François Doyon, Hélène Laramée, Gerardo Mosquera
Sortie prévue le : 01/10/2009
Editeur : Chenelière Education
Prix : 15 €
Véritable manuel d’accompagnement conçu pour le cours Philosophie et rationalité, L’art du dialogue et de l’argumentation vise le développement de l’esprit rationnel et critique de l’étudiant par une approche pratique de l’enseignement de l’argumentation.
Un ouvrage concis, ni guide méthodologique ni manuel de base, qui vise explicitement l’argumentation en tant que l’un des trois éléments de compétence du premier cours et qui peut aisément accompagner d’autres ressources didactiques utilisées durant la session ;
Un enseignement de l’argumentation conçu comme une étape préliminaire à la compréhension du discours philosophique, mais aussi de tout discours auquel sera confronté l’étudiant en tant que citoyen ;
Un apprentissage de l’argumentation qui se fait étape par étape à partir de règles bien établies et de développements élaborés ;
Un ouvrage consacré à l’acquisition d’habiletés rationnelles. Ces habiletés amènent l’étudiant à débusquer les raisonnements fallacieux et à comprendre les différentes étapes qui permettent de produire un discours argumentatif. Elles favorisent aussi l’écoute, la rationalité, l’objectivité et l’impartialité des arguments plutôt que le triomphe à tout prix des idées ou la persuasion exercée sur l’auditoire ;
Un outil indispensable pour préparer l’étudiant à l’épreuve finale du texte argumentatif comme aux deux autres cours de philosophie.
mercredi 30 septembre 2009
Au microphone : Dr. Walter Benjamin - Walter Benjamin et la création radiophonique 1929-1933
Philippe Baudouin
Sortie le : 01/10/2009
Editeur : Maison des Sciences de l'Homme
Collection : philia
Prix : 25 €
À la fin des années trente, au moment où le développement des médias devenait un phénomène sociologique et un problème politique, Walter Benjamin publia un des essais auxquels il doit sa célébrité : « L'œuvre d'art à l’époque de sa reproductibilité technique ».
L’intérêt de Benjamin pour les nouveaux médias ne s’est pas borné au cinéma. Il a expérimenté le médium radiophonique, qui rencontre alors l’engouement du public, a conçu et réalisé près de quatre-vingt-dix émissions, dont plus de la moitié était destinée à la jeunesse.
Le CD audio inséré dans l’ouvrage contient les deux seuls témoignages ¬sonores connus à ce jour des émissions du philosophe, ainsi que des commentaires d’universitaires français et allemands sur la pièce radiophonique pour enfants « Radau um Kasperl » de Walter Benjamin.
Sortie le : 01/10/2009
Editeur : Maison des Sciences de l'Homme
Collection : philia
Prix : 25 €
À la fin des années trente, au moment où le développement des médias devenait un phénomène sociologique et un problème politique, Walter Benjamin publia un des essais auxquels il doit sa célébrité : « L'œuvre d'art à l’époque de sa reproductibilité technique ».
L’intérêt de Benjamin pour les nouveaux médias ne s’est pas borné au cinéma. Il a expérimenté le médium radiophonique, qui rencontre alors l’engouement du public, a conçu et réalisé près de quatre-vingt-dix émissions, dont plus de la moitié était destinée à la jeunesse.
Le CD audio inséré dans l’ouvrage contient les deux seuls témoignages ¬sonores connus à ce jour des émissions du philosophe, ainsi que des commentaires d’universitaires français et allemands sur la pièce radiophonique pour enfants « Radau um Kasperl » de Walter Benjamin.
Spinoza : une lecture d'Aristote
Frédéric Manzini
Paru le : 30/09/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 25 €
« L’autorité d’Aristote n’a pas grand poids pour moi » déclare Spinoza à Hugo Boxel. Mais cette défiance à l’égard d’une autorité déclinante n’empêche pas qu’Aristote se trouve être, après Descartes, le deuxième auteur le plus cité par Spinoza. La mise au jour de l’édition des Œuvres complètes d’Aristote utilisée par Spinoza ayant, pour la première fois, permis de conclure à l’existence d’une lecture de première main, Frédéric Manzini montre avec cet outil la nécessité de réévaluer les rapports entre les deux philosophes dans toute leur complexité par la confrontation systématique des deux systèmes. Depuis l’éthique jusqu’à la métaphysique en passant par la théorie de la connaissance, Aristote est un interlocu-teur avec lequel Spinoza ne cesse de polémiquer. L’Éthique se présente ainsi comme la nouvelle Éthique à Nicomaque, que Spinoza espère rendre enfin universelle, première et vraie en la démontrant à partir de principes certains.
Table des matières
Note bibliographique et remerciements
Introduction
CHAPITRE PREMIER. — LA NOUVELLE ÉTHIQUE, UNIVERSELLE ET PREMIÈRE
I. Qu’est-ce que l’homme ?
« Homo animal rationale »
Animal social ? « Nihil habeo quod contradicam »
Le désir… de bien-vivre
II. Comment vivre ?
La vie selon CM II, 6
La recta ratio, entre contingence et prudence
III. Le summum bonum
Le bien n’est pas l’Idée universelle du Bien. L’eudémonsime
Le bien, la fin et leur désir
IV. Figures du bonheur
La beatitudo est-elle la récompense de la vertu ?
La philautia
V. La politique comme prolongement de l’éthique
Philosophie et politique
La question du meilleur régime et l'enjeu de la liberté
CHAPITRE II. — TROIS GENRES DE CONNAISSANCE
I. Les aléas du premier genre, entre imagination et expérience
Que le premier genre de connaissance en est un
« Imaginatio enim tantum a singularibus afficitur » : le moment nominaliste
II. Le deuxième genre : du plus universel au moins universel
« La vraie science procède des causes vers les effets »
L’universel adéquat
III. « Aliud genus » (Seconds Analytiques II, 19)
Intuition des essences singulières et connaissance de Dieu
Les puissances de l’intellect
CHAPITRE III. — LA MÉTAPHYSIQUE RECHERCHÉE
I. Les origines païennes du Dieu de Spinoza
La théologie des philosophes
Le Dieu théologico-politique et l’aristotélisme éthique
Dieu païen ou Dieu de paille ?
II. La nature des Anciens et celle des Modernes
Natura naturans et natura naturata
Le naturalisme et le mécanisme
III. De l’ontologie à l’ousiologie
Le problème de l’être chez Spinoza
« Substantia (sive ens) »
Conclusion
Bibliographie des ouvrages cités
Index nominum
Paru le : 30/09/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 25 €
« L’autorité d’Aristote n’a pas grand poids pour moi » déclare Spinoza à Hugo Boxel. Mais cette défiance à l’égard d’une autorité déclinante n’empêche pas qu’Aristote se trouve être, après Descartes, le deuxième auteur le plus cité par Spinoza. La mise au jour de l’édition des Œuvres complètes d’Aristote utilisée par Spinoza ayant, pour la première fois, permis de conclure à l’existence d’une lecture de première main, Frédéric Manzini montre avec cet outil la nécessité de réévaluer les rapports entre les deux philosophes dans toute leur complexité par la confrontation systématique des deux systèmes. Depuis l’éthique jusqu’à la métaphysique en passant par la théorie de la connaissance, Aristote est un interlocu-teur avec lequel Spinoza ne cesse de polémiquer. L’Éthique se présente ainsi comme la nouvelle Éthique à Nicomaque, que Spinoza espère rendre enfin universelle, première et vraie en la démontrant à partir de principes certains.
Table des matières
Note bibliographique et remerciements
Introduction
CHAPITRE PREMIER. — LA NOUVELLE ÉTHIQUE, UNIVERSELLE ET PREMIÈRE
I. Qu’est-ce que l’homme ?
« Homo animal rationale »
Animal social ? « Nihil habeo quod contradicam »
Le désir… de bien-vivre
II. Comment vivre ?
La vie selon CM II, 6
La recta ratio, entre contingence et prudence
III. Le summum bonum
Le bien n’est pas l’Idée universelle du Bien. L’eudémonsime
Le bien, la fin et leur désir
IV. Figures du bonheur
La beatitudo est-elle la récompense de la vertu ?
La philautia
V. La politique comme prolongement de l’éthique
Philosophie et politique
La question du meilleur régime et l'enjeu de la liberté
CHAPITRE II. — TROIS GENRES DE CONNAISSANCE
I. Les aléas du premier genre, entre imagination et expérience
Que le premier genre de connaissance en est un
« Imaginatio enim tantum a singularibus afficitur » : le moment nominaliste
II. Le deuxième genre : du plus universel au moins universel
« La vraie science procède des causes vers les effets »
L’universel adéquat
III. « Aliud genus » (Seconds Analytiques II, 19)
Intuition des essences singulières et connaissance de Dieu
Les puissances de l’intellect
CHAPITRE III. — LA MÉTAPHYSIQUE RECHERCHÉE
I. Les origines païennes du Dieu de Spinoza
La théologie des philosophes
Le Dieu théologico-politique et l’aristotélisme éthique
Dieu païen ou Dieu de paille ?
