mardi 21 avril 2009

L'humain et la personne

François-Xavier Putallaz, Bernard N. Schumacher (dir.)



Paru le : 17/04/2009
Editeur : Cerf
Collection : L'histoire à vif
Prix : 38 €

Face aux progrès de la science, quelle est l'importance des considérations philosophiques qui précisent ce qui relève du durable ? Mal placer la frontière, c'est créer des zones de turbulences qui ne profitent à personne. Bien placer la frontière est un art qui relève de la science, du débat, de l'observation de la réalité, des convictions, bref de la prudence au sens d'Aristote.

Depuis cinquante ans, les questions liées à la vision de ce qu'est l'être humain, de ses droits dans l'absolu et en situation concrète, se multiplient. Leur fréquence s'accélère avec les progrès de la science : débats sur l'avortement, sur les cellules souches, sur la transplantation, la fécondation in vitro, les manipulations génétiques, l'euthanasie, le suicide assisté, l'acharnement thérapeutique... L'urgence est mauvaise conseillère. Les commissions d'éthique ne donnent qu'un avis souhaitable, utile, mais un avis seulement.

Que faire alors ? On est renvoyé impitoyablement à la question du fondement de nos sociétés. Le recours a un jugement transcendant n'est plus accepté comme critère de décision. Seul un débat informé permet de dégager une décision susceptible d'être acceptée par la grande majorité et d'être appliquée par l'autorité politique et judiciaire. [Pascal Couchepin, extrait de la préface]

La dignité humaine a pour elle la force de l'évidence. Toutefois, les difficultés commencent dès lors qu'il s'agit d'en thématiser la signification et d'en fournir une explication précise.

L'ambition de cet ouvrage — fruit de fortes collaborations conduites durant deux années entre vingt personnalités du monde universitaire européen (médecins, biologistes, philosophes, etc.) — est large : il s'agit de prendre un pas d'avance sur le débat éthique qui traverse nos sociétés. Il faut en effet se rendre à l'évidence : toute option morale repose en fin de compte sur une conception de l'homme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire