La vie est le concept, l’a priori objectif interne au vivant à titre de sens. Mais la vie est aussi le lieu d’inauguration de l’expérience du sujet. Cet ouvrage rend compte de leur unité. Helmuth Plessner a exposé le développement dialectique de cet a priori matériel par la notion de positionnalité, tandis que la phénoménologie du sentir d’Erwin Straus thématisera l’apparaître de la vie comme fond de l’expérience. La paternité de notre paradigme revient à Hegel. D’une part, il assigne au champ de l’affectivité du Soi, humain et animal, un rôle génétique d’où la conscience émerge. D’autre part, la vie, à travers l’organisation du vivant, fait entrer le spéculatif dans l’existence. Enfin, ambitionnant d’unifier la phénoménologie et l’approche dialectique de la vie, nous réhabiliterons trois sciences que Husserl et Heidegger reléguèrent dans le champ ontique pour mieux en abolir leur portée fondatrice: la psychologie, l’anthropologie philosophique et la biologie.
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