II. La nature des Anciens et celle des Modernes
Natura naturans et natura naturata
Le naturalisme et le mécanisme
III. De l’ontologie à l’ousiologie
Le problème de l’être chez Spinoza
« Substantia (sive ens) »
Conclusion
Bibliographie des ouvrages cités
Index nominum
dimanche 27 septembre 2009
Ni d'Eve ni d'Adam - Défaire la différence des sexes
Marie-Joseph Bertini
Paru le: 24/09/2009
Editeur : Max Milo
Collection : L'Inconnu
Prix : 21 €
Qu'est-ce qui distingue une femme d'un homme ? À quoi sert la différence des sexes ? À maintenir, selon l'auteur, un ordre prétendument symbolique sur lequel les " sciences humaines " que sont l'anthropologie structurale, une certaine psychanalyse, et un courant dominant de la philosophie du Droit, s'appuient pour justifier le maintien du système de l'inégalité des sexes.
La laïcisation de nos sociétés modernes masque mal la sacralisation dont ' elles procèdent. C'est à un sacré mythologique que font étrangement appel les experts et les politiques qui nous mettent en garde et nous défendent d'approcher de trop près l'ordre établi, ses normes et ses valeurs. Cet ouvrage propose une analyse critique des dispositifs stratégiques qui organisent nos sociétés et protègent la rigidité de nos représentations.
Il propose une redéfinition du contrat social et politique selon des intuitions qui courent depuis Pic de la Mirandole jusqu'aux textes de Castoriadis et redonnent au projet humaniste sa pertinence : nous pouvons être les co-créateurs de notre société et de nos valeurs les plus " essentielles ".
Paru le: 24/09/2009
Editeur : Max Milo
Collection : L'Inconnu
Prix : 21 €
Qu'est-ce qui distingue une femme d'un homme ? À quoi sert la différence des sexes ? À maintenir, selon l'auteur, un ordre prétendument symbolique sur lequel les " sciences humaines " que sont l'anthropologie structurale, une certaine psychanalyse, et un courant dominant de la philosophie du Droit, s'appuient pour justifier le maintien du système de l'inégalité des sexes.
La laïcisation de nos sociétés modernes masque mal la sacralisation dont ' elles procèdent. C'est à un sacré mythologique que font étrangement appel les experts et les politiques qui nous mettent en garde et nous défendent d'approcher de trop près l'ordre établi, ses normes et ses valeurs. Cet ouvrage propose une analyse critique des dispositifs stratégiques qui organisent nos sociétés et protègent la rigidité de nos représentations.
Il propose une redéfinition du contrat social et politique selon des intuitions qui courent depuis Pic de la Mirandole jusqu'aux textes de Castoriadis et redonnent au projet humaniste sa pertinence : nous pouvons être les co-créateurs de notre société et de nos valeurs les plus " essentielles ".
Changer de différence - Le féminin et la question philosophique
Catherine Malabou
Paru le : 24/09/2009
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 24 €
Soumettre d'abord l'analyse du philosophique à la rigueur de la preuve, aux chaînes de la conséquence, aux contraintes internes du système : articuler, premier signe de pertinence, en effet.
Ne plus méconnaître ce que la philosophie voulait laisser tomber ou réduire, sous le nom d'effets, à son dehors ou à son dessous (effets " formels " -" vêtements " ou " voiles " du discours -" institutionnels ", " politiques ", " pulsionnels ", etc.) : en opérant autrement, sans elle ou contre elle, interpréter la philosophie en effet. Déterminer la spécificité de l'après-coup philosophique -le retard, la répétition, la représentation, la réaction, la réflexion qui rapportent la philosophie à ce qu'elle entend néanmoins nommer, constituer, s'approprier comme ses propres objets (autres " discours ", " savoirs ", " pratiques ", " histoires ", etc.) assignés à résidence régionale : délimiter la philosophie en effet.
Ne plus prétendre à la neutralité transparente et arbitrale, tenir compte de l'efficace philosophique, et de ses armes, instruments et stratagèmes, intervenir de façon pratique et critique : faire travailler la philosophie en effet. L'effet en question ne se laisse donc plus dominer ici par ce que la philosophie arraisonne sous ce nom : produit simplement second d'une cause première ou dernière, apparence dérivée ou inconsistance d'une essence.
Il n'y a plus, soumis d'avance à la décision philosophique, un sens, voire une polysémie de l'effet.
Paru le : 24/09/2009
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 24 €
Soumettre d'abord l'analyse du philosophique à la rigueur de la preuve, aux chaînes de la conséquence, aux contraintes internes du système : articuler, premier signe de pertinence, en effet.
Ne plus méconnaître ce que la philosophie voulait laisser tomber ou réduire, sous le nom d'effets, à son dehors ou à son dessous (effets " formels " -" vêtements " ou " voiles " du discours -" institutionnels ", " politiques ", " pulsionnels ", etc.) : en opérant autrement, sans elle ou contre elle, interpréter la philosophie en effet. Déterminer la spécificité de l'après-coup philosophique -le retard, la répétition, la représentation, la réaction, la réflexion qui rapportent la philosophie à ce qu'elle entend néanmoins nommer, constituer, s'approprier comme ses propres objets (autres " discours ", " savoirs ", " pratiques ", " histoires ", etc.) assignés à résidence régionale : délimiter la philosophie en effet.
Ne plus prétendre à la neutralité transparente et arbitrale, tenir compte de l'efficace philosophique, et de ses armes, instruments et stratagèmes, intervenir de façon pratique et critique : faire travailler la philosophie en effet. L'effet en question ne se laisse donc plus dominer ici par ce que la philosophie arraisonne sous ce nom : produit simplement second d'une cause première ou dernière, apparence dérivée ou inconsistance d'une essence.
Il n'y a plus, soumis d'avance à la décision philosophique, un sens, voire une polysémie de l'effet.
Dire et vouloir dire - Livre d'essais
Stanley Cavell
Paru le : 24/09/2009
Editeur : Cerf
Collection : passages
Prix : 37 €
Dire et vouloir dire est le premier livre publié par Stanley Cavell, et peut-être le plus important.
On y trouve tous les thèmes de sa philosophie : un nouvel usage des actes de langage d'Austin, la ligne directrice de sa lecture radicale de Wittgenstein, l'émergence de la tragédie shakespearienne comme grand texte sceptique. Mais l'intérêt du livre est aussi dans la voix qu'il fait entendre : celle du langage ordinaire, de la valeur et de la validité de ce que " nous " disons, d'un sens moral et esthétique fondé sur l'expressivité d'un " vouloir dire ".
Cette approche, que l'on retrouve dans chacun des essais qui composent ce volume, définit le champ de ses objets, ceux d'une esthétique de l'ordinaire : de Shakespeare à Freud et Beckett en passant par le romantisme américain, la cinéma de Hollywood, la critique d'art contemporaine. Dire et vouloir dire est en effet un livre sur le " moderne " et sur la possibilité et la définition de la critique, assise sur notre capacité à revendiquer l'universel dans notre expérience ordinaire.
Partant d'Austin et de Wittgenstein, de la parole ordinaire, Stanley Cavell expose la pertinence que nous avons à nous-mêmes et définit en précurseur un enjeu crucial de la philosophie contemporaine.
Paru le : 24/09/2009
Editeur : Cerf
Collection : passages
Prix : 37 €
Dire et vouloir dire est le premier livre publié par Stanley Cavell, et peut-être le plus important.
On y trouve tous les thèmes de sa philosophie : un nouvel usage des actes de langage d'Austin, la ligne directrice de sa lecture radicale de Wittgenstein, l'émergence de la tragédie shakespearienne comme grand texte sceptique. Mais l'intérêt du livre est aussi dans la voix qu'il fait entendre : celle du langage ordinaire, de la valeur et de la validité de ce que " nous " disons, d'un sens moral et esthétique fondé sur l'expressivité d'un " vouloir dire ".
Cette approche, que l'on retrouve dans chacun des essais qui composent ce volume, définit le champ de ses objets, ceux d'une esthétique de l'ordinaire : de Shakespeare à Freud et Beckett en passant par le romantisme américain, la cinéma de Hollywood, la critique d'art contemporaine. Dire et vouloir dire est en effet un livre sur le " moderne " et sur la possibilité et la définition de la critique, assise sur notre capacité à revendiquer l'universel dans notre expérience ordinaire.
Partant d'Austin et de Wittgenstein, de la parole ordinaire, Stanley Cavell expose la pertinence que nous avons à nous-mêmes et définit en précurseur un enjeu crucial de la philosophie contemporaine.
Un humanisme de la diversité - Essai sur la décolonisation des identités
Alain Renaut
Paru le : 23/09/2009
Editeur : Flammarion
Collection : La bibliothèque des savoirs
Prix : 26 €
Élever la diversité au rang de concept philosophique pour échapper à ce qu'a trop souvent de confus et d'idéologique le débat en cours, aussi bien en France qu'en Amérique du Nord : tel est l'objectif de ce livre, dont l'enjeu est bien de savoir " comment vivre ensemble avec nos différences " culturelles, religieuses, ethniques ou sexuées.
Alain Renaut montre de quelle manière la notion de diversité, jusqu'ici peu précise, s'est construite sur fond de repentance de la conscience moderne à l'égard de l'assimilationnisme colonial. Questionnant un idéal républicain trop souvent enclin à identifier comme " meurtrière " toute valorisation de la diversité humaine, il renouvelle la discussion politique et éthique sur l'universalisme. L'exploration de ces paramètres complexes de la diversité que sont la culture et la sexualité ouvre ici sur un " humanisme de la diversité " réconciliant la représentation de l'autre comme un semblable et la perception du divers comme une richesse.
Ni retour à un humanisme abstrait, ni culte d'une diversité fermée à l'universel. Dialoguant avec Édouard Glissant sur la créolisation des cultures ; discutant, chez Judith Butler notamment, les éloges les plus extrêmes du divers comme tel, Alain Renaut mène ici une enquête intellectuelle aussi claire que vigoureuse : "Jusqu'où le discours identitaire et celui de l'appartenance à une culture ou à un groupe quelconque peut-il se déployer au sein des démocraties modernes sans assigner aux individus des identités semblables à celles qui caractérisaient les sociétés traditionnelles et sans le risque d'un "ré-enracinement" en des lieux et en des histoires dont ils voudraient, en tant qu'individus, s'arracher ? "
Paru le : 23/09/2009
Editeur : Flammarion
Collection : La bibliothèque des savoirs
Prix : 26 €
Élever la diversité au rang de concept philosophique pour échapper à ce qu'a trop souvent de confus et d'idéologique le débat en cours, aussi bien en France qu'en Amérique du Nord : tel est l'objectif de ce livre, dont l'enjeu est bien de savoir " comment vivre ensemble avec nos différences " culturelles, religieuses, ethniques ou sexuées.
Alain Renaut montre de quelle manière la notion de diversité, jusqu'ici peu précise, s'est construite sur fond de repentance de la conscience moderne à l'égard de l'assimilationnisme colonial. Questionnant un idéal républicain trop souvent enclin à identifier comme " meurtrière " toute valorisation de la diversité humaine, il renouvelle la discussion politique et éthique sur l'universalisme. L'exploration de ces paramètres complexes de la diversité que sont la culture et la sexualité ouvre ici sur un " humanisme de la diversité " réconciliant la représentation de l'autre comme un semblable et la perception du divers comme une richesse.
Ni retour à un humanisme abstrait, ni culte d'une diversité fermée à l'universel. Dialoguant avec Édouard Glissant sur la créolisation des cultures ; discutant, chez Judith Butler notamment, les éloges les plus extrêmes du divers comme tel, Alain Renaut mène ici une enquête intellectuelle aussi claire que vigoureuse : "Jusqu'où le discours identitaire et celui de l'appartenance à une culture ou à un groupe quelconque peut-il se déployer au sein des démocraties modernes sans assigner aux individus des identités semblables à celles qui caractérisaient les sociétés traditionnelles et sans le risque d'un "ré-enracinement" en des lieux et en des histoires dont ils voudraient, en tant qu'individus, s'arracher ? "
Agenda de la pensée contemporaine N°14
François Jullien (dir.)
Paru le : 23/09/2009
Editeur : Flammarion
Prix : 12 €
Non pas revue à proprement parler, mais libelle, " petit livre " - petit livre parmi les livres -, l'Agenda est là, sur la table des libraires, pour rendre compte des principaux livres de pensée récemment parus, voire à paraître, et pointer aussi vers quelques oeuvres négligées: pour stimuler à la fois, l'une par l'autre, la lecture et la réflexion et contribuer à un débat moins paresseux.
Il est là notamment pour faire apparaître la reconfiguration en cours de champs du savoir et de la pensée. Par-delà les analyses et les comptes rendus des livres qui viennent de paraître, il publie désormais également, plus en amont, des textes en chantier, avant même leur mise au point définitive et leur publication; ainsi que des prises de position à la fois théoriques et politiques procédant d'oeuvres en cours et donnant voix à l'engagement intellectuel aujourd'hui.
Paru le : 23/09/2009
Editeur : Flammarion
Prix : 12 €
Non pas revue à proprement parler, mais libelle, " petit livre " - petit livre parmi les livres -, l'Agenda est là, sur la table des libraires, pour rendre compte des principaux livres de pensée récemment parus, voire à paraître, et pointer aussi vers quelques oeuvres négligées: pour stimuler à la fois, l'une par l'autre, la lecture et la réflexion et contribuer à un débat moins paresseux.
Il est là notamment pour faire apparaître la reconfiguration en cours de champs du savoir et de la pensée. Par-delà les analyses et les comptes rendus des livres qui viennent de paraître, il publie désormais également, plus en amont, des textes en chantier, avant même leur mise au point définitive et leur publication; ainsi que des prises de position à la fois théoriques et politiques procédant d'oeuvres en cours et donnant voix à l'engagement intellectuel aujourd'hui.
mercredi 23 septembre 2009
Spinoza Questions politiques - Quatre études sur l'actualité du Traité politique
Alain Billecoq
Parution : septembre 2009
Editeur : l'Harmattan
Collection : l'ouverture philosophique
Prix : 13 €
Le Traité Politique est le seul livre où Spinoza aborde les problèmes de la liberté concrète en tant qu'incarnée dans des institutions et ce qu'il en dit est cohérent avec ce qu'il expose dans l'Éthique et le Traité Théologico-Politique. Mais il l'énonce différemment, sur un autre plan, et qui n'a peut-être pas assez retenu l'attention des commentateurs jusqu'à présent.
Après avoir précisé l'objet du Traité Politique et sa situation dans le corpus spinoziste, cet essai est consacré à l'étude des thèmes forts qui structurent l'ultime écrit, au demeurant inachevé, de Spinoza et font non seulement de lui un penseur profond, réaliste et original de la politique mais aussi, voire surtout, un philosophe qui fournit des instruments intellectuels susceptibles de nous aider à réfléchir à notre contemporanéité, comme le soulignent les remarques figurant en annexes de chaque chapitre. Ainsi, sont successivement examinées les questions de la citoyenneté (qui est citoyen et comment l'est-il ?), de la paix et de la guerre (pourquoi la paix n'est-elle pas seulement l'absence de guerre ?), du statut des religions dans un État de droit à travers les interrogations sur la tolérance et la laïcité, autrement dit sur la liberté de penser et d'agir.
Insensiblement se dégage le concept philosophique de l'homme libre qui n'est ni éloigné de la foule, ni englué dans les passions qu'elle génère; d'un individu humain qui se construit chaque jour parce qu'il construit sa et la liberté.
Parution : septembre 2009
Editeur : l'Harmattan
Collection : l'ouverture philosophique
Prix : 13 €
Le Traité Politique est le seul livre où Spinoza aborde les problèmes de la liberté concrète en tant qu'incarnée dans des institutions et ce qu'il en dit est cohérent avec ce qu'il expose dans l'Éthique et le Traité Théologico-Politique. Mais il l'énonce différemment, sur un autre plan, et qui n'a peut-être pas assez retenu l'attention des commentateurs jusqu'à présent.
Après avoir précisé l'objet du Traité Politique et sa situation dans le corpus spinoziste, cet essai est consacré à l'étude des thèmes forts qui structurent l'ultime écrit, au demeurant inachevé, de Spinoza et font non seulement de lui un penseur profond, réaliste et original de la politique mais aussi, voire surtout, un philosophe qui fournit des instruments intellectuels susceptibles de nous aider à réfléchir à notre contemporanéité, comme le soulignent les remarques figurant en annexes de chaque chapitre. Ainsi, sont successivement examinées les questions de la citoyenneté (qui est citoyen et comment l'est-il ?), de la paix et de la guerre (pourquoi la paix n'est-elle pas seulement l'absence de guerre ?), du statut des religions dans un État de droit à travers les interrogations sur la tolérance et la laïcité, autrement dit sur la liberté de penser et d'agir.
Insensiblement se dégage le concept philosophique de l'homme libre qui n'est ni éloigné de la foule, ni englué dans les passions qu'elle génère; d'un individu humain qui se construit chaque jour parce qu'il construit sa et la liberté.
dimanche 20 septembre 2009
Revue de Métaphysique et de Morale N° 3
Saint-Augustin, penseur du soi - Discussions de l'interprétation de Jean-Luc Marion
Sortie le : 23/09/2009
Editeur : PUF
Prix : 23 €
Le lieu d'Augustin : l'interprétation de Jean-Luc Marion
Les lieux du soi : vers une herméneutique du soi-même par l'Autre
Au lieu du soi : l'advenue de Dieu.
Le Haut Lieu du soi : une disputatio théologique et phénoménologique
Au lieu de Dieu : Jean-Luc Marion lecteur d'Augustin
Au lieu de soi : écriture de soi et vérité
Sortie le : 23/09/2009
Editeur : PUF
Prix : 23 €
Le lieu d'Augustin : l'interprétation de Jean-Luc Marion
Les lieux du soi : vers une herméneutique du soi-même par l'Autre
Au lieu du soi : l'advenue de Dieu.
Le Haut Lieu du soi : une disputatio théologique et phénoménologique
Au lieu de Dieu : Jean-Luc Marion lecteur d'Augustin
Au lieu de soi : écriture de soi et vérité
Vladimir Jankélévitch - Les dernières traces du maître
Jean-Jacques Lubrina
Paru le : 17/09/2009
Editeur : Félin (Editions du)
Collection : Félin poche
Prix : 11,50 €
Vladimir Jankélévitch (1903-1985), philosophe et musicologue, nourri de culture grecque et russe, a marqué des générations de professeurs et d'étudiants, d'artistes et de militants, à l'écart des modes de son temps.
