lundi 17 mars 2025

Christophe Dejours : Pratique de la démocratie. Servitude volontaire, travail et émancipation

 Vrin - Mars 2025


La démocratie n’est pas seulement une théorie du gouvernement des êtres humains. Elle est d’abord et avant tout une pratique. Et comme toute pratique elle n’est pas innée, il faut la recevoir, l’apprendre et la transmettre. Le travail vivant est d’abord une pratique requérant l’implication subjective de l’individu. Mais elle passe aussi par la formation d’un collectif uni par la référence à des règles de travail qu’il construit et réajuste inlassablement en fonction de l’évolution du contexte de la production. L’ouvrage s’efforce de montrer que cette activité de production de règles de travail et de métier serait au principe de la formation de la coopération et de la pratique de la démocratie in statu nascendi. À condition toutefois que l’organisation du travail les favorise au lieu de les combattre systématiquement comme le fait aujourd’hui le néo-libéralisme.
D’où émerge la thèse de la centralité politique du travail : si le travail vivant peut ouvrir la voie à une démarche puissante en faveur de l’émancipation, il faut néanmoins compter avec l’ambivalence de l’être humain ordinaire qui oscille entre le désir d’émancipation et la servitude volontaire. Pour élaborer une théorie rationnelle de la pratique de la démocratie dans et par le travail, il faut connaître les ressorts psychiques de la servitude et de la domination et donc discuter l’anthropologie sur laquelle s’appuie la philosophie sociale pour penser la démocratie.

Ancien professeur titulaire de la chaire Psychanalyse-Santé-Travail au Conservatoire National des Arts et Métiers, Christophe Dejours est professeur émérite à l’Université Paris-Nanterre.

acheter ce livre


Philippe Gutton et Jean-Marx Talpin (dir.) : Les affects du vieillir

 In press - Février 2025


Quels remaniements affectifs traverse-t-on avec l'âge? Quelles émotions, passions, découvertes? Quels renoncements ou revanches? Cet ouvrage qui réunit de nombreux cliniciens dessine un large panorama des affects du vieillir. Ces signaux partent de la forme la plus corporelle, la sensation, l'émotion à celle qui est la plus intégrée psychiquement, le sentiment, la passion. Ressentir son vieillissement est souvent mal tempéré voire dénié. Ailleurs sa prise de conscience passagère ou définitive se déclare sous différentes expressions, avec une certaine valeur représentationnelle et à diverses occasions ou événements. Changent-elles les conditions de la vie, sa philosophie? Parmi les questions abordées: le renoncement au grand âge, l'expérience de vieillir longtemps, la ménopause, la place de l'affect dans la maladie d'Alzheimer, l'art de devenir la grands-parents... L'âge avancé n'est pas toujours la motivation principale. C'est ce polymorphisme des expériences affectives que nous travaillons ici, non seulement tel le vieillissement se manifeste, mais tel chacun l'interprète selon sa subjectivation, son caractère.

Les auteurs : Michèle Bertrand, Gérard Bonnet, Frédéric Brossard, Bernard Brusset, Catherine Caleca, Pierre Marie Charazac, Cécile du Chaylard, Catherine Fourques, Philippe Gutton, Cécile Halbert, Annik Houel, Évelyne Larguèche, David Le Breton, Marion Péruchon, Jean-Marc Talpin, Mireille Trouilloud.

acheter ce livre


Shoshani Batya et Shoshani Michael : La Démesure érotisée. Sur quelques défis techniques posés par le narcissisme et les perversions

 Ithaque - Avril 2025


Dans ce recueil d’essais écrits à quatre mains, deux analystes israéliens, Batya et Michael Shoshani, livrent une version personnelle du tournant récent de la psychanalyse des perversions : son déplacement de la sphère sexuelle, comme chez le premier Freud, vers celle du narcissisme. Mais narcissisme s’entend ici en un sens nouveau : radicalement destructeur, comme meurtre du tiers, de la croissance psychique et, finalement, de la mortalité même. Comment, dès lors, la cure pourra-t-elle leur ménager à nouveau une place, et laquelle ? Deux dimensions rendent ce recueil singulièrement attachant. Tout d’abord, les longues citations d’extraits de cure ne se contentent pas de rapporter les propos des patients, mais plongent en même temps le lecteur dans le processus d’élaboration associative du thérapeute. Au motif classique de la « rêverie » bionienne s’ajoute alors une approche consciemment existentielle du psychisme. Les Shoshani, enfin, expliquent comment ils incorporent les références esthétiques (films, littérature) à leur pratique concrète, afin d’accroître leur empathie à l’égard de ces patients si difficiles, et parfois hostiles.

