vendredi 20 septembre 2024

Laure Challandes : L’âme a-t-elle un sexe ? Formes et paradoxes de la distinction sexuelle dans l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau

 Classiques Garnier - Septembre 2024


Jean-Jacques Rousseau est connu pour être l'ardent partisan de l'absolue distinction des sexes. Il semble soutenir avec force que les hommes et les femmes ne doivent aucunement se ressembler. Or, l'analyse structurelle de ses textes de fiction, en particulier La Nouvelle Héloïse, révèle, de façon surprenante, une facette très différente de son oeuvre et de sa pensée. L'apport inédit et résolument novateur du présent ouvrage consiste à montrer une interrogation perpétuelle sur les fondements de la distinction des sexes. Il apparaît que Jean-Jacques Rousseau ne cesse d'explorer les ambiguïtés sexuelles : s'impose ainsi chez le philosophe genevois la thèse étonnante et inattendue d'une liberté identitaire rendue possible par la plasticité du roman et du théâtre.

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Richard Conte et Michel Guérin : Rêves de bête

 La Part de l'Oeil - Septembre 2024


Rêves de bête est né de la collaboration d’un peintre et d’un écrivain. Richard Conte et Michel Guérin se sont associés pour entrecroiser la peinture et les mots. En résulte un livre composé à quatre mains où les toiles (57 illustrations) surviennent au bord du texte comme des apparitions de figures aimées par les mots.
Le peintre Richard Conte donne figure à des « rêves de bête » – à une « formanimale » traversant les taxinomies et mêlant caractères anatomiques et propriétés physiologiques. La peinture sort de son ventre des êtres hybrides aux postures souvent duelles – l’étreinte laissant parfois indécidable s’il s’agit d’aimer ou de tuer. Les créatures dont le milieu est d’abord la peinture sont tout à la fois reptiles, oiseaux, quadrupèdes dressés ou couchés. Elles paraissent nous voir de tous leurs yeux quand nous croyons les regarder. Leur aïeul poisson passe parfois une nageoire ou bien pointe ses dents fines. Le temps et l’espace sont convulsivement brassés à l’échelle d’une chronique illustrée de la paléontologie.
De son côté, l’écrivain et philosophe, Michel Guérin, poursuit une réflexion sur notre rapport à l’animalité. Dans le contrepoint qu’aux tableaux fait l’écriture, ce qui s’affirme, à travers la sensualité des couleurs et des mots, c’est la vitalité du Zoôn, dont un des indices – peut-être le plus caractéristique – est un appétit de mixité. La zoographie présente dans Rêves de bête ignore la coupure entre domestique et sauvage. Une chaleureuse hybridation des formes plaide le rêve éveillé d’un appétit d’espace agrandi par l’accouplement ou la confrontation, en sorte que la peinture soit l’art inscrit du bonheur d’exister.
Le cheminement croisé des auteurs passe en particulier par le prisme d’une l’hypothèse qui court à travers ces pages riches de formes et de couleurs : l’intuition d’une amitié élective – d’une philia – entre peinture et nature (sous l’espèce de l’animalité) ; comme si la condition picturale et la condition animale se trouvaient, en cette phase critique de la Physis comme de la Technè, compagnons de sort pour le meilleur ou le pire.

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Gérard Neyrand : Critique de la pensée positive. Heureux à tout prix ?

 Erès - Septembre 2024


Cet ouvrage réalise, pour la déconstruire, une sorte d’archéologie de la pensée positive, qui sert de soubassement aux discourssur l’éducation positive et la parentalité positive, en partant de la mise en place de la publicité au XIXe siècle et en suivant son développement progressif jusqu’à son omniprésence dans le fonctionnement social néolibéral d’aujourd’hui. Particulièrement présente dans le contexte américain, cette pensée se développe en osmose avec la pensée néolibérale, qui insiste sur l’implication des individus dans leur épanouissement personnel. Pour cela cette pensée entre en contradiction avec un certain nombre de corps de savoirs institués, comme la sociologie ou la psychanalyse, qu’elle rejette au profit d’une vision fonctionnaliste, comportementaliste et biologisante des fonctionnements humains.

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jeudi 19 septembre 2024

Pierre Daviot : La mémoire Critique de la notion d'influx nerveux

 Erès - Septembre 2024 - Insistance n°17


Le cerveau est-il une machine ? Alors que l’intelligence artificielle et le mythe transhumaniste nous interrogent sur les machines conçues et instruites par les humains, Pierre Daviot s’intéresse aux modèles cybernétiques, qui ont inspiré la neurologie, et à la clinique psychanalytique qui trouve sa pertinence dans cette nouvelle façon de concevoir la mémoire humaine.
Il part d’une lecture critique et attentive du concept de l’influx nerveux chez Freud dans l’Esquisse d’une psychologie scientifique, concept élaboré avec les moyens de son époque : la thermodynamique et l’écoulement des fluides. Freud se heurtait à une difficulté insurmontable : l’impossibilité de traduire en termes de neurophysiologie des processus de nature purement symboliques.
La théorie psychanalytique appliquée aux soins psychiques ou à l’intelligibilité des phénomènes sociaux vient faire contrepoids au scientisme et aux illusions d’un homme neuronal amélioré, augmenté, Cyborg insensible et sans affect, immortel mais non vivant.