Son oeuvre philosophique d'une inoubliable virtuosité poétique, inséparable de la fulgurance de son enseignement et de la droiture de ses engagements, exprime le souci de la dignité de [homme dans son action. Ce livre a pour ambition d'offrir, notamment par la retranscription de ses derniers cours en Sorbonne (sur l'hypocrisie, la violence, le silence), un contact avec une " lecture orale " de sa philosophie.
Paru le : 17/09/2009
Editeur : Félin (Editions du)
Collection : Félin poche
Prix : 11,50 €
Vladimir Jankélévitch (1903-1985), philosophe et musicologue, nourri de culture grecque et russe, a marqué des générations de professeurs et d'étudiants, d'artistes et de militants, à l'écart des modes de son temps.
Son oeuvre philosophique d'une inoubliable virtuosité poétique, inséparable de la fulgurance de son enseignement et de la droiture de ses engagements, exprime le souci de la dignité de [homme dans son action. Ce livre a pour ambition d'offrir, notamment par la retranscription de ses derniers cours en Sorbonne (sur l'hypocrisie, la violence, le silence), un contact avec une " lecture orale " de sa philosophie.
Logique formelle et argumentation
Laurence Bouquiaux, Bruno Leclercq
Editeur : De Boeck université
Prix : 24 euros
Parution : septembre 2009
Née en même temps que la philosophie et la science, la logique est l’étude des contraintes de cohérence, de consistance et de conséquence qui pèsent sur la pensée rationnelle. Cette discipline s’est donné pour tâche de dégager les grands principes théoriques permettant de distinguer les raisonnements corrects des raisonnements fallacieux. Au cours de son histoire, elle a forgé des outils d’analyse de plus en plus précis et rigoureux. Ces efforts ont abouti aux divers systèmes formels de la logique symbolique dont nous disposons aujourd’hui. Il est désormais possible de traiter les raisonnements comme de simples calculs dont la validité est assurée par le seul respect de règles d’inférence préalablement établies. Mais l’entreprise formaliste ne constitue pas l’unique voie d’accès à la rationalité argumentative. La question du caractère correct ou non de nos raisonnements suppose aussi que l’on envisage des critères de pertinence et de légitimité, que l’étude des sophismes permet de dégager a contrario. En outre, il importe de prendre en compte les dimensions dialectique et rhétorique de l’argumentation quotidienne, c’est-à-dire la manière dont les raisonnements interviennent dans les débats et y sont présentés de façon plus ou moins convaincante pour tel ou tel auditoire. Parce qu’il envisage l’étude des raisonnements sous ces différents aspects, ce livre constitue véritablement une introduction générale à la logique.
Editeur : De Boeck université
Prix : 24 euros
Parution : septembre 2009
Née en même temps que la philosophie et la science, la logique est l’étude des contraintes de cohérence, de consistance et de conséquence qui pèsent sur la pensée rationnelle. Cette discipline s’est donné pour tâche de dégager les grands principes théoriques permettant de distinguer les raisonnements corrects des raisonnements fallacieux. Au cours de son histoire, elle a forgé des outils d’analyse de plus en plus précis et rigoureux. Ces efforts ont abouti aux divers systèmes formels de la logique symbolique dont nous disposons aujourd’hui. Il est désormais possible de traiter les raisonnements comme de simples calculs dont la validité est assurée par le seul respect de règles d’inférence préalablement établies. Mais l’entreprise formaliste ne constitue pas l’unique voie d’accès à la rationalité argumentative. La question du caractère correct ou non de nos raisonnements suppose aussi que l’on envisage des critères de pertinence et de légitimité, que l’étude des sophismes permet de dégager a contrario. En outre, il importe de prendre en compte les dimensions dialectique et rhétorique de l’argumentation quotidienne, c’est-à-dire la manière dont les raisonnements interviennent dans les débats et y sont présentés de façon plus ou moins convaincante pour tel ou tel auditoire. Parce qu’il envisage l’étude des raisonnements sous ces différents aspects, ce livre constitue véritablement une introduction générale à la logique.
mercredi 16 septembre 2009
Entretiens avec Ramin Jahanbegloo
George Steiner
Sortie prévue le : 17/09/2009
Editeur : Félin (Editions du)
Collection : Félin poche
Prix : 11 €
George Steiner, écrivain et philosophe, professeur à Genève et Cambridge est l'auteur d'une oeuvre considérable qui tourne autour du langage, de son sens et de ses conséquences morales et religieuses.
De Tolstoï ou Dostoïevski jusqu'au Réelles Présences, en passant par Langage et Silence et Les Antigones, Steiner, au moyen d'un style très clair et vigoureux où l'érudition n'est jamais inutile, analyse les menace qui pèsent sur le langage, sur la position du poète face à la barbarie, sur la survie d'un sens lié à la culture occidentale. Dans ces entretiens avec Ramin Jahanbegloo, George Steiner nous dessine, pour la première fois, les moments charnières de son itinéraire.
Il y dégage les lignes de force de sa pensée à l'écart de toutes les modes et de toutes les tendances et pourtant toujours attentive à ce qu'il y a de plus contemporain. George Steiner s'affirme ainsi encore une fois, à travers ce face-à-face, comme un " survivant " et un " maître à lire ".
Sortie prévue le : 17/09/2009
Editeur : Félin (Editions du)
Collection : Félin poche
Prix : 11 €
George Steiner, écrivain et philosophe, professeur à Genève et Cambridge est l'auteur d'une oeuvre considérable qui tourne autour du langage, de son sens et de ses conséquences morales et religieuses.
De Tolstoï ou Dostoïevski jusqu'au Réelles Présences, en passant par Langage et Silence et Les Antigones, Steiner, au moyen d'un style très clair et vigoureux où l'érudition n'est jamais inutile, analyse les menace qui pèsent sur le langage, sur la position du poète face à la barbarie, sur la survie d'un sens lié à la culture occidentale. Dans ces entretiens avec Ramin Jahanbegloo, George Steiner nous dessine, pour la première fois, les moments charnières de son itinéraire.
Il y dégage les lignes de force de sa pensée à l'écart de toutes les modes et de toutes les tendances et pourtant toujours attentive à ce qu'il y a de plus contemporain. George Steiner s'affirme ainsi encore une fois, à travers ce face-à-face, comme un " survivant " et un " maître à lire ".
Le bluff éthique
Frédéric Schiffter
Paru le : 16/09/2009
Editeur : J'ai lu
Collection : J'ai lu Essai
Prix : 4,80 €
Comment les prédicateurs de sagesses, de Platon à Michel Onfray, peuvent-ils exercer leur magistère sinon en exploitant le filon de la misère narcissique des humains? En revisitant l'histoire des idées, Frédéric Schiffter rappelle qu'entre la philosophie, dont l'unique vocation est d'élucider notre condition tragique, et les discours de ces marchands d'éthiques qui veulent nous apprendre à vivre, il y a le même fossé qu'entre la vérité et le bluff...
Paru le : 16/09/2009
Editeur : J'ai lu
Collection : J'ai lu Essai
Prix : 4,80 €
Comment les prédicateurs de sagesses, de Platon à Michel Onfray, peuvent-ils exercer leur magistère sinon en exploitant le filon de la misère narcissique des humains? En revisitant l'histoire des idées, Frédéric Schiffter rappelle qu'entre la philosophie, dont l'unique vocation est d'élucider notre condition tragique, et les discours de ces marchands d'éthiques qui veulent nous apprendre à vivre, il y a le même fossé qu'entre la vérité et le bluff...
Les sources de la morale laïque - Héritages croisés
Bruno Barthelmé, Anne-Claire Husser, Nicolas Piqué
Paru le : 16/09/2009
Editeur : ENS (Editions)
Collection : La croisée des chemins
Prix : 15 €
Les lois Ferry de 1882 qui substituent, dans les programmes de l'école primaire, l'instruction morale et civique à l'instruction morale et religieuse, témoignent d'une volonté de façonner en profondeur le citoyen républicain.
Le problème du fondement de la morale laïque demeure en cela indissociable de la question de son enseignement : parce que le sujet éthique formé à l'école de la République se doit d'être un esprit libre, la morale qui lui est appropriée ne saurait demeurer soumise à aucune tutelle extérieure, et en premier lieu à la tutelle religieuse. Cet affranchissement a cependant pour contrepartie d'ouvrir une béance dans l'édifice de la morale, en posant avec acuité la question de ses fondations : coupée de la justification théologique et du support de la religion, la morale laïque peut-elle encore se soutenir ? Cette morale a-religieuse, ou seulement a-confessionnelle, destinée à être enseignée dans les écoles, ne surgit cependant pas ex-nihilo avec les lois scolaires de 1880, pas plus qu'elle ne prend la forme d'un discours unifié ; elle s'alimente en effet largement aux sources de la tradition philosophique et théologique où elle puise un matériau composite et parfois contradictoire.
De la Réforme au positivisme, en passant par les Lumières et le spiritualisme, les contributions ici réunies se sont efforcées d'apporter un éclairage sur la multiplicité des héritages et influences philosophiques qui participent de la genèse de la morale laïque.
Paru le : 16/09/2009
Editeur : ENS (Editions)
Collection : La croisée des chemins
Prix : 15 €
Les lois Ferry de 1882 qui substituent, dans les programmes de l'école primaire, l'instruction morale et civique à l'instruction morale et religieuse, témoignent d'une volonté de façonner en profondeur le citoyen républicain.
