samedi 29 mai 2021

Olivier Haralambon : Comment lire des livres qu'on ne comprend pas

Premier Parallèle - Mai 2021


Un récit hilarant et très sérieux et un encouragement salutaire à ne jamais juger un livre "trop difficile".
Après avoir passé un doigt sur la surface du texte pour en apprécier le niveau de grain, lire. Une première fois. Résonance du choc. Dégringolade en pied de page.
On a lu pourtant, et reconnu les grands équilibres, la structure grammaticale ou la tonalité de sa langue maternelle. Mais on n'a rien compris.
On recommence, on repasse.
On pose ses coudes de part et d'autre, il faudra bien que le texte s'attable.
Mais pour y parvenir, il ne suffira pas, même si c'est indispensable, de l'attaquer bille en tête, de le bloquer entre ses coudes et de se prendre la tête à deux mains. Il faudra ruser avec lui : le traiter comme un sujet, comme un oeil qui vous voit, comme un corps qui vous sent. Tourner autour, le lire dans toutes les pièces et toutes les positions, le maltraiter et le surprendre, le faire rire, le séduire. Alors il vous donnera tout, ou presque.

Olivier Haralambon a longtemps été coureur cycliste. C'est à l'âge de 40 ans qu'il ouvre son premier livre de philosophie et qu'il commence à écrire. Il a publié, en 2014, Le Versant féroce de la joie (Alma), salué par la critique. Avec Le Coureur et son ombre (2017), essai littéraire consacré à la course cycliste, puis Mes coureurs imaginaires (2019), il s'est imposé comme un nom important de la littérature sportive.

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