Notre société est une civilisation des images. Un véritable tsunami d’images déferle sur nous sans relâche. Nous sentons tous, confusément, que cela est à la fois infernal et utile, lié nécessairement à l’économie de marché et générateur de chaos dans les âmes.
Que faire ?
Si Freud accorde une importance décisive à la parole, aux mots qui disent ou masquent le désir, pour Jung, ce qui est crucial afin d’accéder à l’individuation, ce sont les images, et le travail, conscient, lucide – et permanent – sur elles. Car l’image est porteuse de l’expression symbolique individuelle, collective et spirituelle. Elle ressortit au mythe et à l’archétype. Par son intermédiaire, l’accès nous est donné à l’indicible où puiser le renouveau.
Mais son pouvoir est intrinsèquement ambivalent.
« Retourne-toi et regarde l’effondrement des empires, la croissance et la mort, les déserts et les couvents, ils sont les images de ce qui est à venir. Tout est prédit. Mais qui sait l’interpréter. » (Carl Gustav Jung, Le Livre rouge)
La particularité des Colloques de Bruxelles est de réunir à huis clos des chercheurs de renommée internationale autour d’un thème qui interroge notre monde. Au mois de mai 2019, un écrivain, un architecte, un théologien, un psychiatre, un éditeur, une théoricienne des systèmes, une germaniste, un psychanalyste et un cinéaste ont accepté de plonger dans le maelstrom des images, cette – potentielle – « richesse de l’âme ».
DVD inclus : Cheminements d’un cinéaste, qui présente le travail de Thierry Michel.
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