Hiver 2008
Editeur : Ed. de Minuit
prix : 10 €
Le numéro 100 de Philosophie s'ouvre sur la réédition d'un texte d'Yvonne Picard paru en 1946 dans la revue Deucalion, dont l'acuité n"a échappé ni à Derrida, ni à Levinas. Résistante, morte à vingt-trois ans au camp de Birkenau, elle avait consacré son mémoire de philosophie à confronter, sur fond de référence à la dialectique hégélienne, les phénoménologies husserlienne et heideggérienne du temps, qui pour elle s'opposaient essentiellement par leur méthode : phénoménologie réflexive versus phénoménologie analytique et existentiale. Manifestant une prédilection pour l'analyse husserlienne du temps, elle tente de montrer que cette dernière ne tombe pas sous les critiques adressées par Heidegger aux conceptions "vulgaires” du temps. Outre son intérêt intrinsèque, ce texte constitue un document important sur l’histoire de la phénoménologie en France, notamment sur l'importance qu'y a le concept de dialectique.
Dans « D’une logique de la vie à une théorie de l’organisme vivant », Chr. Daluz s'interroge sur le traitement du concept de vie dans la Logique de Hegel. Les interprètes de Hegel ont fréquemment contesté la pertinence du traitement hégélien de ce concept, voire son appartenance à la logique hégélienne, au motif que, se référant à un objet concret, l'idée de vie ne se laisse pas réduire à un contenu purement logique. Aussi oscille-t-on entre deux lectures : faire de la vie logique une vie du logique, ou l'interpréter comme un argument en faveur d'une métaphysique de la subjectivité. Pourtant, Hegel affirme nettement que l'idée de vie y est à entendre en son sens propre de vie naturelle. Quels sont alors son contenu et sa fonction dans la Logique ?
Dans « Savoir tacite et action », M. Le Du tente d'évaluer l'importance d'un certain héritage wittgensteinien (en matière de thèmes, de problèmes et de méthodes) dans la philosophie récente des sciences sociales, et défend la thèse selon laquelle un tel héritage se manifeste de la manière obvie lorsqu'il est question du concept de compréhension. L'article part de la thèse, commune à plusieurs sociologues, selon laquelle les structures règlent notre action en même temps qu'elles sont produites par celles-ci, pour en examiner la validité. Défendant un séparatisme méthodologique entre sciences sociales et sciences de la nature, il dégage et oppose l'usage qu'elles font respectivement de la notion de règle implicite.
Sous le titre « Contenu étroit, mécanisme et fonctions de choix », M. Rebuschi propose une réflexion sur la notion de contenu étroit, qui offre une réponse aux difficultés de l'externalisme (doctrine selon laquelle nos états mentaux sont déterminés par l'environnement, physique ou social) et de la théorie de la référence directe (qui supprime le sens comme médiation entre l'expression linguistique et la référence). L'auteur présente les arguments qui ont conduit Fodor et Putnam à formuler l'hypothèse d'un contenu étroit, avant d'en exposer sa propre conception, de la justifier contre les objections opposées à Fodor et d'en indiquer une formalisation possible grâce à la théorie sémantique des jeux.
YVONNE PICARD
Le temps chez Husserl et chez Heidegger
Présenté par Daniel Giovannangeli
CHRISTINE DALUZ ALCARIA
D’une logique de la vie à une théorie de l’organisme vivant
MICHEL LE DU
Savoir tacite et action
Manuel REBUSCHI
Contenu étroit, mécanisme neuronal et fonctions de choix
Note de lecture
vendredi 28 novembre 2008
Qu’est-ce que la signification?
Manuel Rebuschi
Parution : novembre 2008
Editeur : Vrin
Collection : Chemins Philosophiques
Prix : 8,50 €
Quand nous utilisons le langage, nous nous appuyons sur le fait que les expressions linguistiques ont une signification. Comment cela fonctionne-t-il? La signification se réduit-elle à l’information? Y a-t-il un intermédiaire entre le langage et le monde? Les significations sont-elles dans la tête? Ces questions sont abordées en partant des conceptions héritées de Frege et de Russell jusqu’à la sémantique bidimensionnelle de Chalmers, en passant par les débats sur la référence des noms propres et des termes d’espèce naturelle. Le livre présente également la démarche de la sémantique formelle, depuis les travaux précurseurs de Montague jusqu’à la sémantique des situations de Barwise et Perry, tout en interrogeant sa pertinence pour une analyse philosophique de la signification.
Parution : novembre 2008
Editeur : Vrin
Collection : Chemins Philosophiques
Prix : 8,50 €
Quand nous utilisons le langage, nous nous appuyons sur le fait que les expressions linguistiques ont une signification. Comment cela fonctionne-t-il? La signification se réduit-elle à l’information? Y a-t-il un intermédiaire entre le langage et le monde? Les significations sont-elles dans la tête? Ces questions sont abordées en partant des conceptions héritées de Frege et de Russell jusqu’à la sémantique bidimensionnelle de Chalmers, en passant par les débats sur la référence des noms propres et des termes d’espèce naturelle. Le livre présente également la démarche de la sémantique formelle, depuis les travaux précurseurs de Montague jusqu’à la sémantique des situations de Barwise et Perry, tout en interrogeant sa pertinence pour une analyse philosophique de la signification.
mardi 25 novembre 2008
Organes sans corps - Deleuze et conséquences
Slavoj Žižek
Parution le 28 novembre 2008
Editions Amsterdam
En engageant la pensée deleuzienne en territoire philosophique « ennemi », en la confrontant à celles de Lacan et de Hegel, Slavoj Žižek s’efforce de penser Deleuze – et de penser avec lui – hors des sentiers battus. S’appuyant comme à son habitude sur l’analyse d’objets culturels en apparence hétérogènes, de Hitchcock à Fightclub en passant par la théorie psychanalytique, Žižek détourne la pensée deleuzienne et expose une ligne de divergence qui traverse la pensée critique contemporaine : peut-on ne pas être spinoziste aujourd’hui ?
Ce faisant, il propose à ses lecteurs une manière inédite d’appréhender les termes du débat contemporain sur la mondialisation, la (dé-)démocratisation et la « guerre contre le terrorisme ». Il définit par là ce qui constituerait, selon lui, un acte véritablement politique en ces temps obscurs.
Parution le 28 novembre 2008
Editions Amsterdam
En engageant la pensée deleuzienne en territoire philosophique « ennemi », en la confrontant à celles de Lacan et de Hegel, Slavoj Žižek s’efforce de penser Deleuze – et de penser avec lui – hors des sentiers battus. S’appuyant comme à son habitude sur l’analyse d’objets culturels en apparence hétérogènes, de Hitchcock à Fightclub en passant par la théorie psychanalytique, Žižek détourne la pensée deleuzienne et expose une ligne de divergence qui traverse la pensée critique contemporaine : peut-on ne pas être spinoziste aujourd’hui ?
Ce faisant, il propose à ses lecteurs une manière inédite d’appréhender les termes du débat contemporain sur la mondialisation, la (dé-)démocratisation et la « guerre contre le terrorisme ». Il définit par là ce qui constituerait, selon lui, un acte véritablement politique en ces temps obscurs.
La Multitude libre - Nouvelles lectures du Traité politique
Chantal Jaquet, Pascal Sévérac et Ariel Suhamy
Paru le 14 novembre 2008
Editions Amsterdam
Relégué pendant longtemps à l’arrière-plan, au profit de l’Éthique et du Traité théologico-politique, le Traité politique est aujourd’hui au coeur des études spinozistes. Son originalité tient en particulier à l’apparition de l’énigma-tique concept de "multitude libre", qui se substitue à la théorie du contrat et sert aujourd’hui de référence centrale à un certain nombre de penseurs contemporains, tel Antonio Negri ou Étienne Balibar. Ce nouveau concept permet de penser autrement le problème de la constitution de l’État, de sa production et de sa reproduction à travers la seule logique des affects. Le présent ouvrage fait le point sur les recherches actuelles autour du Traité politique, de la traduction de ses principaux concepts à ses usages possibles pour concevoir le pouvoir et l’émancipation politiques aujourd’hui.
Avec la participation de : Laurent Bove, Paolo Cristofolini, Nicolas Israël, Chantal Jaquet, Frédéric Lordon, André Martins, Alexandre Matheron, Pierre-François Moreau, Vittorio Morfino, Charles Ramond, Pascal Sévérac, Ariel Suhamy et François Zourabichvili.
Paru le 14 novembre 2008
Editions Amsterdam
Relégué pendant longtemps à l’arrière-plan, au profit de l’Éthique et du Traité théologico-politique, le Traité politique est aujourd’hui au coeur des études spinozistes. Son originalité tient en particulier à l’apparition de l’énigma-tique concept de "multitude libre", qui se substitue à la théorie du contrat et sert aujourd’hui de référence centrale à un certain nombre de penseurs contemporains, tel Antonio Negri ou Étienne Balibar. Ce nouveau concept permet de penser autrement le problème de la constitution de l’État, de sa production et de sa reproduction à travers la seule logique des affects. Le présent ouvrage fait le point sur les recherches actuelles autour du Traité politique, de la traduction de ses principaux concepts à ses usages possibles pour concevoir le pouvoir et l’émancipation politiques aujourd’hui.
Avec la participation de : Laurent Bove, Paolo Cristofolini, Nicolas Israël, Chantal Jaquet, Frédéric Lordon, André Martins, Alexandre Matheron, Pierre-François Moreau, Vittorio Morfino, Charles Ramond, Pascal Sévérac, Ariel Suhamy et François Zourabichvili.
lundi 24 novembre 2008
Bachelard et Bergson - Continuité et discontinuité ? Une relation philosophique au coeur du XXe siècle
Frédéric Worms et Jean-Jacques Wunemberger
Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Prix : 21 €
La rencontre entre Bachelard et Bergson va bien au delà d'objections adressées par un philosophe à un autre sur un problème ou un autre (le temps, le néant, l'image).
elle va au delà aussi de l'opposition entre deux courants trop souvent figés de philosophie française (la conscience et le concept, la métaphysique et la science). Elle conduit en réalité au centre respectif de deux œuvres décisives, au carrefour de toute la philosophie du XXe siècle en France, et cela dans tous les domaines, scientifiques et métaphysiques, mais aussi esthétiques et éthiques.
Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Prix : 21 €
La rencontre entre Bachelard et Bergson va bien au delà d'objections adressées par un philosophe à un autre sur un problème ou un autre (le temps, le néant, l'image).
elle va au delà aussi de l'opposition entre deux courants trop souvent figés de philosophie française (la conscience et le concept, la métaphysique et la science). Elle conduit en réalité au centre respectif de deux œuvres décisives, au carrefour de toute la philosophie du XXe siècle en France, et cela dans tous les domaines, scientifiques et métaphysiques, mais aussi esthétiques et éthiques.
Bergson et la religion - Nouvelles perspectives sur Les Deux Sources de la morale et de la religion
Ghislain Waterlot dir.
Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Prix : 35 €
S'il est très diffusé et lu lors de sa parution en 1932, le livre intitulé Les Deux Sources de la morale et de la religion est moins commenté et discuté que les précédents ouvrages de Bergson, en particulier L'Evolution créatrice.
Comme il ouvrait des perspectives très audacieuses et inattendues à l'époque, la majorité des philosophes, des sociologues ou des théologiens ont été, pour des raisons différentes, soit mal à l'aise, soit hostiles. La situation a changé. La théologie accepte aujourd'hui les questions provocantes. Il est devenu légitime d'interroger le champ religieux, en particulier l'expérience mystique, en philosophe ; et le débat sociologique sur les religions a gagné en sérénité.
Dans un horizon de nouveau ouvert, cet ouvrage collectif réunit de grands spécialistes de Bergson et de jeunes chercheurs prometteurs. Il compte aussi la présence de plusieurs théologiens, réputés pour leur connaissance du catholicisme, du protestantisme et du judaïsme. Enfin, des philosophes spécialisés dans le champ de la sociologie ont apporté leur contribution. Doté d'une longue introduction qui rappelle les enjeux des Deux Sources, il comprend aussi une bibliographie très complète et détaillée qui constitue un excellent instrument de travail.
Centré sur la religion, cet ouvrage interroge pourtant l'ensemble des Deux Sources, car morale et religion ne sont jamais radicalement séparées chez Bergson. Au terme, on s'aperçoit que l'œuvre recèle des perspectives de questionnement très riches et encore peu explorées. Avec d'autres publications toutes récentes, parmi lesquelles on compte l'édition critique des Deux Sources, ce livre est une invitation à reprendre la lecture d'une œuvre philosophique majeure qui a conservé sa fraîcheur et une grande actualité.
Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Prix : 35 €
S'il est très diffusé et lu lors de sa parution en 1932, le livre intitulé Les Deux Sources de la morale et de la religion est moins commenté et discuté que les précédents ouvrages de Bergson, en particulier L'Evolution créatrice.
