dimanche 16 février 2014

Le Bien naturel

Philippa Foot

 
Labor et fides - Février 2014
 
Qu’est-ce que le Bien ? On répond généralement à cette question en recourant à des catégories morales : le Bien consiste à agir conformément à la loi morale (Kant) ou à contribuer au bonheur du plus grand nombre (l’utilitarisme). Dans
« Le Bien Naturel », Philippa Foot rompt avec cette prémisse. Le Bien désigne les qualités qui font l’excellence d’un être vivant : un homme est excellent parce qu’il dispose de toutes les qualités requises par la forme de vie spécifiquement humaine. Ces qualités ne sont pas seulement physiques (comme dans le cas d’un cheval par exemple), mais morales, à savoir ce qu’on appelle traditionnellement des vertus. Avec cette thèse extrêmement originale (quoique fidèle à Aristote), Foot entend d’une part récuser la dichotomie traditionnelle entre les faits et les valeurs, mais également montrer que cette explication de la notion de Bien permet de réinterpréter l’impératif catégorique kantien et de répondre au défi nietzschéen de l’immoralisme. Ce texte a donné et donne lieu à d’importantes discussions dans les pays anglo-saxons et en Allemagne.
Philippa Foot (1920-2010) est une éthicienne anglo-américaine ; elle a été l’une des fondatrices de l’éthique des vertus. Ses nombreux articles ont joué un rôle essentiel dans la discussion éthique des pays anglo-saxons.

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