"Il n’y a, assurément, qu’une triste et farouche superstition qui défende de se divertir. Car, en quoi est-il plus convenable d’apaiser la faim et d’éteindre la soif, que de chasser la mélancolie ? Telle est ma manière de voir, et c’est ainsi que j’ai tourné mon esprit."
Dieu en tant que nature et origine de l’âme, des passions et de la servitude humaine, force des passions, de la puissance de l’entendement, ou de la liberté de l’homme : voici les grands thèmes dont traite l’œuvre philosophique de Spinoza, dont l’Éthique, imprimée en 1677, est la clef de voûte.
Dans ce texte fondateur de la philosophie moderne, Spinoza entend montrer ce que la raison peut sur les passions et énonce une certaine théorie de la volonté. Ce qu’il appelle servitude, c’est l’impuissance humaine à modérer et réprimer ses passions. Une volonté, quelle qu’elle soit, est une idée par laquelle l’âme affirme ou nie quelque chose, fait ou ne fait pas quelque action. Ce traité pratique de sagesse nous enseigne que le philosophe l’emportera toujours sur l’ignorant, car il possède la connaissance de l’âme. Le lecteur pourra le découvrir dans la traduction de Jules Prat. Jusqu’ici publiée seulement partiellement, cette version que l’on doit aux recherches de Bernard Pautrat est ici proposée dans son intégralité.
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