Pierre Daviot (1953-2021) était psychanalyste et médecin généraliste de santé publique. Formé à la psychanalyse auprès de René Bailly, un proche de Jacques Lacan, il a développé une réflexion singulière sur les concepts analytiques en créant des ponts inédits entre les disciplines : philosophie, littérature, neurologie ou mathématique. Son travail subtil permet à la pratique psychanalytique un développement théorique appliqué aux domaines cliniques, notamment ses recherches sur la mémoire et sa critique de la notion d’influx nerveux. Il est l’auteur de Jacques Lacan et le sentiment religieux (érès, 2006).

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Francis Chiappone : Paliers d’une science en formation : Simone Weil

 L'Harmattan - Septembre 2024


Ce volume offre une perspective critique innovante sur Simone Weil (1909-1943), en décrivant son œuvre en tant que développement d’une nouvelle science sociale basée sur les piliers fondamentaux de la géométrie et de la physique du pouvoir politique. Appelée ici « logologie », cette science progresse en effet par la parole écrite, adressée aux maîtres à penser comme aux hommes et femmes de métier, et lutte contre les formations idéologiques de l’époque.

Francis Chiappone est docteur en « Lieux et transformations de la philosophie » de l’Université Paris VIII Vincennes - Saint-Denis et ancien Lecteur de français à l’Université de Padoue. Il a pratiqué la traduction dans les domaines de la politologie et de l’économie et publie régulièrement des comptes rendus critiques d’ouvrages philosophiques italiens. S’intéresse aux œuvres contemporaines ainsi qu’aux langues et langages des XVe et XVIe siècles.

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Nicole Colas-Linhart : L'établie. Aux origines de l'idéologie française du XXe siècle

Les éditions de la Librairie Tropiques - Septembre 2024


Trois fascicules, où il est fait un inventaire posthume du maoïsme français et le diagnostic général du révisionnisme spontané de classe moyenne, comme avatar critique du personnalisme, variant libéral et libertaire de souche française et forme indigène de la maladie infantile du communisme : le gauchisme. Illustré par le témoignage vécu et sincèrement autocritique, d’une ex-dirigeante historique du mouvement, accompagné de son commentaire sur le féminisme; suivi des minutes d’une séance de rétro-analyse lacanienne; et complété de diverses annexes et commentaires éclairants pour l’édification des jeunes générations.

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Boris de Schloezer : Alexandre Scriabine

 PU de Rennes - Septembre 2024


Boris de Schloezer publia ce livre en russe à Berlin dès 1923. Il fut traduit en français en 1975 à l'initiative de Marina Scriabine. La nouvelle édition propose une traduction révisée et complétée par un corpus d'articles sur Scriabine publiés par Schloezer dans les presses russe et française. Réunis pour la première fois, ces textes révèlent les étapes de sa réflexion sur l'oeuvre du compositeur depuis les premières rencontres entre les deux hommes à Moscou en 1902 jusqu'aux écrits des années 50-60 d'un Schloezer devenu penseur européen reconnu. Dès 1909 et la création du Poème de l'Extase, Schloezer pressent la musique de Scriabine comme « le début d'une nouvelle époque de la culture ». Il précise cette intuition en analysant les tendances à la « dématérialisation » du son dans les sonates ou l'invention, dans les symphonies, de « l'accord de Prométhée » afin de mettre en évidence les nouvelles conceptions harmoniques créées par Scriabine. Cet ensemble de textes est tout aussi révélateur de l'évolution de la philosophie de l'art de Schloezer qui s'élabore en dialogue continu avec le compositeur dont l'oeuvre est perçue comme « une unité vivante et concrète ». Cet Alexandre Scriabine contient en germe plusieurs concepts théoriques de Boris de Schloezer et peut ainsi devenir une excellente introduction à l'ensemble de son oeuvre. Cette oeuvre à la fois philosophique et critique est désormais complètement disponible dans la collection « Aesthetica » des PUR : Introduction à J.-S. Bach (1947, éd. par P.-H. Frangne, 2009) ; Stravinsky (1929, éd. par Ch. Esclapez, 2012) ; Comprendre la musique (articles de presse de 1921 à 1956, éd. par Th. Picard, 2011) ; Problèmes de la musique moderne (1959, éd. par B. Sève, 2016).

Boris de Schloezer (1881-1969), d'origine russe émigré à Paris en 1921, a été traducteur de la littérature russe (Chestov, Gogol, Dostoïevsky, Tolstoï, Tchekhov, Bounine, Léonov), critique musical à la Nouvelle Revue Française (1921- 1940, 1947-1957) et à la Revue Musicale. Il a aussi écrit des livres sur Stravinsky, sur Scriabine et sur Gogol.