Batya Shoshani est psychanalyste et professeure émérite de l’université hébraïque de Jérusalem. Membre fondateur de l’Institut de psychanalyse contemporaine de Tel-Aviv, elle a notamment exercé dans les services publics auprès d’enfants, d’adolescents, de femmes battues et de jeunes délinquants. Michael Shoshani est psychologue clinicien, psychanalyste, et président fondateur de l’Institut de psychanalyse contemporaine de Tel-Aviv. Superviseur du programme postdoctoral de psychanalyse de l’université de New York, il est membre actif de l’American Psychoanalytic Association (APsaA) et de l’Association psychanalytique international (API). Il a enseigné à l’université de Tel-Aviv et à l’université Bar Illan.

acheter ce livre



dimanche 16 mars 2025

Carlo Ossola : Entrez sans frapper

 Les Belles Lettres - Mars 2025


Photographies Edouard de Pazzis Nicola, Giuseppe Smerilli et Panthéa Tchoupani.

« C’est un livre d’amitié. L’amitié de livres qui savent créer autour de nous des mondes. L’amitié de ceux qui les ont écrits et dont la fidélité a été un abri.
Le bureau 16 du Collège de France nous a tous réunis pour fêter, chaque jour et chaque page, le privilège d’être hommes, pour retrouver notre dignité et le besoin d’universel que les livres accueillent et renouvellent. C’est un livre pour des chemins d’avenir. » — Carlo Ossola

Table des matières

In limine
Ardoise d’entrée
Au seuil
Mes remparts

I. L’inachevable
Des mains
Vladimir Jankélévitch, Quelque part dans l’inachevé
Yves Bonnefoy, L’inachevable
Roman Opalka, L’innombrable

II. Quêtes et plénitudes
Eugenio d’Ors, Coupole et monarchie
Roger Caillois, L’unité des ordres
Bossuet, Egredere, egredere
Michel Butor, Le répertoire des mondes

III. Regards, à l’infini
Le regard : attention et intention
La Belle Ferronnière : le regard d’en bas
Regarder sans voir
Regarder pour désobjectiver

IV. Singulariser l’universel
Jean Starobinski, La beauté du monde
Marc Fumaroli, Le sablier renversé
Giovanni Giudici, « Tu sais pourquoi résister »
Otar Iosseliani, Tu chanteras encore

In exitu
Retour à Ithaque
Cet « Admirable tremblement du temps »
Quoi ? L’éternité
Envoi
Aveu
Index nominum


acheter ce livre


Anne Duprat (dir.) : Le hasard. Littérature, arts, sciences, philosophie

 CNRS éditions - Avril 2025


Le hasard, de A à Z, et du XVIe siècle à nos jours
Pourquoi cette notion continue encore de nous fasciner ?
Pourquoi aimons-nous le hasard, et quel rôle joue cette attirance dans notre compréhension du monde ?
Depuis la Renaissance, l'Occident ne cesse de redécouvrir l'aléatoire ; chaque époque annonce une nouvelle ère de la contingence. À l'émerveillement ou l'inquiétude succèdent alors le doute (n'est-il que le produit de notre ignorance ?) puis la résignation : il n'y a, au fond, pas de hasard. L'intérêt qu'il suscite s'explique donc par le gain de connaissance que l'on peut en attendre. Un phénomène inexplicable montre l'insuffisance de nos descriptions du monde et nous donne ainsi une chance d'accéder à un nouveau paradigme scientifique, où le hasard n'a plus de place – jusqu'à l'apparition de l'irrégularité suivante.
Mais dans cette transition entre deux certitudes, nous prenons le temps de reconnaître l'importance unique de ce qui n'a pas de cause, et la beauté de ce qui n'est apparemment produit par rien. Ce livre est consacré à l'exploration de ce moment suspendu entre l'ignorance et le savoir, que nous remplissons d'images, d'histoires, de jeux et de théories qui modélisent notre rapport essentiel à la contingence.

Anne Duprat, directrice de l'ouvrage, est professeure de littérature comparée à l'Université de Picardie et membre senior de l'Institut Universitaire de France. Fiona McIntosh-Varjabédian (Université de Lille) et Anne-Gaëlle Weber (Université d'Artois) ont co-dirigé avec elle la première partie (Imaginaires littéraires et artistiques du hasard : éléments pour une histoire (XVIe-XXIe siècle)), et Alison James (Université de Chicago) la deuxième partie (Arts, pensées et pratiques du hasard : approches croisées).

acheter ce livre






samedi 15 mars 2025

Le Coq-Héron Numéro n°259, 2024 : Religiosités

 Erès - Mars 2025


Aux yeux de certains, le fait religieux semblait destiné à disparaître. Il est pourtant redevenu l’une des questions majeures de notre époque, y compris dans son versant politique. Ce numéro s’intéresse aux rencontres entre les psychanalystes et les expressions du religieux.
Mouvements transférentiels et contre-transférentiels, ainsi que défis à la neutralité, peuvent être mobilisés par cette question au cours des séances d’analyse. Intervenant auprès de la souffrance humaine, des religieux sont susceptibles de se rapprocher de la psychanalyse - mais aussi de se trouver confrontés à des limites, voire à des incompatibilités significatives. De leur côté, des psychanalystes peuvent essayer d’atténuer ces contradictions quand ils évoluent dans des milieux où la religion est prégnante.
Ce numéro s’intéresse également aux aspects sectaires des idéologies (sacrées ou profanes) et aux intolérances, préjugés et violences qui en découlent.


acheter ce livre

Georg Simmel : La Tragédie de la culture (rééd.)