Comme il ouvrait des perspectives très audacieuses et inattendues à l'époque, la majorité des philosophes, des sociologues ou des théologiens ont été, pour des raisons différentes, soit mal à l'aise, soit hostiles. La situation a changé. La théologie accepte aujourd'hui les questions provocantes. Il est devenu légitime d'interroger le champ religieux, en particulier l'expérience mystique, en philosophe ; et le débat sociologique sur les religions a gagné en sérénité.
Dans un horizon de nouveau ouvert, cet ouvrage collectif réunit de grands spécialistes de Bergson et de jeunes chercheurs prometteurs. Il compte aussi la présence de plusieurs théologiens, réputés pour leur connaissance du catholicisme, du protestantisme et du judaïsme. Enfin, des philosophes spécialisés dans le champ de la sociologie ont apporté leur contribution. Doté d'une longue introduction qui rappelle les enjeux des Deux Sources, il comprend aussi une bibliographie très complète et détaillée qui constitue un excellent instrument de travail.
Centré sur la religion, cet ouvrage interroge pourtant l'ensemble des Deux Sources, car morale et religion ne sont jamais radicalement séparées chez Bergson. Au terme, on s'aperçoit que l'œuvre recèle des perspectives de questionnement très riches et encore peu explorées. Avec d'autres publications toutes récentes, parmi lesquelles on compte l'édition critique des Deux Sources, ce livre est une invitation à reprendre la lecture d'une œuvre philosophique majeure qui a conservé sa fraîcheur et une grande actualité.
William James - L'attitude empiriste
Stéphane Madelrieux
Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Collection : science, histoire et société
Prix : 30 €
La pensée, disait William James (1842 1910), doit garder ses portes et ses fenêtres grandes ouvertes.
Car notre monde est ainsi : inachevé, brouillon, multiple, imprévisible, risqué et sans garantie. Contre ceux qui cherchent des solutions purement spéculatives aux problèmes de ce monde, en se tournant vers les univers plus lumineux et mieux ordonnés que la religion ou la métaphysique peuvent offrir, James se range du côté de ceux qui acceptent le combat et mettent de l'ordre dans cet univers lui même, par la pensée et par l'action, afin de le rendre meilleur.
Contre ceux qui considèrent la science, la philosophie ou la religion comme de simples retranscriptions d'une réalité immuable et parfaite à laquelle l'individu ne peut et ne doit rien ajouter, James en fait des instruments de changement dont la valeur se mesure aux effets concrets qu'ils produisent dans la réalité. Contre la tendance intellectualiste des penseurs rationalistes, James s'est ainsi voulu le champion de l'empirisme, dont l'attitude consiste à se détourner des abstractions, des raisons a priori, des principes figés et des systèmes clos, pour se tourner vers le concret, vers les faits, vers le particulier, vers les conséquences et vers l'action.
Cet ouvrage propose une étude systématique de l'ensemble de son œuvre. Quels sont les grands axes de sa psychologie qui intègre ce que le XIXe siècle a produit de meilleur, depuis la nouvelle psychologie scientifique de Helmholtz et Wundt jusqu'à l'émergence de la psychologie clinique moderne de Janet et Freud ? Quelles sont les grandes positions de sa philosophie qui a l'ambition de créer une nouvelle pensée pour le XXe siècle en fédérant sous la bannière du pragmatisme les travaux de Peirce, de Dewey, de Mach ou de Bergson ? Comment expliquer enfin cette traversée intellectuelle qui l'a conduit peu à peu des sciences biologiques à la psychologie puis à la philosophie, tout en s'efforçant constamment de les concilier avec la religion ? Après une première réception enthousiaste, on a longtemps boudé en France ce psychologue et philosophe de génie : trop naturaliste, trop empiriste, trop optimiste, trop américain ! Avec cet ouvrage, le lecteur francophone dispose désormais d'un instrument de lecture sans équivalent pour se guider dans la redécouverte de cette œuvre foisonnante et passionnante.
Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Collection : science, histoire et société
Prix : 30 €
La pensée, disait William James (1842 1910), doit garder ses portes et ses fenêtres grandes ouvertes.
Car notre monde est ainsi : inachevé, brouillon, multiple, imprévisible, risqué et sans garantie. Contre ceux qui cherchent des solutions purement spéculatives aux problèmes de ce monde, en se tournant vers les univers plus lumineux et mieux ordonnés que la religion ou la métaphysique peuvent offrir, James se range du côté de ceux qui acceptent le combat et mettent de l'ordre dans cet univers lui même, par la pensée et par l'action, afin de le rendre meilleur.
Contre ceux qui considèrent la science, la philosophie ou la religion comme de simples retranscriptions d'une réalité immuable et parfaite à laquelle l'individu ne peut et ne doit rien ajouter, James en fait des instruments de changement dont la valeur se mesure aux effets concrets qu'ils produisent dans la réalité. Contre la tendance intellectualiste des penseurs rationalistes, James s'est ainsi voulu le champion de l'empirisme, dont l'attitude consiste à se détourner des abstractions, des raisons a priori, des principes figés et des systèmes clos, pour se tourner vers le concret, vers les faits, vers le particulier, vers les conséquences et vers l'action.
Cet ouvrage propose une étude systématique de l'ensemble de son œuvre. Quels sont les grands axes de sa psychologie qui intègre ce que le XIXe siècle a produit de meilleur, depuis la nouvelle psychologie scientifique de Helmholtz et Wundt jusqu'à l'émergence de la psychologie clinique moderne de Janet et Freud ? Quelles sont les grandes positions de sa philosophie qui a l'ambition de créer une nouvelle pensée pour le XXe siècle en fédérant sous la bannière du pragmatisme les travaux de Peirce, de Dewey, de Mach ou de Bergson ? Comment expliquer enfin cette traversée intellectuelle qui l'a conduit peu à peu des sciences biologiques à la psychologie puis à la philosophie, tout en s'efforçant constamment de les concilier avec la religion ? Après une première réception enthousiaste, on a longtemps boudé en France ce psychologue et philosophe de génie : trop naturaliste, trop empiriste, trop optimiste, trop américain ! Avec cet ouvrage, le lecteur francophone dispose désormais d'un instrument de lecture sans équivalent pour se guider dans la redécouverte de cette œuvre foisonnante et passionnante.
Procès du "philosophisme révolutionnaire" et retour des Lumières : des lendemains de thermidor à la Restauration
Jean-Jacques Tatin-Gourier
Paru le : 21 novembre 2008
Editeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL (PUL), Québec
Collection : République des lettres - Études
Prix : 24 €
Le procès de la responsabilité des Lumières dans le déclenchement de la Révolution française fut tardif et décentré : à cet égard, les textes des premiers dissidents (« modérés » et Girondins) furent autrement significatifs que ceux d'« aristocrates» qui continuèrent longtemps à dénoncer la Révolution au nom de la lettre même des oeuvres de Rousseau. De fait, c'est avec La Harpe et le Chateaubriand de l'Essai sur les Révolutions que se constitua, avec une efficacité tout autre que celle des doctrines contre-révolutionnaires proprement dites, une critique systématique du discours et des pratiques jacobines. La défense du legs des Lumières et de l'esprit révolutionnaire, liée le plus souvent, comme chez Marie-Joseph Chénier, à un attachement intransigeant à l'esthétique classique, constitua dès lors, et pour longtemps, un combat d'arrière garde. Le mythe du retour salvateur des Lumières s'élabora pourtant durant cette même période. C'est la genèse de ce mythe que le présent ouvrage se propose de mettre au jour.
Paru le : 21 novembre 2008
Editeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL (PUL), Québec
Collection : République des lettres - Études
Prix : 24 €
Le procès de la responsabilité des Lumières dans le déclenchement de la Révolution française fut tardif et décentré : à cet égard, les textes des premiers dissidents (« modérés » et Girondins) furent autrement significatifs que ceux d'« aristocrates» qui continuèrent longtemps à dénoncer la Révolution au nom de la lettre même des oeuvres de Rousseau. De fait, c'est avec La Harpe et le Chateaubriand de l'Essai sur les Révolutions que se constitua, avec une efficacité tout autre que celle des doctrines contre-révolutionnaires proprement dites, une critique systématique du discours et des pratiques jacobines. La défense du legs des Lumières et de l'esprit révolutionnaire, liée le plus souvent, comme chez Marie-Joseph Chénier, à un attachement intransigeant à l'esthétique classique, constitua dès lors, et pour longtemps, un combat d'arrière garde. Le mythe du retour salvateur des Lumières s'élabora pourtant durant cette même période. C'est la genèse de ce mythe que le présent ouvrage se propose de mettre au jour.
Ratio particularis : doctrines des sens internes d'Avicenne à Thomas d'Aquin
Carla Di Martino
Paru le 17 novembre 2008
Editeur : Vrin
Collection : Etudes de philosophie médiévale
Prix : 30 €
La doctrine des sens internes naît et se précise dans les textes principaux d'Ibn Sînâ et d'Ibn Rushd. C'est aussi là qu'elle s'impose comme une partie intégrante de la psychologie aristotélicienne, qu'elle enrichit de plusieurs nuances nouvelles. En effet, si la perception des animaux se différencie de celle, plus profonde, des humains, il existe néanmoins dans toute âme sensible une capacité discursive, une ratio particularis, élémentaire chez les animaux et plus élaborée chez les humains, qui ouvre sur la pensée. C'est ce nouvel aristotélisme que s'approprient Albert le Grand et Thomas d'Aquin. Dans leur propre théorie de l'âme, où la science psychologique arabe « moderne » vient épouser la psychologie classique augustinienne, une nouvelle vision anthropologique voit alors le jour - vision dans laquelle l'expérience terrestre humaine est rapportée à sa dimension théologique et sotériologique.
Paru le 17 novembre 2008
Editeur : Vrin
Collection : Etudes de philosophie médiévale
Prix : 30 €
La doctrine des sens internes naît et se précise dans les textes principaux d'Ibn Sînâ et d'Ibn Rushd. C'est aussi là qu'elle s'impose comme une partie intégrante de la psychologie aristotélicienne, qu'elle enrichit de plusieurs nuances nouvelles. En effet, si la perception des animaux se différencie de celle, plus profonde, des humains, il existe néanmoins dans toute âme sensible une capacité discursive, une ratio particularis, élémentaire chez les animaux et plus élaborée chez les humains, qui ouvre sur la pensée. C'est ce nouvel aristotélisme que s'approprient Albert le Grand et Thomas d'Aquin. Dans leur propre théorie de l'âme, où la science psychologique arabe « moderne » vient épouser la psychologie classique augustinienne, une nouvelle vision anthropologique voit alors le jour - vision dans laquelle l'expérience terrestre humaine est rapportée à sa dimension théologique et sotériologique.
Deleuze - La passion de la pensée
Des choses divines et de leur révélation
Qu'est-ce que l'éthique des affaires ?
Alain Anquetil
Paru le: 18/11/2008
Editeur : Vrin
Collection : Chemins philosophiques
Prix : 7,50 €
Cet ouvrage présente quelques-unes des questions philosophiques qui ont été discutées en éthique des affaires depuis sa structuration en discipline académique au début des années 80. Il est plus particulièrement centré sur le rôle de l’entreprise dans la société. Deux textes de référence y sont également traduits et commentés : l’un est de l’économiste Milton Friedman, qui défend la thèse que la seule responsabilité sociale de l’entreprise est d’accroître ses profits ; l’autre, récent, propose les principes d’un « nouveau capitalisme » inspiré du cadre théorique dominant en éthique des affaires, la « théorie des parties prenantes ».
Paru le: 18/11/2008
Editeur : Vrin
Collection : Chemins philosophiques
Prix : 7,50 €
Cet ouvrage présente quelques-unes des questions philosophiques qui ont été discutées en éthique des affaires depuis sa structuration en discipline académique au début des années 80. Il est plus particulièrement centré sur le rôle de l’entreprise dans la société. Deux textes de référence y sont également traduits et commentés : l’un est de l’économiste Milton Friedman, qui défend la thèse que la seule responsabilité sociale de l’entreprise est d’accroître ses profits ; l’autre, récent, propose les principes d’un « nouveau capitalisme » inspiré du cadre théorique dominant en éthique des affaires, la « théorie des parties prenantes ».
Variations nocturnes
Olivier Schefer
Paru le: 14/11/2008
Editeur : Vrin
Collection : Matière étrangère
Prix : 15 €
Que se passe-t-il quand nous n'arrivons plus à dormir ? Ce livre de l'insomnie interroge librement les liens entre l'imaginaire et le corps des mauvais dormeurs ; corps hantés de somnambules hyperesthésiques et corps du scripteur qui recherche ici sa mémoire.
Paru le: 14/11/2008
Editeur : Vrin
Collection : Matière étrangère
Prix : 15 €
Que se passe-t-il quand nous n'arrivons plus à dormir ? Ce livre de l'insomnie interroge librement les liens entre l'imaginaire et le corps des mauvais dormeurs ; corps hantés de somnambules hyperesthésiques et corps du scripteur qui recherche ici sa mémoire.