Le problème du fondement de la morale laïque demeure en cela indissociable de la question de son enseignement : parce que le sujet éthique formé à l'école de la République se doit d'être un esprit libre, la morale qui lui est appropriée ne saurait demeurer soumise à aucune tutelle extérieure, et en premier lieu à la tutelle religieuse. Cet affranchissement a cependant pour contrepartie d'ouvrir une béance dans l'édifice de la morale, en posant avec acuité la question de ses fondations : coupée de la justification théologique et du support de la religion, la morale laïque peut-elle encore se soutenir ? Cette morale a-religieuse, ou seulement a-confessionnelle, destinée à être enseignée dans les écoles, ne surgit cependant pas ex-nihilo avec les lois scolaires de 1880, pas plus qu'elle ne prend la forme d'un discours unifié ; elle s'alimente en effet largement aux sources de la tradition philosophique et théologique où elle puise un matériau composite et parfois contradictoire.
De la Réforme au positivisme, en passant par les Lumières et le spiritualisme, les contributions ici réunies se sont efforcées d'apporter un éclairage sur la multiplicité des héritages et influences philosophiques qui participent de la genèse de la morale laïque.
Le sacrement du langage - Archéologie du serment
Giorgio Agamben
Paru le : 12/09/2009
Editeur : Vrin
Collection : Textes Philosophiques
Prix : 12 €
Qu'est-ce que le serment, d'où tire-t-il son origine, à quoi sert-il, lui qui semble mettre en question l'homme même comme animal politique? L'archéologie du serment que propose Giorgio Agamben dans ce livre tente de donner une réponse à ces questions.
A la faveur d'une recherche originale, menée à partir des sources grecques et latines, mettant en lumière les liens du serment avec la législation archaïque, la malédiction, les noms des dieux et le blasphème, Agamben situe l'origine du serment dans une perspective nouvelle où il apparaît comme l'événement décisif dans l'anthropogenèse, dans le devenir humain de l'homme. Le serment a pu se constituer comme "sacrement du pouvoir" parce qu'il est d'abord ce "sacrement du langage", où l'homme, qui s'est découvert parlant, décide de se lier à sa parole et de jouer en elle sa vie et son destin.
Paru le : 12/09/2009
Editeur : Vrin
Collection : Textes Philosophiques
Prix : 12 €
Qu'est-ce que le serment, d'où tire-t-il son origine, à quoi sert-il, lui qui semble mettre en question l'homme même comme animal politique? L'archéologie du serment que propose Giorgio Agamben dans ce livre tente de donner une réponse à ces questions.
A la faveur d'une recherche originale, menée à partir des sources grecques et latines, mettant en lumière les liens du serment avec la législation archaïque, la malédiction, les noms des dieux et le blasphème, Agamben situe l'origine du serment dans une perspective nouvelle où il apparaît comme l'événement décisif dans l'anthropogenèse, dans le devenir humain de l'homme. Le serment a pu se constituer comme "sacrement du pouvoir" parce qu'il est d'abord ce "sacrement du langage", où l'homme, qui s'est découvert parlant, décide de se lier à sa parole et de jouer en elle sa vie et son destin.
Simone Weil
Chantal Delsol (dir.)
Paru le : 10/09/2009
Editeur : Cerf
Collection : Les Cahiers d'Histoire de la P
Prix : 48 €
L'ouvrage présenté ici a pour but de faire connaître la philosophie de Simone Weil, ainsi que les différentes facettes de son personnage, si lié à l'oeuvre elle-même.
Les différents contributeurs auxquels nous avons fait appel sont tous des spécialistes de la philosophe, de plusieurs nationalités, et les plus éminents y figurent. Les responsables des Cahiers Simone Weil y sont naturellement bien représentés. Les aspects divers de la pensée de Simone Weil ont été ordonnés de façon à commencer par le coeur ? la philosophie ? pour aller ensuite à la morale puis à la politique et à l'histoire, et enfin à l'approfondissement religieux et mystique.
Les derniers chapitres insistent sur quelques perspectives plus particulières. Nous espérons ainsi offrir au lecteur un aperçu à la fois riche et pluriel de celle qui fut l'une des grandes philosophes du XXe siècle français.
Paru le : 10/09/2009
Editeur : Cerf
Collection : Les Cahiers d'Histoire de la P
Prix : 48 €
L'ouvrage présenté ici a pour but de faire connaître la philosophie de Simone Weil, ainsi que les différentes facettes de son personnage, si lié à l'oeuvre elle-même.
Les différents contributeurs auxquels nous avons fait appel sont tous des spécialistes de la philosophe, de plusieurs nationalités, et les plus éminents y figurent. Les responsables des Cahiers Simone Weil y sont naturellement bien représentés. Les aspects divers de la pensée de Simone Weil ont été ordonnés de façon à commencer par le coeur ? la philosophie ? pour aller ensuite à la morale puis à la politique et à l'histoire, et enfin à l'approfondissement religieux et mystique.
Les derniers chapitres insistent sur quelques perspectives plus particulières. Nous espérons ainsi offrir au lecteur un aperçu à la fois riche et pluriel de celle qui fut l'une des grandes philosophes du XXe siècle français.
Logique formelle
Marcel Peeters, Sébastien Richard
Paru le : 10/09/2009
Editeur : Mardaga
Collection : Cosmologiques
Prix : 24 €
Logique formelle se veut tout autant un manuel d'introduction à la logique standard contemporaine qu'une réflexion théorique sur l'utilité et les limites de la logique pour la philosophie.
Ainsi, le lecteur pourra trouver dans cet ouvrage un exposé du calcul des propositions, de la syllogistique traditionnelle, du calcul des prédicats, du calcul des classes et du calcul des relations. La logique formelle est envisagée comme une discipline pure a priori, contrairement à une certaine tradition. De plus, l'ouvrage n'élude pas une réflexion métathéorique sur les limites internes des formalismes, en particulier dans le cadre du calcul des propositions.
L'une des originalités de ce livre est d'envisager, à côté de la logique frégéo-russellienne, l'apport, souvent négligé, de l'Ecole polonaise de logique avec Lesniewski, Tarski et Lukasiewicz. Par conséquent, une attention particulière est accordée à la théorie de la définition ainsi qu'à la solution méréologique de l'antinomie de Russell. Le lecteur débutant trouvera dans cet ouvrage une présentation claire et rigoureuse de la logique ; le lecteur plus aguerri, une approche originale du sujet.
Paru le : 10/09/2009
Editeur : Mardaga
Collection : Cosmologiques
Prix : 24 €
Logique formelle se veut tout autant un manuel d'introduction à la logique standard contemporaine qu'une réflexion théorique sur l'utilité et les limites de la logique pour la philosophie.
Ainsi, le lecteur pourra trouver dans cet ouvrage un exposé du calcul des propositions, de la syllogistique traditionnelle, du calcul des prédicats, du calcul des classes et du calcul des relations. La logique formelle est envisagée comme une discipline pure a priori, contrairement à une certaine tradition. De plus, l'ouvrage n'élude pas une réflexion métathéorique sur les limites internes des formalismes, en particulier dans le cadre du calcul des propositions.
L'une des originalités de ce livre est d'envisager, à côté de la logique frégéo-russellienne, l'apport, souvent négligé, de l'Ecole polonaise de logique avec Lesniewski, Tarski et Lukasiewicz. Par conséquent, une attention particulière est accordée à la théorie de la définition ainsi qu'à la solution méréologique de l'antinomie de Russell. Le lecteur débutant trouvera dans cet ouvrage une présentation claire et rigoureuse de la logique ; le lecteur plus aguerri, une approche originale du sujet.
Descartes et le libertinage
Anne Staquet
Éditions Hermann
Prix : 45 €
Quoique depuis quelques années le courant libertin du début du XVIIe siècle suscite un intérêt non négligeable, les rapports entre Descartes et les libertins restent étonnamment peu étudiés. Pourtant, leur seule contemporanéité – qui implique des conditions socio-historiques similaires – et leurs relations devraient conduire à s’interroger sur leurs points communs et leurs différences et, plus encore, sur la raison pour laquelle ils semblent en grande partie s’ignorer. Mais s’ignorent-ils vraiment ?
Le présent ouvrage montre qu’il faut sérieusement relativiser cette idée. À partir de travaux historiques reconnus, mais surtout à partir de l’analyse des écrits cartésiens, ce livre montre non seulement des points de contacts entre eux,mais surtout qu’ils ont souvent des points de vues proches. Ce qui les distingue véritablement est moins leurs idées ou leurs critiques que leurs stratégies divergentes pour saper les principales autorités du Grand Siècle.
L’auteur réalise une relecture de l’œuvre cartésienne à partir d’une analyse combinée de son écriture et de sa philosophie et apporte un éclairage neuf, montrant que le philosophe au masque peut encore aujourd’hui nous surprendre.
Éditions Hermann
Prix : 45 €
Quoique depuis quelques années le courant libertin du début du XVIIe siècle suscite un intérêt non négligeable, les rapports entre Descartes et les libertins restent étonnamment peu étudiés. Pourtant, leur seule contemporanéité – qui implique des conditions socio-historiques similaires – et leurs relations devraient conduire à s’interroger sur leurs points communs et leurs différences et, plus encore, sur la raison pour laquelle ils semblent en grande partie s’ignorer. Mais s’ignorent-ils vraiment ?