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Collectif : Critique de la raison décoloniale. Sur une contre-révolution intellectuelle

 L'échappée - Septembre 2024 - Versus


Traduit de l'espagnol par Mikaël Faujour et Pierre Madelin
Avant-propos de Mikaël Faujour

Le capitalisme et la modernité seraient intrinsèquement liés à un racisme d’essence coloniale et à la domination de l’Occident sur le Sud global : tel est le postulat des décoloniaux. Face à une rationalité considérée comme eurocentrique, face à un système de pouvoir qui chercherait à maintenir les « non-Blancs » dans une position subalterne, ils prônent un retour aux formes de savoir et aux visions du monde des peuples indigènes.
À l’heure où les théories décoloniales, nées en Amérique latine, gagnent du terrain dans les milieux universitaires et militants, les auteurs de ce livre, ancrés eux aussi dans ce continent, font entendre une autre voix. Ils démontrent comment ces théories propagent une lecture simpliste de l’histoire et des rapports de pouvoir, et comment leur focalisation sur les questions d’identité ethno-raciale relègue au second plan l’opposition pourtant fondamentale entre riches et pauvres. À l’horizon, une conviction : seul un anticolonialisme fondé sur une critique radicale du capitalisme permettra de sortir de cette impasse, en dépassant toute soif de revanche pour retrouver le contenu universel des luttes d’émancipation.

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Gilbert Simondon : Du mode d’existence des objets techniques (édition augmentée)

 Flammarion - Septembre 2024 - Champs essais


Édition augmentée établie par Nathalie Simondon et Irlande Saurin

« Dans notre civilisation, un hiatus se manifeste entre les attitudes suscitées en l’homme par l’objet technique et la vraie nature de ces objets ; de ce rapport inadéquat et confus résulte chez l’acheteur, chez le constructeur, chez l’opérateur, un ensemble de valorisations et de dévaluations mythologiques ; pour remplacer ce rapport inadéquat par une véritable relation, il faut opérer une prise de conscience du mode d’existence des objets techniques. » G. S.

Publié pour la première fois en 1958, cet ouvrage est aujourd’hui devenu un classique. Traduit dans de nombreuses langues, activement lu et commenté, il donne à la réalité technique une nouvelle intelligibilité et livre un diagnostic sur les problèmes qu’elle pose et continue de poser. Cette édition, accompagnée des planches initiales dans une version améliorée, est augmentée d’un index.

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mercredi 18 septembre 2024

Nicolas Bouleau : Le hasard et l'évolution

 PUF - Septembre 2024


Contrairement à ce que suggérait Jacques Monod dans son célèbre ouvrage Le Hasard et la Nécessité (1970), la nature n'est pas analogue à une «?roulette de casino?» : elle tient compte des parties antérieures. La biologie et l'écologie appellent à être libérées des aprioris schématiques qui procèdent d'une telle conception de l'évolution, plaçant en son centre un hasard indépendant de tout contexte. Ce dont on ne connaît pas les mécanismes n'est pas pour autant régi par un grand hasard qui autoriserait tous les excès. Ainsi, nous ne pouvons intervenir aujourd'hui sur les écosystèmes sans prendre en considération leur coévolution - Monod ayant certainement, à cet égard, donné par son approche un blanc-seing à l'usage des OGM que certaines grandes firmes exploitent de manière inconsidérée. L'histoire du concept de hasard est jalonnée de controverses. Nicolas Bouleau en présente ici les rebondissements les plus significatifs pour la biologie et les débats contemporains.

Nicolas Bouleau, mathématicien et essayiste, a enseigné les probabilités à l'université et dans les grandes écoles. Il est titulaire du prix Montyon de l'Académie des sciences. Ses essais portent sur la modélisation, l'économie financière, la philosophie des sciences, et plus récemment la biologie avec Ce que Nature sait. La révolution combinatoire de la biologie et ses dangers (Puf, 2021).

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Frédéric Worms : Le vie, qu'est-ce que ça change ?

 Labor et fides - Septembre 2024


C’est dans l’urgence vitale que l’on s’en souvient : la vie, ça change tout ! Il conviendrait de s’en souvenir plus souvent, par exemple en lisant ce petit livre qui tire toutes les conséquences, dont les moins évidentes, de ce que change la vie.
Si les situations critiques pour la vie confirment la radicalité de ce changement, en vis-à-vis de son contraire, la mort, cette expérience de bascule possible ne suffit pas à mettre a priori la vie avant toute chose. Des humains ne sacrifient-ils pas leur vie pour autre chose ? Et si je dois sacrifier d’autres vies pour « sauver » la mienne, comment décider ?
On appelle « vitalisme » la philosophie pour laquelle la vie est le principe premier à ne jamais oublier ; et vitalisme critique celui qui prend en charge toutes les contradictions de la vie pour en retrouver la vraie primauté et la vraie joie.
Quoi de plus urgent aujourd’hui où le vivant prime ou devrait primer mais en rencontrant des tensions et en semblant aussi nous déprimer ? Le vivant primera, oui ! Si on l’exprime simplement et entièrement. C’est l’ambition de ce livre.

Frédéric Worms enseigne et écrit sur la philosophie de la vie, de l'éthique, de la démocratie. Il a lu Bergson, et médite sur une phrase manuscrite de lui, dans son bureau actuel de directeur de l'École normale supérieure. Mais il n'est plus sûr d'être d'accord avec le maître. Aujourd'hui, il n'est plus disciple de personne et commence à devenir wormsien. Qu'est-ce que ça change? On le découvrira ici.

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Judith Butler : Qui a peur du genre ?

 Flammarion - Septembre 2024


Judith Butler, dont le livre emblématique Trouble dans le genre a redéfini notre manière de penser le genre et la sexualité, se penche dans cet ouvrage sur les attaques contre "l'idéologie du genre". Sur tous les continents, des mouvements protéiformes s'en prennent au genre : la droite populiste et l'extrême droite, le Vatican et les Églises évangéliques, les féministes anti-trans... Ils diffusent un fantasme selon lequel le genre serait une menace dangereuse, voire diabolique, envers les familles, les enfants, la culture, et même l'"humanité". Pourquoi le genre est-il devenu un fantasme obsessionnel pour les régimes autoritaires, les partis fascistes et les féministes anti-trans ? Que peut-on répondre à celles et ceux qui en font usage ? Avec quels arguments ? Mais les arguments suffisent-ils face à un fantasme ? Intervention essentielle sur l'une des questions les plus épineuses de notre époque, cet ouvrage offre une déconstruction méticuleuse de toutes les controverses qu'elle abrite : la différence entre nature et culture, l'interaction entre sexe et genre, l'héritage colonial de la différence sexuelle, les relations entre féminismes et mouvement trans... Qui a peur du genre ? est un appel à former une large coalition, qui rassemble toutes celles et tous ceux dont la lutte pour l'égalité s'articule à la lutte contre l'injustice.

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Elias Jabre : Plus d'une loi, la guerre des noms. Derrida, Deleuze et Guattari, Foucault

 PU de Montréal - Septembre 2024


Partout dans le monde aujourd'hui, des partis nationalistes prônant la vision d'un État fort prennent de plus en plus d'assaut les scènes domestiques en mal de souveraineté. Pour combattre cette tendance, la pensée de Jacques Derrida est l'un des lieux qui prépare la refonte profonde de nos points de repère politiques. Par ses deux formules, plus d'une loi et la guerre des noms, cet ouvrage s'inscrit dans cette perspective. Plus d'une loi formalise la loi sous la forme d'une aporie qui s'applique tant à la logique de l'inconscient qu'à la loi au sens juridico-politique, reliant ainsi les champs dissociés de la psychanalyse et de la politique. La guerre des noms met en exergue la conflictualité de l'économie libidinale et les régimes de domination qui imposent leurs modes de jouissance en reproduisant des systèmes de classification par lesquels certains noms propres assurent la fonction de fétiches. Cet ouvrage confronte également les noms propres de Derrida, de Deleuze et Guattari, et de Foucault en mettant en scène une lutte philosophique entre ces penseurs qui prétendent, chacun à leur manière, redéfinir la ou le politique en introduisant une force qui déborde la représentation. Entre déconstruction, philosophie et psychanalyse, cet essai cherche à élaborer de nouvelles réponses aux maux de notre temps, pour une « démocratie à venir ».

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Houria Abdelouahed, Jean-François Chiantaretto, Jean-Michel Hirt (dir.) : L'écriture du malaise

 Ithaque - Octobre 2024


Comment de nos jours rester freudiens dans notre réflexion sur les maux de la civilisation ? Seule aujourd'hui une écriture reliée à celle de Freud – mais sous quelle forme ? – nous permettrait-elle de questionner le système de pensées, étayé sur le langage de l’histoire, qui conditionne notre penser ? Et d'interroger dans le même mouvement ce qui dans l'état actuel de la culture, et donc de la psychanalyse, nous empêche de penser ? Mais alors qu’en est-il lorsque l’écriture prend le malaise pour motif ? Comment le malaise dans la culture est-il articulé au malaise dans la cure ? Et en quoi cela viendrait-il spécifier l’écriture de l’analyste, par rapport à celle de l’écrivain ? Des psychanalystes seront ainsi conviés à partager les questions de l’écriture quand celles-ci sont envisagées sous l'angle du travail de culture – comme possible transformation de la destructivité et de l’auto-destructivité – et de ses empêchements. Différentes figures du malaise contemporain seront ainsi abordées, notamment : dans l’identité (du sexe au genre), dans l’emprise du virtuel sur l’intime, la parole et les liens, dans la formation psychanalytique, dans le transfert et son écriture.

