modes d'existence des différentes formes de musique (classique, traditionnelle, rock, de vériété, etc.) ? Qu'est-ce qu'interpréter un morceau de musique et qu'est-ce que le comprendre ? L'ouvrage essaie à chaque fois de proposer des réponses précises. Sans jamais céder à la tentation de l'ineffable, il construit ce qu'il faut bien appeler une /philosophie de la musique
mercredi 10 février 2010
Scepticisme et langage
Lorenzo Corti
Parution : février 2010
Editions : Vrin
Collection : Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie
Prix : 24 €
Sextus Empiricus, médecin et philosophe du IIe siècle de notre ère, nous présente la voie pyrrhonienne pour atteindre le bonheur. Afin d’être heureux, il faut être sceptique : s’abstenir de tout jugement, de toute croyance. Mais peut-on vivre sans rien croire? Si oui, peut-on, en particulier, parler/communiquer? Ce livre est consacré à la question de la cohérence du scepticisme radical proposé par Sextus. Dans la première partie du volume, nous nous demandons si, de manière générale, le sceptique peut agir; dans les deuxième et troisième parties, s’il peut maîtriser une langue.
Du point de vue exégétique, notre but est de présenter une analyse détaillée des textes de Sextus les plus pertinents pour la vie linguistique du pyrrhonien. Avec cette monographie, la première consacrée à ce sujet, nous nous proposons de combler une lacune dans la littérature dédiée au scepticisme antique. Du point de vue philosophique, nous avons voulu comprendre et présenter, à l’aide de quelques études de philosophie contemporaine, l’une des formes les plus fascinantes du scepticisme grec.
Parution : février 2010
Editions : Vrin
Collection : Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie
Prix : 24 €
Sextus Empiricus, médecin et philosophe du IIe siècle de notre ère, nous présente la voie pyrrhonienne pour atteindre le bonheur. Afin d’être heureux, il faut être sceptique : s’abstenir de tout jugement, de toute croyance. Mais peut-on vivre sans rien croire? Si oui, peut-on, en particulier, parler/communiquer? Ce livre est consacré à la question de la cohérence du scepticisme radical proposé par Sextus. Dans la première partie du volume, nous nous demandons si, de manière générale, le sceptique peut agir; dans les deuxième et troisième parties, s’il peut maîtriser une langue.
Du point de vue exégétique, notre but est de présenter une analyse détaillée des textes de Sextus les plus pertinents pour la vie linguistique du pyrrhonien. Avec cette monographie, la première consacrée à ce sujet, nous nous proposons de combler une lacune dans la littérature dédiée au scepticisme antique. Du point de vue philosophique, nous avons voulu comprendre et présenter, à l’aide de quelques études de philosophie contemporaine, l’une des formes les plus fascinantes du scepticisme grec.
