La thèse de Margot Wahl s’intitule La portée métaphysique de l’émotion dans la philosophie de Henri Bergson. Cela suggère d’un côté la possibilité pour l’être humain de dépasser l’état purement physique, et de l’autre que ce dépassement émane d’un ébranlement affectif de l’âme, i.e. d’une force sensible qui anime la conscience, et non pas d’un concept raisonnable conçu par l’intellect. Sonder sa portée, implique en même temps que l’émotion ne nous portera pas droit à la compréhension complète de la destination de la vie, mais qu’elle nous maintient dans la bonne direction, dans l’espoir que – par un acte de grâce – une force plus puissante vienne à notre rencontre. La direction, dans laquelle l’émotion supra-intellectuelle, créatrice emporte l’être humain, est déterminée par l’impulsion originelle de toute vie, que Bergson appelle « élan vital ». L’unité de la vie, dit-il, est toute entière dans l’élan qui la pousse sur la route du temps. L’harmonie est donnée au début comme une impulsion. Quant à la destination de l’âme, il plaide pour descendre le problème des hauteurs où la métaphysique l’a placé, pour le transporter dans le champ de l’expérience.
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