Aliénation - Antonin Artaud - Les généalogies hybrides
Serge Margel
Paru le: 14/11/2008
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 20 €
Parler de généalogie, c'est toujours questionner cette notion du devenir qui lie de l'intérieur le corps propre et l'histoire, individuelle ou collective.
Cette étude tente de comprendre comment Antonin Artaud a questionné l'identité du corps en fonction d'un ordre généalogique. Il s'agit non seulement de son propre corps, mais aussi d'une certaine conception traditionnelle du corps, politique, juridique, médicale : le corps anatomique ou organique. Pour Artaud, un corps propre, quel qu'il soit, est toujours un corps approprié ou assujetti à l'ordre dominant d'une généalogie, d'une filiation linéaire ou d'une tradition, non seulement d'un père et d'une mère, mais aussi d'une sexualité figée, d'une langue dite naturelle, d'une date et d'un lieu de naissance, autant de normes qui l'aliènent et le soumettent aux nécessités reproductives d'un corps social, criminel et cannibale.
Toute altérité, toute extériorité et toute collectivité représentent, pour Artaud, une forme d'aliénation, d'emprisonnement de ce corps en devenir, en mutation, de ce corps fait d'autres corps, que je nommerai corps hybride. L'œuvre d'Artaud, des premiers textes surréalistes aux derniers carnets de Rodez, non seulement questionne l'identité culturelle de notre corps occidental, aliéné, interné, soumis à l'autorité du pouvoir, mais surtout engage l'immense travail d'une " réfection du corps ", pour délivrer ce qu'il appelle un " corps sans organe ".
Ce travail, cet engagement, soulève des enjeux tout aussi bien politiques - une autre idée du corps collectif - que littéraires - une autre idée de la langue toujours liée aux impératifs de la communication et du sens. Mais c'est aussi la question de l'autobiographie qui se pose ici. Comment parler de soi, de sa vie, comment développer une " écriture de soi ", dès lors que vole en éclats cette idée organique du corps sur laquelle se fondent tous les idéaux identitaires de notre société ?.
Paru le: 14/11/2008
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 20 €
Parler de généalogie, c'est toujours questionner cette notion du devenir qui lie de l'intérieur le corps propre et l'histoire, individuelle ou collective.
Cette étude tente de comprendre comment Antonin Artaud a questionné l'identité du corps en fonction d'un ordre généalogique. Il s'agit non seulement de son propre corps, mais aussi d'une certaine conception traditionnelle du corps, politique, juridique, médicale : le corps anatomique ou organique. Pour Artaud, un corps propre, quel qu'il soit, est toujours un corps approprié ou assujetti à l'ordre dominant d'une généalogie, d'une filiation linéaire ou d'une tradition, non seulement d'un père et d'une mère, mais aussi d'une sexualité figée, d'une langue dite naturelle, d'une date et d'un lieu de naissance, autant de normes qui l'aliènent et le soumettent aux nécessités reproductives d'un corps social, criminel et cannibale.
Toute altérité, toute extériorité et toute collectivité représentent, pour Artaud, une forme d'aliénation, d'emprisonnement de ce corps en devenir, en mutation, de ce corps fait d'autres corps, que je nommerai corps hybride. L'œuvre d'Artaud, des premiers textes surréalistes aux derniers carnets de Rodez, non seulement questionne l'identité culturelle de notre corps occidental, aliéné, interné, soumis à l'autorité du pouvoir, mais surtout engage l'immense travail d'une " réfection du corps ", pour délivrer ce qu'il appelle un " corps sans organe ".
Ce travail, cet engagement, soulève des enjeux tout aussi bien politiques - une autre idée du corps collectif - que littéraires - une autre idée de la langue toujours liée aux impératifs de la communication et du sens. Mais c'est aussi la question de l'autobiographie qui se pose ici. Comment parler de soi, de sa vie, comment développer une " écriture de soi ", dès lors que vole en éclats cette idée organique du corps sur laquelle se fondent tous les idéaux identitaires de notre société ?.
L'image vidéo : d'Ovide à Bill Viola
Sophie Dufour
Paru le: 14/11/2008
Editeur : Archibooks
Prix : 23 €
Confronter à la longue durée des images un mouvement de l'histoire de l'art apparu à la fin du XXe siècle ; inscrire quelques œuvres canoniques de " grands maîtres " de l'art vidéo dans une longue tradition ; ce faisant, retrouver de fort anciens problèmes, qui ont surgi bien avant l'invention technique du médium considéré : tel est le propos du présent ouvrage, qui met l'analyse de la vidéo au service d'une anthropologie de l'image.
Si le mythe de Narcisse ouvre l'étude, c'est que l'amour de l'image fait surgir les questions fondamentales. Dans le premier chapitre, la notion de fluidité sert de fil conducteur à une réflexion sur le caractère insaisissable et fantomal de l'image vidéo. Le deuxième, consacré à l'espace, permet de montrer combien celui ci est hétérogène. L'étude des rapports entre la vidéo et le temps, développée dans le dernier chapitre, est quant à elle orientée par la notion de flux, telle que la pense Henri Bergson.
Sont analysées, entre autres, des œuvres de Vito Acconci, Gary Hill, Bruce Nauman, Nam June Paik, Bill Viola ; ces deux derniers ont permis de nouer des liens historiques et théoriques avec certains artistes de la Renaissance, dont Alberti, Léonard de Vinci ou Pontormo. Car, par delà l'espace et les années, des dialogues entre grands maîtres sont possibles et nécessaires : l'art contemporain rend leur contemporanéité aux maîtres anciens.
L'inverse est tout aussi surprenant, lorsqu'on découvre quelque chose de la vidéo dans les images d'autrefois.
Paru le: 14/11/2008
Editeur : Archibooks
Prix : 23 €
Confronter à la longue durée des images un mouvement de l'histoire de l'art apparu à la fin du XXe siècle ; inscrire quelques œuvres canoniques de " grands maîtres " de l'art vidéo dans une longue tradition ; ce faisant, retrouver de fort anciens problèmes, qui ont surgi bien avant l'invention technique du médium considéré : tel est le propos du présent ouvrage, qui met l'analyse de la vidéo au service d'une anthropologie de l'image.
Si le mythe de Narcisse ouvre l'étude, c'est que l'amour de l'image fait surgir les questions fondamentales. Dans le premier chapitre, la notion de fluidité sert de fil conducteur à une réflexion sur le caractère insaisissable et fantomal de l'image vidéo. Le deuxième, consacré à l'espace, permet de montrer combien celui ci est hétérogène. L'étude des rapports entre la vidéo et le temps, développée dans le dernier chapitre, est quant à elle orientée par la notion de flux, telle que la pense Henri Bergson.
Sont analysées, entre autres, des œuvres de Vito Acconci, Gary Hill, Bruce Nauman, Nam June Paik, Bill Viola ; ces deux derniers ont permis de nouer des liens historiques et théoriques avec certains artistes de la Renaissance, dont Alberti, Léonard de Vinci ou Pontormo. Car, par delà l'espace et les années, des dialogues entre grands maîtres sont possibles et nécessaires : l'art contemporain rend leur contemporanéité aux maîtres anciens.
L'inverse est tout aussi surprenant, lorsqu'on découvre quelque chose de la vidéo dans les images d'autrefois.
Portraits de maîtres - Les profs de philo vus par leurs élèves
Jean-Marc Joubert, Gilbert Pons, Collectif
Paru le: 13/11/2008
Editeur : CNRS
Collection : cnrs philosophie
Prix : 25 €
A l'heure des cafés philos, des magazines philo, voici, en chair, en os et en noms propres, la saga, racontée par ceux qui l'ont vécue, de cette singulière institution française qu'a été et que demeure le prof de philo.
Illustres ou inconnus, enseignants de terminale, de khâgne ou de fac, ces maîtres de l'éveil sont ici croqués sur le vif par les filles et les garçons qui furent leurs élèves et dont ils ont, un jour, transformé la vie. Aussi est-ce tels qu'en eux-mêmes, dans leurs paroles et leurs pratiques les plus quotidiennes, qu'apparaissent tour à tour Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Jean Beaufret, Bernard Bourgeois, Pierre Boutang, François Dagognet, Jean-Toussaint Desanti, Sarah Kofman, François Fédier, Emmanuel Levinas, Alexandre Matheron, parmi la soixantaine de portraits que compte cette galerie sans précédent.
Loin de toute langue de bois et de toute pensée unique, retrouvez la joie d'apprendre auprès de ces légendes vivantes saisies dans l'humble et indépassable tâche de transmission. Une leçon d'histoire contemporaine. Un exercice jubilatoire. Un devoir de philosophie.
Paru le: 13/11/2008
Editeur : CNRS
Collection : cnrs philosophie
Prix : 25 €
A l'heure des cafés philos, des magazines philo, voici, en chair, en os et en noms propres, la saga, racontée par ceux qui l'ont vécue, de cette singulière institution française qu'a été et que demeure le prof de philo.
Illustres ou inconnus, enseignants de terminale, de khâgne ou de fac, ces maîtres de l'éveil sont ici croqués sur le vif par les filles et les garçons qui furent leurs élèves et dont ils ont, un jour, transformé la vie. Aussi est-ce tels qu'en eux-mêmes, dans leurs paroles et leurs pratiques les plus quotidiennes, qu'apparaissent tour à tour Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Jean Beaufret, Bernard Bourgeois, Pierre Boutang, François Dagognet, Jean-Toussaint Desanti, Sarah Kofman, François Fédier, Emmanuel Levinas, Alexandre Matheron, parmi la soixantaine de portraits que compte cette galerie sans précédent.
Loin de toute langue de bois et de toute pensée unique, retrouvez la joie d'apprendre auprès de ces légendes vivantes saisies dans l'humble et indépassable tâche de transmission. Une leçon d'histoire contemporaine. Un exercice jubilatoire. Un devoir de philosophie.
Aristote et la politique
Philippe Wolff
Paru le: 12/11/2008
Editeur : PUF
Collection : philosophies
Prix : 12 €
La " philosophie politique " est le singulier croisement, effectué par Aristote, de deux produits de l'histoire grecque.
Depuis lors, toute la pensée politique (de Machiavel à Marx, de Montesquieu à H. Arendt) se nourrit de celle d'Aristote. Il convenait d'analyser les livres fondateurs de cette pensée fondatrice pour en livrer à tous l'intention singulière et le sens universel. Les problèmes des cités où vécut Aristote ne sont sans doute pas ceux de nos états. Et pourtant les réflexions philosophiques d'Aristote sur ces problèmes peuvent toujours éclairer nos questions.
Tous les pouvoirs sont-ils du même type ? Est-il naturel d'obéir ? Qui doit commander ? Quel est le meilleur régime ? Qu'est-ce que la justice en politique ? Qu'est-ce que la démocratie ? Ceux-là même qui ne veulent pas en entendre parler pourraient entendre quelles inquiétudes cache ce mot de " politique " : " pourquoi vivre ensemble ? " et " comment vivre ensemble ? ".
Paru le: 12/11/2008
Editeur : PUF
Collection : philosophies
Prix : 12 €
La " philosophie politique " est le singulier croisement, effectué par Aristote, de deux produits de l'histoire grecque.
Depuis lors, toute la pensée politique (de Machiavel à Marx, de Montesquieu à H. Arendt) se nourrit de celle d'Aristote. Il convenait d'analyser les livres fondateurs de cette pensée fondatrice pour en livrer à tous l'intention singulière et le sens universel. Les problèmes des cités où vécut Aristote ne sont sans doute pas ceux de nos états. Et pourtant les réflexions philosophiques d'Aristote sur ces problèmes peuvent toujours éclairer nos questions.
Tous les pouvoirs sont-ils du même type ? Est-il naturel d'obéir ? Qui doit commander ? Quel est le meilleur régime ? Qu'est-ce que la justice en politique ? Qu'est-ce que la démocratie ? Ceux-là même qui ne veulent pas en entendre parler pourraient entendre quelles inquiétudes cache ce mot de " politique " : " pourquoi vivre ensemble ? " et " comment vivre ensemble ? ".
Derrida à Alger - Un regard sur le monde
Mustapha Cherif
Paru le: 12/11/2008
Editeur : Actes Sud
Collection : Bleu
Prix : 19,50 €
Né à El-Biar en 1930, Jacques Derrida a vécu en Algérie jusqu'à l'âge de dix-neuf ans.
Il est issu d'une famille originaire de la péninsule Ibérique qui habitait l'Algérie depuis près de cinq cents ans. L'empreinte de ce pays, dans la vie comme dans l'oeuvre de Derrida, méritait d'être mieux connue et explorée. Tel est notamment le propos de ce livre, qui prolonge le colloque international "Sur les traces de Jacques Derrida" qui s'est tenu à la Bibliothèque nationale d'Algérie en novembre 2006.