lundi 8 février 2010
Wittgenstein en héritage. Philosophie de l’esprit, épistémologie, pragmatisme
Christiane Chauviré
Editions Kimé
Parution : février 2010
Prix : 27 €
" La philosophie a perdu son aura " déclare Wittgenstein à ses étudiants de Cambridge en 1930, au moment même où Walter Benjamin évoque la perte d’aura de l’art. Il s’est produit selon le philosophe viennois une " torsion " dans l’histoire de la philosophie, qui se trouve coïncider avec l’avènement de ces Temps Modernes auxquels il ne souscrit qu’avec résignation. La nouvelle philosophie a selon lui le même rapport avec l’ancienne que la chimie avec l’alchimie, car il existe dorénavant une méthode philosophique, un savoir faire bien délimité, et du même coup des philosophes " de métier ". Cette professionnalisation est en même temps une " réduction " : " Philosophy is now being reduced to a matter of skill ", et, ajoute-t-il avec une tonalité à la Spengler, " c’est un phénomène caractéristique d’une époque de culture déclinante ou sans culture " ; en effet " une fois la méthode trouvée, les possibilités pour la personnalité de s’exprimer sont corrélativement restreintes ". Pourquoi Wittgenstein est-il si ambivalent sur cette philosophie désenchantée, modeste, déflationniste, des Temps modernes, qui est aussi en partie la sienne ? Plus que jamais, donc, il nous faut nous poser la question, non de l’héritage laissé par Wittgenstein - il est immense -, mais de la bonne façon, pour nous, d’en hérite
Editions Kimé
Parution : février 2010
Prix : 27 €
" La philosophie a perdu son aura " déclare Wittgenstein à ses étudiants de Cambridge en 1930, au moment même où Walter Benjamin évoque la perte d’aura de l’art. Il s’est produit selon le philosophe viennois une " torsion " dans l’histoire de la philosophie, qui se trouve coïncider avec l’avènement de ces Temps Modernes auxquels il ne souscrit qu’avec résignation. La nouvelle philosophie a selon lui le même rapport avec l’ancienne que la chimie avec l’alchimie, car il existe dorénavant une méthode philosophique, un savoir faire bien délimité, et du même coup des philosophes " de métier ". Cette professionnalisation est en même temps une " réduction " : " Philosophy is now being reduced to a matter of skill ", et, ajoute-t-il avec une tonalité à la Spengler, " c’est un phénomène caractéristique d’une époque de culture déclinante ou sans culture " ; en effet " une fois la méthode trouvée, les possibilités pour la personnalité de s’exprimer sont corrélativement restreintes ". Pourquoi Wittgenstein est-il si ambivalent sur cette philosophie désenchantée, modeste, déflationniste, des Temps modernes, qui est aussi en partie la sienne ? Plus que jamais, donc, il nous faut nous poser la question, non de l’héritage laissé par Wittgenstein - il est immense -, mais de la bonne façon, pour nous, d’en hérite
Séminaire La bête et le souverain - Volume II (2002-2003)
Jacques Derrida
Édition établie par Michel Lisse, Marie-Louise Mallet, Ginette Michaud.
Parution : janvier 2010
Editions : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 33 €
Jacques Derrida a consacré, on le sait, une grande partie de sa vie à l’enseignement : à la Sorbonne d’abord, puis durant une vingtaine d’années à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm et enfin, de 1984 à sa mort, à l’École des hautes études en sciences sociales, ainsi que dans plusieurs universités dans le monde entier (aux États-Unis régulièrement). Très vite ouvert au public, son séminaire a rassemblé un auditoire vaste et plurinational. Si plusieurs de ses livres prennent leur point de départ dans le travail qu’il y conduisait, celui-ci demeure cependant une part originale et inédite de son œuvre.
À partir de 1991, à l’ehess, sous le titre général « Questions de responsabilité », il a abordé successivement les questions du secret, du témoignage, de l’hostilité et l’hospitalité, du parjure et du pardon, de la peine de mort. Enfin, de 2001 à 2003, il a donné ce qui devait être, non la conclusion, mais l’ultime étape de ce séminaire, sous le titre « La bête et le souverain ».
Avec le premier volume du Séminaire La bête et le souverain, paru en 2008, nous inaugurions une vaste entreprise : la publication de ces séminaires. C’est le second volume de ce même séminaire que nous publions ici : l’année 2002-2003.
Dans le premier volume, Jacques Derrida poursuivait ses recherches des années passées autour de la souveraineté de l’État-nation et de son fondement onto-théologico-politique, vaste réflexion portant en 2001-2002 sur les grandes questions de la vie animale (celle de l’homme « animal politique », disait Aristote, et celle des « bêtes ») et du traitement, de l’assujettissement de la « bête » par l’« homme ».