Contributions de Houria Abdelouahed, Janine Altounian, Gilles Bibeau, Jean-François Chiantaretto, Ellen Corin, Brigitte Dollé-Monglond, Nicolas Evzonas, Janine Filloux, Dominique Geay, Catherine Herbert, Jean-Michel Hirt, Pierrette Laurent, Monique Lauret, Ghyslain Lévy, Catherine Matha, Martine Mikolajczyk, Adam Prigent, Sylvie Sesé-Léger, Jean-François Solal, Ana de Staal, Olivia Todisco.

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Gisèle Sapiro : Peut-on dissocier l'œuvre de l'auteur ? (édition augmentée)

 Seuil - Octobre 2024 - Points


Depuis plusieurs années, la question resurgit avec force : peut-on séparer l’œuvre de son auteur ? Du Nobel attribué à Peter Handke aux César remis à Roman Polanski, sans parler du prix Renaudot décerné à Gabriel Matzneff, le débat fait rage. De même, l’antisémitisme d’un penseur comme Heidegger ou d’écrivains comme Céline et Maurras trouble notre appréciation de leur legs et suscite d’âpres querelles.
Faut-il considérer que la morale des œuvres est inextricablement liée à celle de leurs auteurs ? Et dès lors bannir les œuvres lorsque leur auteur a fauté ? Loin de l’invective, ce court essai entend remettre cette question dans une perspective historique, philosophique et sociologique, en analysant les prises de position dans ces affaires pour offrir à chacun les moyens de cheminer intellectuellement sur un terrain semé d’embûches.

Gisèle Sapiro  - Directrice de recherche au CNRS et directrice d'études à l'EHESS, elle est l'auteure de La Guerre des écrivains,1940-1953 (Fayard, 1999), La Responsabilité de l’écrivain (Seuil, 2011), Les Ecrivains et la politique en France (Seuil, 2018), et Qu’est-ce qu’un auteur mondial ? (Gallimard/Seuil/EHESS, 2024).

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mardi 17 septembre 2024

Raphael Zagury-Orly, Alain Fleischer (dirs.) : L'Humain qui vient

 Hermann - Septembre 2024


Dans un monde hyper-technologisé, le concept même d’humanité est constamment mis au défi. Qu’appelons-nous humain aujourd’hui ? Que continuons-nous à appeler humain malgré l’évolution historique et anthropologique évidente, et l’avenir fondamentalement indéterminé auquel nous sommes confrontés ? Comment cette profonde altération de l’humain modifie-t-elle notre pensée, et quelles seront les conséquences politiques de cette mutation dans l’histoire ? Autrement dit, comment envisager les nouvelles figures de l’humain à venir ?
Des philosophes, des anthropologues, des ethnologues, des psychana­lystes et des artistes ont été réunis pour interroger ces dilemmes éthiques et épistémologiques dans une perspective critique et multidisciplinaire.

Pierre Cassou-Noguès, Joffrey Becker, Olivier Perriquet, Tim Ingold, Malini Sur, Ivan Alechine, Nicolas Nova & Disnovation.org, Maël Montévil, Laurie Laufer, Stéphane Habib, Silvia Lippi, Patricia Janody, Thom van Dooren, Benoît Pélopidas, Sylvia Ekström, Claudine Cohen, Georges Didi-Huberman, Raphael Zagury-Orly, Anne Simon, Jacques Tassin.

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Cahiers critiques de philosophie n°28 : Philosophie et cinéma

Hermann - Septembre 2024


Direction : Bruno Cany

André BARATA : Le processus de désagrégation. Temps, vérité, émotion : Un standard commun

Fernando MENDOZA PASTRANA : La créativité de la parle est-elle orientée par le bonheur ?

Barbara ZAULI : Une attention partagée entre cinéma et philosophie. Récits d’expérience

Éric LECERF : Le réel en excès. Pourquoi continuer à “lire” des films

Stefanie BAUMANN : Penser le réel à travers le documentaire

Antoine BOILLEAU : L’expérience cinématographique avec Kracauer

Ninon GRANGÉ : Reprises : l'effet Rashomon comme élément de fictionnalisme

Jérôme LÈBRE : Lecture, cinéma et accélération du monde

Patrick VAUDAY : Le cinéma ou la complication de l'espace

Alma BOLON : Contre les outrecuidances de la raison : la pratique philosophique

André M. PENNA-FIRME : Sur les quais : la première réception de Nietzsche au Brésil

Jeanne MELOT : Cet acte qu'est lire : vision, lecture et temps chez Nietzsche et Kracauer

Gisele AMAYA DALBO : La nation comme problème. Les historiens et la « question nationale », de Luis Dapelo

Yann GOMEZ : Chercher davantage l'impact que le succès – entretien


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Jean-Louis Vieillard-Baron : Le Dieu de Bergson