Le présent ouvrage montre qu’il faut sérieusement relativiser cette idée. À partir de travaux historiques reconnus, mais surtout à partir de l’analyse des écrits cartésiens, ce livre montre non seulement des points de contacts entre eux,mais surtout qu’ils ont souvent des points de vues proches. Ce qui les distingue véritablement est moins leurs idées ou leurs critiques que leurs stratégies divergentes pour saper les principales autorités du Grand Siècle.
L’auteur réalise une relecture de l’œuvre cartésienne à partir d’une analyse combinée de son écriture et de sa philosophie et apporte un éclairage neuf, montrant que le philosophe au masque peut encore aujourd’hui nous surprendre.
L’idée de théodicée de Leibniz à Kant: héritage, transformations, critiques
Paul Rateau (dir.)
Collection : "Studia Leibnitiana", volume 36
Editeur : FS. Verlag
Prix : 36 €
L’objet de ces contributions est d’étudier le devenir de la théodicée après Leibniz, dans la tradition allemande jusqu’à Kant. La théodicée dont Kant hérite et qu’il critique pourrait n’avoir de leibnizien que le nom et renvoyer, avant tout, à un genre philosophique, comprenant des doctrines très différentes. La référence, courante au XVIIIe siècle, sous le terme général d’«optimisme» ou de «système de l’optimisme», aux thèses de Leibniz et d’Alexander Pope, traduirait une extension et une transformation de la notion de théodicée, dont il s’agit de montrer les étapes et de mesurer les conséquences.
Les textes sont rassemblés sous trois grands chapitres. Il s’agit tout d’abord de rendre compte de la nature et de la portée du projet de théodicée, tel qu’il fut conçu par Leibniz, ensuite de montrer la manière dont la question de la théodicée a été reprise et traitée dans le contexte de la controverse sur l’«optimisme», enfin d’apprécier l’évolution de la pensée kantienne de la période précritique au constat de l’échec de tout essai de théodicée «dogmatique». Figure en appendice une étude sur l’usage de la notion de théodicée par Hegel.
Collection : "Studia Leibnitiana", volume 36
Editeur : FS. Verlag
Prix : 36 €
L’objet de ces contributions est d’étudier le devenir de la théodicée après Leibniz, dans la tradition allemande jusqu’à Kant. La théodicée dont Kant hérite et qu’il critique pourrait n’avoir de leibnizien que le nom et renvoyer, avant tout, à un genre philosophique, comprenant des doctrines très différentes. La référence, courante au XVIIIe siècle, sous le terme général d’«optimisme» ou de «système de l’optimisme», aux thèses de Leibniz et d’Alexander Pope, traduirait une extension et une transformation de la notion de théodicée, dont il s’agit de montrer les étapes et de mesurer les conséquences.
Les textes sont rassemblés sous trois grands chapitres. Il s’agit tout d’abord de rendre compte de la nature et de la portée du projet de théodicée, tel qu’il fut conçu par Leibniz, ensuite de montrer la manière dont la question de la théodicée a été reprise et traitée dans le contexte de la controverse sur l’«optimisme», enfin d’apprécier l’évolution de la pensée kantienne de la période précritique au constat de l’échec de tout essai de théodicée «dogmatique». Figure en appendice une étude sur l’usage de la notion de théodicée par Hegel.
dimanche 13 septembre 2009
Cités 2009 - N° 38
Wittgenstein politique
Date de parution : 17/08/2009
Editeur : PUF
Prix : 15 €
Table des matières
I. Dossier : Wittgenstein politique
Sandra Laugier et Marie-Anne Lescourret, Présentation
Brian McGuinness, « Peu importe qui gagne, après ce sera terrible »
Emmanuel Halais, L’idéal et les Apostles
Piergiorgio Donatelli, Manières d’être humain
Mélika Ouelbani, Engagement, règles et liberté
Christiane Chauviré, Engagement et politique chez Wittgenstein
Gérard Mauger, Sens pratique et conditions sociales de possibilité de la pensée « pensante »
Marie-Anne Lescourret, Compréhension et communauté
Andrew Norris, « La chaîne des raisons a une fin ». Wittgenstein et Oakeshott sur le rationalisme et la pratique
Sandra Laugier, Wittgenstein : politique du scepticisme
II. Grand article :
Jacques Bouveresse, Santé et maladie dans la philosophie et dans la vie
III. Inédit de Wittgenstein : Correspondance de Ludwig Wittgenstein dans les années 1930
Présentation par Brian McGuiness et Joachim Schulte
IV. Étude critique
Israel Bartal, L'invention d'une invention. Lecture du livre de Shlomo Zand, « Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme »
V. Recensions
Ludwig Binswanger, Aby Warburg, La guérison infinie. Histoire clinique d’Aby Warburg (par Marie-Anne Lescourret)
Maurice Merleau-Ponty, sous la direction d'Emmanuel de Saint Aubert avec un texte inédit de Maurice Merleau-Ponty : La Nature ou le monde du silence (par Christian Godin)
Date de parution : 17/08/2009
Editeur : PUF
Prix : 15 €
Table des matières
I. Dossier : Wittgenstein politique
Sandra Laugier et Marie-Anne Lescourret, Présentation
Brian McGuinness, « Peu importe qui gagne, après ce sera terrible »
Emmanuel Halais, L’idéal et les Apostles
Piergiorgio Donatelli, Manières d’être humain
Mélika Ouelbani, Engagement, règles et liberté
Christiane Chauviré, Engagement et politique chez Wittgenstein
Gérard Mauger, Sens pratique et conditions sociales de possibilité de la pensée « pensante »
Marie-Anne Lescourret, Compréhension et communauté
Andrew Norris, « La chaîne des raisons a une fin ». Wittgenstein et Oakeshott sur le rationalisme et la pratique
Sandra Laugier, Wittgenstein : politique du scepticisme
II. Grand article :
Jacques Bouveresse, Santé et maladie dans la philosophie et dans la vie
III. Inédit de Wittgenstein : Correspondance de Ludwig Wittgenstein dans les années 1930
Présentation par Brian McGuiness et Joachim Schulte
IV. Étude critique
Israel Bartal, L'invention d'une invention. Lecture du livre de Shlomo Zand, « Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme »
V. Recensions
Ludwig Binswanger, Aby Warburg, La guérison infinie. Histoire clinique d’Aby Warburg (par Marie-Anne Lescourret)
Maurice Merleau-Ponty, sous la direction d'Emmanuel de Saint Aubert avec un texte inédit de Maurice Merleau-Ponty : La Nature ou le monde du silence (par Christian Godin)
Ethique et changement climatique
Olivier Abel, Edouard Bard, André Berger, Jean-Michel Besnier, Roger Guesnerie, Michel Serres
Parution : septembre 2009
Editeur : Le Pommier
Collection : Essais et documents
Prix : 23 €
Si de nombreux livres traitent déjà de changement climatique, de ses effets probables et des mesures à prendre, la question proprement éthique n’a encore été que rarement abordée sous l’angle de la responsabilité : celle de la communauté scientifique, celle des économistes, des décideurs politiques, mais aussi celle des philosophes, moralistes ou théologiens, enfin celle de chacun d’entre nous.
L’éthique doit s’intéresser à toutes les traditions de pensée qui associent les enjeux planétaires aux enjeux individuels. Il faut penser la propension de l’être humain à aimer le bien et à se mobiliser collectivement pour une cause universelle, mais inversement aussi, sa tendance à se rétracter face à l’éthique, surtout lorsqu’il lui faut s’extraire de l’immédiat pour veiller au sort des générations futures
Aussi avons-nous voulu présenter dans un même ouvrage, mis à la portée du grand public, une réflexion qui conjugue : des connaissances scientifiques présentées en langage clair par les meilleurs spécialistes, André Berger et Édouard Bard ; l’analyse d’un économiste de renom, Roger Guesnerie ; celle de deux philosophes, Jean-Michel Besnier et Michel Serres ; celle de deux moralistes et théologiens, Philippe Bordeyne et Olivier Abel. Puis un débat donne voix à une génération plus jeune de scientifiques et d’économistes, puisque les effets de ce changement climatique vont couvrir tout le XXIe siècle
L'ouvrage a été coordonné par Philippe Bordeyne, théologien, professeur à l’Institut catholique de Paris ; Michael Oborne, directeur de programme à l’OCDE et Pierre Léna, astrophysicien, professeur à l’Université Paris Diderot.
Parution : septembre 2009
Editeur : Le Pommier
Collection : Essais et documents
Prix : 23 €
Si de nombreux livres traitent déjà de changement climatique, de ses effets probables et des mesures à prendre, la question proprement éthique n’a encore été que rarement abordée sous l’angle de la responsabilité : celle de la communauté scientifique, celle des économistes, des décideurs politiques, mais aussi celle des philosophes, moralistes ou théologiens, enfin celle de chacun d’entre nous.