 Rivages - Mars 2025


"Je retrouverais chez lui ce qu'on a appelé la "mentalité des grandes villes". Il y a dans cette pensée mobile et comme perpétuellement inquiète, je ne sais quoi de fiévreux, d'angoissé et de vibrant qui est spécifiquement moderne. Georg Simmel n'est pas un optimiste et ce n'est pas sa Tragédie de la culture qui peut nous promettre le repos et la quiétude : Georg Simmel, comme Pascal, approuverait volontiers ceux qui "cherchent en gémissant". Mais, comme Pascal aussi, il espère dans un Absolu qui rendra peut-être un jour à l'esprit sa confiante sérénité." (Vladimir Jankélévitch)

acheter ce livre


Mathieu Corteel : Ni dieu ni IA. Une philosophie sceptique de l'intelligence artificielle

La Découverte - Mars 2025


Dissimulées dans nos moteurs de recherche, réseaux sociaux, générateurs de textes ou d'images et autres assistants vocaux, les intelligences artificielles ont appris de nous pour produire des contenus à notre place. Du devoir de l'étudiant paresseux à l'article scientifique, en passant par le deepfake, le journalisme ou encore l'art visuel, les IA participent désormais à tous les types de production culturelle et se propagent de proche en proche dans chaque recoin de nos vies. Nous partageons avec elles nos souvenirs, nos désirs, nos affects, nos connaissances et nos créations sans la moindre limite. Et si leur développement conduisait non pas à l'émergence d'une machine consciente, comme leurs promoteurs et leurs détracteurs l'envisagent, mais à l'expropriation et à l'exploitation de notre intelligence collective ?
En interrogeant la démultiplication infinie de simulations qui nous illusionnent, cet ouvrage (probablement écrit par une IA) nous entraîne à coups de paradoxes dans le vide du non-sens bien ordonné. Au gré d'un inquiétant voyage à la rencontre de cerveaux plongés dans des cuves, de robots dactylographes, de perroquets stochastiques, de policiers quantiques et de chatbots psychopathes, Mathieu Corteel nous amène à questionner la tentation de nous déposséder de nos qualités humaines et d'en investir des calculatrices toutes-puissantes.
Qu'est-ce que la délégation de nos pouvoirs d'action, de création et de décision à des interfaces auxquelles nous attribuons une pensée implique concrètement dans des domaines tels que le travail, le soin, la surveillance, le vote ou encore l'éducation ? Que deviennent nos mondes humains en s'hybridant à nos machines connectées ?

Mathieu Corteel, philosophe et historien des sciences, est chercheur postdoctoral à Sciences Po, à l'Institut Imagine et chercheur associé à Harvard. Il a notamment publié Le Hasard et le Pathologique (Presses de Sciences Po, 2020).

acheter ce livre

Laurent Le Gall : La politisation

 La Découverte - Mars 2025


En France, les élections législatives surprises de l'été 2024 n'ont cessé de poser la question pendante de la politisation. Mais qu'est-ce qu'être politisé ? Ce mot banal dans le lexique des sciences sociales est par ailleurs utilisé au quotidien. Il renvoie à des pratiques et à des représentations qui ont en commun des investissements dans un espace politique irréductible au seul ordre électoral. S'il fallait ne retenir qu'une définition de la politisation, ce serait la requalification d'un certain nombre d'activités sociales en des activités politiques.
L'ouvrage part de cette interrogation centrale : qu'est-ce qui fait qu'un geste, une action, une mobilisation est, apparaît ou est présenté comme politique ? Il y est question tout autant de " frontières du politique " que de croyance démocratique, de carrières militantes que d'apathie. Si la politisation recouvre un ensemble de processus qui conduisent à produire un état (le sujet politisé), elle est aussi un prisme qui permet de lire, autrement, les vies en société.

Laurent Le Gall est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Brest. Ses travaux portent sur l'ordre démocratique à travers trois objets (le vote, la " tuyauterie démocratique ", le drapeau comme signe du dévoilement politique).

acheter ce livre


Patrice Guillamaud : Péguy. Barbarie et pornographie

 Kimé - Mars 2025


Dans À nos amis, à nos abonnés, texte des Cahiers de la quinzaine, Charles Péguy sublime et transpose, en 1909, sa propre maladie physiologique, dont on sait qu’il s’agit d’une simple jaunisse, en lui donnant une valeur culturelle et universelle. Il donne aussi à l’échec personnel de son projet intellectuel de publication du Polyeucte de Corneille, pour des raisons financières, une portée de même éminemment collective, une portée qui est le symptôme même de son échec concernant son ambition socialiste visant la moralisation et l’instruction du grand public. Il donne enfin et en même temps aux défaites historiques et militaires de la France elle-même, la défaite de la guerre de 70 est notamment omniprésente, une nouvelle et suprême portée universelle de pure sublimation culturelle. C’est ainsi que, dans un texte émouvant et fort, sublimant, spiritualisant, universalisant et intériorisant ses propres déceptions et échecs personnels ainsi que les échecs patriotiques, il dénonce de manière bouleversante la barbarie et l’inculture de son temps. Sous le titre violent de pornographie, il dénonce en effet la corruption des plus hautes valeurs de l’humanité. Il s’agit alors non pas d’une pornographie grossière, vulgaire, populaire et naturelle mais d’une « pornographie mondaine », toute pétrie de « fatuité » et de « fausse élégance », à savoir de superficialité sociale et culturelle opérant la destruction fatale de toute grandeur humaine authentique, la vaporisation de tout contenu spirituel dans l’obsession matérialiste de la réussite, de la montre sociale, de l’argent et du profit. Qu’est-ce donc que la pornographie mondaine sinon un autre nom pour la culture philistine, à savoir pour l’hypocrisie de la montre qui vire, par-delà les apparences, à la destruction délirante et véritable de la créativité, de la dignité, de la discipline et du style, à savoir de la réalité même de la culture et de l’humanité ?

acheter ce livre


Jacques Derrida : L'animal que donc je suis (rééd. poche)

 Gallimard - Mars 2025 - Folio essais


« Souvent je me demande, moi, pour voir, qui je suis – et qui je suis au moment où, surpris nu, en silence, par le regard d’un animal, par exemple les yeux d’un chat, j’ai du mal, oui, du mal à surmonter une gêne. Pourquoi ce mal ? »
Tel est le point de départ de la réflexion de Derrida : une expérience pourtant quotidienne, celle de la honte qu’il peut éprouver quand, dans sa salle de bains, le regard de son chat le surprend dans son plus simple appareil. Occasion de poser à nouveaux frais la question : quel est le propre de l’homme ?
Si, chez les Grecs, l’homme était au moins un animal raisonnable, Descartes creuse le gouffre : contrairement à l’homme, doté d’une conscience, l’animal s’apparenterait à la machine. Ses réactions aux stimuli du monde seraient des automatismes, produits des lois de l’instinct.
Or, tenter de se voir à travers les yeux d’un chat devient un moyen de retracer les frontières entre Homo sapiens et le règne animal, frontières plus poreuses qu’on ne le croit…

acheter ce livre


jeudi 13 mars 2025

Bernard Formoso : Sciences sociales, sciences « molles » ? Le cas de l’anthropologie

 L'Harmattan - Mars 2035


Qualifiées de « dures » ou d’« exactes », les sciences de la vie et de la matière font apparaître par contraste les sciences sociales comme subjectives et inabouties. Le présent essai déconstruit ces idées reçues en montrant que tout savoir scientifique est élaboré empiriquement et socialement.
Il soutient d’autre part que l’extractivisme utilitariste au service duquel agissent les technosciences ne peut être l’étalon-valeur commun de tous les champs du savoir.
L’anthropologie est de toutes les sciences sociales celle qui a poussé le plus loin l’examen critique des modalités relationnelles de production des connaissances. C’est aussi celle dont les praticiens ont été les plus sensibles à la critique postmoderne qui réduit le savoir scientifique à un récit
sans vérité, tout en contestant la pertinence des concepts de société et de culture. De ce fait les anthropologues se détournent de plus en plus de l’étude des collectifs humains et de leurs activités culturelles pour porter leurs efforts sur l’analyse de relations humains/non-humains. Cette
réorientation présente un risque majeur de perte d’identité disciplinaire et de faillite épistémique que dénonce l’auteur, solides arguments à l’appui. En contrepoint, il propose de repenser le contenu et l’usage du concept de culture, qui est au coeur du projet anthropologique, afin de l’expurger
de toute connotation essentialiste et de le rendre plus opératoire.