D'Algérie, du Brésil, des Etats-Unis, d'Egypte ou de France, compagnons de toujours, alliés, traducteurs, tous nous font partager les grandes questions ouvertes par l'oeuvre de Jacques Derrida et éclairent la singularité de son regard sur le monde.
Paru le: 12/11/2008
Editeur : Actes Sud
Collection : Bleu
Prix : 19,50 €
Né à El-Biar en 1930, Jacques Derrida a vécu en Algérie jusqu'à l'âge de dix-neuf ans.
Il est issu d'une famille originaire de la péninsule Ibérique qui habitait l'Algérie depuis près de cinq cents ans. L'empreinte de ce pays, dans la vie comme dans l'oeuvre de Derrida, méritait d'être mieux connue et explorée. Tel est notamment le propos de ce livre, qui prolonge le colloque international "Sur les traces de Jacques Derrida" qui s'est tenu à la Bibliothèque nationale d'Algérie en novembre 2006.
D'Algérie, du Brésil, des Etats-Unis, d'Egypte ou de France, compagnons de toujours, alliés, traducteurs, tous nous font partager les grandes questions ouvertes par l'oeuvre de Jacques Derrida et éclairent la singularité de son regard sur le monde.
Pensée et être soi - Leçons sur la subjectivité
Dieter Heinrich
Paru le: 12/11/2008
Editeur : Vrin
Collection : problèmes et controverses
Pix : 28 €
On considère communément que la philosophie de la subjectivité a été définitivement dépassée par les différents courants de pensée du XXe siècle.
Alors que l'approche naturaliste des neurosciences vise à une réduction complète de la conscience individuelle aux activités neuronales du cerveau, la phénoménologie de l'intersubjectivité et la philosophie de la communication contemporaines présupposent comme acquis que la relation à autrui jouit d'une primauté ultime sur toute égoïté du moi. Sans prôner un simple retour à la " métaphysique du sujet " au sens classique, le présent ouvrage entend montrer que la philosophie ne peut ni ne doit renoncer à la pensée de la subjectivité dans la mesure où tout rapport au monde naturel et toute relation à autrui découlent de la dynamique de la relation à soi primordiale dans laquelle chaque sujet se constitue à la fois comme libre et fini.
Paru le: 12/11/2008
Editeur : Vrin
Collection : problèmes et controverses
Pix : 28 €
On considère communément que la philosophie de la subjectivité a été définitivement dépassée par les différents courants de pensée du XXe siècle.
Alors que l'approche naturaliste des neurosciences vise à une réduction complète de la conscience individuelle aux activités neuronales du cerveau, la phénoménologie de l'intersubjectivité et la philosophie de la communication contemporaines présupposent comme acquis que la relation à autrui jouit d'une primauté ultime sur toute égoïté du moi. Sans prôner un simple retour à la " métaphysique du sujet " au sens classique, le présent ouvrage entend montrer que la philosophie ne peut ni ne doit renoncer à la pensée de la subjectivité dans la mesure où tout rapport au monde naturel et toute relation à autrui découlent de la dynamique de la relation à soi primordiale dans laquelle chaque sujet se constitue à la fois comme libre et fini.
jeudi 20 novembre 2008
Ces interdits qui nous hantent - Islam, censure, orientalisme
Sadik Jalal Azm
Paru le: 10/11/2008
Editeur : Parentheses
Collection : Parcours méditerranéens
Prix : 22 €
Sadik Jalal Al-Azm est l'un des grands intellectuels du monde arabe et l'un des plus éminents représentants du courant laïque.
Son nom a souvent défrayé la chronique de la censure. Le présent ouvrage rassemble plusieurs textes. Le premier relate son parcours autobiographique et son itinéraire intellectuel. Dans le deuxième, l'auteur nous fait part de ses sentiments et réflexions au moment de l'attaque du 11 septembre et examine les réactions du monde arabe face à cet événement. Dans le troisième, Al-Azm livre une analyse de l'affaire Rushdie sous l'angle des conséquences inattendues de la mondialisation sur les débats intellectuels et la réception de la littérature.
La dernière étude contient une critique argumentée du livre d'Edward Saïd, L'Orientalisme. Al-Azm souligne la tendance de ce dernier à essentialiser l'Occident de la même façon que les orientalistes ont essentialisé l'Orient.
Paru le: 10/11/2008
Editeur : Parentheses
Collection : Parcours méditerranéens
Prix : 22 €
Sadik Jalal Al-Azm est l'un des grands intellectuels du monde arabe et l'un des plus éminents représentants du courant laïque.
Son nom a souvent défrayé la chronique de la censure. Le présent ouvrage rassemble plusieurs textes. Le premier relate son parcours autobiographique et son itinéraire intellectuel. Dans le deuxième, l'auteur nous fait part de ses sentiments et réflexions au moment de l'attaque du 11 septembre et examine les réactions du monde arabe face à cet événement. Dans le troisième, Al-Azm livre une analyse de l'affaire Rushdie sous l'angle des conséquences inattendues de la mondialisation sur les débats intellectuels et la réception de la littérature.
La dernière étude contient une critique argumentée du livre d'Edward Saïd, L'Orientalisme. Al-Azm souligne la tendance de ce dernier à essentialiser l'Occident de la même façon que les orientalistes ont essentialisé l'Orient.
Inventer l'inconnu - Textes et correspondances autour de la Commune
Karl Marx et Friedrich Engels
Présenté par Daniel Bensaïd
Paru le: 10/11/2008
Editeur : La Fabrique
Prix : 28 €
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, le siège de Paris et la Commune, Marx et Engels échangent une correspondance inquiète et passionnée, que ce livre présente avec les textes célèbres autour de la Commune, dont l'Adresse à l'Internationale du 30 mai 1871 (La Guerre civile en France).
On y voit se poursuivre le travail de Marx entrepris vingt ans plus tôt avec Le Dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte et Les Luttes de classes en France, au croisement de l'Etat moderne, des guerres nationales, du bonapartisme, de la démocratie, de la transfiguration des classes sociales dans leur représentation politique. L'impératif de solidarité envers les insurgés parisiens n'interdit jamais la lucidité critique devant l'écheveau des contradictions ou les inconséquences des acteurs.
Que Marx soit autre chose qu'un théoricien de l'économie, c'est le sujet principal de Daniel Bensaïd dans son texte introductif: ce n'est pas " une mécanique du progrès, ni l'accomplissement d'un destin, mais une histoire où l'événement, les individus, les caractères ont toute leur place, où le possible n'est pas moins réel que le réel. Une histoire profane, sans prédestination divine ni garantie scientifique.
Une histoire stratégique, qui se joue dans le conflit, aux points de bifurcation. " Un passionnant dossier sur la Commune, qui " a anticipé en actes sur le possible et l'impossible, de sorte que même ses projets et décisions inapplicables gardent un sens profond ".
Présenté par Daniel Bensaïd
Paru le: 10/11/2008
Editeur : La Fabrique
Prix : 28 €
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, le siège de Paris et la Commune, Marx et Engels échangent une correspondance inquiète et passionnée, que ce livre présente avec les textes célèbres autour de la Commune, dont l'Adresse à l'Internationale du 30 mai 1871 (La Guerre civile en France).
On y voit se poursuivre le travail de Marx entrepris vingt ans plus tôt avec Le Dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte et Les Luttes de classes en France, au croisement de l'Etat moderne, des guerres nationales, du bonapartisme, de la démocratie, de la transfiguration des classes sociales dans leur représentation politique. L'impératif de solidarité envers les insurgés parisiens n'interdit jamais la lucidité critique devant l'écheveau des contradictions ou les inconséquences des acteurs.
Que Marx soit autre chose qu'un théoricien de l'économie, c'est le sujet principal de Daniel Bensaïd dans son texte introductif: ce n'est pas " une mécanique du progrès, ni l'accomplissement d'un destin, mais une histoire où l'événement, les individus, les caractères ont toute leur place, où le possible n'est pas moins réel que le réel. Une histoire profane, sans prédestination divine ni garantie scientifique.
Une histoire stratégique, qui se joue dans le conflit, aux points de bifurcation. " Un passionnant dossier sur la Commune, qui " a anticipé en actes sur le possible et l'impossible, de sorte que même ses projets et décisions inapplicables gardent un sens profond ".
TIBIDABO n°0
"A funky way to enlightenment"
Rejeton moderne et spirituel des revues dadaistes (merci à Tristan Tzara pour les quelques lignes qui suivent), TIBIDADO adhère à la croyance absolue indiscutable dans chaque dieu produit immédiat de la spontanéité, sans préjudice d'une harmonie à l'autre sphère, de la trajectoire d'une parole jetée comme un disque sonore ;
TIBIDADO respecte toutes les individualités dans leur folie du moment : sérieuse, craintive, timide, ardente, vigoureuse, décidée, enthousiaste.
TIBIDABO et ses LECTIBI vous sembleront peut-etre surprenants, voire bizarres, mais que l'on se rassure : TIBIDABO est une revue d'expression libre, indépendante de toute organisation politique ou religieuse .
> site internet de la revue
Rejeton moderne et spirituel des revues dadaistes (merci à Tristan Tzara pour les quelques lignes qui suivent), TIBIDADO adhère à la croyance absolue indiscutable dans chaque dieu produit immédiat de la spontanéité, sans préjudice d'une harmonie à l'autre sphère, de la trajectoire d'une parole jetée comme un disque sonore ;
TIBIDADO respecte toutes les individualités dans leur folie du moment : sérieuse, craintive, timide, ardente, vigoureuse, décidée, enthousiaste.
TIBIDABO et ses LECTIBI vous sembleront peut-etre surprenants, voire bizarres, mais que l'on se rassure : TIBIDABO est une revue d'expression libre, indépendante de toute organisation politique ou religieuse .
> site internet de la revue
mardi 18 novembre 2008
Philosophie du langage (et de l'esprit)
François Récanati
Paru le: 14/11/2008
Editeur : Gallimard
Collection : Folio essais
Prix : 7,90 €
Philosophie du langage et philosophie de l'esprit constituent désormais un tout indissociable.
Les expressions linguistiques " signifient ". Qu'est-ce que cela veut dire? François Recanati distingue trois réponses possibles. Selon la première, signifier c'est (pour une expression linguistique) être associée à des représentations mentales. Selon la deuxième, signifier c'est " faire référence " et renvoyer à quelque chose dans le monde - une réalité extralinguistique. Selon la troisième, enfin, signifier, c'est jouer un rôle distinctif dans cette activité sociale qu'est la parole.
La première réponse renvoie aux représentations mentales. Mais qu'est-ce, pour une représentation mentale, que d'avoir un contenu ? La vraie question, est-on tenté de penser, est plus générale : qu'est-ce que signifier ou avoir un contenu ? Qu'est-ce qu'une représentation (linguistique ou mentale) ? Les philosophes contemporains recherchent une théorie du contenu qui soit suffisamment générale pour s'appliquer à la pensée aussi bien qu'au langage.
François Recanati nous introduit à leurs efforts, et conclut en faveur de l'approche " pragmatique " inspirée de Wittgenstein. Ce qui fait que la pensée et le langage représentent le monde, c'est avant tout le fait que la pensée et le langage sont dans le monde, qu'ils y ont leur place et y jouent leur rôle.
Paru le: 14/11/2008
Editeur : Gallimard
Collection : Folio essais
Prix : 7,90 €
Philosophie du langage et philosophie de l'esprit constituent désormais un tout indissociable.
Les expressions linguistiques " signifient ". Qu'est-ce que cela veut dire? François Recanati distingue trois réponses possibles. Selon la première, signifier c'est (pour une expression linguistique) être associée à des représentations mentales. Selon la deuxième, signifier c'est " faire référence " et renvoyer à quelque chose dans le monde - une réalité extralinguistique. Selon la troisième, enfin, signifier, c'est jouer un rôle distinctif dans cette activité sociale qu'est la parole.
La première réponse renvoie aux représentations mentales. Mais qu'est-ce, pour une représentation mentale, que d'avoir un contenu ? La vraie question, est-on tenté de penser, est plus générale : qu'est-ce que signifier ou avoir un contenu ? Qu'est-ce qu'une représentation (linguistique ou mentale) ? Les philosophes contemporains recherchent une théorie du contenu qui soit suffisamment générale pour s'appliquer à la pensée aussi bien qu'au langage.
François Recanati nous introduit à leurs efforts, et conclut en faveur de l'approche " pragmatique " inspirée de Wittgenstein. Ce qui fait que la pensée et le langage représentent le monde, c'est avant tout le fait que la pensée et le langage sont dans le monde, qu'ils y ont leur place et y jouent leur rôle.
lundi 17 novembre 2008
Derrida
Geoffrey Bennington
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Seuil
Prix : 25 €
"Jacques Derrida se présente comme une série de textes complexes et denses qui organisent en un faisceau conceptuel les principaux motifs (traduction, littérature, don, signature, féminité, clôture, trace, etc.) allégués et tissés par Derrida depuis plusieurs années au hasard de ses lectures. Élaboré selon le modèle d'un logiciel interactif (le "Derridiciel"), l'ouvrage présente les enjeux, les exigences et les ressources de la déconstruction, lesquels sont lus non dans le but de proposer une vérité mais bien dans celui, plus difficile, de faire surgir la singularité d'une pensée qui se déploie dans les dimensions de la responsabilité et de la nécessité, c'est-à-dire d'une éthique qui ne fonctionne pas selon les règles positives de l'intérêt objectif.
