mercredi 30 septembre 2009

Spinoza : une lecture d'Aristote

Frédéric Manzini



Paru le : 30/09/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 25 €

« L’autorité d’Aristote n’a pas grand poids pour moi » déclare Spinoza à Hugo Boxel. Mais cette défiance à l’égard d’une autorité déclinante n’empêche pas qu’Aristote se trouve être, après Descartes, le deuxième auteur le plus cité par Spinoza. La mise au jour de l’édition des Œuvres complètes d’Aristote utilisée par Spinoza ayant, pour la première fois, permis de conclure à l’existence d’une lecture de première main, Frédéric Manzini montre avec cet outil la nécessité de réévaluer les rapports entre les deux philosophes dans toute leur complexité par la confrontation systématique des deux systèmes. Depuis l’éthique jusqu’à la métaphysique en passant par la théorie de la connaissance, Aristote est un interlocu-teur avec lequel Spinoza ne cesse de polémiquer. L’Éthique se présente ainsi comme la nouvelle Éthique à Nicomaque, que Spinoza espère rendre enfin universelle, première et vraie en la démontrant à partir de principes certains.

Table des matières

Note bibliographique et remerciements

Introduction

CHAPITRE PREMIER. — LA NOUVELLE ÉTHIQUE, UNIVERSELLE ET PREMIÈRE
I. Qu’est-ce que l’homme ?
« Homo animal rationale »
Animal social ? « Nihil habeo quod contradicam »
Le désir… de bien-vivre
II. Comment vivre ?
La vie selon CM II, 6
La recta ratio, entre contingence et prudence
III. Le summum bonum
Le bien n’est pas l’Idée universelle du Bien. L’eudémonsime
Le bien, la fin et leur désir
IV. Figures du bonheur
La beatitudo est-elle la récompense de la vertu ?
La philautia
V. La politique comme prolongement de l’éthique
Philosophie et politique
La question du meilleur régime et l'enjeu de la liberté

CHAPITRE II. — TROIS GENRES DE CONNAISSANCE
I. Les aléas du premier genre, entre imagination et expérience
Que le premier genre de connaissance en est un
« Imaginatio enim tantum a singularibus afficitur » : le moment nominaliste
II. Le deuxième genre : du plus universel au moins universel
« La vraie science procède des causes vers les effets »
L’universel adéquat
III. « Aliud genus » (Seconds Analytiques II, 19)
Intuition des essences singulières et connaissance de Dieu
Les puissances de l’intellect

CHAPITRE III. — LA MÉTAPHYSIQUE RECHERCHÉE
I. Les origines païennes du Dieu de Spinoza
La théologie des philosophes
Le Dieu théologico-politique et l’aristotélisme éthique
Dieu païen ou Dieu de paille ?
II. La nature des Anciens et celle des Modernes
Natura naturans et natura naturata
Le naturalisme et le mécanisme
III. De l’ontologie à l’ousiologie
Le problème de l’être chez Spinoza
« Substantia (sive ens) »

Conclusion

Bibliographie des ouvrages cités
Index nominum

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