acheter ce livre


Ivan Taveau : La philosophie selon Death Note

 L'Etudiant - Mars 2025


Si vous aviez le pouvoir de vie et de mort sur vos semblables, que feriez-vous de cette toute-puissance ? Death Note est aujourd’hui un classique incontournable du manga ! Light Yagami, un étudiant surdoué, découvre par hasard un carnet au pouvoir terrifiant : écrire le nom d’une personne à l’intérieur su t à la tuer. Animé par un désir de justice absolue, il entreprend de façonner un monde idéal, mais jusqu’où peut-il aller pour imposer sa vision du bien et du mal ? Et surtout, est-ce vraiment ça, la justice ?
« Il n’existe pas de terreau plus fertile que l’imagination pour créer de la réflexion. »
Morale, justice, sacralité de la vie, inévitabilité de la mort… nombreux sont les concepts philosophiques essentiels abordés dans Death Note. À travers leurs choix radicaux, Light, L, N, ou encore Matsuda, incarnent des questionnements qui résonnent bien au-delà du simple récit. Dans cet ouvrage, Ivan Taveau explore les enjeux éthiques de cette œuvre culte, éclairant les confrontations entre Light et ses adversaires sous un nouvel angle.
Enrichi des illustrations de Mathilde Leprettre, ce livre vous entraîne au cœur de Death Note pour une analyse qui parle autant aux amateurs de mangas qu’aux esprits curieux.

Passionné de mangas et de philosophie, Ivan Taveau aime faire dialoguer ces deux univers. Il est l’auteur de La philo des mangas et La philosophie selon Demon Slayer, publiés aux Éditions de l’Opportun.

acheter ce livre



Pierre Wagner (coord.) : Logique et épistémologie

 Vrin - Mars 2025


Les philosophes qui s’interrogent sur la science soulèvent des questions variées : quelles sont ses objets, ses méthodes, ses fondements, ses limites, ses valeurs, ses visées? Quelle est son objectivité, son unité, son historicité, son rapport à la pratique, à la technique, au politique, aux institutions? Au sujet de la logique et des mathématiques, on se demande, en outre, ce qui les distingue des sciences de la nature et des sciences humaines, et si elles font réellement exception. Sont-elles sciences d’objets idéaux ou abstraits? Constituent-elles des outils ou des langages? Comment nous donnent-elles accès à des vérités? Quelle est leur valeur normative?
Pour aborder ces questions, la logique et l’épistémologie, comme domaines de la philosophie, supposent une connaissance minimale de la réalité effective des sciences, de leur histoire et de leur état présent. Il leur faut, en outre, non seulement s’appuyer sur des réflexions philosophiques acquises mais aussi se réinventer. Le présent ouvrage se place à la croisée des textes classiques et des approches épistémologiques les plus récentes. Répondant aux besoins des lecteurs philosophes, étudiants ou professeurs, et de quiconque porte un regard réflexif sur la science, il prend le parti d’un retour aux questionnements philosophiques classiques tout en innovant par le choix des objets, des points de vue et des références, et par une prise en considération des formes contemporaines de la connaissance scientifique.

Ont participé à ce volume : M. Antonutti Marfori, V. Ardourel, A. Barberousse, J. Brumberg-Chaumont, D. Forest, H. Galinon, Ph. Huneman, M. Lequin, F0 Merlin, A. Naibo, M. Panza, A.-L. Rey, S. Ru

acheter ce livre


Thomas Diette : Les Croyances religieuses dans la culture contemporaine

 PU de l'Artois - Mars 2025


Si la question de Dieu a été reléguée au second plan, celle portant sur la façon dont les vies humaines s’accommodent des croyances religieuses, au sens large, est restée essentielle. Cet ouvrage évalue comment les auteurs du présent s’interrogent sur la place à accorder aux religions de nos jours.

Les écrivains contemporains s’interrogent sur la place que l’homme accorde aux religions. Si la question de Dieu a été reléguée au second plan, celle portant sur la façon dont les vies humaines s’accommodent des croyances religieuses, au sens large, est demeurée essentielle. Cet ouvrage porte sur les relations qui se nouent entre la littérature et des disciplines voisines ou rivales, toutes s’étant intéressées, d’une manière ou d’une autre, au fait religieux. Sur le plan des mentalités autant que dans ses manifestations extérieures, la pratique religieuse continue d’alimenter l’espace public et littéraire. Les représentations qui en découlent sont plurielles, parfois divergentes, jamais définitives. Écrire sur les croyances religieuses nécessite, dès lors, d’éviter le double écueil de la vision partielle et de l’approche niaise. C’est seulement à cette condition que la littérature contemporaine est en mesure de produire une réflexion d’ordre philosophique sur les phénomènes du présent, dont le religieux est assurément un des plus importants.