Trois textes. Dans le premier : "Derridabase", Bennington traverse l'"oeuvre" de Derrida afin d'en fournir les données. Dans le second : "Circonfession", Derrida rédige un texte lié par contrat au premier en exigeant sa présence. Enfin, "Actes (la loi du genre)" procède à la constitution historique du sujet Derrida en établissant un curriculum vitae qui déjoue la linéarité temporelle. La thèse de Bennington (s'agit-il bien d'une thèse?) est la suivante : l'apport de Derrida à l'histoire de la philosophie consiste dans le fait que le penseur de la différance rend immaîtrisable l'opposition entre l'empirique et le transcendantal - non-opposition reconnue ici sous le nom de quasi-transcendantalité (terme emprunté, via Derrida lui-même, à Rodolphe Gasché, l'un des meilleurs commentateurs de Derrida)." (Michel Peterson)
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Seuil
Prix : 25 €
"Jacques Derrida se présente comme une série de textes complexes et denses qui organisent en un faisceau conceptuel les principaux motifs (traduction, littérature, don, signature, féminité, clôture, trace, etc.) allégués et tissés par Derrida depuis plusieurs années au hasard de ses lectures. Élaboré selon le modèle d'un logiciel interactif (le "Derridiciel"), l'ouvrage présente les enjeux, les exigences et les ressources de la déconstruction, lesquels sont lus non dans le but de proposer une vérité mais bien dans celui, plus difficile, de faire surgir la singularité d'une pensée qui se déploie dans les dimensions de la responsabilité et de la nécessité, c'est-à-dire d'une éthique qui ne fonctionne pas selon les règles positives de l'intérêt objectif.
Trois textes. Dans le premier : "Derridabase", Bennington traverse l'"oeuvre" de Derrida afin d'en fournir les données. Dans le second : "Circonfession", Derrida rédige un texte lié par contrat au premier en exigeant sa présence. Enfin, "Actes (la loi du genre)" procède à la constitution historique du sujet Derrida en établissant un curriculum vitae qui déjoue la linéarité temporelle. La thèse de Bennington (s'agit-il bien d'une thèse?) est la suivante : l'apport de Derrida à l'histoire de la philosophie consiste dans le fait que le penseur de la différance rend immaîtrisable l'opposition entre l'empirique et le transcendantal - non-opposition reconnue ici sous le nom de quasi-transcendantalité (terme emprunté, via Derrida lui-même, à Rodolphe Gasché, l'un des meilleurs commentateurs de Derrida)." (Michel Peterson)
Religion, modernité et démocratie - En dialogue avec Marcel Gauchet
François Nault
Paru le: 07/11/2008
Editeur : PU Laval
Prix : 20 €
La pertinence du diagnostic de sortie de la religion comme l'ensemble des thèses de Marcel Gauchet, n'a pas manqué de susciter les réactions les plus diversifiées, notamment au regard de la question des rapports entre 1.
religion, la modernité et la démocratie. Gauchet lui-même n'a cessé de répondre à ses contempteurs et à ses lecteurs, d'insister sur des distinctions qui lui paraissent essentielles ; il n'a pas cessé non plus de préciser ses hypothèses et ses concepts. Le présent ouvrage cherche à rendre compte, imparfaitement et partiellement, de la richesse de la pensée de Gauchet et des discussions qu'elle a suscitées.
Il n'a pas été écrit par des disciples de Gauchet, mais par des chercheurs - associés à la philosophie, à la théologie ou à la science politique - intéressés par l'oeuvre de Gauchet, et qui entendent la remettre en question (et se laisser remettre en question par elle) à partir de leurs lieux respectifs.
Paru le: 07/11/2008
Editeur : PU Laval
Prix : 20 €
La pertinence du diagnostic de sortie de la religion comme l'ensemble des thèses de Marcel Gauchet, n'a pas manqué de susciter les réactions les plus diversifiées, notamment au regard de la question des rapports entre 1.
religion, la modernité et la démocratie. Gauchet lui-même n'a cessé de répondre à ses contempteurs et à ses lecteurs, d'insister sur des distinctions qui lui paraissent essentielles ; il n'a pas cessé non plus de préciser ses hypothèses et ses concepts. Le présent ouvrage cherche à rendre compte, imparfaitement et partiellement, de la richesse de la pensée de Gauchet et des discussions qu'elle a suscitées.
Il n'a pas été écrit par des disciples de Gauchet, mais par des chercheurs - associés à la philosophie, à la théologie ou à la science politique - intéressés par l'oeuvre de Gauchet, et qui entendent la remettre en question (et se laisser remettre en question par elle) à partir de leurs lieux respectifs.
Voegelin - Symboles du politique
Thierry Gontier
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Michalon
Collection : le bien commun
Prix : 10 €
La pensée d'Eric Voegelin (1901-1985), philosophe allemand émigré aux Etats-Unis dans les années trente, part d'une réflexion sur les symboles politiques qui lient l'ordre juridico-institurionnel à un ordre de l'existence, que l'homme découvre dans les expériences les plus fondamentales qu'il fait de son rapport à la dimension du sacré.
S'opposant au positivisme des sciences juridiques et sociales de son époque, Voegelin veut fonder une " nouvelle science politique ", à la fois descriptive et prescriptive, capable de renouer avec l'épistémè politikè des Anciens.
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Michalon
Collection : le bien commun
Prix : 10 €
La pensée d'Eric Voegelin (1901-1985), philosophe allemand émigré aux Etats-Unis dans les années trente, part d'une réflexion sur les symboles politiques qui lient l'ordre juridico-institurionnel à un ordre de l'existence, que l'homme découvre dans les expériences les plus fondamentales qu'il fait de son rapport à la dimension du sacré.
S'opposant au positivisme des sciences juridiques et sociales de son époque, Voegelin veut fonder une " nouvelle science politique ", à la fois descriptive et prescriptive, capable de renouer avec l'épistémè politikè des Anciens.
L’Ordre moins le pouvoir - Histoire et actualité de l’anarchisme
Normand Baillargeon
Parution : novembre 2008
Editeur : Agone
prix : 10 €
« Affirmez que vous êtes anarchiste et presque immanquablement on vous assimilera à un nihiliste, à un partisan du chaos voire à un terroriste. Or, il faut bien le dire : rien n’est plus faux que ce contre-sens qui résulte de décennies de confusion savamment entretenue autour de l’idée d’anarchisme. En première approximation, disons que l’anarchisme est une théorie politique au cœur vibrant de laquelle loge l’idée d’antiautoritarisme, c’est-à-dire le refus conscient et raisonné de toute forme illégitime d’autorité et de pouvoir. Une vieille dame ayant combattu lors de la Guerre d’Espagne disait le plus simplement du monde : “Je suis anarchiste : c’est que je n’aime ni recevoir, ni donner des ordres.” On le devine : cette idée est impardonnable, cet idéal inadmissible pour tous les pouvoirs. On ne l’a donc ni pardonné ni admis. »
Parution : novembre 2008
Editeur : Agone
prix : 10 €
« Affirmez que vous êtes anarchiste et presque immanquablement on vous assimilera à un nihiliste, à un partisan du chaos voire à un terroriste. Or, il faut bien le dire : rien n’est plus faux que ce contre-sens qui résulte de décennies de confusion savamment entretenue autour de l’idée d’anarchisme. En première approximation, disons que l’anarchisme est une théorie politique au cœur vibrant de laquelle loge l’idée d’antiautoritarisme, c’est-à-dire le refus conscient et raisonné de toute forme illégitime d’autorité et de pouvoir. Une vieille dame ayant combattu lors de la Guerre d’Espagne disait le plus simplement du monde : “Je suis anarchiste : c’est que je n’aime ni recevoir, ni donner des ordres.” On le devine : cette idée est impardonnable, cet idéal inadmissible pour tous les pouvoirs. On ne l’a donc ni pardonné ni admis. »
vendredi 14 novembre 2008
L'Etre et le Divin
Bernard Sichere
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Gallimard
Collection : l'infini
Prix : 25 €
La métaphysique comme pensée-oubli de l'être est en route depuis longtemps.
Elle a pris désormais le visage d'une volonté d'appropriation furieuse et planétaire de toute ressource qui, occidentale en son principe, a depuis longtemps franchi les frontières du national et de l'étatique. Ce qui se joue dans ce mouvement apparemment irrésistible qui ravage notre Terre est à la fois l'effacement de l'être lui-même et la mise en retrait du divin: le nihilisme triomphe désormais, dans la figure de l'impériale domination technique comme dans son envers symétrique, la Terreur de l'obscurantisme fanatique.
Il faut donc relire l'histoire de la métaphysique "comme histoire de l'être", il faut reprendre la très ancienne parole de l'être qui parle depuis la Grèce, reprendre dans le même temps la vérité qui a parlé dans les trois révélations du Dieu unique: telle est la tâche qui nous revient et vers laquelle nous guident Heidegger et Hölderlin, Rûzbehân Baqlî Shîrâzî ou Franz Rosenzweig, penseurs, poètes, initiés.
Du moins si nous voulons être de nouveau ceux que le divin salue, non les errants d'une Terre que ne bénit aucun Ciel.
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Gallimard
Collection : l'infini
Prix : 25 €
La métaphysique comme pensée-oubli de l'être est en route depuis longtemps.
Elle a pris désormais le visage d'une volonté d'appropriation furieuse et planétaire de toute ressource qui, occidentale en son principe, a depuis longtemps franchi les frontières du national et de l'étatique. Ce qui se joue dans ce mouvement apparemment irrésistible qui ravage notre Terre est à la fois l'effacement de l'être lui-même et la mise en retrait du divin: le nihilisme triomphe désormais, dans la figure de l'impériale domination technique comme dans son envers symétrique, la Terreur de l'obscurantisme fanatique.
Il faut donc relire l'histoire de la métaphysique "comme histoire de l'être", il faut reprendre la très ancienne parole de l'être qui parle depuis la Grèce, reprendre dans le même temps la vérité qui a parlé dans les trois révélations du Dieu unique: telle est la tâche qui nous revient et vers laquelle nous guident Heidegger et Hölderlin, Rûzbehân Baqlî Shîrâzî ou Franz Rosenzweig, penseurs, poètes, initiés.
Du moins si nous voulons être de nouveau ceux que le divin salue, non les errants d'une Terre que ne bénit aucun Ciel.
Amartya Sen - Une politique de la liberté
Jean-Michel Bonvin, Nicolas Farvaque
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Michalon
Collection : le bien commun
prix : 10 €
Remettre l'éthique au cœur de la science économique et ériger la promotion des libertés objectif premier de l'action politique, telles sont les ambitions qui animent l'œuvre et la vie d'Amartya Sen.
Entre philosophie et économie, l'auteur défend une approche théorique stimulante pour penser l'égalité réelle, le bien-être individuel ou collectif et la justice sociale dans les sociétés contemporaines. L'objectif de Sen est tout autant pragmatique: derrière l'optique d'un développement des libertés, figure une grille d'analyse renouvelée de l'action publique et des rapports entre économie et démocratie.
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Michalon
Collection : le bien commun
prix : 10 €
Remettre l'éthique au cœur de la science économique et ériger la promotion des libertés objectif premier de l'action politique, telles sont les ambitions qui animent l'œuvre et la vie d'Amartya Sen.
Entre philosophie et économie, l'auteur défend une approche théorique stimulante pour penser l'égalité réelle, le bien-être individuel ou collectif et la justice sociale dans les sociétés contemporaines. L'objectif de Sen est tout autant pragmatique: derrière l'optique d'un développement des libertés, figure une grille d'analyse renouvelée de l'action publique et des rapports entre économie et démocratie.
mardi 11 novembre 2008
Escales #2 | Citoyennetés - Du local au mondial
Francis Jeanson
Parution : novelbre 2008
Editeur : le Bord de l'Eau
Prix : 11 €
Avec ESCALES 2, Francis Jeanson poursuit son œuvre de mise en forme d’articles, de conférences, d’entretiens dont la plupart sont confidentiels, voire inédits.
Avec ESCALES 2 est abordée la citoyenneté… et plus précisément Les citoyennetéS.
Jeanson interroge : « Être citoyen, qu’est-ce que c’est ? » « existe-t-il une résistance citoyenne ? »
La notion de citoyenneté est-elle la même en période de guerre (la guerre d’Algérie par exemple) et en temps de paix où la mondialisation réduit de plus en plus les individus à l’impuissance ?