Ce travail se trouve infléchi l’année suivante dans une patiente lecture de deux textes qu’il qualifie lui-même d’« aussi hétérogènes que possible » : l’œuvre de fiction de Daniel Defoe, Robinson Crusoe, d’une part, et le séminaire professé par Martin Heidegger en 1929-1930 (Les Concepts fondamentaux de la métaphysique. Monde-finitude-solitude) d’autre part, qui constitue selon lui « le traité le plus systématique et le plus riche de Heidegger sur l’animalité, plus précisément sur le monde pour l’animal », avec ses trois fameuses « thèses » : « la pierre est sans monde (weltlos), l’animal est pauvre en monde (weltarm), l’homme est configurateur de monde (weltbildend) ». Jacques Derrida décrit en ces termes les principales lignes de force de la réflexion ainsi engagée :
"Tantôt croisées, tantôt parallèles, ces lectures visaient un foyer commun : l’histoire (notamment l’histoire politique du concept de souveraineté y compris, inséparablement, celle de l’homme sur l’animal) dans l’Angleterre pré-coloniale de Defoe (avec son arrière-fond religieux étudié dans Robinson Crusoé) et à travers les nombreuses, diverses et passionnantes lectures de Robinson Crusoé au cours des siècles (Rousseau surtout, Kant, Marx et de nombreux économistes politiques du xixe siècle, mais aussi Joyce, V. Woolf, Lacan, Deleuze, etc.) et dans l’Allemagne moderne de Heidegger (le début des années 1930).
Ces deux livres sont aussi des livres sur la solitude, sur le prétendu « état de nature », sur l’histoire du concept de Nature (surtout chez Heidegger) dont nous avons commencé à suivre le lexique si essentiel (souvent associé à celui de physis), si peu remarqué et si peu traduisible de Walten (Gewalt, Umgewalt, Übergewaltigkeit, etc.) qui inondera les textes de Heidegger à partir de 1935, et désigne une force ou une violence archioriginaires, de « souveraineté » – comme on traduit parfois – au-delà de l’onto-théologie, c’est-à-dire du philosophico-politique comme tel ; ce qui n’est évidemment jamais le cas ni chez Defoe ni dans le riche contexte philosophique, politique et religieux qui détermine son livre.
Tels sont en gros les enjeux qui nous ont guidés dans des lectures aussi minutieuses que possible qui faisaient parfois appel à d’autres œuvres des deux auteurs."
Édition établie par Michel Lisse, Marie-Louise Mallet, Ginette Michaud.
Parution : janvier 2010
Editions : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 33 €
Jacques Derrida a consacré, on le sait, une grande partie de sa vie à l’enseignement : à la Sorbonne d’abord, puis durant une vingtaine d’années à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm et enfin, de 1984 à sa mort, à l’École des hautes études en sciences sociales, ainsi que dans plusieurs universités dans le monde entier (aux États-Unis régulièrement). Très vite ouvert au public, son séminaire a rassemblé un auditoire vaste et plurinational. Si plusieurs de ses livres prennent leur point de départ dans le travail qu’il y conduisait, celui-ci demeure cependant une part originale et inédite de son œuvre.
À partir de 1991, à l’ehess, sous le titre général « Questions de responsabilité », il a abordé successivement les questions du secret, du témoignage, de l’hostilité et l’hospitalité, du parjure et du pardon, de la peine de mort. Enfin, de 2001 à 2003, il a donné ce qui devait être, non la conclusion, mais l’ultime étape de ce séminaire, sous le titre « La bête et le souverain ».
Avec le premier volume du Séminaire La bête et le souverain, paru en 2008, nous inaugurions une vaste entreprise : la publication de ces séminaires. C’est le second volume de ce même séminaire que nous publions ici : l’année 2002-2003.
Dans le premier volume, Jacques Derrida poursuivait ses recherches des années passées autour de la souveraineté de l’État-nation et de son fondement onto-théologico-politique, vaste réflexion portant en 2001-2002 sur les grandes questions de la vie animale (celle de l’homme « animal politique », disait Aristote, et celle des « bêtes ») et du traitement, de l’assujettissement de la « bête » par l’« homme ».