Thomas Diette est enseignant agrégé de Lettres modernes et docteur en langue et littérature françaises.

acheter ce livre



Marc Tadié et Jean-Yves Tadié : Le sens de la mémoire (nouvelle édition augmentée)

 Folio - Mars 2925 - Essais


C'est la mémoire qui fait l'homme. Il commence sa vie comme un enfant freudien : frappé en apparence d'amnésie, il a refoulé dans l'inconscient toutes ses blessures. Il grandit comme un jeune bergsonien : sa mémoire sert à l'action, elle est toute pratique et tournée vers l'avenir. Baudelairien, il retrouve le passé dans un parfum, une musique, dans la correspondance entre ses cinq sens. Avançant en âge, voici que, devenu proustien, des extases de mémoire involontaire lui font revivre le passé, peut-être même échapper au temps. Bientôt il vieillit comme Chateaubriand, ses souvenirs ne le consolent plus. Sophocle lui avait montré le chemin d'Œdipe à Colone, celui de la sérénité après un passé chargé, sanglant. Peut-être s'est-il égaré sur la lande où le roi Lear clame sa démence à tous les vents, là où il n'y a plus de mémoire pour personne.
C'est donc à la vie du souvenir, à sa nature, à son histoire physique et mentale qu'est consacré cet essai, qui s'appuie à la fois sur les travaux scientifiques les plus récents et sur les résultats de l'analyse littéraire au fil des siècles. Les progrès des neurosciences permettent en effet de donner un support neuroanatomique aux descriptions littéraires d'Homère, de Lamartine ou de Proust. Ce que la science découvre ou vérifie aujourd'hui, le génie littéraire l'avait souvent pressenti et décrit de façon artistique.

acheter ce livre



Gershom Scholem : Quitter Berlin. Journal de jeunesse

 Rue d'Ulm - Mars 2025


Adolescent, Scholem redécouvre ses racines, apprend la langue hébraïque, étudie le Talmud, les mathématiques et la philosophie, fréquente Martin Buber et les milieux Ostjuden, fait la rencontre déterminante de Walter Benjamin et réfléchit sur le sionisme. Écrit dans une langue fiévreuse, particulièrement dense et foisonnante, son Journal de jeunesse évoque tour à tour son opposition à la guerre et à l’idéologie de l’assimilation, l’anarchisme, ses relations orageuses avec son père, la figure de son frère Werner, socialiste, ses séjours à Munich, Heidelberg, Iéna et Berne, les prémices de son intérêt pour la mystique juive et de sa vocation d’historien…

Gershom Scholem (Berlin, 1897-Jérusalem, 1982) a grandi dans une famille juive assimilée à la culture allemande. En 1923, il décide d’émigrer en Palestine où il deviendra professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem. Spécialiste universellement reconnu de la kabbale et de la mystique juive, il est l’auteur d’une oeuvre historique et philosophique magistrale. On citera notamment : Les Grands Courants de la mystique juive (rééd. 2014), Walter Benjamin. Histoire d’une amitié (rééd. 2022), De Berlin à Jérusalem. Souvenirs de jeunesse (1984), Le Messianisme juif (rééd. 2016).

acheter ce livre



mercredi 12 mars 2025

Raymond Aron : Aron critique de Sartre. Textes rassemblés et commentés par Perrine Simon-Nahum

Calmann-Lévy - Mars 2025


Nés la même année 1905, condisciples à l’École normale de la rue d’Ulm, Aron et Sartre ont noué leur amitié dans l’étude des grands textes de la philosophie et l’horizon de la montée des régimes autoritaires du XXème siècle.
Pourtant leurs chemins philosophiques divergent dès la fin des années 1930. Aron pressent le déclenchement de la guerre quand Sartre se projette dans la figure du grand écrivain.
La rupture sera consommée au début des années 1950.
Les deux philosophes s’opposent sur l’interprétation du marxisme et la question du sens de l’histoire. Si Aron reconnaît le génie de l’écrivain Sartre, il ne ménage pas ses critiques à l’égard de sa philosophie. Histoire et Dialectique de la violence, résultat du grand cours qu’il consacre treize ans après sa parution en 1960 à la Critique de la raison dialectique, le dernier grand ouvrage philosophique de Sartre, marque le point d’orgue de ce « dialogue » philosophique.

acheter ce livre

Bruno Villalba : Au-dessus du gouffre. Extinction du vivant et responsabilité politique

 Actes sud - Mars 2025


L’évidence d’un processus pouvant conduire à une sixième extinction de masse des espèces vivantes n’est plus à démontrer. Que fait-on de ce constat ? Cette réalité interroge notre responsabilité, individuelle et collective.
Plus personne ne peut désormais ignorer le maillage étroit qui nous unit avec les autres compagnons terrestres. À partir de l’analyse du texte de Rodolfo Dirzo, Gerardo Ceballos et Paul R. Ehrlich. “Au bord du gouffre : la crise de l’extinction et le futur de l’humanité”, le chercheur en écologie politique Bruno Villalba propose de suivre l’entremêlement des causes historiques de la destruction des mondes vivants et des conséquences présentes et à venir. Plus urgente encore que la crise climatique, cette extinction de masse révèle notre extrême dépendance à toutes ces espèces vivantes que nous considérons encore comme secondaires dans notre projet humain. Notre responsabilité est d’imaginer, maintenant, un monde commun car, comme le rappellent Dirzo, Ceballos et Ehrlich : “Les êtres humains font partie de la biodiversité.” Une partie parmi d’autres.