L’éthique doit s’intéresser à toutes les traditions de pensée qui associent les enjeux planétaires aux enjeux individuels. Il faut penser la propension de l’être humain à aimer le bien et à se mobiliser collectivement pour une cause universelle, mais inversement aussi, sa tendance à se rétracter face à l’éthique, surtout lorsqu’il lui faut s’extraire de l’immédiat pour veiller au sort des générations futures
Aussi avons-nous voulu présenter dans un même ouvrage, mis à la portée du grand public, une réflexion qui conjugue : des connaissances scientifiques présentées en langage clair par les meilleurs spécialistes, André Berger et Édouard Bard ; l’analyse d’un économiste de renom, Roger Guesnerie ; celle de deux philosophes, Jean-Michel Besnier et Michel Serres ; celle de deux moralistes et théologiens, Philippe Bordeyne et Olivier Abel. Puis un débat donne voix à une génération plus jeune de scientifiques et d’économistes, puisque les effets de ce changement climatique vont couvrir tout le XXIe siècle
L'ouvrage a été coordonné par Philippe Bordeyne, théologien, professeur à l’Institut catholique de Paris ; Michael Oborne, directeur de programme à l’OCDE et Pierre Léna, astrophysicien, professeur à l’Université Paris Diderot.
mercredi 9 septembre 2009
Manifeste pour une philosophie sociale
Franck Fishbach
Parution : septembre 2009
Editeur : La découverte
Collection : Théorie critique
Prix : 16 €
Peut-on penser le monde social du point de vue de l’intérêt des dominés ? Comment penser l’articulation entre la philosophie et les luttes et résistances de ceux qui sont tenus pour socialement négligeables, mineurs et subalternes ? La philosophie peut-elle contribuer à l’émergence de ces luttes et à la formation de ces résistances ? Comment relancer philosophiquement une interrogation substantielle sur les conditions d’une vie sociale accomplie ?
Toutes ces questions ont été pratiquement interdites de séjour depuis plus de vingt ans dans le champ de la philosophie. En effet, à partir du début des années 1980, on a assisté à un « retour de la philosophie politique », de ses concepts classiques (la loi, la souveraineté, le droit) et ses dualismes typiques (la société et l’État, les individus et la société, l’économique et le politique). Avec pour résultat une une dépolitisation profonde de la réflexion philosophique qui a accompagné, sinon justifié, les politiques de démantèlement de l’État social issu de l’après-guerre.
Dans ce livre dense et percutant, Franck Fischbach entreprend de réintroduire la question sociale dans le champ de la philosophie, et par là de réhabiliter sa fonction critique. Il restitue dans sa diversité une tradition de pensée, la philosophie sociale, apparue en Europe au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.
Il montre aussi et surtout que cette tradition n’a jamais été aussi vivante et aussi nécessaire, en dépit des tentatives pour l’occulter : la conjonction des apports d’une sociologie critique de la domination et du renouvellement d’une théorie critique de la société autorise aujourd’hui la relance d’une philosophie sociale qui porte et légitime les raisons de ceux qui ont intérêt à la transformation sociale.
Parution : septembre 2009
Editeur : La découverte
Collection : Théorie critique
Prix : 16 €
Peut-on penser le monde social du point de vue de l’intérêt des dominés ? Comment penser l’articulation entre la philosophie et les luttes et résistances de ceux qui sont tenus pour socialement négligeables, mineurs et subalternes ? La philosophie peut-elle contribuer à l’émergence de ces luttes et à la formation de ces résistances ? Comment relancer philosophiquement une interrogation substantielle sur les conditions d’une vie sociale accomplie ?
Toutes ces questions ont été pratiquement interdites de séjour depuis plus de vingt ans dans le champ de la philosophie. En effet, à partir du début des années 1980, on a assisté à un « retour de la philosophie politique », de ses concepts classiques (la loi, la souveraineté, le droit) et ses dualismes typiques (la société et l’État, les individus et la société, l’économique et le politique). Avec pour résultat une une dépolitisation profonde de la réflexion philosophique qui a accompagné, sinon justifié, les politiques de démantèlement de l’État social issu de l’après-guerre.
Dans ce livre dense et percutant, Franck Fischbach entreprend de réintroduire la question sociale dans le champ de la philosophie, et par là de réhabiliter sa fonction critique. Il restitue dans sa diversité une tradition de pensée, la philosophie sociale, apparue en Europe au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.
Il montre aussi et surtout que cette tradition n’a jamais été aussi vivante et aussi nécessaire, en dépit des tentatives pour l’occulter : la conjonction des apports d’une sociologie critique de la domination et du renouvellement d’une théorie critique de la société autorise aujourd’hui la relance d’une philosophie sociale qui porte et légitime les raisons de ceux qui ont intérêt à la transformation sociale.
Une intrigue criminelle de la philosophie - Lire la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel
Jean-Clet Martin
Parution : 10/09/2009
Editeur : Empêcheurs de penser en rond
Prix : 21 €
La doctrine de Hegel a la réputation d’être obscure. Sa philosophie suit le sens d’une « histoire racontée » très différente de la pensée démonstrative qui ne saisit guère les aventures d’un concept. Hegel, sera le premier à mettre en haleine le mouvement de toute pensée, lui conférant ainsi le sens d’une Histoire qui comporte différentes scènes, souvent meurtrières. À partir de la défense d’un criminel, Hegel a montré que la philosophie est toujours une pensée très concrète, tandis que l’abstraction et la précipitation sont du côté de l’opinion populaire, du jugement de la foule.
Ce sont des images, parfois funestes, que l’auteur a privilégiées : agressivité de l’animal, violence du maître, outrages de Bacchus, mort d’Antigone, celle d’un roi, meurtre de Dieu ou mort de l’homme... Pour Hegel, toute création conceptuelle se traduit par un crime : elle se nourrit du corps de son ennemi comme une araignée « s’enrichissant jusqu’à ce qu’elle ait arraché toute la substance à la conscience, sucé et ingéré tout l’édifice de ses essentialités ».
Cette intrigue, l’auteur la suit en sa richesse époustouflante, réintégrant Hegel à l’intérieur de la philosophie contemporaine qui l’a injustement refoulé, au profit de Nietzsche dont pourtant il permet de renouveler l’approche. Cette lecture nouvelle et intégrale de la Phénoménologie de l’Esprit montre un Hegel penseur du nihilisme, de la mort de Dieu et de l’homme submergé par sa foi naïve dans l’économie capitaliste naissante.
Parution : 10/09/2009
Editeur : Empêcheurs de penser en rond
Prix : 21 €
La doctrine de Hegel a la réputation d’être obscure. Sa philosophie suit le sens d’une « histoire racontée » très différente de la pensée démonstrative qui ne saisit guère les aventures d’un concept. Hegel, sera le premier à mettre en haleine le mouvement de toute pensée, lui conférant ainsi le sens d’une Histoire qui comporte différentes scènes, souvent meurtrières. À partir de la défense d’un criminel, Hegel a montré que la philosophie est toujours une pensée très concrète, tandis que l’abstraction et la précipitation sont du côté de l’opinion populaire, du jugement de la foule.
Ce sont des images, parfois funestes, que l’auteur a privilégiées : agressivité de l’animal, violence du maître, outrages de Bacchus, mort d’Antigone, celle d’un roi, meurtre de Dieu ou mort de l’homme... Pour Hegel, toute création conceptuelle se traduit par un crime : elle se nourrit du corps de son ennemi comme une araignée « s’enrichissant jusqu’à ce qu’elle ait arraché toute la substance à la conscience, sucé et ingéré tout l’édifice de ses essentialités ».
Cette intrigue, l’auteur la suit en sa richesse époustouflante, réintégrant Hegel à l’intérieur de la philosophie contemporaine qui l’a injustement refoulé, au profit de Nietzsche dont pourtant il permet de renouveler l’approche. Cette lecture nouvelle et intégrale de la Phénoménologie de l’Esprit montre un Hegel penseur du nihilisme, de la mort de Dieu et de l’homme submergé par sa foi naïve dans l’économie capitaliste naissante.
dimanche 6 septembre 2009
L'invention de l'idéal et le destin de l'Europe
François Jullien
Sortie : septembre 2009
Editeur : Seuil
Collection : l'ordre philosophique
Prix : 22 €
Idéal est un mot d'Europe : il s'y retrouve d'une langue à l'autre, seule diffère la façon de le prononcer.
Or qu'en advient-il quand on sort d'Europe, notamment quand on passe en Chine ? Car il n'est pas banal d'avoir isolé dans la vie de l'esprit cette représentation unitaire, détachée de l'affectif, qu'on appelle « idée ». Il l'est encore moins d'avoir imaginé reporter sur elle, promue en « idéal » séparé du monde, la fixation du désir : au point de faire de cette abstraction le mobile d'une humanité prête à s'y sacrifier.
Cet idéalisme platonicien - il est vrai - nous a lassés. Mais on redécouvrira à neuf, le considérant de Chine, quelle invention audacieuse il a été ; et, plus encore, quelle dramatisation de l'existence un tel coup de force a su inspirer. Or, sur cette scène de l'idéal, le rideau ne viendrait-il pas de tomber ? Ou que devient une « Europe » rompant avec l'Idéal ?
Sortie : septembre 2009
Editeur : Seuil
Collection : l'ordre philosophique
Prix : 22 €
Idéal est un mot d'Europe : il s'y retrouve d'une langue à l'autre, seule diffère la façon de le prononcer.