Ce travail se trouve infléchi l’année suivante dans une patiente lecture de deux textes qu’il qualifie lui-même d’« aussi hétérogènes que possible » : l’œuvre de fiction de Daniel Defoe, Robinson Crusoe, d’une part, et le séminaire professé par Martin Heidegger en 1929-1930 (Les Concepts fondamentaux de la métaphysique. Monde-finitude-solitude) d’autre part, qui constitue selon lui « le traité le plus systématique et le plus riche de Heidegger sur l’animalité, plus précisément sur le monde pour l’animal », avec ses trois fameuses « thèses » : « la pierre est sans monde (weltlos), l’animal est pauvre en monde (weltarm), l’homme est configurateur de monde (weltbildend) ». Jacques Derrida décrit en ces termes les principales lignes de force de la réflexion ainsi engagée :
"Tantôt croisées, tantôt parallèles, ces lectures visaient un foyer commun : l’histoire (notamment l’histoire politique du concept de souveraineté y compris, inséparablement, celle de l’homme sur l’animal) dans l’Angleterre pré-coloniale de Defoe (avec son arrière-fond religieux étudié dans Robinson Crusoé) et à travers les nombreuses, diverses et passionnantes lectures de Robinson Crusoé au cours des siècles (Rousseau surtout, Kant, Marx et de nombreux économistes politiques du xixe siècle, mais aussi Joyce, V. Woolf, Lacan, Deleuze, etc.) et dans l’Allemagne moderne de Heidegger (le début des années 1930).
Ces deux livres sont aussi des livres sur la solitude, sur le prétendu « état de nature », sur l’histoire du concept de Nature (surtout chez Heidegger) dont nous avons commencé à suivre le lexique si essentiel (souvent associé à celui de physis), si peu remarqué et si peu traduisible de Walten (Gewalt, Umgewalt, Übergewaltigkeit, etc.) qui inondera les textes de Heidegger à partir de 1935, et désigne une force ou une violence archioriginaires, de « souveraineté » – comme on traduit parfois – au-delà de l’onto-théologie, c’est-à-dire du philosophico-politique comme tel ; ce qui n’est évidemment jamais le cas ni chez Defoe ni dans le riche contexte philosophique, politique et religieux qui détermine son livre.
Tels sont en gros les enjeux qui nous ont guidés dans des lectures aussi minutieuses que possible qui faisaient parfois appel à d’autres œuvres des deux auteurs."
mercredi 3 février 2010
Critique n° 752-753 : Du style !
Février 2010
Editions de Minuit
Présentation
Tournez les yeux. Dans ce geste, cette silhouette, ce décor, cette parole : partout s'inventent (ou pourraient s'inventer) des styles. Manières de vivre, façons de faire individuelles ou partagées, elles nous attirent et donnent son énergie à notre propre élan d'être. Nul domaine de notre existence qui ne puisse être stylisé. Cela vaut bien sûr pour l"invention de formes artistiques et pour les conduites esthétiques ; mais cela est vrai aussi de la démarche, des parures, des objets quotidiens, des rituels, des postures physiques ou des attitudes mentales. Nous façonnons en permanence nos existences, nos modes d’attention, nos sensibilités et nos visions du monde.
Tout semble nous encourager aujourd’hui à ce souci du style, tout nous invite donc à le penser. Des réflexions sur l’ornement aux philosophies du « souci de soi », des « styles cognitifs » aux sociologies des tendances, de la réévaluation de l’idée de « manière » au tournant stylistique du capitalisme contemporain, notre temps est celui d’une « anthropologie du style ».
Ce numéro spécial de Critique, dirigé par Marielle Macé, est né d’une conviction : ce tournant anthropologique du style auquel nous assistons, nous le vivons aussi. Il s’agit ici d’en prendre la mesure et de cerner les enjeux des nouvelles pratiques du style, qu’elles soient littéraires, musicales, gestuelles, psychiques ou économiques, religieuses, politiques. Pour mieux les comprendre. Peut-être aussi pour prendre une décision sur le style et, par conséquent, sur nous-mêmes.
