mercredi 13 avril 2016

Marc-Williams Debono : Écriture et Plasticité de Pensée

Animaviva - Mars 2016


On ne peut plus penser l’écriture aujourd’hui sans la rapporter à l’hypothèse de Gaïa, autrement dit à la considération d’un vaste monde de communication et d’échange d’informations en temps réel qui crée notre cyberculture. Cette sérendipité entraîne inévitablement une mutation du mode de pensée de l’écrivant. 
Or plastir, c’est écrire. Autrement dit, modeler la matière à penser, lui donner corps et âme, la transformer. D’où la définition d’une même trace, qui de l’ère du parchemin à l’ère numérique, conduit à réévaluer la plasticité humaine. 
Ce jeu de miroir a des conséquences directes sur notre façon de penser qui redevient en partie iconique et interroge la noosphère dans son ensemble. Du berceau oriental à la scripturalité du ‘texto’, des mémoires se perdent et se retrouvent, donnant à voir l’imaginaire des langues et la naissance de « méta-objets textués ». 
Cette nouvelle sémiotique met en jeu la plasticité de l’écriture et la dynamique non linéaire de la pensée, qui, s’entrecroisant, poussent l’écrivain dans ses retranchements, créent un espace-temps différent où le poète est à même de projeter sans ambages ses vers sur l’écran clair-obscur du désir de millions d’internautes. 
Attraction du virtuel, palimpseste des temps modernes, cette idéographie dynamique conduit à l’élaboration de transtextes, à la naissance d’une nouvelle ère de l’écriture, plus dépendante encore de la plasticité cognitive de l’écrivain, mais qui demeure toujours et encore un acte posé dans le blanc des cieux et une véritable épreuve de soi. 

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