acheter ce livre

Renaud Hétier : Saturation. Un monde où il ne manque rien, sinon l'essentiel

PUF - Mars 2025

Trop de bruit, trop de sel, de sucre, de graisse, trop d'activités, trop de sollicitations, trop d'écrans, trop de tout : nous sommes de plus en plus saturés. De surcroît, nous débordons sur le monde, que nous occupons de façon toujours plus intense. Pour accentuer ce phénomène, nous nous engageons dans des formes d'hypercommunication et d'hyperprésence qui nous accaparent. Ce « trop » débouche finalement sur une forme de vacuité, quand on découvre que, bien que comblé, on passe à côté de l'essentiel. Tout est fait pour que l'expérience du vide - qui n'est pas celle de la vacuité - soit évitée, et c'est pourtant de cette expérience que peut venir le salut. Non pas un vide total, mais un vide qui, ne serait-ce que par alternance, ouvre la possibilité de s'apaiser, de penser, d'imaginer, de créer.

acheter ce livre

David Munnich : L'utopie, le messianisme et la mort. Les trésors de Ernst Bloch sauvés par ses amis Theodor W. Adorno, Günther Anders, Walter Benjamin, Emmanuel Levinas

 Sens & Tonka - Mars 2025


Depuis son ouvrage fondateur l'«Esprit de l'utopie» jusqu'au «Principe espérance», et dans la suite des ouvrages de E. Bloch, l'utopie joue pour lui un rôle moteur dans l'histoire humaine pour transformer l'être-devenu et le conduire vers le non-encore-advenu, vers ce qui reste à achever. Si E. Bloch n'a pas réellement fait école, son oeuvre a joué un rôle de repère, de recours, d'opposition et parfois de révélateur pour des penseurs et des oeuvres très importantes au XXe siècle. Cet ouvrage porte sur l'utopie de E. Bloch s'appuyant sur ses amis qui dévoilent les trèsors contenuent par la conception blochienne de l'utopie, don c tout sur les trésors de Ernst Bloch sauvés par ses amis Theodor W. Adorno, Günther Anders, Walter Benjamin, Emmanuel Levinas. David Munnich a étudié la philosophie politique et l'économie à Paris. Il s'intéresse en particulier aux écrits politiques de Rousseau et aux philosophes marxiens du XXe siècle.

acheter ce livre


Anne Kupiec : De pierre et d'encre : Livre & Architecture

 Sens & Tonka - Mars 2025


Quelle proximité peut-on repérer entre livre et architecture ? Il est proposé un chemin sinueux, un recueil d'indices pour tenter d'établir une conjonction. Parole est donnée à des architectes, à ceux et celles qui écrivent des livres. Sont examinées les traces, les expériences, la connaissance issues de cette possible proximité susceptible d'apporter à chacun et à chacune étonnement, ébranlement, estrangement.

acheter ce livre

Christian Godin : L'Histoire en phase terminale

 PUF - Mars 2025


Après avoir été richement explorée durant trois siècles, la philosophie de l'Histoire est tombée en désuétude. Plusieurs facteurs contribuent à expliquer ce discrédit, qui tiennent à la fois à la nature des courants dominants de la philosophie contemporaine et au caractère chaotique, voire catastrophique, de l'histoire réelle. Croire que nous sommes aujourd'hui en train de vivre la fin de l'Histoire (thèse de plus en plus répandue) peut rétrospectivement donner consistance à cette idée d'un sens de l'aventure humaine : c'est à quoi s'attache cet essai sociohistorique. Depuis ses origines il y a 300 000 ans jusqu'à nos jours, l'histoire d'Homo sapiens a en effet un sens qui n'est ni celui d'un plan divin naturel (comme le croyait un Bossuet à l'Âge classique), ni celui de la conquête progressive de la raison et de la liberté (comme le pensaient Hegel et Marx aux Temps modernes), mais celui d'une montée en puissance dont le terme ultime est la catastrophe finale, parce que la technoscience finit par donner à la pulsion de mort présente de tout temps en l'homme les moyens de sa propre destruction.