Or qu'en advient-il quand on sort d'Europe, notamment quand on passe en Chine ? Car il n'est pas banal d'avoir isolé dans la vie de l'esprit cette représentation unitaire, détachée de l'affectif, qu'on appelle « idée ». Il l'est encore moins d'avoir imaginé reporter sur elle, promue en « idéal » séparé du monde, la fixation du désir : au point de faire de cette abstraction le mobile d'une humanité prête à s'y sacrifier.
Cet idéalisme platonicien - il est vrai - nous a lassés. Mais on redécouvrira à neuf, le considérant de Chine, quelle invention audacieuse il a été ; et, plus encore, quelle dramatisation de l'existence un tel coup de force a su inspirer. Or, sur cette scène de l'idéal, le rideau ne viendrait-il pas de tomber ? Ou que devient une « Europe » rompant avec l'Idéal ?
Comprendre la pauvreté - John Rawls, Amartya Sen
Danielle Zwarthoed
Sortie prévue le : 09/09/2009
Editeur : PUF
Collection : philosophies
Prix : 12 €
Reconstruction théorique magistrale de nos intuitions communes à propos de la justice sociale, la Théorie de la Justice de John Rawls se devait de prendre en compte les plus défavorisés : c'est chose faite avec le principe de différence qui répartit les biens à l'avantage de ces derniers.
Mais qui sont-ils exactement ? Comment les définir objectivement ? Pour Rawls, l'objectivité morale est garantie par l'expérience de pensée de la position originelle, caractérisée par le voile d'ignorance qui masque les intérêts particuliers. Mais cet outil méthodologique du jugement désintéressé en philosophie politique ne constitue-t-il pas un obstacle à la caractérisation de la variété empirique des situations de pauvreté ? Ces questions, c'est un économiste, et un économiste lui-même originaire d'un pays « pauvre » qui les soulève : Amartya Sen, prix Nobel d'Economie en 1998 pour ses travaux sur le développement humain, la pauvreté et l'économie du bien-être, a critiqué de manière virulente l'indice des biens premiers dont la privation constitue le critère de définition des plus défavorisés dans la théorie rawlsienne.
En effet, l'homogénéité des besoins des individus engagés dans la position originelle exclut la prise en compte de la diversité réelle des êtres humains. Les différences de capacités mises en évidence par les indicateurs économiques élaborés avec la participation d'A. Sen n'apparaissent pas derrière le voile d'ignorance ; or, une théorie de la justice peut-elle se passer d'une analyse des obstacles réels posés aux libertés positives des individus, tels que l'état de santé, le niveau d'éducation et les discriminations dues au genre, à la couleur de peau ou à la classe sociale ? Ce livre explicite les enjeux de cette discussion et les apports de l'approche par les capacités (capability approach) à la réflexion contemporaine sur les inégalités économiques et sociales.
Sortie prévue le : 09/09/2009
Editeur : PUF
Collection : philosophies
Prix : 12 €
Reconstruction théorique magistrale de nos intuitions communes à propos de la justice sociale, la Théorie de la Justice de John Rawls se devait de prendre en compte les plus défavorisés : c'est chose faite avec le principe de différence qui répartit les biens à l'avantage de ces derniers.
Mais qui sont-ils exactement ? Comment les définir objectivement ? Pour Rawls, l'objectivité morale est garantie par l'expérience de pensée de la position originelle, caractérisée par le voile d'ignorance qui masque les intérêts particuliers. Mais cet outil méthodologique du jugement désintéressé en philosophie politique ne constitue-t-il pas un obstacle à la caractérisation de la variété empirique des situations de pauvreté ? Ces questions, c'est un économiste, et un économiste lui-même originaire d'un pays « pauvre » qui les soulève : Amartya Sen, prix Nobel d'Economie en 1998 pour ses travaux sur le développement humain, la pauvreté et l'économie du bien-être, a critiqué de manière virulente l'indice des biens premiers dont la privation constitue le critère de définition des plus défavorisés dans la théorie rawlsienne.
En effet, l'homogénéité des besoins des individus engagés dans la position originelle exclut la prise en compte de la diversité réelle des êtres humains. Les différences de capacités mises en évidence par les indicateurs économiques élaborés avec la participation d'A. Sen n'apparaissent pas derrière le voile d'ignorance ; or, une théorie de la justice peut-elle se passer d'une analyse des obstacles réels posés aux libertés positives des individus, tels que l'état de santé, le niveau d'éducation et les discriminations dues au genre, à la couleur de peau ou à la classe sociale ? Ce livre explicite les enjeux de cette discussion et les apports de l'approche par les capacités (capability approach) à la réflexion contemporaine sur les inégalités économiques et sociales.
Méthodologie philosophique
Philippe Choulet, Jean-Jacques Wunenburger, Dominique Folscheid
Parution le : 09/09/2009
Editeur : PUF
Collection : Quadrige Manuels
Prix : 17,10 €
" Apprendre la philosophie, c'est acquérir progressivement l'art de développer les dispositions de son propre esprit à juger et à raisonner en général.
" Publié pour la première fois en poche, ce manuel de Méthodologie philosophique est déjà devenu un ouvrage de référence et d'introduction utilisé par les étudiants, débutants et confirmés, les enseignants, ainsi qu'un large public soucieux d'apprendre à maîtriser et à perfectionner ses aptitudes à raisonner de façon indépendante et libre. Il présente de façon claire et détaillée les fondements théoriques et les méthodes de lecture, d'interprétation de texte, et de dissertation, suivis de sujets corrigés et commentés.
Sont également traités d'autres types d'exercices, écrits ou oraux tels que la contraction de texte ou la " leçon " philosophique orale, que l'étudiant rencontrera soit dans les formations proprement philosophiques, soit dans la préparation de divers concours. La philosophie est toujours méthode - penser est aussi savoir penser - mais une méthode accompagnée de sa raison d'être et d'une vraie culture.
C'est pourquoi son apprentissage ne peut se passer de lecture, d'interprétation de textes et de composition sur des sujets toujours à reprendre.
Parution le : 09/09/2009
Editeur : PUF
Collection : Quadrige Manuels
Prix : 17,10 €
" Apprendre la philosophie, c'est acquérir progressivement l'art de développer les dispositions de son propre esprit à juger et à raisonner en général.
" Publié pour la première fois en poche, ce manuel de Méthodologie philosophique est déjà devenu un ouvrage de référence et d'introduction utilisé par les étudiants, débutants et confirmés, les enseignants, ainsi qu'un large public soucieux d'apprendre à maîtriser et à perfectionner ses aptitudes à raisonner de façon indépendante et libre. Il présente de façon claire et détaillée les fondements théoriques et les méthodes de lecture, d'interprétation de texte, et de dissertation, suivis de sujets corrigés et commentés.
Sont également traités d'autres types d'exercices, écrits ou oraux tels que la contraction de texte ou la " leçon " philosophique orale, que l'étudiant rencontrera soit dans les formations proprement philosophiques, soit dans la préparation de divers concours. La philosophie est toujours méthode - penser est aussi savoir penser - mais une méthode accompagnée de sa raison d'être et d'une vraie culture.
C'est pourquoi son apprentissage ne peut se passer de lecture, d'interprétation de textes et de composition sur des sujets toujours à reprendre.
Les héros de la sagesse
Roger-Pol Droit
Paru le : 03/09/2009
Editeur : Plon
Prix : 18 €
Disparus depuis longtemps, les sages nous fascinent toujours.
Nous rêvons de leur sérénité, car nous sommes inquiets. De leur silence, car nous sommes saturés de paroles. De leur bonheur parfait, parce que nous doutons du lendemain. En écrivain, Roger-Pol Droit dessine leurs visages réels ou légendaires, restitue leur allégresse et leurs gestes. D'Athènes aux montagnes de Chine, de Jérusalem à l'Himalaya, il nous fait rencontrer Diogène, Confucius, Hillel, Bouddha et bien d'autres.
Ces héros se révèlent ignorants mais savants, doux mais brutaux, pauvres mais riches, cachés mais visibles... En philosophe, Roger-Pol Droit éclaire cette fascinante étrangeté et ses paradoxes. Il montre que le sage n'existe pas, sauf comme un rêve antique que Montaigne, Spinoza ou Nietzsche tentent de faire revivre. Serons-nous capables, à notre tour, de lui donner un avenir ?
Paru le : 03/09/2009
Editeur : Plon
Prix : 18 €
Disparus depuis longtemps, les sages nous fascinent toujours.
Nous rêvons de leur sérénité, car nous sommes inquiets. De leur silence, car nous sommes saturés de paroles. De leur bonheur parfait, parce que nous doutons du lendemain. En écrivain, Roger-Pol Droit dessine leurs visages réels ou légendaires, restitue leur allégresse et leurs gestes. D'Athènes aux montagnes de Chine, de Jérusalem à l'Himalaya, il nous fait rencontrer Diogène, Confucius, Hillel, Bouddha et bien d'autres.
Ces héros se révèlent ignorants mais savants, doux mais brutaux, pauvres mais riches, cachés mais visibles... En philosophe, Roger-Pol Droit éclaire cette fascinante étrangeté et ses paradoxes. Il montre que le sage n'existe pas, sauf comme un rêve antique que Montaigne, Spinoza ou Nietzsche tentent de faire revivre. Serons-nous capables, à notre tour, de lui donner un avenir ?