Eliott - Février 2022 - Réflexion faite
Ouvrage majeur de la philosophie du XXe siècle, le Tractatus logico-philosophicus du philosophe autrichien Ludwig Wittgenstein a donné lieu, depuis sa parution en 1921, à de très nombreuses interprétations parfois tout à fait inconciliables. Alors que Wittgenstein a lui-même présenté la distinction entre dire et montrer comme constituant à la fois son « idée principale » et le « problème cardinal de la philosophie », il n’existe à ce jour aucun consensus parmi les spécialistes à propos de sa nature exacte.
Dans cet essai, Guillaume Decauwert s’attache à élucider la portée de cette distinction à l’œuvre dans le Tractatus pour en souligner les enjeux philosophiques, en la rattachant à la question du fondement des connaissances et aux paradoxes que suscitent les notions de réflexivité ou d’autoréférence.
« Comme il l’écrivit à Russell en 1919, la distinction entre dire et montrer constitue pour Wittgenstein à la fois l’“argument principal” de son Tractatus et le “problème cardinal de la philosophie”. Opérer cette distinction de façon satisfaisante est l’objectif majeur du discours philosophique qui compose le Traité de 1921, le moyen qui permet de résoudre l’ensemble des problèmes de la philosophie traditionnelle, mais aussi une difficulté pour la propre démarche philosophique de Wittgenstein, qui doit s’achever sur un apparent paradoxe pour respecter l’exigence de silence devant ce qui ne peut être dit. » Guillaume Decauwert
Agrégé de philosophie et docteur en philosophie de l'Université Grenoble-Alpes (UGA), Guillaume Decauwert poursuit ses recherches sur l'oeuvre de Wittgenstein et l'interprétation du Tractatus, auquel il consacre un séminaire en Master de Philosophie à l'Université Grenoble-Alpes (UGA). Il est par ailleurs membre associé de l'Institut de Philosophie de Grenoble (Iphig).
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