acheter ce livre


Christine Brusson : Proust. Ecrire le vivant

 Kimé - Février 2025


Proust partage avec certains artistes de son temps ce rêve de réhabiliter quelque chose de détruit, de dévalorisé, pour le modifier, dans l’idée de réparation, de régénération et d’invention. Il revendique une forme de résistance contre une pensée rationnelle et une langue qui ne serait plus qu’abstraite. Pour lui, seule la nature nous mène à la vérité à travers ce bruit, cette forme rayonnante qui s’échappe des êtres et qu’il appelle l’essence individuelle des choses.
En pénétrant cette qualité perdue, le monde nu, primitif, des origines où tout est pris ensemble dans la complexité vivante de l’impression, l’écrivain lui rend sa prérogative contre la langue. L’infamie infligée au vivant conduit au désamour et à la dématérialisation du monde. Alors comment traduire la vie de manière vraie et vivante ?
À partir de l’idée, sans cesse réaffirmée par Proust, que vrai égale vivant, Christine Brusson explore la singularité de l’écrivain, confronte sa quête littéraire à l’avant-garde artistique, analyse la crise ruskinienne.
Le réalisme faisait de la réalité une traduction homogène répondant aux conventions d’une époque. Proust revendique une autre façon de voir, étonnamment proche de certains penseurs de l’écologie. Il nous fait entrer dans la structure même de la vie à travers une transe, une participation. Les univers s’ouvrent dans une porosité fascinante.
Dans Proust, contre-enquête, Classiques Garnier, 2018, et Proust, voir l’invisible, Kimé, 2023, Christine Brusson interrogeait la profonde étrangeté de l’écrivain en explorant plusieurs pistes inédites : le trauma et les traits autistiques, la voyance. Elle clôt ici sa contre-enquête en posant l’équivalence, à la fois simple et énigmatique, du vrai comme vivant.

acheter ce livre



mardi 11 mars 2025

Maxime Coulombe : Vertiges du jeu. Vers une éthique des jeux vidéo

 Liber - Mars 2025


On joue aux jeux vidéo à la fois pour se perdre, et pour reprendre pied. Ces univers virtuels offrent un espace de fuite où prendre une pause des contraintes et des exigences de notre époque. Face à un monde contemporain angoissant de ses exigences contradictoires, les jeux vidéo proposent des moyens de reconnaissance clairs, des espaces de réussite nombreux, un réel sentiment d’accomplissement. Ils répondent à un manque – social, personnel. Fines pointes les plus avancées de la société de consommation, les jeux vidéo sont, symétriquement, une manière de happer l’attention des jeunes, de les inciter à consommer. En phase avec le développement des nouvelles technologies, ils en reprennent les mécaniques et les ambitions ; ils visent désormais – tout comme notre téléphone portable ou Facebook – à capter et contrôler l’attention, à proposer un univers de consommation infini. Les designers de jeu s’entourent de spécialistes en sciences cognitives et en neurosciences veillant à cadencer cette progression, à maximiser cet investissement affectif, puis les manières de le rentabiliser. Le joueur ne lutte plus à armes égales face à ces régiments d’experts visant à ce que ces jeux se métamorphosent en labyrinthes sans fin. Quelles sont les conséquences d’une telle inégalité ? Quelles en sont les menaces ? Ce livre articule cette double nature, ces deux forces animant les jeux vidéo, à la fois réponse à notre époque anomique et menace à notre autonomie. Chemin faisant, il propose les bases d’une éthique des jeux vidéo.

Sociologue et historien de l’art, Maxime Coulombe est professeur titulaire au département des sciences historiques de l’Université Laval, à Québec. Ancien membre du comité d’acquisition du Musée national des Beaux-Arts du Québec (MNBAQ), fondateur du Centre de Recherche en Arts contemporains de l’Université Laval (CRAC), il est spécialiste des images et de leur relation à la culture contemporaine.

acheter ce livre

Frank Smith : Deleuze Memories

 Lanskine - Mars 2025


A partir d'une navigation libre dans l'oeuvre de Gilles Deleuze apparaît deleuze memories : un dispositif poétique composé de 229 énoncés proposant une traversée circulatoire dans la logique d'organisation et de transformation des concepts deleuziens. deleuze memories constitue un mode d'interrelations décentralisées entre des propositions ou aphorismes qui communiquent par voisinage dans la pensée du philosophe sans fixer de point ni d'ordre, indépendamment d'une figure pivot. Deleuze memories propose une rencontre avec l'oeuvre de Deleuze pertinente et enrichissante tout en permettant une compréhension de son travail "en actes".

acheter ce livre

Victor Burgin : Formes d'idéologie

 Mimesis - Mars 2025


Formes d’idéologie. Écrits sur l’image est un recueil de textes de l’artiste et théoricien Victor Burgin (né en 1941). Rédigés entre 1982 et 2024, ces douze essais s’intéressent à la part politique de l’esthétique, en explorant des sujets aussi différents que le rôle joué par la photographie dans la formation des idéologies, la catégorie incertaine de film-essai ou encore la question de l’art à l’époque de l’IA. En proposant au lecteur francophone ce recueil de textes, cet ouvrage entend susciter avant tout la rencontre avec une pensée et un parcours singuliers, marqués par une exigence critique exemplaire.

Victor Burgin est un artiste et écrivain anglais qui vit en France. Il est Millard Professor of Fine Art au Goldsmiths College de l’Université de Londres, et Professeur émérite d’Histoire de la conscience à l’Université de Californie à Santa Cruz. Ses oeuvres sur l’image fixe et l’image en mouvement sont présentes dans les collections publiques dont celle du Museum of Modern Art à New York, de la Tate Gallery à Londres et du Centre Georges Pompidou à Paris.

acheter ce livre