samedi 17 juillet 2010

Requiem pour une phénoménologie. Sur Alfred Schütz, Merleau-Ponty et quelques autres

Thierry Blin

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Parution : mai 2010 – Editions du Félin poche – Prix : 11,90 €

Pour cause d’hégémonie durkheimienne, que n’amoindrira pas la vague structuraliste, la tradition sociologique allemande, de Max Weber à Georg Simmel, est longtemps restée cantonnée dans d’obscurs baraquements, où ne rodaient que quelques rares chercheurs têtus. Ce temps passé n’est plus le nôtre.
Il s’est en effet trouvé que les sciences sociales, revues et corrigées à l’encre naissante des années 1980, vécurent un «changement de paradigme» marquant la sortie de l’âge structuraliste, au profit d’une attention portée à la part réfléchie de l’action humaine. D’où cette conséquence qu’il n’y avait plus à dire «structure», «déterminisme caché», avec pour corrélat le (beau) rôle démystificateur du sociologue, mais «action». La sociologie pourrait alors s’offrir corps et âmes, ici à la tradition compréhensive, là à l’herméneutique, ailleurs à l’anthropologie du quotidien, à la phénoménologie sociale…
Décorticage des arcanes de la phénoménologie sociale à l’appui, de Husserl à Aron Gurwitsch, en passant par Merleau-Ponty et Alfred Schütz, Thierry Blin nous livre un essai ardent et polémique sur une pente récente du débat sociologique qui intéressera également le philosophe.

Philosophe et politiste de formation, Thierry Blin est maître de conférences en sociologie (Montpellier III), chercheur à l’IRSA (Montpellier III) et chercheur associé au GEPECS (Paris V). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la sociologie phénoménologique, de la traduction et de l’introduction des Essais sur le monde ordinaire d’Alfred Schütz (Éditions du Félin, 2007) et d’un essai sur les mouvements de sans-papiers (L’Invention des sans-papiers. Une étude de la démocratie à l’épreuve du faible, PUF, 2010).

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