 Cerf - Septembre 2024


Le Dieu de Bergson s'affirme à contre-courant d'une grande vague d'athéisme post-révolutionnaire. La trajectoire intellectuelle de Bergson vers Dieu est retracée dans ce livre en suivant les étapes d'une réflexion intérieure étrangère à la théologie philosophique. Le point de départ est un agnosticisme scientifique qui reflète une des tendances dominantes de son époque : le positivisme. La défense de la liberté individuelle pousse le jeune Bergson à refuser le déterminisme. Sa facette métaphysicienne dans Matière et mémoire le rend sensible au spirituel, ce qui le rapproche des thèses sur Dieu de ses contemporains Caro, Lachelier, Janet et Boutroux. L'originalité de Bergson n'est pas dans la personnalité divine, partagée avec les spiritualistes, mais dans le passage du Dieu créateur au Dieu-Amour, recueilli dans l'Évangile. On passe alors d'un Dieu qui pourrait être démontré à un Dieu attesté par des témoignages qui montrent combien Il renonce à sa toute-puissance par besoin d'être aimé. Là est l'essence et la réalité de ce que Bergson nomme « le mysticisme ». Jean-Louis Vieillard-Baron met la lumière sur la conversion de Bergson qui fut sincère, même si, par crainte de l'antisémitisme, il dut renoncer à se faire baptiser dans l'Église catholique selon son désir profond.

Agrégé de philosophie, normalien et docteur, Jean-Louis Vieillard-Baron est l'un des rares philosophes français à s'être intéressé à l'histoire du platonisme dans la pensée européenne et dans la philosophie mystique de l'Islam. Il a en outre proposé, avec Alain Panero, une édition des OEuvres de Bergson en 2 volumes (2015). On lui doit, entre autres, Le Secret de Bergson (2013) et, aux Éditions du Cerf, Le spiritualisme français (2021).

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Stéphanie Pahud (dir.) : Troubles dans le beau

Slatkine - Septembre 2024


Le souci du beau déborde du champ de l’esthétique : il irrigue des questionnements citoyens, éthiques, politiques.
Cet essai choral a pour désir de troubler – nos idées arrêtées sur – la beauté ; il nous invite à en faire une expérience plurisensorielle et généreuse, euphorisante et résonnante.
Les différentes voix réunies – artistiques, intimes, scientifiques, subversives – abordent la pluralité des canons de beauté, les enjeux démocratiques du beau, le désir individuel et collectif du beau, le genre du beau, l’insécurité et les blessures liées aux apparences, les pratiques de modification corporelle comme le tatouage ou la chirurgie plastique, les mises en scène littéraires, photographiques, théâtrales et cinématographiques du beau, la beauté de la langue, mais aussi l’esthétique de la laideur et le beau au-delà de l’humain.

Que la beauté se métisse et s’amuse !

Avec la participation de Carole Alkabes, Stefan Ansermet, John Antonakis, Leila Bahsoun, Rébecca Balestra, Olivier Bauer, Ezra Sibyl Benisty, Lukas Beyeler, Margarita Bertholet, Vincent Bossel et Noé Maggetti, Claude Calame, Yasmine Char, Louis de Saussure, Lou Malika Derder, Sabri Derder, Nathalie Dietschy, David Foenkinos, Alexandre Gefen, Elsa Godart, Clarisse Gorokhoff, Stéphane Hirschi, Jiggy Jones, Dominique Kunz Westerhoff, Frédéric Laforge, David Le Breton, Anne Le Draoulec et Marie-Paule Péry-Woodley, Philippe Liotard, Nys Meyer, Véronique Nahoum-Grappe, Bertrand Naivin, Léonore Porchet, Camille Roelens, Claudine Sagaert, Raphaël Sibilla, Christian Surcouf, RafVO et Océane Wannaz.

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Muriel Van Vliet, Emeline Durand, Max Hardt, Vincent Blanchet : Grandes leçons de philosophie

 PUF - Septembre 2024


Parce qu'elles invitent à l'analyse conceptuelle, à la position d'un problème et au déploiement d'une argumentation, la dissertation et la leçon sont des exercices décisifs dans la formation d'une pensée philosophique. Les seize articles rassemblés ici s'inspirent de ce modèle pour traiter de divers sujets sans réduire la méthode permettant de conduire la pensée à un ensemble de règles contraignantes ni exposer de façon doctrinale le contenu des philosophies auxquelles il est fait référence. Il s'agit plutôt de montrer comment la démonstration philosophique, dont le chemin est toujours déterminé librement par son auteur, peut néanmoins procéder rigoureusement, par la nécessité que lui confère le travail des concepts et la précision qui provient du dialogue avec les auteurs de la tradition. Les sujets abordés couvrent les différents champs de l'étude philosophique (métaphysique, épistémologie, esthétique, philosophie politique, philosophie morale, sciences humaines) et s'attachent autant à des questions qu'à des notions. Ils s'adressent ainsi à tout lecteur désireux de philosopher à travers l'exposé méthodique d'un travail d'analyse problématisé.