Pour Jeanson, tout est toujours possible : « Il faut aller sur le terrain, écouter, redonner la parole, faire tout pour que ceux qu’on n’écoute jamais puissent parler, se dire, dire leurs problèmes. »
Jeanson se méfie des spécialistes : « A force d’embringuer les gens dans de prétendues solutions sans rapport avec leurs difficultés, on va droit au déraillement. » Jeanson aime à citer Miguel Torga : « L’Universel, c’est le local moins les murs . »
Être citoyen, ne serait-ce pas avant tout cela : résister.
Parution : novelbre 2008
Editeur : le Bord de l'Eau
Prix : 11 €
Avec ESCALES 2, Francis Jeanson poursuit son œuvre de mise en forme d’articles, de conférences, d’entretiens dont la plupart sont confidentiels, voire inédits.
Avec ESCALES 2 est abordée la citoyenneté… et plus précisément Les citoyennetéS.
Jeanson interroge : « Être citoyen, qu’est-ce que c’est ? » « existe-t-il une résistance citoyenne ? »
La notion de citoyenneté est-elle la même en période de guerre (la guerre d’Algérie par exemple) et en temps de paix où la mondialisation réduit de plus en plus les individus à l’impuissance ?
Pour Jeanson, tout est toujours possible : « Il faut aller sur le terrain, écouter, redonner la parole, faire tout pour que ceux qu’on n’écoute jamais puissent parler, se dire, dire leurs problèmes. »
Jeanson se méfie des spécialistes : « A force d’embringuer les gens dans de prétendues solutions sans rapport avec leurs difficultés, on va droit au déraillement. » Jeanson aime à citer Miguel Torga : « L’Universel, c’est le local moins les murs . »
Être citoyen, ne serait-ce pas avant tout cela : résister.
Montesquieu et la Chine
Jacques Pereira
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Prix : 44,50 €
Dans l'histoire intellectuelle de la France des XVIIe ET XVIIIe siècles, la Chine revêt une importance forte. La tâche que l'auteur s'est fixée est d'abord de reconstituer aussi précisément que possible cette représentation de la Chine, de la confronter aux sources dont pouvait disposer Montesquieu, de montrer que certains écarts par rapport à ces sources ou par rapport à ses premiers jugements trouvent leur explication dans l'économie interne de "L'Esprit des lois" et dans l'évolution du contexte idéologique.
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Prix : 44,50 €
Dans l'histoire intellectuelle de la France des XVIIe ET XVIIIe siècles, la Chine revêt une importance forte. La tâche que l'auteur s'est fixée est d'abord de reconstituer aussi précisément que possible cette représentation de la Chine, de la confronter aux sources dont pouvait disposer Montesquieu, de montrer que certains écarts par rapport à ces sources ou par rapport à ses premiers jugements trouvent leur explication dans l'économie interne de "L'Esprit des lois" et dans l'évolution du contexte idéologique.
Oeuvres complètes - Tome 1
Vauvenargues
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Archives Karéline
Prix : 32 €
"Le monde est un grand bal où chacun est masqué.", écrivait Vauvenargues. Philosophe et moraliste, parmi les plus importants du XVIIIe siècle, ami de Voltaire, Vauvenargues n'a cessé de dénoncer l'imposture, qu'elle soit politique, sociale, ou métaphysique. Au-delà de ses célèbres maximes, les oeuvres complètes, désormais de nouveau disponibles, révèlent l'unité et la richesse du génie d'un homme.
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Archives Karéline
Prix : 32 €
"Le monde est un grand bal où chacun est masqué.", écrivait Vauvenargues. Philosophe et moraliste, parmi les plus importants du XVIIIe siècle, ami de Voltaire, Vauvenargues n'a cessé de dénoncer l'imposture, qu'elle soit politique, sociale, ou métaphysique. Au-delà de ses célèbres maximes, les oeuvres complètes, désormais de nouveau disponibles, révèlent l'unité et la richesse du génie d'un homme.
La part de l'Autre - De la maïeutique créole
Marlène Parize
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Questions contemporaines
Prix : 11 €
Plus que des héritiers de l'esclavage et de la colonisation, les Antillais sont le réceptacle des cultures et des philosophies de tous les continents. La part de l'autre fait une incursion philosophique et donc universelle dans cette recherche d'Antillanité.
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Questions contemporaines
Prix : 11 €
Plus que des héritiers de l'esclavage et de la colonisation, les Antillais sont le réceptacle des cultures et des philosophies de tous les continents. La part de l'autre fait une incursion philosophique et donc universelle dans cette recherche d'Antillanité.
Petite scénologie de la pensée - Expérience sur l'idiopathie humaine
Virginie Boutin
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Ouverture philosophique
Prix : 12,5 €
La pertinence de cet essai est bien de disséquer la pensée à l'endroit de la vie qu'elle fonde en idées et ainsi de rejouer l'invention permanente de la pensée en évolution, à travers nos conceptions du monde enfantées par les sciences et la philosophie, de l'émergence du phénomène humain à notre contemporanéité.
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Ouverture philosophique
Prix : 12,5 €
La pertinence de cet essai est bien de disséquer la pensée à l'endroit de la vie qu'elle fonde en idées et ainsi de rejouer l'invention permanente de la pensée en évolution, à travers nos conceptions du monde enfantées par les sciences et la philosophie, de l'émergence du phénomène humain à notre contemporanéité.
Phénoménologie affective - Essai d'europanalyse appliquée
Serge Valdinoci
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : La Philosophie en commun
Prix : 16,5 €
Dans le présent ouvrage, le travail europanalytique ancre ses analyses dans les aspects les plus communs de nos vécus (l'éveil, le sommeil, l'attente...), et tente de manifester la dynamique propre de la "dépressivité", ainsi que la nomme P. Fédida, en déployant, hors de toute occurrence psychanalytique, l'horizon mouvant d'"une dépression qui se dépathologise" en impression, c'est-à-dire qui s'assume comme saisissement humain.
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : La Philosophie en commun
Prix : 16,5 €
Dans le présent ouvrage, le travail europanalytique ancre ses analyses dans les aspects les plus communs de nos vécus (l'éveil, le sommeil, l'attente...), et tente de manifester la dynamique propre de la "dépressivité", ainsi que la nomme P. Fédida, en déployant, hors de toute occurrence psychanalytique, l'horizon mouvant d'"une dépression qui se dépathologise" en impression, c'est-à-dire qui s'assume comme saisissement humain.
Le philosophe et la bibliothèque - Etude des moeurs scolaires, administratives voire intellectuelles
Michel Piquet
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : l'Invention philosophique
Prix : 22 €
On sait que les philosophes ne font rien "comme tout le monde", à l'instar de leur patron Socrate qui l'a cher payé. Comment, par exemple, utilisent-ils les livres ? En font-ils même quelque chose ? Pourrait-on philosopher sans livres ? Une contribution sur les pratiques culturelles effectives de notre temps qui se veut inventaire et état des lieux.
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : l'Invention philosophique
Prix : 22 €
On sait que les philosophes ne font rien "comme tout le monde", à l'instar de leur patron Socrate qui l'a cher payé. Comment, par exemple, utilisent-ils les livres ? En font-ils même quelque chose ? Pourrait-on philosopher sans livres ? Une contribution sur les pratiques culturelles effectives de notre temps qui se veut inventaire et état des lieux.
La Poétique
Aristote
Introduction, traduction, notes, étude de Gérard Lambin
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : L'invention philosophique
Prix : 23 €
La Poétique n'est pas une oeuvre de critique littéraire. Aristote reste un philosophe en étudiant, parallèlement à la physique, au sens étymologique du terme, les créations des hommes les plus révélatrices, à commencer par le faire poétique - surtout la tragédie. Avec ces quelques lignes, le texte d'Aristote retrouve toute sa dimension philosophique et son importance. Mais aussi la traduction, abondamment annotée, et novatrice, met à la portée de tous une part célèbre, et pourtant méconnue, de l'oeuvre aristotélicienne.
Introduction, traduction, notes, étude de Gérard Lambin
Parution : octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : L'invention philosophique
Prix : 23 €
La Poétique n'est pas une oeuvre de critique littéraire. Aristote reste un philosophe en étudiant, parallèlement à la physique, au sens étymologique du terme, les créations des hommes les plus révélatrices, à commencer par le faire poétique - surtout la tragédie. Avec ces quelques lignes, le texte d'Aristote retrouve toute sa dimension philosophique et son importance. Mais aussi la traduction, abondamment annotée, et novatrice, met à la portée de tous une part célèbre, et pourtant méconnue, de l'oeuvre aristotélicienne.
Relativisme et éducation
Anne-Marie Drouin-Hans
Textes rassemblés et présentés
Paru en octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Prix : 24 €
L'éducation semble touchée par le relativisme tant dans les pratiques que dans les réflexions sur les fondements ou les finalités. Les questions de la philosophie étant aussi celles de l'éducation, des philosophes mettent ici en connexion leur familiarité des terrains éducatifs avec ce qui se joue dans les débats conceptuels pour voir si une éducation postmoderne est possible en abordant les concepts de vérité, d'universel, de faillibilité, de conflits des interprétations, de culture et de liberté.
Textes rassemblés et présentés
Paru en octobre 2008
Editeur : L'Harmattan
Prix : 24 €
L'éducation semble touchée par le relativisme tant dans les pratiques que dans les réflexions sur les fondements ou les finalités. Les questions de la philosophie étant aussi celles de l'éducation, des philosophes mettent ici en connexion leur familiarité des terrains éducatifs avec ce qui se joue dans les débats conceptuels pour voir si une éducation postmoderne est possible en abordant les concepts de vérité, d'universel, de faillibilité, de conflits des interprétations, de culture et de liberté.
dimanche 9 novembre 2008
Mounier - L'engagement politique
Guy Coq
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Michalon
Collection : Le bien commun
Prix : 10 €
Créateur du concept d’engagement dont d’autres (notamment Sartre) s’empareront, Emmanuel Mounier (1905-1950) invente une philosophie du citoyen actif, explorant tous les problèmes de la démocratie. La prise en compte de l’évènement est un acte essentiel de sa démarche. Pensée sans utopie, la philosophie de Mounier conserve le nerf des visions utopiques et la capacité de fonder le refus de l’injustice du monde tel qu’il est. Chez lui, la notion de personne est centrale pour comprendre le lien social. Il est aussi le penseur d’un christianisme libéré du mythe de la Chrétienté, acquis à la laïcité, centré sur la lumière évangélique. En rupture avec beaucoup de présentations anciennes de la pensée de Mounier, cet ouvrage fait le pari de démontrer l’actualité de son oeuvre.
Paru le: 06/11/2008
Editeur : Michalon
Collection : Le bien commun
Prix : 10 €
Créateur du concept d’engagement dont d’autres (notamment Sartre) s’empareront, Emmanuel Mounier (1905-1950) invente une philosophie du citoyen actif, explorant tous les problèmes de la démocratie. La prise en compte de l’évènement est un acte essentiel de sa démarche. Pensée sans utopie, la philosophie de Mounier conserve le nerf des visions utopiques et la capacité de fonder le refus de l’injustice du monde tel qu’il est. Chez lui, la notion de personne est centrale pour comprendre le lien social. Il est aussi le penseur d’un christianisme libéré du mythe de la Chrétienté, acquis à la laïcité, centré sur la lumière évangélique. En rupture avec beaucoup de présentations anciennes de la pensée de Mounier, cet ouvrage fait le pari de démontrer l’actualité de son oeuvre.
L'art sans gravité - De l'oeuvre à sa défection
Claude Amey
Paru le: 06/11/2008
Editeur : La Maison Chauffante
Prix : 15 €
« L’art est en pleine mutation quant à ses modes de production, de présentation et d’usage. Les médias audiovisuels ont colonisé les affects dans un climat culturel où s’entrecroisent le design, la publicité, la mode, etc., et dans cette dispersion esthétique, l’art cherche ses marques dissensuelles ; par ailleurs une subculture prolifique inscrit ses actions dans le champ réservé de la culture. L’art n’est pas en crise, il est juste conduit à dédramatiser sa fonction, cela sans gravité mais en réaménageant les espaces et les temps ordinaires, les regards et les intérêts dilués dans une esthétisation généralisée. Les textes ici réunis tentent une réflexion sur la constitution de ce qu’on appelle œuvre d’art, sa transformation et sa défection.» Claude Amey
Claude Amey est professeur au département d’Études théâtrales de l’UFR Arts, Philosophie et Esthétique de l’université Paris 8. Ses derniers livres : T. Kantor, theatrum litteralis, L’Harmattan, 2002 ; Mémoire archaïque de l’art contemporain, L’Harmattan, 2003.