Sommaire
Marielle Macé : Avant-propos. Extension du domaine du style
Pierre Pachet : Un homme à la recherche du style
Marielle Macé : Être un style
Judith Schlanger, L’Humeur indocile
Patrick Mauriès, Nietzsche à Nice
François Noudelmann, Le Toucher des philosophes
Jean-Chritophe Bailly, Le Versant animal
Yves Citton : Le style comme filtre. Économie de l’attention et goûts philosophiques
Richard A. Lanham, The Economics of Attention
Gilles Deleuze, Cours sur le cinéma 1981-1985
Laurent Jenny : Une difficulté dans la pensée du style
Philippe Jousset, Anthropologie du style
Arnaud Bernadet : Du style. Anthropologie d’un lieu commun
Eric Bordas, « Style »
Jean-Marie Schaeffer : Esthétique et styles cognitifs. Le cas de la poésie
Bernard Vouilloux : Pavane pour une infante défunte - la langue littéraire
Gilles Philippe et Julien Piat (dir.), La Langue littéraire
Anne Herschberg Pierrot : Du style en critique
Jean-Pierre Richard, Roland Barthes, dernier paysage
Nausée de Céline
Chemins de Michon
Barbara Carnevali : Le maniérisme snob
Frédéric Rouvillois, Histoire du snobisme
William M. Thackeray, Le Livre des Snobs
Alexandre de Vitry : La manière chrétienne, un outing permanent ?
Christoph Theobald, Le Christianisme comme style
Philippe Jousset : La forme. Enjeux poétique, politique et philosophique
Jacques Bouveresse, La Connaissance de l’écrivain
Martin Kaltenecker : Conflits d’écoute
Peter Szendy, Écoute
Rémy Campos et Nicolas Donin (éd.), L’Analyse musicale, une pratique et son histoire
Patrizia Lombardo : La signature au cinéma
François Vanoosthuyse : Littérature et kinésie
Guillemette Bolens, Le Style des gestes
Clotilde Thouret : Le sens du corps. Autour de Richard Shusterman
Richard Shusterman, Sous l’interprétation
Martine Lacas : L’historien de l’art au miroir du style
Bertrand Prévost, La Peinture en actes
Editions de Minuit
Présentation
Tournez les yeux. Dans ce geste, cette silhouette, ce décor, cette parole : partout s'inventent (ou pourraient s'inventer) des styles. Manières de vivre, façons de faire individuelles ou partagées, elles nous attirent et donnent son énergie à notre propre élan d'être. Nul domaine de notre existence qui ne puisse être stylisé. Cela vaut bien sûr pour l"invention de formes artistiques et pour les conduites esthétiques ; mais cela est vrai aussi de la démarche, des parures, des objets quotidiens, des rituels, des postures physiques ou des attitudes mentales. Nous façonnons en permanence nos existences, nos modes d’attention, nos sensibilités et nos visions du monde.
Tout semble nous encourager aujourd’hui à ce souci du style, tout nous invite donc à le penser. Des réflexions sur l’ornement aux philosophies du « souci de soi », des « styles cognitifs » aux sociologies des tendances, de la réévaluation de l’idée de « manière » au tournant stylistique du capitalisme contemporain, notre temps est celui d’une « anthropologie du style ».
Ce numéro spécial de Critique, dirigé par Marielle Macé, est né d’une conviction : ce tournant anthropologique du style auquel nous assistons, nous le vivons aussi. Il s’agit ici d’en prendre la mesure et de cerner les enjeux des nouvelles pratiques du style, qu’elles soient littéraires, musicales, gestuelles, psychiques ou économiques, religieuses, politiques. Pour mieux les comprendre. Peut-être aussi pour prendre une décision sur le style et, par conséquent, sur nous-mêmes.