Vincent Blanchet, agrégé et docteur en philosophie, enseigne à Sorbonne Université. Emeline Durand est maître de conférences en philosophie allemande et philosophie contemporaine à l'université de Bourgogne. Max Hardt est docteur et professeur agrégé de philosophie. Il enseigne dans l'académie de Rennes. Muriel van Vliet est normalienne, agrégée et docteure en philosophie. Elle enseigne en classes préparatoires à Saint-Brieuc.

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Carlos Gómez Gamarena, Edgar Juárez Salazar, David Pavón-Cuéllar, Christina Soto van der Plas (dirs.) : Marx avec Lacan

 Stilus - Juillet 2024


Ce livre explore de façon inédite une série de concepts clés de Marx développés et lus par Lacan, permettant de saisir les liens et les connexions entre la pensée marxiste et l’orientation de Lacan ainsi que les conséquences pour la clinique analytique. Il examine la complexité de ces rencontres à travers la structure d'un vocabulaire qui couvre des élaborations variées, donnant lieu à de nouvelles perspectives sur ces concepts en psychanalyse, ainsi que dans les domaines de la politique et la théorie critique. L'ouvrage rassemble les contributions de trente-quatre experts français et internationaux pour démontrer la relation dynamique entre Marx et Lacan, tout en mettant en lumière des « points intraduisibles » susceptibles d'offrir une tension productive. Cet ouvrage participe ainsi à l'élucidation de l'appropriation par Lacan des concepts de Marx, comment ils ont été remis en question, critiqués et retravaillés par Lacan, expliquant l'étendue de deux penseurs et mondes en constante homologie.

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lundi 16 septembre 2024

Olivier Perru : Lettres et mémoires sur la santé et la maladie XVIIe -XVIIIe siècles

 Vrin - Septembre 2024


Cet ouvrage propose de rechercher le vécu individuel ou collectif de la santé et de la maladie en France dans des correspondances comme dans des textes originaux des XVIIe et XVIIIe siècles. Il s’agit aussi de valoriser une forme de sociabilité autour du corps malade et de la place du patient dans la société d’alors. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, on commence à se dire et à raconter par écrit ses maux, sans insister sur l’aspect psychologique; à cette époque, la maladie est encore envisagée dans une perspective chrétienne. Au XVIIIe siècle, le pathologique devient objet de récit, de façon publique et officielle ou dans des correspondances. Avec les Lumières, le souci de soi est une priorité dans les salons et alimente une sociabilité mondaine. Il s’accompagne alors d’une approche psychosomatique et interpersonnelle de la maladie, portée par ailleurs par de nombreuses femmes.

Docteur et habilité en philosophie, Olivier Perru a enseigné l’histoire et la philosophie des sciences à l’Université catholique de Lyon et, depuis 2006, à l’Université Claude Bernard Lyon 1 où il est actuellement professeur émérite.

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Jocelyn Benoist : Sans anesthésie. La réalité des apparences

 Vrin - Septembre 2024 - Moments philosophiques


La métaphysique a longtemps été définie par la recherche d’une vérité au-delà du sensible. Une telle visée ne supposait pas tant la négation du sensible que sa domestication : cette anesthésie qui le réduit au statut d’apparence. La modernité s’est fait fort de renverser ce montage en proclamant la vérité du sensible. Cependant, n’est-on pas ainsi passé d’une anesthésie à une autre? Définir essentiellement le sensible par sa capacité supposée à porter une vérité, n’est-ce pas encore une façon de l’ignorer dans son être, ni vrai, ni faux, mais réel? Selon une démarche qui s’inscrit dans l’espace des nouveaux réalismes contemporains, Jocelyn Benoist déploie ici une analyse de cette réalité du sensible qui est en jeu dans nos façons d’en user, de le recevoir et d’en faire quelque chose notamment dans le registre traditionnellement appelé « esthétique », qu’il préfère nommer « poétique ». Contre le pur et simple effacement du partage caractéristique de la métaphysique entre réalité et apparence suggéré par certains nouveaux réalismes, il propose plutôt son déplacement et sa relocalisation dans le réel : de faire ainsi droit à la réalité des apparences.

Jocelyn Benoist est Professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut Universitaire de France.

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Vincent Quartier : Jouer avec la réalité. Jeu et psychothérapie

 In press - Septembre 2024


En appui sur la pensée de Donald Wood Winnicott, Vincent Quartier nous aide à comprendre en quoi la capacité à jouer est fondamentale pour la vie de l’être humain. Comment favoriser son développement chez l’enfant ? Comment évaluer cette capacité dans la pratique clinique ? Comment aider ceux qui sont « grippés » dans leur lien à la réalité à retrouver du mouvement et du jeu, et par conséquent, davantage de couleurs dans la vie ?
L’auteur questionne le statut de la réalité et les modèles théoriques autour de cette question. Il pose la capacité à jouer comme une posture fondamentale qui s’inscrit dans la qualité de la relation à l’autre. Il présente des dispositifs thérapeutiques favorisant le jeu avec la réalité : la psychothérapie par le jeu, le psychodrame et la thérapie basée sur la mentalisation.
Destiné aux psychologues en formation ou confirmés, aux psychothérapeutes, psychiatres et à tous ceux qui s’interrogent sur notre lien parfois laborieux à la réalité, ce livre n’est évidemment… qu’un jeu. Vous n’y trouverez donc pas de recettes… mais peut-être un plaisir recouvré à jouer.