Paru le: 06/11/2008
Editeur : La Maison Chauffante
Prix : 15 €
« L’art est en pleine mutation quant à ses modes de production, de présentation et d’usage. Les médias audiovisuels ont colonisé les affects dans un climat culturel où s’entrecroisent le design, la publicité, la mode, etc., et dans cette dispersion esthétique, l’art cherche ses marques dissensuelles ; par ailleurs une subculture prolifique inscrit ses actions dans le champ réservé de la culture. L’art n’est pas en crise, il est juste conduit à dédramatiser sa fonction, cela sans gravité mais en réaménageant les espaces et les temps ordinaires, les regards et les intérêts dilués dans une esthétisation généralisée. Les textes ici réunis tentent une réflexion sur la constitution de ce qu’on appelle œuvre d’art, sa transformation et sa défection.» Claude Amey
Claude Amey est professeur au département d’Études théâtrales de l’UFR Arts, Philosophie et Esthétique de l’université Paris 8. Ses derniers livres : T. Kantor, theatrum litteralis, L’Harmattan, 2002 ; Mémoire archaïque de l’art contemporain, L’Harmattan, 2003.
Comprendre Machiavel
Denis Collin
Paru le: 05/11/2008
Editeur : Armand Colin
Collection : Lire et comprendre
Prix : 19,50 €
Peu d'auteurs ont une réputation aussi exécrable que Machiavel, devenu synonyme d'intelligence perverse et calculatrice.
Ce livre montre à quel point cette interprétation est non seulement hâtive, mais fausse. Machiavel, fonctionnaire au service du pouvoir florentin et patriote déplorant l'absence d'un Etat italien unifié, s'est employé à tirer les leçons de changements majeurs dans le système économique et social de son temps. Confronté à la disparition des républiques féodales et à la montée en puissance du capitalisme, il conclut à la nécessité du volontarisme politique pour préserver la liberté de la cité et de l'individu tout au long d'une histoire qui ne sera plus qu'une crise permanente.
Il refuse l'asservissement de la politique à la morale, par lucidité et non par cynisme. Maillon important d'une tradition politique où cousineront avec lui Spinoza, Rousseau ou Gramsci, il s'impose comme un précieux antidote à l'idéologie naïve de la démocratie d'aujourd'hui.
Paru le: 05/11/2008
Editeur : Armand Colin
Collection : Lire et comprendre
Prix : 19,50 €
Peu d'auteurs ont une réputation aussi exécrable que Machiavel, devenu synonyme d'intelligence perverse et calculatrice.
Ce livre montre à quel point cette interprétation est non seulement hâtive, mais fausse. Machiavel, fonctionnaire au service du pouvoir florentin et patriote déplorant l'absence d'un Etat italien unifié, s'est employé à tirer les leçons de changements majeurs dans le système économique et social de son temps. Confronté à la disparition des républiques féodales et à la montée en puissance du capitalisme, il conclut à la nécessité du volontarisme politique pour préserver la liberté de la cité et de l'individu tout au long d'une histoire qui ne sera plus qu'une crise permanente.
Il refuse l'asservissement de la politique à la morale, par lucidité et non par cynisme. Maillon important d'une tradition politique où cousineront avec lui Spinoza, Rousseau ou Gramsci, il s'impose comme un précieux antidote à l'idéologie naïve de la démocratie d'aujourd'hui.
Lire Husserl en phénoménologue - Idées directrices pour une phénoménologie (I)
Natalie Depraz
Paru le: 05/11/2008
Editeur : PUF
Collection : Série Philosophie
Prix : 14 €
Il y a un pari d'envergure, presque une provocation, à montrer l'ampleur et l'acuité des méthodes pratiques qui tissent le propos de Husserl dans un texte qui a été considéré par ses interprètes comme le livre le plus "métaphysique", à savoir celui où l'auteur prend parti pour une thèse philosophique souvent jugée éculée: l'idéalisme.
Tout le destin de la phénoménologie s'est joué autour d'une prise de position contre son "tournant idéaliste" en 1913, Heidegger ayant ouvert les hostilités, suivi par Sartre, Ricœur, Derrida et Levinas. A rebours de cette herméneutique constitutive de la critique philosophique, l'auteur cherche ici à faire voir un Husserl "praticien", "épistémologue", c'est-à-dire peu soucieux de défendre une position métaphysique.
Cette épistémologie pratique de la phénoménologie peut être caractérisée comme un "empirisme transcendantal". Par là, un sens de la vérité émerge, qui puise sa validité dans l'expérience native du lecteur, c'est-à-dire dans son aptitude à vérifier par lui-même l'accord du concept en relation avec son vécu. La lecture expérientielle proposée prend alors un tour pragmatique, à l'horizon d'un renouvellement de la phénoménologie comme pratique.
Paru le: 05/11/2008
Editeur : PUF
Collection : Série Philosophie
Prix : 14 €
Il y a un pari d'envergure, presque une provocation, à montrer l'ampleur et l'acuité des méthodes pratiques qui tissent le propos de Husserl dans un texte qui a été considéré par ses interprètes comme le livre le plus "métaphysique", à savoir celui où l'auteur prend parti pour une thèse philosophique souvent jugée éculée: l'idéalisme.
Tout le destin de la phénoménologie s'est joué autour d'une prise de position contre son "tournant idéaliste" en 1913, Heidegger ayant ouvert les hostilités, suivi par Sartre, Ricœur, Derrida et Levinas. A rebours de cette herméneutique constitutive de la critique philosophique, l'auteur cherche ici à faire voir un Husserl "praticien", "épistémologue", c'est-à-dire peu soucieux de défendre une position métaphysique.
Cette épistémologie pratique de la phénoménologie peut être caractérisée comme un "empirisme transcendantal". Par là, un sens de la vérité émerge, qui puise sa validité dans l'expérience native du lecteur, c'est-à-dire dans son aptitude à vérifier par lui-même l'accord du concept en relation avec son vécu. La lecture expérientielle proposée prend alors un tour pragmatique, à l'horizon d'un renouvellement de la phénoménologie comme pratique.
Visages de l'individu
Philippe Soual
Paru le: 05/11/2008
Editeur : PUF
Collection : Série Philosophie
Prix : 14 €
La notion d'individu nous est familière.
Nous croyons en l'existence de l'individu, qu'il soit ceci, telle chose qui paraît isolable des autres, distincte, ou le celui-ci que chacun se sent être et exprime par ce mot de Aloi. Notre perception du réel nous porte même à croire qu'il n'existe que des individus. L'individualité, c'est le chacun. On se souvient de l'axiome de Leibniz: "Ce qui n'est pas véritablement un être, n'est pas non plus véritablement un être".
Cet ouvrage invite d'abord à une méditation sur le concept, les visages et le mystère de l'individualité. En quoi et par quoi un quelque chose est-il individuel? Quel est le principe de l'individuation: la matière, la forme, la manière d'être, l'avoir, l'agir, l'esprit? Ensuite, il propose de considérer l'individualité corporelle, et l'échelle des degrés d'individualité dans la nature, en leurs caractères, des atomes jusqu'au vivant.
Enfin, il se tourne vers la question des rapports de l'individu humain avec autrui, la société et l'Etat. Il examine ainsi la question de l'individualisme et des fondements de la vie sociale et politique.
Paru le: 05/11/2008
Editeur : PUF
Collection : Série Philosophie
Prix : 14 €
La notion d'individu nous est familière.
Nous croyons en l'existence de l'individu, qu'il soit ceci, telle chose qui paraît isolable des autres, distincte, ou le celui-ci que chacun se sent être et exprime par ce mot de Aloi. Notre perception du réel nous porte même à croire qu'il n'existe que des individus. L'individualité, c'est le chacun. On se souvient de l'axiome de Leibniz: "Ce qui n'est pas véritablement un être, n'est pas non plus véritablement un être".
Cet ouvrage invite d'abord à une méditation sur le concept, les visages et le mystère de l'individualité. En quoi et par quoi un quelque chose est-il individuel? Quel est le principe de l'individuation: la matière, la forme, la manière d'être, l'avoir, l'agir, l'esprit? Ensuite, il propose de considérer l'individualité corporelle, et l'échelle des degrés d'individualité dans la nature, en leurs caractères, des atomes jusqu'au vivant.
Enfin, il se tourne vers la question des rapports de l'individu humain avec autrui, la société et l'Etat. Il examine ainsi la question de l'individualisme et des fondements de la vie sociale et politique.
Les penseurs de la Grèce, histoire de la philosophie antique - Tome 1, livre 1, chapitre 1 : Les Médecins
Theodor Gomperz
Paru le: 05/11/2008
Editeur : Manucius
Collection : Le Philosophe
Prix : 10 €
La Grèce antique a été le lieu d'un grand nombre de bouleversements politiques, philosophiques, scientifiques, et pour ce qui intéresse le présent ouvrage, médicaux.
En effet c'est au Ve siècle avant J. -C. que la transition s'accomplit entre une médecine archaïque, religieuse, magique et une médecine rationnelle appuyée sur l'observation, dont le principal représentant est Hippocrate, " le Grand " selon Aristote. Lorsque Theodor Gomperz, éminent helléniste de la Vienne du début du XXe siècle, et auteur d'une monumentale et érudite histoire des Penseurs de la Grèce, esquisse le portrait de cet art médical inédit, celui de ces nouveaux thérapeutes qui ont fleuri au siècle de Périclès, c'est un monde étonnant qui se découvre, à la fois complexe et vivant.
On y apprend, entre autres, qu'Hippocrate fut davantage reconnu pour l'école qu'il fonda que pour son œuvre ; qu'il n'existait pas seulement une école hippocratique mais des écoles qui rivalisaient d'innovation; que leurs plus illustres chefs de file, Alcméon, Hérodikos de Sélymbrie, Euryphon furent de formidables praticiens qui inventèrent l'examen clinique, mirent à jour les relations entre climat, nutrition et santé, sans pour autant négliger les enseignements de philosophes tels qu'Empédocle, Anaxagore ou encore Héraclite.
Après le premier opus consacré aux Sophistes, les éditions Manucius proposent de découvrir les pères de la médecine moderne.
Paru le: 05/11/2008
Editeur : Manucius
Collection : Le Philosophe
Prix : 10 €
La Grèce antique a été le lieu d'un grand nombre de bouleversements politiques, philosophiques, scientifiques, et pour ce qui intéresse le présent ouvrage, médicaux.
En effet c'est au Ve siècle avant J. -C. que la transition s'accomplit entre une médecine archaïque, religieuse, magique et une médecine rationnelle appuyée sur l'observation, dont le principal représentant est Hippocrate, " le Grand " selon Aristote. Lorsque Theodor Gomperz, éminent helléniste de la Vienne du début du XXe siècle, et auteur d'une monumentale et érudite histoire des Penseurs de la Grèce, esquisse le portrait de cet art médical inédit, celui de ces nouveaux thérapeutes qui ont fleuri au siècle de Périclès, c'est un monde étonnant qui se découvre, à la fois complexe et vivant.
On y apprend, entre autres, qu'Hippocrate fut davantage reconnu pour l'école qu'il fonda que pour son œuvre ; qu'il n'existait pas seulement une école hippocratique mais des écoles qui rivalisaient d'innovation; que leurs plus illustres chefs de file, Alcméon, Hérodikos de Sélymbrie, Euryphon furent de formidables praticiens qui inventèrent l'examen clinique, mirent à jour les relations entre climat, nutrition et santé, sans pour autant négliger les enseignements de philosophes tels qu'Empédocle, Anaxagore ou encore Héraclite.
Après le premier opus consacré aux Sophistes, les éditions Manucius proposent de découvrir les pères de la médecine moderne.
Le vocabulaire de Gilbert Simondon
mercredi 5 novembre 2008
Appareil n° 2, 2008
Autour de Simondon
Entendant participer à la récente dynamique internationale de redécouverte et de publication de l'ensemble de l'oeuvre (ontologie, épistémologie, pensée de la technique, théories de la perception et de l'imagination) du philosophe français Gilbert Simondon (1924-1989), la revue en ligne Appareil vient de publier son Numéro 2 "Autour de Simondon".
Présentation
Jean-Hugues Barthélémy
Technique et humanisme. Günther Anders et Gilbert Simondon
Giovanni Carrozzini
Evolution technique et objectivité technique chez Leroi-Gourhan et Simondon
Xavier Guchet
L'idée d'“individu pur” dans la pensée de Simondon
Ludovic Duhem
Quelques éléments pour une épistémologie des relations d’échelle chez Gilbert Simondon
Individuation, Technique, et Histoire
Vincent Bontems
Du mort qui saisit le vif
Sur l’actualité de l’ontologie simondonienne
Jean-Hugues Barthélémy
La zone obscure des nanotechnologies
Sacha Loeve
> articles en ligne
Entendant participer à la récente dynamique internationale de redécouverte et de publication de l'ensemble de l'oeuvre (ontologie, épistémologie, pensée de la technique, théories de la perception et de l'imagination) du philosophe français Gilbert Simondon (1924-1989), la revue en ligne Appareil vient de publier son Numéro 2 "Autour de Simondon".
