mercredi 22 septembre 2010

Les philosophes meurent aussi

Simon Critchley

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Sortie : 23/09/2010 - Editeur : Bourin Editeur – Prix : 23 €

Pythagore préféra se faire massacrer plutôt que de traverser un champ de fèves ; Platon serait mort d’une infestation par les poux ; Épicure accueillit sa fin avec joie, entouré de ses amis – « la mort n’est rien pour nous », disait-il ; Descartes fut emporté par une pneumonie à la suite des leçonsmatinales qu’il prodiguait au coeur de l’hiver suédois ; Voltaire, pourfendeur de l’Église, demanda à être confessé par un prêtre sur son lit de mort ; Kant termina sa vie sur ce mot : « Sufficit », « c’est assez » ; Bentham se fit embaumer pour être exposé dans une vitrine à l’University College de Londres ; Simone Weil s’est laissée mourir de faim pendant l’Occupation ; Camus est mort d’un accident de voiture, rattrapé par l’absurde ; Sartre lança un jour : « Lamort ? Je n’y pense pas » : 50 000 personnes assistèrent à ses funérailles.
« Si j’étais faiseur de livre, je ferais un registre commenté desmorts diverses » écrivait Montaigne. Le Britannique Simon Critchley s’est pris au jeu, s’intéressant à la mort de près de deux cents philosophes. Un voyage à travers les siècles et les continents pour redécouvrir l’histoire de la philosophie. Et s’interroger sur notre propre condition demortel. Philosopher, c’est apprendre à mourir.

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