Vincent Quartier est psychologue de l’enfant et de l’adolescent, psychothérapeute (Fédération Suisse des psychologues), superviseur et maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne. Ses thèmes d’intérêt concernent le développement psychoaffectif, les méthodes d’évaluation de l’affectivité et la psychothérapie.

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Kaoutar Harchi : Ainsi l'Animal et nous

 Actes sud - Septembre 20243


Les animaux sont tout. Ils sont eux-mêmes, certes, mais surtout ce que nous faisons d’eux. Nous, les humains. Car chaque fois que nous parlons des animaux, nous ne parlons en vérité que de leur animalité : l’état animal que nous décrétons inférieur. Ainsi nous animalisons les animaux, nous les rendons tuables et sans peine nous les tuons. Cet état animal, affirment des humains, n’est pas le propre des animaux, il est également celui de certains humains. Ces autres : les femmes, les prolétaires, les minorités raciales qui, ni homme, ni bourgeois, ni blanc, ont été exclus de la communauté morale par le viol, par l’usine, par le fouet, par l’en fu mage des grottes, par la persécution et par l’enfermement. Car animalisés. Livre tout autant théorique qu’auto-bio graphique, Ainsi l’animal et nous appelle à reconnaître la totalité de la question animale, en laquelle toutes les questions de notre monde se rejoignent. Il devient dès lors possible de tenir ensemble tout ce qui va ensemble, de défaire tout ce qui a été fait. Puis de tout refaire.

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Louis Sciara (dir.) : Les troubles du neurodéveloppement ?

 Erès - Septembre 2024


La catégorie diagnostique des troubles du neurodéveloppement, TND, interpelle les professionnels de la pédopsychiatrie qui alertent les pouvoirs publics sur les conséquences de son usage extensif pour l’orientation des soins des enfants et des adolescents. En leur donnant la priorité des soins en pédopsychiatrie, la politique de santé actuelle consacre la tendance exponentielle à « neurologiser » toute difficulté développementale, au détriment des causalités psychiques et sociales.

Elaboré par quatre praticiens psychiatres et psychanalystes exerçant auprès d’enfants et d’adolescents, en institution et en libéral, cet ouvrage réunit des chercheurs expérimentés dans les domaines des neurosciences et de la neurobiologie, et des cliniciens de différents horizons qui rendent compte de l’hétérogénéité des approches théoriques, scientifiques et thérapeutiques liée au caractère imprécis et problématique des TND.

Les auteurs interrogent la valeur clinique et la légitimité scientifique de ce diagnostic, et invitent à considérer la complexité de la psychopathologie. Ils soutiennent l’importance d’écouter la singularité de la parole de chaque sujet dans une clinique du transfert qui inscrit l’ancrage corporel, dont « l’organe cerveau », dans un environnement relationnel, familial, social et culturel.

Avec les participations et contributions de Annik BEAULIEU, Patrick BELAMICH, Pascale BELOT-FOURCADE, Hervé BENTATA, Sandrine CALMETTES, Anna KONRAD, Christian REY...

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Jean-Pierre Bénard : La malédiction de la violence. La démocratie en danger

 Vérone - Septembre 2024


Malgré tout ce qui a été dit et écrit sur les violences et malgré les actions des organismes juridiques internationaux, d'effroyables affrontements continuent de répandre la mort, d'innombrables souffrances et des destructions massives. Cet ouvrage propose de découvrir qu'ils reposent tous sur une même trame logique. Aussi différents soient-ils en apparence, ces antagonismes s'inscrivent dans un terrible phénomène de répétition qui repose sur des éléments de la structure même de l'humain. Avoir la conviction absolue que l'on détiendrait la seule et indissoluble vérité pour la gouvernance du monde que l'on s'auto-attribue, a pour conséquence structurelle inéluctable la production de « l'ennemi » qu'il conviendra d'éliminer. Jean-Pierre Bénard, docteur en médecine, psychanalyste et psychiatre, a été très tôt plongé dans la recherche des ressorts des actes humains et tente de percer le secret de cette énigmatique normalité, en tentant de nourrir une certaine espérance. Jean-Pierre Bénard a exercé les professions de psychanalyste et de psychiatre. En 2000, il est interpellé par les recherches entreprises sur les massacres commis au XXe siècle. Il perçoit alors l'antinomie structurelle entre démocratie et paranoïa, mais sans pouvoir mesurer l'ampleur du problème au niveau de nombreuses gouvernances mondiales, ni de ce que cela impliquait au niveau de la structure de l'espèce humaine. Il reprend donc ces questions, en travaillant sur des événements présents et passés, et sur des travaux d'historiens, d'anthropologues, de politologues, etc.

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