Présentation
Jean-Hugues Barthélémy
Technique et humanisme. Günther Anders et Gilbert Simondon
Giovanni Carrozzini
Evolution technique et objectivité technique chez Leroi-Gourhan et Simondon
Xavier Guchet
L'idée d'“individu pur” dans la pensée de Simondon
Ludovic Duhem
Quelques éléments pour une épistémologie des relations d’échelle chez Gilbert Simondon
Individuation, Technique, et Histoire
Vincent Bontems
Du mort qui saisit le vif
Sur l’actualité de l’ontologie simondonienne
Jean-Hugues Barthélémy
La zone obscure des nanotechnologies
Sacha Loeve
> articles en ligne
Philosophia Scientiae 12 (2)
Normes et santé
Ch. Bouriau, Preface
A. Pichot, La santé et la vie
P. Ancet, La santé dans la différence
Ch. Bouriau, Nietzsche et la réappropriation des normes de la Renaissance
K. Volkert, La mathématique et le pathologique
F. Quinche, Sites internet santé : vecteurs de normes santé ou lieux de consommation ?
F. Wieber, Racines scientifiques de la conception dite rationnelle de médicaments sur ordinateur : pour une histoire de la modélisation (bio)moléculaire
F. Verhaegen, Ch. Bocéréan & M. Musiol, Rationalité du processus de répétition chez l'enfant normal et polyhandicapé : aux frontières de la pathologie
B. Py, L'expertise de santé : mission médicale, juridique ou prédictive
J. Lambert, Normes vitales, normes pour vivre : l'idée de norme est-elle possible dans celle d'une gestion ?
G. Caps, Normes de santé dans la médecine cartésienne du second XVIIe siècle
F. Brahami, La santé du sceptique : Hume, Montaigne
G. Bronner, Les normes du raisonnement : entre inné et acquis
A. Klein, La santé comme norme de soin
> le site de la revue
Ch. Bouriau, Preface
A. Pichot, La santé et la vie
P. Ancet, La santé dans la différence
Ch. Bouriau, Nietzsche et la réappropriation des normes de la Renaissance
K. Volkert, La mathématique et le pathologique
F. Quinche, Sites internet santé : vecteurs de normes santé ou lieux de consommation ?
F. Wieber, Racines scientifiques de la conception dite rationnelle de médicaments sur ordinateur : pour une histoire de la modélisation (bio)moléculaire
F. Verhaegen, Ch. Bocéréan & M. Musiol, Rationalité du processus de répétition chez l'enfant normal et polyhandicapé : aux frontières de la pathologie
B. Py, L'expertise de santé : mission médicale, juridique ou prédictive
J. Lambert, Normes vitales, normes pour vivre : l'idée de norme est-elle possible dans celle d'une gestion ?
G. Caps, Normes de santé dans la médecine cartésienne du second XVIIe siècle
F. Brahami, La santé du sceptique : Hume, Montaigne
G. Bronner, Les normes du raisonnement : entre inné et acquis
A. Klein, La santé comme norme de soin
> le site de la revue
mardi 4 novembre 2008
Le toucher des philosophes - Sartre, Nietzsche et Barthes au piano
François Noudelmann
Paru le: 30/10/2008
Editeur : Gallimard
Collection : Blanche
Prix : 16 €
L'engagement de Sartre dans l'Histoire est connu, ses discussions avec Che Guevara, ses déclarations incendiaires contre la colonisation, ses harangues sur un tonneau de Billancourt.
Sait-on qu'en pleine euphorie militante, Sartre réservait chaque jour du temps pour le piano? Il déchiffrait des partitions de Chopin ou Debussy. L'homme qui incarnait son siècle vivait des intensités et des rythmes secrets. Comment la philosophie s'accorde-t-elle à cette pratique en contrebande? Nietzsche, qui se rêvait compositeur plus que philosophe, adopta le piano comme son diapason, la table d'évaluation de ses idées, l'instrument de ses transfigurations intimes.
Combattre Wagner, vaincre la lourdeur, épouser Lou, devenir méditerranéen. il joua sa vie sur le clavier, même pendant sa folie. Décider de vivre en musique engage le corps amoureux. Barthes le comprit, à l'écart des codes dont il était devenu le théoricien. Le piano lui offrit une échappée hors des discours savants. Musicien, il découvrit une autre érotique, tantôt berceuse enfantine, tantôt pourvoyeuse de pulsions.
Le jeu musical transporte une gamme d'affects qui se prolongent dans la vie sociale et intellectuelle, de sorte que la pratique du piano ne laisse pas intact le reste des jours. Doigtés, allures, sensualités, tout se livre sur la touche.
Paru le: 30/10/2008
Editeur : Gallimard
Collection : Blanche
Prix : 16 €
L'engagement de Sartre dans l'Histoire est connu, ses discussions avec Che Guevara, ses déclarations incendiaires contre la colonisation, ses harangues sur un tonneau de Billancourt.
Sait-on qu'en pleine euphorie militante, Sartre réservait chaque jour du temps pour le piano? Il déchiffrait des partitions de Chopin ou Debussy. L'homme qui incarnait son siècle vivait des intensités et des rythmes secrets. Comment la philosophie s'accorde-t-elle à cette pratique en contrebande? Nietzsche, qui se rêvait compositeur plus que philosophe, adopta le piano comme son diapason, la table d'évaluation de ses idées, l'instrument de ses transfigurations intimes.
Combattre Wagner, vaincre la lourdeur, épouser Lou, devenir méditerranéen. il joua sa vie sur le clavier, même pendant sa folie. Décider de vivre en musique engage le corps amoureux. Barthes le comprit, à l'écart des codes dont il était devenu le théoricien. Le piano lui offrit une échappée hors des discours savants. Musicien, il découvrit une autre érotique, tantôt berceuse enfantine, tantôt pourvoyeuse de pulsions.
Le jeu musical transporte une gamme d'affects qui se prolongent dans la vie sociale et intellectuelle, de sorte que la pratique du piano ne laisse pas intact le reste des jours. Doigtés, allures, sensualités, tout se livre sur la touche.
L'intelligence en échec - Théorie et pratique de la bêtise
José Antonio Marina
Paru le: 30/10/2008
Editeur : Cerf
Collection : La nuit surveillée
30 €
" J'ai toujours été fasciné par la bêtise, peut être à cause d'une ancienne passion pour Erasme, qui me reprend de temps à autre.
Je n'irai pas jusqu'à écrire un autre éloge de la folie, mais je lui consacrerais volontiers un essai. Puisqu'il existe une théorie scientifique de l'intelligence, il conviendrait d'en élaborer une autre, tout aussi scientifique, sur la bêtise. Je pense même que, si elle était enseignée à tous les niveaux comme matière obligatoire, on en retirerait de grands avantages pour la société. Le premier - je me laisse entraîner par l'optimisme - ce serait de nous vacciner contre l'imbécillité, prophylaxie d'urgence, car il s'agit d'une maladie particulièrement contagieuse.
C'est d'ailleurs une bonne preuve de bêtise que d'employer positivement l'expression "être fou de" . Si l'intelligence représente le salut, la déraison est la grande menace et mérite bien qu'on l'étudie. ".
Paru le: 30/10/2008
Editeur : Cerf
Collection : La nuit surveillée
30 €
" J'ai toujours été fasciné par la bêtise, peut être à cause d'une ancienne passion pour Erasme, qui me reprend de temps à autre.
Je n'irai pas jusqu'à écrire un autre éloge de la folie, mais je lui consacrerais volontiers un essai. Puisqu'il existe une théorie scientifique de l'intelligence, il conviendrait d'en élaborer une autre, tout aussi scientifique, sur la bêtise. Je pense même que, si elle était enseignée à tous les niveaux comme matière obligatoire, on en retirerait de grands avantages pour la société. Le premier - je me laisse entraîner par l'optimisme - ce serait de nous vacciner contre l'imbécillité, prophylaxie d'urgence, car il s'agit d'une maladie particulièrement contagieuse.
C'est d'ailleurs une bonne preuve de bêtise que d'employer positivement l'expression "être fou de" . Si l'intelligence représente le salut, la déraison est la grande menace et mérite bien qu'on l'étudie. ".
Correspondance - Tome 3, Janvier 1875-décembre 1879
Friedrich Nietzsche
Paru le: 30/10/2008
Editeur : Gallimard
35 €
Ce troisième volume de la correspondance de Nietzsche couvre la période qui va de janvier 1875 à décembre 1879 : cinq années décisives, intenses et douloureuses, marquées par la maladie, la découverte de l'Italie, la rupture avec Wagner et la publication des aphorismes libérateurs et lucides d'Humain, trop humain.
Pareille évolution aurait-elle été possible, cependant, sans la présence de plus en plus marquée dans la vie de Nietzsche d'une maladie aux causes obscures, mais sans cesse plus cruelle, qui oblige Nietzsche à renoncer progressivement à son enseignement de la littérature grecque à Bâle et à chercher sans relâche le climat le moins défavorable à sa santé, dans une quête qui le conduira notamment dans l'Oberland et en Engadine ? La découverte de l'Italie lors du séjour à Sorrente, grâce à la sollicitude maternelle de Malwida von Meysenbug, dans l'hiver 1876-1877, constitue une sorte de parenthèse lumineuse et amicale, riche en lectures et en réflexions communes qui trouveront un écho dans les notations d'Humain, trop humain.
Mais cette période charnière est dominée par les effets terribles de la rupture avec Wagner : si Nietzsche analyse encore avec enthousiasme l'œuvre et les projets du musicien dans " Richard Wagner à Bayreuth " (1876), la dernière des Considérations inactuelles, la déception que suscite le festival cette même année constitue un des grands tournants de la vie et de la pensée de Nietzsche, désormais penseur libre, indépendant, souverain.
Mais aussi solitaire. Quelques amis seulement l'entourent et le drame intellectuel de première grandeur qui se déroule au fil de cette correspondance est d'autant plus bouleversant que nous le voyons se jouer dans un tout petit cercle : le fidèle Overbeck ; Paul Rée, le libre penseur ; le musicien Köselitz, " Peter Gast " ; la douce et délicate Marie Baumgartner, sa première traductrice ; le distingué Carl von Gersdorff ; Malwida von Meysenbug, " l'idéaliste " ; Elisabeth Nietzsche, qui n'est encore à cette époque qu'une sœur aimante qui songe au mariage pour elle et pour son frère.
Enrichie par des extraits des lettres de ses correspondants, la correspondance de Nietzsche, arrachée le plus souvent à des moments de terrible souffrance, brille pourtant de tout son talent de styliste ; plus que jamais, même quand elle fait entendre une longue plainte, sa voix est portée par une étrange énergie, l'expression d'une confiance : la conviction d'être un penseur d'exception. Celui du " gai savoir " à venir.
Paru le: 30/10/2008
Editeur : Gallimard
35 €
Ce troisième volume de la correspondance de Nietzsche couvre la période qui va de janvier 1875 à décembre 1879 : cinq années décisives, intenses et douloureuses, marquées par la maladie, la découverte de l'Italie, la rupture avec Wagner et la publication des aphorismes libérateurs et lucides d'Humain, trop humain.
Pareille évolution aurait-elle été possible, cependant, sans la présence de plus en plus marquée dans la vie de Nietzsche d'une maladie aux causes obscures, mais sans cesse plus cruelle, qui oblige Nietzsche à renoncer progressivement à son enseignement de la littérature grecque à Bâle et à chercher sans relâche le climat le moins défavorable à sa santé, dans une quête qui le conduira notamment dans l'Oberland et en Engadine ? La découverte de l'Italie lors du séjour à Sorrente, grâce à la sollicitude maternelle de Malwida von Meysenbug, dans l'hiver 1876-1877, constitue une sorte de parenthèse lumineuse et amicale, riche en lectures et en réflexions communes qui trouveront un écho dans les notations d'Humain, trop humain.
Mais cette période charnière est dominée par les effets terribles de la rupture avec Wagner : si Nietzsche analyse encore avec enthousiasme l'œuvre et les projets du musicien dans " Richard Wagner à Bayreuth " (1876), la dernière des Considérations inactuelles, la déception que suscite le festival cette même année constitue un des grands tournants de la vie et de la pensée de Nietzsche, désormais penseur libre, indépendant, souverain.
Mais aussi solitaire. Quelques amis seulement l'entourent et le drame intellectuel de première grandeur qui se déroule au fil de cette correspondance est d'autant plus bouleversant que nous le voyons se jouer dans un tout petit cercle : le fidèle Overbeck ; Paul Rée, le libre penseur ; le musicien Köselitz, " Peter Gast " ; la douce et délicate Marie Baumgartner, sa première traductrice ; le distingué Carl von Gersdorff ; Malwida von Meysenbug, " l'idéaliste " ; Elisabeth Nietzsche, qui n'est encore à cette époque qu'une sœur aimante qui songe au mariage pour elle et pour son frère.
Enrichie par des extraits des lettres de ses correspondants, la correspondance de Nietzsche, arrachée le plus souvent à des moments de terrible souffrance, brille pourtant de tout son talent de styliste ; plus que jamais, même quand elle fait entendre une longue plainte, sa voix est portée par une étrange énergie, l'expression d'une confiance : la conviction d'être un penseur d'exception. Celui du " gai savoir " à venir.