samedi 20 février 2016

Didier Kahn : Le fixe et le volatil. Chimie et alchimie, de Paracelse à Lavoisier

CNRS Editions - Février 2016


Le travail des métaux, la cosmétique, la parfumerie, la fabrication des pigments, les techniques pour imiter des matériaux de prix, ou pour les produire artificiellement : tels sont les ingrédients qui, dans l'Egypte hellénistique du Ier siècle, s'agrégèrent à un cadre de pensée de type initiatique pour former les premiers traités d'alchimie. Dans l'Occident latin on en ignore tout, jusqu'au grand mouvement de traduction de la science arabe des XIIe et XIIIe siècles. L'ambition première des alchimistes est alors la recherche de la pierre philosophale, permettant de changer les métaux en or... Rien d'étonnant alors à ce que l'alchimie ait donné lieu à bien des légendes. Ainsi de la prétendue solidarité qui unirait l'alchimie à l'astrologie et à la magie au sein d'un vaste corps de doctrines appelées " sciences occultes ". Or les alchimistes n'avaient que faire du recours aux astres, au surnaturel : leur terrain propre était la nature et leur but, l'exploration de ses secrets au laboratoire. Entrée en déclin à partir de la fin du XVIIe siècle, l'alchimie résistera à tous les essais de réfutation jusqu'à Lavoisier, qui posera les bases de notre chimie moderne.

Directeur de recherche au CNRS, Didier Kahn est notamment l'auteur d'Alchimie et Paracelsisme en France à la fin de la Renaissance (2008).

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