Sommaire
Marielle Macé : Avant-propos. Extension du domaine du style
Pierre Pachet : Un homme à la recherche du style
Marielle Macé : Être un style
Judith Schlanger, L’Humeur indocile
Patrick Mauriès, Nietzsche à Nice
François Noudelmann, Le Toucher des philosophes
Jean-Chritophe Bailly, Le Versant animal
Yves Citton : Le style comme filtre. Économie de l’attention et goûts philosophiques
Richard A. Lanham, The Economics of Attention
Gilles Deleuze, Cours sur le cinéma 1981-1985
Laurent Jenny : Une difficulté dans la pensée du style
Philippe Jousset, Anthropologie du style
Arnaud Bernadet : Du style. Anthropologie d’un lieu commun
Eric Bordas, « Style »
Jean-Marie Schaeffer : Esthétique et styles cognitifs. Le cas de la poésie
Bernard Vouilloux : Pavane pour une infante défunte - la langue littéraire
Gilles Philippe et Julien Piat (dir.), La Langue littéraire
Anne Herschberg Pierrot : Du style en critique
Jean-Pierre Richard, Roland Barthes, dernier paysage
Nausée de Céline
Chemins de Michon
Barbara Carnevali : Le maniérisme snob
Frédéric Rouvillois, Histoire du snobisme
William M. Thackeray, Le Livre des Snobs
Alexandre de Vitry : La manière chrétienne, un outing permanent ?
Christoph Theobald, Le Christianisme comme style
Philippe Jousset : La forme. Enjeux poétique, politique et philosophique
Jacques Bouveresse, La Connaissance de l’écrivain
Martin Kaltenecker : Conflits d’écoute
Peter Szendy, Écoute
Rémy Campos et Nicolas Donin (éd.), L’Analyse musicale, une pratique et son histoire
Patrizia Lombardo : La signature au cinéma
François Vanoosthuyse : Littérature et kinésie
Guillemette Bolens, Le Style des gestes
Clotilde Thouret : Le sens du corps. Autour de Richard Shusterman
Richard Shusterman, Sous l’interprétation
Martine Lacas : L’historien de l’art au miroir du style
Bertrand Prévost, La Peinture en actes
Schelling
Xavier Tilliette
Paru le : 28/01/2010
Editeur : CNRS
Collection : cnrs philosophie
Prix : 10 €
Un des plus illustres représentants de l'idéalisme allemand.
Une philosophie pionnière nourrie des oeuvres de Kant, Fichte, Spinoza, Giordano Bruno. Le grand penseur de l'identité, qui a bouleversé l'univers des concepts en affirmant que la nature et l'esprit dérivent de l'absolu, que l'idéal et la conscience s'enracinent dans le réel, que l'objectif et le subjectif se confondent. Une figure emblématique du romantisme, attaquée par Hegel, contestée par Kierkegaard, et qui influencera en profondeur la métaphysique de Martin Heidegger.
Friedrich von Schelling (1775-1854) a laissé une oeuvre magistrale, toujours liée au cours mouvementé de son existence et qui mêle philosophie, esthétique, politique, religion. La somme magistrale de Xavier Tilliette rend justice à ce penseur de génie qui fut, dans la sphère de la philosophie, un témoin privilégié de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration.
Paru le : 28/01/2010
Editeur : CNRS
Collection : cnrs philosophie
Prix : 10 €
Un des plus illustres représentants de l'idéalisme allemand.
Une philosophie pionnière nourrie des oeuvres de Kant, Fichte, Spinoza, Giordano Bruno. Le grand penseur de l'identité, qui a bouleversé l'univers des concepts en affirmant que la nature et l'esprit dérivent de l'absolu, que l'idéal et la conscience s'enracinent dans le réel, que l'objectif et le subjectif se confondent. Une figure emblématique du romantisme, attaquée par Hegel, contestée par Kierkegaard, et qui influencera en profondeur la métaphysique de Martin Heidegger.
Friedrich von Schelling (1775-1854) a laissé une oeuvre magistrale, toujours liée au cours mouvementé de son existence et qui mêle philosophie, esthétique, politique, religion. La somme magistrale de Xavier Tilliette rend justice à ce penseur de génie qui fut, dans la sphère de la philosophie, un témoin privilégié de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration.