Altermondialisme et anticapitalisme
L’altermondialisme est la visée explicite d’un ensemble d’organisations qui se rencontrent notamment dans des forums mondiaux ou régionaux. C’est aussi, plus largement, un vaste courant d’opinions et d’impulsions politiques qu’aucune organisation ou institution ne peut résumer ni représenter à elle seule, et qui, depuis une dizaine d’année, s’est imposé comme l’une des principales forces de propositions en matière de transformation sociale.
L’altermondialisme est aujourd’hui marqué par un clivage entre deux options divergentes dont les enjeux concernent tout à la fois l’analyse du monde actuel, les stratégies politiques et les perspectives programmatiques. Doit-il se contenter de fédérer les résistances au néolibéralisme et à ses excès ? Ou doit-il plus fondamentalement chercher à remettre en cause les mécanismes fondamentaux de l'appropriation et de la domination capitalistes, en un sens proprement anticapitaliste, que les voies en soient réformistes ou révolutionnaires ?
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lundi 29 septembre 2008
Philosophie Magazine n°23
.
Sommaire
Éditorial
Le héros d'une aire avide
L'époque
La purification poétique
« Personne ne connaît Barack Obama, même pas lui-même »
« L'élection ne suffit plus. »
Quels droits pour les sans-papiers ?
Un soldat du droit
Un désaccord qui en cache un autre
La retraite
L'illusion
La maison mode d'emploi
Dossiers
L'argent, totem ou tabou ?
Fedor Dostoïevski
Les philosophes
Entretien
« L'accroissement de la puissance de l'homme su le réel m'effraie »
Preuve par l'exemple
Emmanuel Kant et la nature déchaînée
Phrase choc
« La femme n'existe pas »
Au bistrot
Le multiple
Chroniques Parutions
Une société pathologique
Platon immortel
Les arts
Le futurisme ou l'art de l'élan vital
Songe de grandeur
Parcours
Rêveries d'eau courante
Sommaire
Éditorial
Le héros d'une aire avide
L'époque
La purification poétique
« Personne ne connaît Barack Obama, même pas lui-même »
« L'élection ne suffit plus. »
Quels droits pour les sans-papiers ?
Un soldat du droit
Un désaccord qui en cache un autre
La retraite
L'illusion
La maison mode d'emploi
Dossiers
L'argent, totem ou tabou ?
Fedor Dostoïevski
Les philosophes
Entretien
« L'accroissement de la puissance de l'homme su le réel m'effraie »
Preuve par l'exemple
Emmanuel Kant et la nature déchaînée
Phrase choc
« La femme n'existe pas »
Au bistrot
Le multiple
Chroniques Parutions
Une société pathologique
Platon immortel
Les arts
Le futurisme ou l'art de l'élan vital
Songe de grandeur
Parcours
Rêveries d'eau courante
La Vraie Semblance
Philippe Lacoue-Labarthe
Paru le: 25/09/2008
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 15 €
En 1955, Heidegger avait accepté de préfacer la monographie que l'une de ses anciennes élèves, devenue historienne de l'art, avait consacrée à La Madone Sixtine de Raphaël, avançant une énième hypothèse sur la destination initiale de cette œuvre, certes mondialement connue (et du reste aussi bien mondialement exploitée par l'industrie du Kitsch domestique), mais demeurée parfaitement énigmatique: à l'origine, avançait-elle, ce "tableau" aurait été une "fenêtre peinte".
Heidegger ne dissimule pas son scepticisme: de manière toute "classique", il voit plutôt dans l'œuvre un retable; mais s'il s'agit d'une "fenêtre peinte", encore faut-il s'entendre sur ce qu'est, en son essence, une fenêtre; et sur la "révélation" dont une telle fenêtre est chaque fois l'occasion quant au jeu même du paraître et de la manifestation, de l'apparition - quant au jeu, donc, de la révélation.
Paru le: 25/09/2008
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 15 €
En 1955, Heidegger avait accepté de préfacer la monographie que l'une de ses anciennes élèves, devenue historienne de l'art, avait consacrée à La Madone Sixtine de Raphaël, avançant une énième hypothèse sur la destination initiale de cette œuvre, certes mondialement connue (et du reste aussi bien mondialement exploitée par l'industrie du Kitsch domestique), mais demeurée parfaitement énigmatique: à l'origine, avançait-elle, ce "tableau" aurait été une "fenêtre peinte".
Heidegger ne dissimule pas son scepticisme: de manière toute "classique", il voit plutôt dans l'œuvre un retable; mais s'il s'agit d'une "fenêtre peinte", encore faut-il s'entendre sur ce qu'est, en son essence, une fenêtre; et sur la "révélation" dont une telle fenêtre est chaque fois l'occasion quant au jeu même du paraître et de la manifestation, de l'apparition - quant au jeu, donc, de la révélation.
Une introduction à la philosophie - Tome 5, Un nouveau Discours de la méthode ?
Jean-Baptiste Echivard, André Clément, Pierre Magnard
Paru le: 25/09/2008
Editeur : François-Xavier de Guibert
Prix : 32 €
Après les quatre volumes qui présentaient l'esprit des grandes disciplines philosophiques, d'une part, et chacune d'entre elles, d'autre part, ce dernier volume clôturera cette introduction à la philosophie proposée à partir des proèmes que saint Thomas a composés aux œuvres principales d'Aristote qu'il a commentées.
Dans ce cinquième tome sont présentées, traduites et expliquées les questions V et VI (a. 1 et 2) du commentaire de saint Thomas au De Trinitate de Boèce qu'il est seul à avoir commenté au Moyen-Age. Ce texte constitue une des meilleures introductions que l'on puisse avoir à la manière dont saint Thomas envisage la nature de la connaissance, celle de l'abstraction, des divers modes de procéder des sciences spéculatives, mathématiques, philosophie de la nature, métaphysique.
Dans ces pages, Thomas a comme composé son Discours de la Méthode, unifiant les mathématiques, les sciences de la nature et la métaphysique avec la sagesse théologique. D'une certaine manière sont manifestées toutes les possibilités de l'acte de connaître. Ce texte peut ainsi contribuer à unifier ce que trop souvent nous avons tendance à considérer comme désuni: la métaphysique, les "sciences" physico-mathématiques et la théologie.
Du moins est-il une pièce importante à verser pour expliquer l'unité des divers savoirs: philosophiques, "scientifiques" théologiques.
Paru le: 25/09/2008
Editeur : François-Xavier de Guibert
Prix : 32 €
Après les quatre volumes qui présentaient l'esprit des grandes disciplines philosophiques, d'une part, et chacune d'entre elles, d'autre part, ce dernier volume clôturera cette introduction à la philosophie proposée à partir des proèmes que saint Thomas a composés aux œuvres principales d'Aristote qu'il a commentées.
Dans ce cinquième tome sont présentées, traduites et expliquées les questions V et VI (a. 1 et 2) du commentaire de saint Thomas au De Trinitate de Boèce qu'il est seul à avoir commenté au Moyen-Age. Ce texte constitue une des meilleures introductions que l'on puisse avoir à la manière dont saint Thomas envisage la nature de la connaissance, celle de l'abstraction, des divers modes de procéder des sciences spéculatives, mathématiques, philosophie de la nature, métaphysique.
Dans ces pages, Thomas a comme composé son Discours de la Méthode, unifiant les mathématiques, les sciences de la nature et la métaphysique avec la sagesse théologique. D'une certaine manière sont manifestées toutes les possibilités de l'acte de connaître. Ce texte peut ainsi contribuer à unifier ce que trop souvent nous avons tendance à considérer comme désuni: la métaphysique, les "sciences" physico-mathématiques et la théologie.
Du moins est-il une pièce importante à verser pour expliquer l'unité des divers savoirs: philosophiques, "scientifiques" théologiques.
De l'inégalité
Nicolaï Aleksandrovitch Berdiaev
Paru le: 25/09/2008
Editeur : L'Age d'Homme
Collection : sophia
Prix : 20 €
Je veux opposer la liberté de l'esprit humain au chaos des ténèbres élémentaires qui font retourner la société à la barbarie, mais l'opposer aussi aux systèmes simplificateurs, utopistes, rationalistes, matérialistes.
La passion égalitaire provoque toujours un abaissement du niveau de la personne humaine. La démocratie, idéologie des quantités, ne peut manquer de conduire au règne des pires et non des meilleurs. La qualité, elle, est fonction d'un ordre de l'inégalité. C'est par la culture, et non par la politique ni par l'économie, que la société atteint ses fins. Or il y a dans le monde un conflit et une incompréhension tragiques entre l'homme qui aspire à la liberté créatrice et la masse qui veut la satisfaction mécanique des besoins.
Et tous deux sont moteurs de nos destinées. La solution nous est-elle apportée par la raison, qui triomphe dans les systèmes étatiques ? La guerre est une réfutation expérimentale de la conception rationaliste de l'histoire. Alors, l'anarchie ? Elle est un homicide, tout comme l'est le socialisme ; car, détruire la structure hiérarchique du cosmos historique, c'est détruire l'histoire, et non pas la faire.
Ni " gauche " ni " de droite ", je veux que commence un mouvement vers ce qui est élevé et profond. Telle est la visée de cette œuvre maîtresse de Berdiaev, réquisitoire, véhément contre tous les réductionnismes politiques et sociaux, plaidoyer inspiré et réfléchi pour le sens réel de vie de l'homme dans le cosmos. C'est le grand Berdiaev, l'un des penseurs les plus incisifs du XXe siècle, le plus prophétique des écrivains russes, qui analyse ici avec feu l'histoire de notre temps et qui met en procès la démocratie et le libéralisme, la guerre et la révolution, l'anarchie et l'Etat, l'aristocratie et la culture, en rendant à César et à Dieu ce qui leur appartient, à l'homme ses droits, mais aussi son devoir.
Paru le: 25/09/2008
Editeur : L'Age d'Homme
Collection : sophia
Prix : 20 €
Je veux opposer la liberté de l'esprit humain au chaos des ténèbres élémentaires qui font retourner la société à la barbarie, mais l'opposer aussi aux systèmes simplificateurs, utopistes, rationalistes, matérialistes.
La passion égalitaire provoque toujours un abaissement du niveau de la personne humaine. La démocratie, idéologie des quantités, ne peut manquer de conduire au règne des pires et non des meilleurs. La qualité, elle, est fonction d'un ordre de l'inégalité. C'est par la culture, et non par la politique ni par l'économie, que la société atteint ses fins. Or il y a dans le monde un conflit et une incompréhension tragiques entre l'homme qui aspire à la liberté créatrice et la masse qui veut la satisfaction mécanique des besoins.
Et tous deux sont moteurs de nos destinées. La solution nous est-elle apportée par la raison, qui triomphe dans les systèmes étatiques ? La guerre est une réfutation expérimentale de la conception rationaliste de l'histoire. Alors, l'anarchie ? Elle est un homicide, tout comme l'est le socialisme ; car, détruire la structure hiérarchique du cosmos historique, c'est détruire l'histoire, et non pas la faire.
Ni " gauche " ni " de droite ", je veux que commence un mouvement vers ce qui est élevé et profond. Telle est la visée de cette œuvre maîtresse de Berdiaev, réquisitoire, véhément contre tous les réductionnismes politiques et sociaux, plaidoyer inspiré et réfléchi pour le sens réel de vie de l'homme dans le cosmos. C'est le grand Berdiaev, l'un des penseurs les plus incisifs du XXe siècle, le plus prophétique des écrivains russes, qui analyse ici avec feu l'histoire de notre temps et qui met en procès la démocratie et le libéralisme, la guerre et la révolution, l'anarchie et l'Etat, l'aristocratie et la culture, en rendant à César et à Dieu ce qui leur appartient, à l'homme ses droits, mais aussi son devoir.
Voltaire 1778-1878
Raymond Trousson
Paru le: 25/09/2008
Editeur : PU Paris-Sorbonne
Collection : mémoire de la critique
Prix : 30 €
De son vivant, Voltaire est entré dans la légende dramaturge, il est tenu pour le successeur de Corneille et de Racine ; poète, il est celui qui, avec La Henriade, a enfin donné une épopée à la France ; combattant de la tolérance et de la libre pensée, il est le champion des victimes de l'obscurantisme, l'avocat des Calas, des Sirven, du chevalier de La Barre.
Tout au long du XIXe siècle, il ne laisse personne indifférent. Détesté ou adoré, il apparaît comme l'un des pères spirituels de la Révolution, le " rieur plein de larmes " (Michelet) qui a œuvré à l'amélioration de la condition humaine. Si le romantisme a occulté une partie de son œuvre, il a consacré l'auteur des contes, du Dictionnaire philosophique, de l'Essai sur les moteurs, du Traité sur la tolérance.
De son entrée au Panthéon en 1791 à la célébration du centenaire de sa mort en 1878, il est au cœur de tous les débats philosophiques et politiques, célébré ou contesté par Mme de Staël, Chateaubriand, Hugo, Stendhal, Lamartine, Musset, Auguste Comte, Balzac, Barbey d'Aurevilly ou Louis Veuillot. Le discours de Hugo en 1878 exalte son immortalité. Raymond Trousson rassemble ici, sur Voltaire, une centaine de textes d'écrivains, de critiques, de professeurs, de journalistes, de philosophes, dans lesquels se reflète également l'image des Lumières depuis la Révolution jusqu'à la IIIe République.
Paru le: 25/09/2008
Editeur : PU Paris-Sorbonne
Collection : mémoire de la critique
Prix : 30 €
De son vivant, Voltaire est entré dans la légende dramaturge, il est tenu pour le successeur de Corneille et de Racine ; poète, il est celui qui, avec La Henriade, a enfin donné une épopée à la France ; combattant de la tolérance et de la libre pensée, il est le champion des victimes de l'obscurantisme, l'avocat des Calas, des Sirven, du chevalier de La Barre.
Tout au long du XIXe siècle, il ne laisse personne indifférent. Détesté ou adoré, il apparaît comme l'un des pères spirituels de la Révolution, le " rieur plein de larmes " (Michelet) qui a œuvré à l'amélioration de la condition humaine. Si le romantisme a occulté une partie de son œuvre, il a consacré l'auteur des contes, du Dictionnaire philosophique, de l'Essai sur les moteurs, du Traité sur la tolérance.
De son entrée au Panthéon en 1791 à la célébration du centenaire de sa mort en 1878, il est au cœur de tous les débats philosophiques et politiques, célébré ou contesté par Mme de Staël, Chateaubriand, Hugo, Stendhal, Lamartine, Musset, Auguste Comte, Balzac, Barbey d'Aurevilly ou Louis Veuillot. Le discours de Hugo en 1878 exalte son immortalité. Raymond Trousson rassemble ici, sur Voltaire, une centaine de textes d'écrivains, de critiques, de professeurs, de journalistes, de philosophes, dans lesquels se reflète également l'image des Lumières depuis la Révolution jusqu'à la IIIe République.
samedi 27 septembre 2008
Les transformateurs Lyotard
Corinne Enaudeau, Jean-François Nordmann, Jean-Michel Salanskis, Frédéric Worms
Paru le: 25/09/2008
Editeur : Sens & Tonka
Collection : Collège International de Philo
Prix : 25 €
Par la multiplicité des champs explorés et l'ampleur de ses déplacements, l'œuvre de Lyotard reste d'un usage malaise.
Sa pensée est trop souvent confondue avec celle de ses voisins de "la pensée française", Deleuze et Derrida, ou réduite a une acception sommaire de l'un de ses concepts marquants: le "postmoderne". On oublie ainsi l'enjeu singulier de cette réflexion, aux prises avec la décision qu'exigent le jugement d'une part et l'intensité anonyme ou se donne "l'événement" d'autre part. Dix ans après la mort de Lyotard, il nous manque une compréhension plus ample de la voix qui fut la sienne dans les débats philosophiques de la fin du siècle dernier.
Les textes de ce volume ouvrent la boîte des "transormateurs Lyotard", ils expérimentent la puissance opératoire de cette pensée.
Paru le: 25/09/2008
Editeur : Sens & Tonka
Collection : Collège International de Philo
Prix : 25 €
Par la multiplicité des champs explorés et l'ampleur de ses déplacements, l'œuvre de Lyotard reste d'un usage malaise.
Sa pensée est trop souvent confondue avec celle de ses voisins de "la pensée française", Deleuze et Derrida, ou réduite a une acception sommaire de l'un de ses concepts marquants: le "postmoderne". On oublie ainsi l'enjeu singulier de cette réflexion, aux prises avec la décision qu'exigent le jugement d'une part et l'intensité anonyme ou se donne "l'événement" d'autre part. Dix ans après la mort de Lyotard, il nous manque une compréhension plus ample de la voix qui fut la sienne dans les débats philosophiques de la fin du siècle dernier.
Les textes de ce volume ouvrent la boîte des "transormateurs Lyotard", ils expérimentent la puissance opératoire de cette pensée.
Neurosciences cognitives et conscience
Jean Pillon
Comprendre les propositions des neuroscientifiques et des philosophes
Paru le: 25/09/2008
Editeur : Chronique Sociale
Collection : savoir penser
Prix : 18,80 €
A l'heure où les philosophes de l'esprit s'emparent et font feu des tout derniers résultats des neurosciences et des sciences cognitives, où les fonctions psychiques ne conservent une véritable existence que si l'on peut leur attribuer des neurones, des aires ou des réseaux cérébraux, mais à l'heure aussi où la philosophie des sciences tarde à se pencher sur les dernières avancées méthodologiques qui alimentent ces deux domaines de recherche jumeaux, la contribution analytique de jean Pillon présente plusieurs intérêts cruciaux.
Le lecteur débutant y trouvera tout d'abord une source très importante d'informations qui font la synthèse des données les plus récentes des neurosciences cognitives sur la pensée en général. Ces données sont présentées dans une perspective historique qui rappelle les grandes étapes et les grands auteurs qui ont marqué l'évolution de la représentation humaine de la pensée. La plus grande richesse de cet ouvrage est d'avoir su associer à cette présentation une très impressionnante analyse de la littérature philosophique traitant de la pensée humaine.
On retiendra de ce parcours toujours humaniste un regard prudent sur les propositions des neuroscientifiques et des philosophes sur les phénomènes de pensée, regard qui ne force jamais l'adhésion à une thèse mais se veut et reste un aiguillon de la pensée particulièrement bienvenu et d'actualité pressante.
Comprendre les propositions des neuroscientifiques et des philosophes
Paru le: 25/09/2008
Editeur : Chronique Sociale
Collection : savoir penser
Prix : 18,80 €
A l'heure où les philosophes de l'esprit s'emparent et font feu des tout derniers résultats des neurosciences et des sciences cognitives, où les fonctions psychiques ne conservent une véritable existence que si l'on peut leur attribuer des neurones, des aires ou des réseaux cérébraux, mais à l'heure aussi où la philosophie des sciences tarde à se pencher sur les dernières avancées méthodologiques qui alimentent ces deux domaines de recherche jumeaux, la contribution analytique de jean Pillon présente plusieurs intérêts cruciaux.
Le lecteur débutant y trouvera tout d'abord une source très importante d'informations qui font la synthèse des données les plus récentes des neurosciences cognitives sur la pensée en général. Ces données sont présentées dans une perspective historique qui rappelle les grandes étapes et les grands auteurs qui ont marqué l'évolution de la représentation humaine de la pensée. La plus grande richesse de cet ouvrage est d'avoir su associer à cette présentation une très impressionnante analyse de la littérature philosophique traitant de la pensée humaine.
On retiendra de ce parcours toujours humaniste un regard prudent sur les propositions des neuroscientifiques et des philosophes sur les phénomènes de pensée, regard qui ne force jamais l'adhésion à une thèse mais se veut et reste un aiguillon de la pensée particulièrement bienvenu et d'actualité pressante.
Cahier de l'Herne René Girard
dirigé par Mak Anspach
Paru le: 25/09/2008
Editeur : L'Herne
Collection : Les Cahiers de l'Herne
Prix : 39 €
Depuis un demi-siècle René Girard construit une œuvre originale et puissante qui transforme notre vision du monde. Au cours d’une carrière passée sur les campus américains, il défie les modes intellectuelles et les dogmes universitaires pour creuser ses propres intuitions. Qu’il étudie la tragédie classique ou le roman moderne, les comédies shakespeariennes ou les Écritures judéo-chrétiennes, il s’intéresse moins aux textes en tant que tel qu’aux vérités qu’ils recèlent sur les mécanismes fondamentaux de la vie sociale. Du désir mimétique au sacrifice des victimes émissaires, les concepts forgés par Girard font désormais partie du savoir contemporain. Peu de penseurs ont su prévoir comme lui l’a fait le « retour du religieux » ou les liaisons dangereuses de la violence et du sacré.
Débats et mises en perspectives
Plutôt que de dresser un bilan, ce Cahier vise à donner un aperçu représentatif de la diversité des travaux que les hypothèses de Girard ont suscité des deux côtés de l’Atlantique. Critiques littéraires ou philosophes, psychiatres ou anthropologues, les contributeurs prennent la mesure de la théorie girardienne, dévoilant ses racines, explorant ses ressorts et l’utilisant pour décortiquer des phénomènes marquants de notre temps : les génocides du vingtième siècle (Dumouchel, Gans), les dérives actuelles du système judiciaire (Guillebaud), le mimétisme des marchés financiers (Orléan), les rivalités des marques commerciales (Sicard) ou l’exclusion victimaire des immigrés (Petonnet). Et les auteurs n’hésitent pas à ouvrir le débat sur des points controversés, comme le christianisme de Girard (Deguy, Goodhart, Smyth) ou sa théorie de l’homosexualité (Lance).
Des textes et témoignages inédits
Ce Cahier vise également à révéler des aspects méconnus de la vie et de la carrière de Girard à travers des témoignages des collègues qui le connaissent le mieux, un nouvel entretien avec lui, et une sélection riche et variée de ses écrits, avec notamment des textes, jamais parus en France auparavant, sur Voltaire, Kafka, et Simone de Beauvoir. Dans l’entretien, Girard livre des souvenirs inédits de sa jeunesse : les « farces » qui lui ont valu d’être expulsé du lycée sous l’Occupation, son rôle dans l’exposition d’art moderne qui a lancé le festival d’Avignon, sa lecture passionnée du Livre de la jungle dont les scènes de chasses et de meutes préfigurent sa théorie de la violence collective. La première section comporte également des extraits de ses thèses de l’Ecole des chartes et de l’Université d’Indiana, qui nous rappellent que sa première vocation a été celle d’historien, et des témoignages personnels, dont celui de J.-M. Oughourlian, co-auteur des Choses cachées depuis la fondation du monde, qui raconte la rédaction de cet ouvrage.
La psychologie et la question des religions
La deuxième section commence par la psychologie, avec les textes de Girard et Grivois. Le romancier J.M. Coetzee analyse l’Eloge de la folie comme une tentative utopique de revendiquer une position en dehors des rivalités mimétiques ; il est question à la fois de la folie chez Foucault et Lacan et de la liberté de parole des fous du roi, thème repris par R. Escobar. Celui-ci et les auteurs qui suivent développent l’anthropologie girardienne en partant du problème de la royauté sacrée pour arriver à la théorie du religieux primitif. Avec la troisième section, on passe du paganisme aux religions bibliques. Girard et R. Schwager, théologien qui a exercé une influence importante sur lui, exposent ses idées sur la différence essentielle entre les deux, et P. Ricœur explique comment la pensée de Girard remplit une lacune dans sa propre pensée. S. Goodhart remet en question la singularité que Girard attribue à l’Evangile, Girard répond à Goodhart, et G. Bailie suggère l’influence cachée de l’antisacrificiel judéo-chrétien sur notre monde. Les contributeurs de la quatrième section ont en commun de déceler l’influence du christianisme chez des auteurs de l’époque des Lumières. La cinquième section commence par un texte de Girard sur Shakespeare, suivi par un débat sur le même sujet, et d’autres textes qui traitent de la violence et du désir d’un point de vue littéraire ou philosophique. La dernière section ouvre sur des problèmes d’actualité, et les contributions d’autres auteurs sur les thèmes déjà évoqués ci-dessus.
Paru le: 25/09/2008
Editeur : L'Herne
Collection : Les Cahiers de l'Herne
Prix : 39 €
Depuis un demi-siècle René Girard construit une œuvre originale et puissante qui transforme notre vision du monde. Au cours d’une carrière passée sur les campus américains, il défie les modes intellectuelles et les dogmes universitaires pour creuser ses propres intuitions. Qu’il étudie la tragédie classique ou le roman moderne, les comédies shakespeariennes ou les Écritures judéo-chrétiennes, il s’intéresse moins aux textes en tant que tel qu’aux vérités qu’ils recèlent sur les mécanismes fondamentaux de la vie sociale. Du désir mimétique au sacrifice des victimes émissaires, les concepts forgés par Girard font désormais partie du savoir contemporain. Peu de penseurs ont su prévoir comme lui l’a fait le « retour du religieux » ou les liaisons dangereuses de la violence et du sacré.
Débats et mises en perspectives
Plutôt que de dresser un bilan, ce Cahier vise à donner un aperçu représentatif de la diversité des travaux que les hypothèses de Girard ont suscité des deux côtés de l’Atlantique. Critiques littéraires ou philosophes, psychiatres ou anthropologues, les contributeurs prennent la mesure de la théorie girardienne, dévoilant ses racines, explorant ses ressorts et l’utilisant pour décortiquer des phénomènes marquants de notre temps : les génocides du vingtième siècle (Dumouchel, Gans), les dérives actuelles du système judiciaire (Guillebaud), le mimétisme des marchés financiers (Orléan), les rivalités des marques commerciales (Sicard) ou l’exclusion victimaire des immigrés (Petonnet). Et les auteurs n’hésitent pas à ouvrir le débat sur des points controversés, comme le christianisme de Girard (Deguy, Goodhart, Smyth) ou sa théorie de l’homosexualité (Lance).
Des textes et témoignages inédits
Ce Cahier vise également à révéler des aspects méconnus de la vie et de la carrière de Girard à travers des témoignages des collègues qui le connaissent le mieux, un nouvel entretien avec lui, et une sélection riche et variée de ses écrits, avec notamment des textes, jamais parus en France auparavant, sur Voltaire, Kafka, et Simone de Beauvoir. Dans l’entretien, Girard livre des souvenirs inédits de sa jeunesse : les « farces » qui lui ont valu d’être expulsé du lycée sous l’Occupation, son rôle dans l’exposition d’art moderne qui a lancé le festival d’Avignon, sa lecture passionnée du Livre de la jungle dont les scènes de chasses et de meutes préfigurent sa théorie de la violence collective. La première section comporte également des extraits de ses thèses de l’Ecole des chartes et de l’Université d’Indiana, qui nous rappellent que sa première vocation a été celle d’historien, et des témoignages personnels, dont celui de J.-M. Oughourlian, co-auteur des Choses cachées depuis la fondation du monde, qui raconte la rédaction de cet ouvrage.
La psychologie et la question des religions
La deuxième section commence par la psychologie, avec les textes de Girard et Grivois. Le romancier J.M. Coetzee analyse l’Eloge de la folie comme une tentative utopique de revendiquer une position en dehors des rivalités mimétiques ; il est question à la fois de la folie chez Foucault et Lacan et de la liberté de parole des fous du roi, thème repris par R. Escobar. Celui-ci et les auteurs qui suivent développent l’anthropologie girardienne en partant du problème de la royauté sacrée pour arriver à la théorie du religieux primitif. Avec la troisième section, on passe du paganisme aux religions bibliques. Girard et R. Schwager, théologien qui a exercé une influence importante sur lui, exposent ses idées sur la différence essentielle entre les deux, et P. Ricœur explique comment la pensée de Girard remplit une lacune dans sa propre pensée. S. Goodhart remet en question la singularité que Girard attribue à l’Evangile, Girard répond à Goodhart, et G. Bailie suggère l’influence cachée de l’antisacrificiel judéo-chrétien sur notre monde. Les contributeurs de la quatrième section ont en commun de déceler l’influence du christianisme chez des auteurs de l’époque des Lumières. La cinquième section commence par un texte de Girard sur Shakespeare, suivi par un débat sur le même sujet, et d’autres textes qui traitent de la violence et du désir d’un point de vue littéraire ou philosophique. La dernière section ouvre sur des problèmes d’actualité, et les contributions d’autres auteurs sur les thèmes déjà évoqués ci-dessus.
Contre l'idée de sanction
Jean-Marie Guyau
Paru le: 25/09/2008
Editeur : L'Herne
Collection : Carnets
Prix : 8,90
" L'idée de sanction vient se fondre dans l'idée plus morale de "coopération" ; celui qui fait le bien universel travaille à une Œuvre si grande qu'il a idéalement droit au concours de tous les êtres, membres du même tout, depuis la première monère jusqu'à la cellule cérébrale de l'organisme le plus élevé.
Celui qui fait le mal, au contraire, devrait recevoir de tous un "refus de concours" qui serait une sorte de punition négative ; il se trouverait moralement isolé, tandis que l'autre serait en communion avec l'univers. ".
Paru le: 25/09/2008
Editeur : L'Herne
Collection : Carnets
Prix : 8,90
" L'idée de sanction vient se fondre dans l'idée plus morale de "coopération" ; celui qui fait le bien universel travaille à une Œuvre si grande qu'il a idéalement droit au concours de tous les êtres, membres du même tout, depuis la première monère jusqu'à la cellule cérébrale de l'organisme le plus élevé.
Celui qui fait le mal, au contraire, devrait recevoir de tous un "refus de concours" qui serait une sorte de punition négative ; il se trouverait moralement isolé, tandis que l'autre serait en communion avec l'univers. ".
Critique de la faculté de juger - Analytique de la faculté de juger esthétique
Emmanuel Kant
Paru le: 24/09/2008
Editeur : Flammarion
Collection : GF
Prix : 4,30 €
Pourquoi disons-nous de cette rose qu'elle est belle, et non qu'elle nous est agréable, qu'elle est parfaite, ou qu'elle est vraie ? Et pourquoi, parlant d'une " belle rose ", entendons-nous précisément dire autre chose que lorsque nous évoquons une " rose agréable ", une " rose parfaite ", ou encore une " vraie rose " ? La récurrence du terme beauté " dans nos discours se double d'une résistance envers toute substitution par un synonyme.
Poser que ce fait têtu n'est pas infondé, c'est tenter de rendre justice à la spécificité de la beauté. Autonome beauté, que Kant entend précisément circonscrire, dans l'Analytique du beau, première partie de la Critique de la faculté de juger (1790).
Paru le: 24/09/2008
Editeur : Flammarion
Collection : GF
Prix : 4,30 €
Pourquoi disons-nous de cette rose qu'elle est belle, et non qu'elle nous est agréable, qu'elle est parfaite, ou qu'elle est vraie ? Et pourquoi, parlant d'une " belle rose ", entendons-nous précisément dire autre chose que lorsque nous évoquons une " rose agréable ", une " rose parfaite ", ou encore une " vraie rose " ? La récurrence du terme beauté " dans nos discours se double d'une résistance envers toute substitution par un synonyme.
Poser que ce fait têtu n'est pas infondé, c'est tenter de rendre justice à la spécificité de la beauté. Autonome beauté, que Kant entend précisément circonscrire, dans l'Analytique du beau, première partie de la Critique de la faculté de juger (1790).
La Guerre mondiale
Michel Serres
Paru le: 10/09/2008
Editeur : Le Pommier
Collection : essais
Prix : 19 €
La Guerre mondiale ? Celle que les hommes font au Monde.
Nous prenons conscience aujourd'hui que l'adversaire dans cette guerre n'est autre que le vaisseau où nous sommes embarqués. Vainqueurs ou vaincus, nous risquons de couler ou disparaître. Quand le bateau fait eau, les matelots continuent-ils à s'entredéchirer ? Cette guerre nouvelle nous protégera-t-elle donc de celles que nous nous livrons les uns aux autres ? Voilà le pari, l'utopie de ce livre. Ce livre d'espoir, Michel Serres a voulu en faire aussi un livre de vie et de souvenirs.
Violence, conflits, terrorismes, questions de droit et d'origine. il les traite, certes, en philosophe, mais aussi en soutenant la réflexion par dix récits déchirants.
Paru le: 10/09/2008
Editeur : Le Pommier
Collection : essais
Prix : 19 €
La Guerre mondiale ? Celle que les hommes font au Monde.
Nous prenons conscience aujourd'hui que l'adversaire dans cette guerre n'est autre que le vaisseau où nous sommes embarqués. Vainqueurs ou vaincus, nous risquons de couler ou disparaître. Quand le bateau fait eau, les matelots continuent-ils à s'entredéchirer ? Cette guerre nouvelle nous protégera-t-elle donc de celles que nous nous livrons les uns aux autres ? Voilà le pari, l'utopie de ce livre. Ce livre d'espoir, Michel Serres a voulu en faire aussi un livre de vie et de souvenirs.
Violence, conflits, terrorismes, questions de droit et d'origine. il les traite, certes, en philosophe, mais aussi en soutenant la réflexion par dix récits déchirants.
Le concept de critique esthétique dans le romantisme allemand
Walter Benjamin
Philippe Lacoue-Labarthe (Traducteur), Anne-Marie Lang (Traducteur)
Paru le: 24/09/2008
Editeur : Flammarion
Collection : Champs Essais
Prix : 8 €
" J'ai mis un point final il y a quelques jours au brouillon de ma thèse.
La voici devenue ce qu'elle devait être : une ouverture sur la véritable nature du romantisme méconnue plus que partout ailleurs dans la littérature. " Ainsi Walter Benjamin évoquait-il en avril 1919 Le Concept de critique esthétique dans le romantisme allemand. Premier livre important de Benjamin, il contient son art poétique de même que la conception du langage qu'il entendait pratiquer et auquel il devait rester fidèle.
De facture universitaire, il ne s'agit pourtant pas d'un simple ouvrage de circonstance : il traite fondamentalement, à travers la notion de critique esthétique, de la structure objective de l'art en tant qu'idée et de ses œuvres parmi lesquelles, pour les romantiques, la poésie tient une position centrale.
Philippe Lacoue-Labarthe (Traducteur), Anne-Marie Lang (Traducteur)
Paru le: 24/09/2008
Editeur : Flammarion
Collection : Champs Essais
Prix : 8 €
" J'ai mis un point final il y a quelques jours au brouillon de ma thèse.
La voici devenue ce qu'elle devait être : une ouverture sur la véritable nature du romantisme méconnue plus que partout ailleurs dans la littérature. " Ainsi Walter Benjamin évoquait-il en avril 1919 Le Concept de critique esthétique dans le romantisme allemand. Premier livre important de Benjamin, il contient son art poétique de même que la conception du langage qu'il entendait pratiquer et auquel il devait rester fidèle.
De facture universitaire, il ne s'agit pourtant pas d'un simple ouvrage de circonstance : il traite fondamentalement, à travers la notion de critique esthétique, de la structure objective de l'art en tant qu'idée et de ses œuvres parmi lesquelles, pour les romantiques, la poésie tient une position centrale.
Argumenter
Michel Dufour
Paru le: 24/09/2008
Editeur : Armand Colin
Collection : U Philosophie
Prix : 33,50 €
L'argumentation est au cœur des activités sociales: nous argumentons dès que nous cherchons à justifier ou à critiquer un avis, une idée, ou un point de vue.
C'est pourquoi l'argumentation accompagne, et peut-être conditionne, la vie démocratique. Ce livre vise à développer le sens critique des étudiants par l'apprentissage concret du défrichage des arguments. Il met en relief ce qui est solidaire et cohérent dans un discours, mais aussi ce qui est gratuit et repose sur des effets de manche. L'étude des arguments permet de générer des questions, de rechercher des éclaircissements, de revendiquer distinctions et nuances.
Le lecteur pourra la mettre à profit pour juger de ses propres œuvres. Ce que je prétends être argumenté l'est-il vraiment? Mon argumentaire est-il solide et crédible? En suis-je moi-même convaincu? Chaque chapitre, illustré par de nombreux exemples, s'achève par une synthèse des mots-clefs et une série d'exercices corrigés visant à vérifier l'assimilation des notions fondamentales.
Paru le: 24/09/2008
Editeur : Armand Colin
Collection : U Philosophie
Prix : 33,50 €
L'argumentation est au cœur des activités sociales: nous argumentons dès que nous cherchons à justifier ou à critiquer un avis, une idée, ou un point de vue.
C'est pourquoi l'argumentation accompagne, et peut-être conditionne, la vie démocratique. Ce livre vise à développer le sens critique des étudiants par l'apprentissage concret du défrichage des arguments. Il met en relief ce qui est solidaire et cohérent dans un discours, mais aussi ce qui est gratuit et repose sur des effets de manche. L'étude des arguments permet de générer des questions, de rechercher des éclaircissements, de revendiquer distinctions et nuances.
Le lecteur pourra la mettre à profit pour juger de ses propres œuvres. Ce que je prétends être argumenté l'est-il vraiment? Mon argumentaire est-il solide et crédible? En suis-je moi-même convaincu? Chaque chapitre, illustré par de nombreux exemples, s'achève par une synthèse des mots-clefs et une série d'exercices corrigés visant à vérifier l'assimilation des notions fondamentales.
vendredi 26 septembre 2008
Mes démons
Edgar Morin
Paru le: 24/09/2008
Editeur : Stock
Collection : Un ordre d'idées
Prix : 19,50 €
" Tout être humain a ses démons.
Ce sont des entités spirituelles qui nous sont à la fois inférieures et supérieures, auxquelles nous obéissons sans le savoir. D'où viennent-ils ? Pourquoi sont-ils si puissants en nous ? Que font-ils de nous et que faisons-nous d'eux ? Peuvent-ils se modifier, voire se transformer par l'expérience de la vie ? J'ai voulu reconnaître les démons qui ont occupé et animé mon esprit. et m'ont différencié sans que j'ai cherché à me singulariser.
A chaque fois, j'ai voulu remonter à leur origine, voir comment ils se sont formés. m'ont formé, se sont transformés et m'ont transformé. A la fin de ce livre. j'essaie de reconnaître à quelles erreurs mes démons m'ont conduit, à quelles vérités je demeure fidèle et, désormais capable de dialoguer avec eux. je les assume de façon consciente. " A la fois confession et credo. Mes dénions est inclassable. Cet ouvrage d'écrivain, d'historien.
de penseur s'efforce de reporter sur son auteur lui-même. ses expériences et son cheminement, la pensée complexe dont il a été l'initiateur On y retrouve le regard du sociologue soucieux des événements présents, celui de l'anthropologue attentif au mythe et à l'imaginaire, et enfin l'auteur de La Méthode, pour qui la complexité est devenue le défi que doit affronter l'esprit humain. La réédition de ce grand livre injustement oublié d'Edgar Morin offre ainsi une fascinante entrée dans son œuvre.
Paru le: 24/09/2008
Editeur : Stock
Collection : Un ordre d'idées
Prix : 19,50 €
" Tout être humain a ses démons.
Ce sont des entités spirituelles qui nous sont à la fois inférieures et supérieures, auxquelles nous obéissons sans le savoir. D'où viennent-ils ? Pourquoi sont-ils si puissants en nous ? Que font-ils de nous et que faisons-nous d'eux ? Peuvent-ils se modifier, voire se transformer par l'expérience de la vie ? J'ai voulu reconnaître les démons qui ont occupé et animé mon esprit. et m'ont différencié sans que j'ai cherché à me singulariser.
A chaque fois, j'ai voulu remonter à leur origine, voir comment ils se sont formés. m'ont formé, se sont transformés et m'ont transformé. A la fin de ce livre. j'essaie de reconnaître à quelles erreurs mes démons m'ont conduit, à quelles vérités je demeure fidèle et, désormais capable de dialoguer avec eux. je les assume de façon consciente. " A la fois confession et credo. Mes dénions est inclassable. Cet ouvrage d'écrivain, d'historien.
de penseur s'efforce de reporter sur son auteur lui-même. ses expériences et son cheminement, la pensée complexe dont il a été l'initiateur On y retrouve le regard du sociologue soucieux des événements présents, celui de l'anthropologue attentif au mythe et à l'imaginaire, et enfin l'auteur de La Méthode, pour qui la complexité est devenue le défi que doit affronter l'esprit humain. La réédition de ce grand livre injustement oublié d'Edgar Morin offre ainsi une fascinante entrée dans son œuvre.
La philosophie politique et l'histoire
De l'utilité et des inconvénients de l'histoire pour la philosophie
Leo Strauss
Paru le: 24/09/2008
Editeur : LGF
Livre de Poche
Collection : Livre de poche Biblio essais
Prix : 7,50 €
Pour les Modernes, l'histoire existe.
Elle est même devenue la réalité des actions humaines et, de ce fait, elle englobe toutes les productions de l'homme et se confond avec ce que nous désignons désormais sous le mot de " culture ". Or, il n'en a pas toujours été ainsi - car, pour les Anciens, l'histoire était seulement un discours, voire une science du passé. La croyance en la réalité de l'histoire fait ainsi partie des obstacles qui nous empêchent d'appréhender la nature des choses et la réalité à laquelle l'homme se confronte.
Se libérer de cette croyance fallacieuse peut alors frayer la voie d'une réflexion véritablement libre et lucide. Dans les études rassemblées sous ce volume, Leo Strauss (1899-1973) souligne donc la propre historicité du mot " histoire " et, ce faisant, il éclaire de façon inédite la naissance de la modernité à l'aube du XVIe siècle.
Leo Strauss
Paru le: 24/09/2008
Editeur : LGF
Livre de Poche
Collection : Livre de poche Biblio essais
Prix : 7,50 €
Pour les Modernes, l'histoire existe.
Elle est même devenue la réalité des actions humaines et, de ce fait, elle englobe toutes les productions de l'homme et se confond avec ce que nous désignons désormais sous le mot de " culture ". Or, il n'en a pas toujours été ainsi - car, pour les Anciens, l'histoire était seulement un discours, voire une science du passé. La croyance en la réalité de l'histoire fait ainsi partie des obstacles qui nous empêchent d'appréhender la nature des choses et la réalité à laquelle l'homme se confronte.
Se libérer de cette croyance fallacieuse peut alors frayer la voie d'une réflexion véritablement libre et lucide. Dans les études rassemblées sous ce volume, Leo Strauss (1899-1973) souligne donc la propre historicité du mot " histoire " et, ce faisant, il éclaire de façon inédite la naissance de la modernité à l'aube du XVIe siècle.
Philosophie politique - XIXe-XXe siècles
Guillaume Sibertin-Blanc
Paru le: 23/09/2008
Editeur : PUF
Collection : Licence
Prix : 15 €
Comment se sont constituées les principales doctrines politiques de l'histoire contemporaine ?.
Qu'appelle-t-on un État de droit, un État national, un État social ?. La politique se réduit-elle aux décisions et aux actions d'un État ?. A travers une présentation des grands théoriciens du phénomène étatique du début du XIXe siècle jusqu'à nos jours, ce manuel fournit les instruments de compréhension et de réflexion critique sur les problèmes majeurs de la pensée politique contemporaine.
Paru le: 23/09/2008
Editeur : PUF
Collection : Licence
Prix : 15 €
Comment se sont constituées les principales doctrines politiques de l'histoire contemporaine ?.
Qu'appelle-t-on un État de droit, un État national, un État social ?. La politique se réduit-elle aux décisions et aux actions d'un État ?. A travers une présentation des grands théoriciens du phénomène étatique du début du XIXe siècle jusqu'à nos jours, ce manuel fournit les instruments de compréhension et de réflexion critique sur les problèmes majeurs de la pensée politique contemporaine.
Philosophie contemporaine
Roger Pouivet
Paru le: 23/09/2008
Editeur : PUF
Collection : Licence
Prix : 15 €
Parmi la diversité et le foisonnement des tendances, écoles et courants philosophiques contemporains, comment s'y retrouver?.
Comment mettre en évidence les présupposés méthodologiques de chaque théorie philosophique ?. Ce livre est un manuel de survie dans la jungle de la philosophie contemporaine. Il en saisit les enjeux en adoptant une perspective internationale, à partir de la distinction fondamentale entre philosophie analytique et philosophie continentale, et permettra à chaque étudiant d'en comprendre les clivages décisifs et les enjeux essentiels.
Paru le: 23/09/2008
Editeur : PUF
Collection : Licence
Prix : 15 €
Parmi la diversité et le foisonnement des tendances, écoles et courants philosophiques contemporains, comment s'y retrouver?.
Comment mettre en évidence les présupposés méthodologiques de chaque théorie philosophique ?. Ce livre est un manuel de survie dans la jungle de la philosophie contemporaine. Il en saisit les enjeux en adoptant une perspective internationale, à partir de la distinction fondamentale entre philosophie analytique et philosophie continentale, et permettra à chaque étudiant d'en comprendre les clivages décisifs et les enjeux essentiels.
La sphère et l'intervalle
Le schème de l'Harmonie dans la pensée des anciens Grecs d'Homère à Platon
Anne Gabrièle Wersinger
Paru le: 23/09/2008
Editeur : Millon
Collection : horos
Prix : 30 €A une époque où disparaît la philosophie, l'urgence se fait sentir d'en explorer les limites, non pour la ressusciter, mais pour comprendre ce qui a été possible sans elle et avant elle.
Plutôt que de s'épuiser à reconstituer un corpus à jamais fragmentaire, à jamais dépendant du dernier papyrus découvert, on choisit dans cet ouvrage d'explorer, dans une langue parlée avant l'avènement des philosophes, la récurrence de certains mots que nous traduisons aujourd'hui par " infini ", " limite ", " un ", " multiple ". En examinant ces termes en amont de la philosophie, en les replongeant dans le terreau de la langue parlée par les " poètes ", on découvre qu'ils prennent sens dans un ensemble d'images qui structure la réflexion et l'expérience des anciens Grecs et constitue ce qu'on peut appeler un schématisme.
Or, le schème qui opère dans tous les domaines, de l'art du charpentier à celui de l'aède, de la physiologie à la cosmologie est celui de l'harmonie. En traquant le schème de l'harmonie à travers la philologie, l'histoire des sciences et des techniques comme la musique, la physiologie ou l'astronomie, l'ouvrage retrace le cheminement souvent non linéaire qui conduit du schème homérique de l'harmonie, à ses modification ; chez les auteurs tels qu'Héraclite, Empédocle, Parménide, Zénon, ou les Pythagoriciens.
Abordé dans la perspective d'une anthropologie de la technique, chacun des auteurs examinés illustre une manière de fabriquer une balle qui concrétise sa démarche. On découvre ainsi que dans le premier schème de l'harmonie matérialisée par le cercle rabouté et la sphère, le mot " infini " désigne la circularité parfaite, alors que quelques siècles plus tard le même mot sert à désigner l'Intervalle des relatifs quand harmoniser revient à unifier.
Les représentations éthiques sous-jacentes aux épistémologies de l'harmonie sont ainsi mises en lumière : l'auteur montre que si chez Homère, l'harmonie, en opérant au moyen de la cheville ou de l'agrafe, a pour effet de préserver le multiple dans ses manifestations singulières, il n'en est plus de même à l'aube du Ve siècle où le multiple se voit réduit à la différence comparative, dans une harmonie de la proportion d'où il devint à jamais impossible de penser la diversité sans l'assimiler au risque de désordre.
Au fil de cette étude, le lecteur est amené à comprendre les enjeux réels de la question de l'harmonie, abordée pour la première fois comme la question des limites de la philosophie.
Anne Gabrièle Wersinger
Paru le: 23/09/2008
Editeur : Millon
Collection : horos
Prix : 30 €A une époque où disparaît la philosophie, l'urgence se fait sentir d'en explorer les limites, non pour la ressusciter, mais pour comprendre ce qui a été possible sans elle et avant elle.
Plutôt que de s'épuiser à reconstituer un corpus à jamais fragmentaire, à jamais dépendant du dernier papyrus découvert, on choisit dans cet ouvrage d'explorer, dans une langue parlée avant l'avènement des philosophes, la récurrence de certains mots que nous traduisons aujourd'hui par " infini ", " limite ", " un ", " multiple ". En examinant ces termes en amont de la philosophie, en les replongeant dans le terreau de la langue parlée par les " poètes ", on découvre qu'ils prennent sens dans un ensemble d'images qui structure la réflexion et l'expérience des anciens Grecs et constitue ce qu'on peut appeler un schématisme.
Or, le schème qui opère dans tous les domaines, de l'art du charpentier à celui de l'aède, de la physiologie à la cosmologie est celui de l'harmonie. En traquant le schème de l'harmonie à travers la philologie, l'histoire des sciences et des techniques comme la musique, la physiologie ou l'astronomie, l'ouvrage retrace le cheminement souvent non linéaire qui conduit du schème homérique de l'harmonie, à ses modification ; chez les auteurs tels qu'Héraclite, Empédocle, Parménide, Zénon, ou les Pythagoriciens.
Abordé dans la perspective d'une anthropologie de la technique, chacun des auteurs examinés illustre une manière de fabriquer une balle qui concrétise sa démarche. On découvre ainsi que dans le premier schème de l'harmonie matérialisée par le cercle rabouté et la sphère, le mot " infini " désigne la circularité parfaite, alors que quelques siècles plus tard le même mot sert à désigner l'Intervalle des relatifs quand harmoniser revient à unifier.
Les représentations éthiques sous-jacentes aux épistémologies de l'harmonie sont ainsi mises en lumière : l'auteur montre que si chez Homère, l'harmonie, en opérant au moyen de la cheville ou de l'agrafe, a pour effet de préserver le multiple dans ses manifestations singulières, il n'en est plus de même à l'aube du Ve siècle où le multiple se voit réduit à la différence comparative, dans une harmonie de la proportion d'où il devint à jamais impossible de penser la diversité sans l'assimiler au risque de désordre.
Au fil de cette étude, le lecteur est amené à comprendre les enjeux réels de la question de l'harmonie, abordée pour la première fois comme la question des limites de la philosophie.
jeudi 25 septembre 2008
Philosophie n° 99
Hegel pragmatiste ?
Editions de Minuit
2008
96 p.
10 €
Ce numéro est consacré à la question du lien entre hégélianisme et pragmatisme, qui n’a encore fait l’objet d’aucune publication en langue française, alors qu’elle a été examinée presque partout ailleurs de façon approfondie. Les études ici publiées abordent les trois sens dans lesquels peut être entendue cette question.
Tout d’abord, du point de vue de l’historiographie du pragmatisme. L’histoire de la philosophie retient généralement trois figures fondatrices du pragmatisme (Pierce, James et Dewey), auxquelles s'ajoute désormais celle de Mead. Or, si Hegel n’est presque pour rien dans la formation des pensées des deux premiers, il joua en revanche un rôle déterminant pour celles de Dewey et de Mead. La restitution de ce contexte méconnu du pragmatisme historique comporte divers enjeux : elle permet de souligner l’irréductibilité à l’empirisme et au criticisme kantien de l'un des courants les plus féconds de la philosophie américaine du XXe siècle, mais aussi de définir une position hégélienne à la hauteur des défis de l’épistémologie, de la philosophie de l’esprit, de la théorie de l’action, de la théorie esthétique et de la philosophie politique contemporaines.
Ensuite, du point de vue de l’historiographie de l'hégélianisme. En effet, les années 1990 ont vu se développer des interprétations de la philosophie hégélienne susceptibles d'être dites « pragmatistes », même s'il s'agit d'un pragmatisme nuancé. Pippin et Pinkard, principaux représentants de cette interprétation, ont d'abord développé une interprétation non métaphysique de Hegel, soulignant l’importance de l’influence kantienne, avant de privilégier les thèmes du primat de l’agir historique sur la connaissance et de la socialité de la raison. Plus que chez Peirce, James, Dewey ou Mead, c’est chez le second Wittgenstein et Sellars que se définissent les cadres conceptuels de leur néo-pragmatisme.
Enfin, relativement au développement des principales formes du néo-pragmatisme contemporain. On peut dater de la publication de L’Homme spéculaire de Rorty (1979) et de Raison, vérité et histoire de Putnam (1982) le regain d'intérêt pour le pragmatisme américain. Dans la foulée, différents auteurs ont développé une forme de néo-pragmatisme où le primat de l’expérience fait place à celui de « l’espace des raisons » où se définissent les autorisations et les engagements structurant la communication sociale, l’action et la connaissance. On verra ainsi comment McDowell et Brandom ont trouvé matière à se revendiquer de Hegel.
Hégélianisme des pragmatistes, interprétations pragmatistes de Hegel et Hegel des néo-pragmatistes : ces trois orientations interagissent les unes avec les autres. Les interprétations proposées par Pippin et Pinkard ont influencé celles de McDowell et Brandom, avant que ces dernières ne soient commentées et critiquées par les premiers – les unes et les autres contribuant à relancer le débat sur le sens du pragmatisme, tout en semblant confirmer la prophétie rortienne selon laquelle Hegel pourrait constituer l’avenir de l’empirisme et du criticisme contemporains.
D.P.
Sommaire
Richard Rorty
Quelques usages américains de Hegel
Terry Pinkard
Le pragmatisme fut-il le successeur de l’idéalisme ?
John McDowell
Hegel et le mythe du donné
Robert Brandom
Esquisse d’un programme pour une lecture critique de Hegel.
Comparer les concepts empiriques et les concepts logiques
Robert Pippin
La théorie hégélienne de l’agentivité.
Le problème de l'intérieur et de l’extérieur
Editions de Minuit
2008
96 p.
10 €
Ce numéro est consacré à la question du lien entre hégélianisme et pragmatisme, qui n’a encore fait l’objet d’aucune publication en langue française, alors qu’elle a été examinée presque partout ailleurs de façon approfondie. Les études ici publiées abordent les trois sens dans lesquels peut être entendue cette question.
Tout d’abord, du point de vue de l’historiographie du pragmatisme. L’histoire de la philosophie retient généralement trois figures fondatrices du pragmatisme (Pierce, James et Dewey), auxquelles s'ajoute désormais celle de Mead. Or, si Hegel n’est presque pour rien dans la formation des pensées des deux premiers, il joua en revanche un rôle déterminant pour celles de Dewey et de Mead. La restitution de ce contexte méconnu du pragmatisme historique comporte divers enjeux : elle permet de souligner l’irréductibilité à l’empirisme et au criticisme kantien de l'un des courants les plus féconds de la philosophie américaine du XXe siècle, mais aussi de définir une position hégélienne à la hauteur des défis de l’épistémologie, de la philosophie de l’esprit, de la théorie de l’action, de la théorie esthétique et de la philosophie politique contemporaines.
Ensuite, du point de vue de l’historiographie de l'hégélianisme. En effet, les années 1990 ont vu se développer des interprétations de la philosophie hégélienne susceptibles d'être dites « pragmatistes », même s'il s'agit d'un pragmatisme nuancé. Pippin et Pinkard, principaux représentants de cette interprétation, ont d'abord développé une interprétation non métaphysique de Hegel, soulignant l’importance de l’influence kantienne, avant de privilégier les thèmes du primat de l’agir historique sur la connaissance et de la socialité de la raison. Plus que chez Peirce, James, Dewey ou Mead, c’est chez le second Wittgenstein et Sellars que se définissent les cadres conceptuels de leur néo-pragmatisme.
Enfin, relativement au développement des principales formes du néo-pragmatisme contemporain. On peut dater de la publication de L’Homme spéculaire de Rorty (1979) et de Raison, vérité et histoire de Putnam (1982) le regain d'intérêt pour le pragmatisme américain. Dans la foulée, différents auteurs ont développé une forme de néo-pragmatisme où le primat de l’expérience fait place à celui de « l’espace des raisons » où se définissent les autorisations et les engagements structurant la communication sociale, l’action et la connaissance. On verra ainsi comment McDowell et Brandom ont trouvé matière à se revendiquer de Hegel.
Hégélianisme des pragmatistes, interprétations pragmatistes de Hegel et Hegel des néo-pragmatistes : ces trois orientations interagissent les unes avec les autres. Les interprétations proposées par Pippin et Pinkard ont influencé celles de McDowell et Brandom, avant que ces dernières ne soient commentées et critiquées par les premiers – les unes et les autres contribuant à relancer le débat sur le sens du pragmatisme, tout en semblant confirmer la prophétie rortienne selon laquelle Hegel pourrait constituer l’avenir de l’empirisme et du criticisme contemporains.
D.P.
Sommaire
Richard Rorty
Quelques usages américains de Hegel
Terry Pinkard
Le pragmatisme fut-il le successeur de l’idéalisme ?
John McDowell
Hegel et le mythe du donné
Robert Brandom
Esquisse d’un programme pour une lecture critique de Hegel.
Comparer les concepts empiriques et les concepts logiques
Robert Pippin
La théorie hégélienne de l’agentivité.
Le problème de l'intérieur et de l’extérieur
La paix de la foi, suivi de Lettre à Jean de Ségovie
Nicolas de Cues
Introduction, traduction et notes
d’Hervé Pasqua
Recteur de l’Institut Catholique de Rennes
Parution le 3 octobre
Editeur : TEQUI
Prix : 16 €
A l'heure où Nicolas de Cues écrit le De pace fidei en 1453, Constantinople tombe aux mains des Ottomans. L'Europe chrétienne, en émoi, s'apprête pour se défendre à prendre les armes. Le cardinal de Cues, conscient que la charité doit commander l'entente entre Chrétiens et Musulmans, travaille alors à une réconciliation par-delà toute solution exclusivement politique, c'est-à-dire armée.
Dans sa Lettre à Jean de Ségovie, traduite en annexe, il exprime sa confiance: "si nous procédons selon la doctrine du Christ, nous ne nous tromperons pas, mais son esprit parlera par notre bouche et aucun adversaire du Christ ne pourra lui résister; mais si nous choisissons d'attaquer par une invasion en armes, nous devons craindre en usant de l'épée, de périr par l'épée." Dans ces lignes, Nicolas révèle l'intention qui l'anime.
Homme de paix, il préfère "dialoguer plutôt que guerroyer", sûr que la religion unit les hommes parce que Dieu est unique.
La paix de la foi, traduite et présentée par Hervé Pasqua, se situe dans la lignée des "Dialogues entre un philosophe, un juif et un païen " d'Abélard et du "Livre du gentil et des trois païens" de Raymond Lulle, elle inspirera Pic de la Mirandole et Marsile Ficin et annonce le "Projet de paix perpétuelle" de Kant. Cette uvre magistrale s'inscrit dans le cadre du dialogue entre les religions et, particulièrement, entre le Christianisme et l'Islam.
Hervé Pasqua, recteur de l'Institut Catholique de Rennes, est l'auteur d'une traduction du De li non aliud de Nicolas de Cues (Cerf, 2002) ; La Docte Ignorance (Bibliothèque/Rivages, 2008) ; Maître Eckhart. Le procès de l'Un (Cerf, 2006).
Introduction, traduction et notes
d’Hervé Pasqua
Recteur de l’Institut Catholique de Rennes
Parution le 3 octobre
Editeur : TEQUI
Prix : 16 €
A l'heure où Nicolas de Cues écrit le De pace fidei en 1453, Constantinople tombe aux mains des Ottomans. L'Europe chrétienne, en émoi, s'apprête pour se défendre à prendre les armes. Le cardinal de Cues, conscient que la charité doit commander l'entente entre Chrétiens et Musulmans, travaille alors à une réconciliation par-delà toute solution exclusivement politique, c'est-à-dire armée.
Dans sa Lettre à Jean de Ségovie, traduite en annexe, il exprime sa confiance: "si nous procédons selon la doctrine du Christ, nous ne nous tromperons pas, mais son esprit parlera par notre bouche et aucun adversaire du Christ ne pourra lui résister; mais si nous choisissons d'attaquer par une invasion en armes, nous devons craindre en usant de l'épée, de périr par l'épée." Dans ces lignes, Nicolas révèle l'intention qui l'anime.
Homme de paix, il préfère "dialoguer plutôt que guerroyer", sûr que la religion unit les hommes parce que Dieu est unique.
La paix de la foi, traduite et présentée par Hervé Pasqua, se situe dans la lignée des "Dialogues entre un philosophe, un juif et un païen " d'Abélard et du "Livre du gentil et des trois païens" de Raymond Lulle, elle inspirera Pic de la Mirandole et Marsile Ficin et annonce le "Projet de paix perpétuelle" de Kant. Cette uvre magistrale s'inscrit dans le cadre du dialogue entre les religions et, particulièrement, entre le Christianisme et l'Islam.
Hervé Pasqua, recteur de l'Institut Catholique de Rennes, est l'auteur d'une traduction du De li non aliud de Nicolas de Cues (Cerf, 2002) ; La Docte Ignorance (Bibliothèque/Rivages, 2008) ; Maître Eckhart. Le procès de l'Un (Cerf, 2006).
mardi 23 septembre 2008
Que peut l'éthique ? - Faire face à l'homme qui vient
Monique Canto-Sperber
Bertrand Richard (Interviewer)
Paru le: 18/09/2008
Editeur : Textuel
Collection : conversations pour demain
Prix : 17 €
Il n'y a presque plus de monde strictement naturel.
Partout, de l'artefact mais surtout de l'hybridation, entre le naturel et l'artificiel. Une hybridation qui s'apprête à toucher - et parfois touche déjà - l'homme lui-même dans son corps. En effet, peut-être sommes-nous déjà changés, tellement les bouleversements liés aux nouvelles technologies sont considérables. Que devons-nous faire ? Avons-nous l'obligation morale de nous transformer, ou de nous conserver ? Car face à nous, il y a bel et bien un nouvel homme qui vient.
Bertrand Richard (Interviewer)
Paru le: 18/09/2008
Editeur : Textuel
Collection : conversations pour demain
Prix : 17 €
Il n'y a presque plus de monde strictement naturel.
Partout, de l'artefact mais surtout de l'hybridation, entre le naturel et l'artificiel. Une hybridation qui s'apprête à toucher - et parfois touche déjà - l'homme lui-même dans son corps. En effet, peut-être sommes-nous déjà changés, tellement les bouleversements liés aux nouvelles technologies sont considérables. Que devons-nous faire ? Avons-nous l'obligation morale de nous transformer, ou de nous conserver ? Car face à nous, il y a bel et bien un nouvel homme qui vient.
Alexandre Jollien - La philosophie de la joie
Bernard Campan, Alexandre Jollien
Paru le: 18/09/2008
Editeur : Textuel
Collection : La voix au chapitre
Prix : 24 €
" Alexandre est la joie.
Celui qui n'a pas rencontré la joie, n'a pas rencontré Alexandre ", écrit Bernard Campan en ouverture de ce livre. A travers des extraits d'entretiens radiophoniques menés avec notamment Albert Jacquard et d'une conférence sur le thème de la résilience, Alexandre Jollien, tel un Socrate du XXIe siècle, fait part de son approche de la philosophie et met en œuvre son talent de passeur. Exégète des textes anciens, amoureux de la dialectique et pédagogue averti, il nous fait comprendre la pensée de Spinoza et nous interroger avec Boèce.
En forme d'écho, le comédien et réalisateur Bernard Campan, ami du philosophe suisse, évoque le cheminement de cette amitié sprirituelle avec une infinie délicatesse et une profonde pudeur.
Paru le: 18/09/2008
Editeur : Textuel
Collection : La voix au chapitre
Prix : 24 €
" Alexandre est la joie.
Celui qui n'a pas rencontré la joie, n'a pas rencontré Alexandre ", écrit Bernard Campan en ouverture de ce livre. A travers des extraits d'entretiens radiophoniques menés avec notamment Albert Jacquard et d'une conférence sur le thème de la résilience, Alexandre Jollien, tel un Socrate du XXIe siècle, fait part de son approche de la philosophie et met en œuvre son talent de passeur. Exégète des textes anciens, amoureux de la dialectique et pédagogue averti, il nous fait comprendre la pensée de Spinoza et nous interroger avec Boèce.
En forme d'écho, le comédien et réalisateur Bernard Campan, ami du philosophe suisse, évoque le cheminement de cette amitié sprirituelle avec une infinie délicatesse et une profonde pudeur.
Le microcosme lullien - Introduction à la pensée de Raymond Lulle
Robert Pring-Mill
Iñigo Atucha (Traducteur), Anthoni Bonner, Ruedi Imbach (Préfacier)
Paru le: 18/09/2008
Editeur : Cerf
Collection : vestigia
Prix : 24 €
Dans cet ouvrage, Robert Pring-Mill propose une plongée dans les eaux profondes de l'œuvre de Raymond Lulle, pour y découvrir le réseau d'influences et les relations implicites et explicites qui soutiennent la pensée du philosophe catalan.
Le microcosme lullien se veut une étude de l'ensemble des présupposés qui constituent le substrat philosophique commun des cultures chrétienne, juive et arabe médiévales et que Raymond Lulle parvient à combiner d'une façon très personnelle. A travers une étude de l'échelle des créatures, de la théorie des éléments, du modèle des sphères célestes et de la structure numérique du cosmos, Robert Pring-Mill met en lumière les principes et les mécanismes de l'Art de Ramon lo foll et ramène à la surface la partie cachée de l'iceberg lullien.
Le microcosme lullien est sa première œuvre traduire en français. L'ouvrage de Robert Pring-Mill est suivi de la traduction française de la Vita coetanea beati Raymundi Lulli par Ramon Sugranyes de Franch, texte autobiographique dicté par le philosophe catalan en 1311. Ces deux textes sont précédés d'une introduction d'Anthony Bonner, actuel directeur de la Maioricensis Schola Lullistica, qui a rédigé de nombreux ouvrages sur Raymond Lulle.
Iñigo Atucha (Traducteur), Anthoni Bonner, Ruedi Imbach (Préfacier)
Paru le: 18/09/2008
Editeur : Cerf
Collection : vestigia
Prix : 24 €
Dans cet ouvrage, Robert Pring-Mill propose une plongée dans les eaux profondes de l'œuvre de Raymond Lulle, pour y découvrir le réseau d'influences et les relations implicites et explicites qui soutiennent la pensée du philosophe catalan.
Le microcosme lullien se veut une étude de l'ensemble des présupposés qui constituent le substrat philosophique commun des cultures chrétienne, juive et arabe médiévales et que Raymond Lulle parvient à combiner d'une façon très personnelle. A travers une étude de l'échelle des créatures, de la théorie des éléments, du modèle des sphères célestes et de la structure numérique du cosmos, Robert Pring-Mill met en lumière les principes et les mécanismes de l'Art de Ramon lo foll et ramène à la surface la partie cachée de l'iceberg lullien.
Le microcosme lullien est sa première œuvre traduire en français. L'ouvrage de Robert Pring-Mill est suivi de la traduction française de la Vita coetanea beati Raymundi Lulli par Ramon Sugranyes de Franch, texte autobiographique dicté par le philosophe catalan en 1311. Ces deux textes sont précédés d'une introduction d'Anthony Bonner, actuel directeur de la Maioricensis Schola Lullistica, qui a rédigé de nombreux ouvrages sur Raymond Lulle.
L'intervention humanitaire - Droit des individus, devoir des Etats
Véronique Zanetti
Paru le: 18/09/2008
Editeur : Labor et Fides
Collection : le champ ethique
Prix : 24 €
Aujourd'hui, les organisations internationales sont amenées à s'engagées dans de nombreux conflits à travers le monde.
Dans des situations toujours plus complexes, la préservation des droits de l'individu et le respect des cultures et des traditions locales constituent un véritable défi. Véronique Zanetti mène dans cet ouvrage une réflexion éthique et philosophique approfondie sur les droits de l'homme à l'échelle internationale et sur le droit d'intervention humanitaire. Elle explore notamment les conditions dans lesquelles une aide humanitaire ou une intervention armée se justifient ; elle aborde les notions d'Etat mondial, de légitime défense et de justice distributive globale et montre que l'inégalité criante dans le partage des richesses ne fait que renforcer l'instabilité dans les pays émergents.
En confrontant les différentes approches existantes et en évitant les écueils de l'idéalisme, ou d'un moralisme outrancier, l'auteur démontre que les institutions internationales, les Etats et les individus partagent les responsabilités dans un monde qui n'est pas encore doté des moyens d'assurer une paix durable à ses citoyens.
Paru le: 18/09/2008
Editeur : Labor et Fides
Collection : le champ ethique
Prix : 24 €
Aujourd'hui, les organisations internationales sont amenées à s'engagées dans de nombreux conflits à travers le monde.
Dans des situations toujours plus complexes, la préservation des droits de l'individu et le respect des cultures et des traditions locales constituent un véritable défi. Véronique Zanetti mène dans cet ouvrage une réflexion éthique et philosophique approfondie sur les droits de l'homme à l'échelle internationale et sur le droit d'intervention humanitaire. Elle explore notamment les conditions dans lesquelles une aide humanitaire ou une intervention armée se justifient ; elle aborde les notions d'Etat mondial, de légitime défense et de justice distributive globale et montre que l'inégalité criante dans le partage des richesses ne fait que renforcer l'instabilité dans les pays émergents.
En confrontant les différentes approches existantes et en évitant les écueils de l'idéalisme, ou d'un moralisme outrancier, l'auteur démontre que les institutions internationales, les Etats et les individus partagent les responsabilités dans un monde qui n'est pas encore doté des moyens d'assurer une paix durable à ses citoyens.
Sur la justice - Ethique à Nicomaque Livre V
Aristote
Daniel Agacinski (Annotateur), Richard Bodéüs (Traducteur)
Paru le: 17/09/2008
Editeur : Flammarion
Collection : GF
Prix : 3,80 €
Initiation à la pensée d'Aristote et à la méthode dialectique qu'elle déploie (l'examen critique des opinions courantes relatives à la question posée), ce volume se propose d'étudier l'articulation des notions de justice et de droit dans le livre V de l'Éthique à Nicomaque.
La justice, prise comme une vertu, fait l'objet d'un traitement singulier dans l'éthique d'Aristote, car elle possède une portée plus profonde que les autres vertus du caractère, en raison de sa dimension politique. Elle est à la fois la vertu qui permet aux hommes de bien vivre ensemble et, plus particulièrement, celle qui garantit un partage équitable des biens et des honneurs. C'est en ce sens qu'elle est aussi à la source de ce qu'on appelle le droit.
Daniel Agacinski (Annotateur), Richard Bodéüs (Traducteur)
Paru le: 17/09/2008
Editeur : Flammarion
Collection : GF
Prix : 3,80 €
Initiation à la pensée d'Aristote et à la méthode dialectique qu'elle déploie (l'examen critique des opinions courantes relatives à la question posée), ce volume se propose d'étudier l'articulation des notions de justice et de droit dans le livre V de l'Éthique à Nicomaque.
La justice, prise comme une vertu, fait l'objet d'un traitement singulier dans l'éthique d'Aristote, car elle possède une portée plus profonde que les autres vertus du caractère, en raison de sa dimension politique. Elle est à la fois la vertu qui permet aux hommes de bien vivre ensemble et, plus particulièrement, celle qui garantit un partage équitable des biens et des honneurs. C'est en ce sens qu'elle est aussi à la source de ce qu'on appelle le droit.
La souveraineté - De ses limites et de ses juges
Norbert Campagna
Paru le: 18/09/2008
Editeur : PU Laval
Collection : Dikè
Prix : 24 €
Alors que de nombreux auteurs estiment que le concept de souveraineté doit être abandonné, Norbert Campagna, tenant compte des critiques souvent adressées à ce concept, développe une conception régulative de la souveraineté qui échappe à ces critiques.
Le pouvoir souverain n'est plus conçu comme existant en acte, mais comme devant être indéfiniment construit, notamment par les gouvernants qui affirment être en droit d'exercer le pouvoir souverain. Cet exercice n'est légitime que dans la mesure où il n'entrave pas mais plutôt favorise l'émergence du pouvoir souverain idéal. Il incombe notamment au pouvoir judiciaire de veiller à ce que les conditions de possibilité de l'émergence du pouvoir souverain idéal ne soient pas remises en question par ceux qui exercent ce pouvoir.
De la sorte, Norbert Campagna développe une théorie à la fois régulative et critique du pouvoir souverain et assigne un rôle légitime au pouvoir judiciaire à l'intérieur de cette théorie
Paru le: 18/09/2008
Editeur : PU Laval
Collection : Dikè
Prix : 24 €
Alors que de nombreux auteurs estiment que le concept de souveraineté doit être abandonné, Norbert Campagna, tenant compte des critiques souvent adressées à ce concept, développe une conception régulative de la souveraineté qui échappe à ces critiques.
Le pouvoir souverain n'est plus conçu comme existant en acte, mais comme devant être indéfiniment construit, notamment par les gouvernants qui affirment être en droit d'exercer le pouvoir souverain. Cet exercice n'est légitime que dans la mesure où il n'entrave pas mais plutôt favorise l'émergence du pouvoir souverain idéal. Il incombe notamment au pouvoir judiciaire de veiller à ce que les conditions de possibilité de l'émergence du pouvoir souverain idéal ne soient pas remises en question par ceux qui exercent ce pouvoir.
De la sorte, Norbert Campagna développe une théorie à la fois régulative et critique du pouvoir souverain et assigne un rôle légitime au pouvoir judiciaire à l'intérieur de cette théorie
Le bluff éthique
Frédéric Schiffter
Paru le: 17/09/2008
Editeur : Flammarion
Prix : 17 €
Vouée au chaos du marché planétaire, notre société, avec ses professeurs d'éthiques, ressemble aux cités en déclin de l'époque gréco-romaine où pullulaient de doctes prêcheurs de sagesses.
Autres temps, même commerce. A l'image de leurs antiques modèles platoniciens, aristotéliciens, cyniques, stoïciens et épicuriens, nos donneurs de leçons actuels vantent à la criée médiatique leurs recettes d'une vie " bonne " - ou, c'est selon, " réussie ", " jouissive ", " vertueuse ", " libre ", " engagée ", " altruiste ". Appréciés de la foule, ces philosophes moralisateurs éclipsent une lignée de philosophes démoralisants - allant des Sophistes à Wittgenstein, en passant par Machiavel, Montaigne, La Rochefoucauld, Gracian, Hobbes et Schopenhauer -, dont l'art, prisé du petit nombre, est de saigner les idéaux de la lame du doute, et, du scalpel de la précision, d'en mettre à nu les squelettes.
En revisitant l'histoire des idées, ces pages rappellent qu'entre des pensées qui élucident, sans plus, notre condition tragique, et des discours qui prétendent, sans rire, nous apprendre à vivre et à mourir, il y a le même rapport qu'entre des vérités et du bluff.
Paru le: 17/09/2008
Editeur : Flammarion
Prix : 17 €
Vouée au chaos du marché planétaire, notre société, avec ses professeurs d'éthiques, ressemble aux cités en déclin de l'époque gréco-romaine où pullulaient de doctes prêcheurs de sagesses.
Autres temps, même commerce. A l'image de leurs antiques modèles platoniciens, aristotéliciens, cyniques, stoïciens et épicuriens, nos donneurs de leçons actuels vantent à la criée médiatique leurs recettes d'une vie " bonne " - ou, c'est selon, " réussie ", " jouissive ", " vertueuse ", " libre ", " engagée ", " altruiste ". Appréciés de la foule, ces philosophes moralisateurs éclipsent une lignée de philosophes démoralisants - allant des Sophistes à Wittgenstein, en passant par Machiavel, Montaigne, La Rochefoucauld, Gracian, Hobbes et Schopenhauer -, dont l'art, prisé du petit nombre, est de saigner les idéaux de la lame du doute, et, du scalpel de la précision, d'en mettre à nu les squelettes.
En revisitant l'histoire des idées, ces pages rappellent qu'entre des pensées qui élucident, sans plus, notre condition tragique, et des discours qui prétendent, sans rire, nous apprendre à vivre et à mourir, il y a le même rapport qu'entre des vérités et du bluff.
Penser - Une irrésistible introduction à la philosophie
Simon Blackburn
Pierre-Emmanuel Dauzat (Traducteur)
Paru le: 17/09/2008
Editeur : Flammarion
Collection : Champs Essais
Prix : 9 €
Voici un livre qui traite des grandes questions de la vie: la connaissance, la conscience, le destin, Dieu, la vérité, la bonté, la justice.
Il s'adresse à tous ceux qui pensent que la vie soulève effectivement de grandes questions mais ne savent pas toujours les aborder. Qui suis-je? Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? Agissons-nous toujours par intérêt? Le monde présuppose-t-il un Créateur? Comment savoir si nos opinions sont objectives ou simplement subjectives? Quelle différence y a-t-il entre le passé et l'avenir? Que taire? Et d'où vient que l'on se pose des questions aussi déconcertantes? Un guide irrésistible dans les arcanes de la pensée, pour apprendre à vivre.
Pierre-Emmanuel Dauzat (Traducteur)
Paru le: 17/09/2008
Editeur : Flammarion
Collection : Champs Essais
Prix : 9 €
Voici un livre qui traite des grandes questions de la vie: la connaissance, la conscience, le destin, Dieu, la vérité, la bonté, la justice.
Il s'adresse à tous ceux qui pensent que la vie soulève effectivement de grandes questions mais ne savent pas toujours les aborder. Qui suis-je? Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? Agissons-nous toujours par intérêt? Le monde présuppose-t-il un Créateur? Comment savoir si nos opinions sont objectives ou simplement subjectives? Quelle différence y a-t-il entre le passé et l'avenir? Que taire? Et d'où vient que l'on se pose des questions aussi déconcertantes? Un guide irrésistible dans les arcanes de la pensée, pour apprendre à vivre.
Le libéralisme au miroir du droit - L'Etat, la personne, la propriété
Blaise Bachofen , Michaël Biziou , Frédéric Brahami , Emmanuelle de Champs
Paru le: 17/09/2008
Editeur : ENS (Editions)
Collection : La croisée des chemins
prix : 24 €
Sommaire
Le libéralisme et la question du droit
Le libéralisme de Locke : des déductions de la raison à la politique du jugement
Constitution et résistance chez Locke et Hume
La propriété comme " relation morale " : Hume critique de Locke
Variations de la propriété, Montesquieu contre l'individualisme positif
Propriété et statut personnel chez Jérémy Bentham
Individu, pouvoir, société dans la pensée contre-révolutionnaire
La croyance personnelle comme sanctuaire de la propriété de soi, une lectuure de La Religion et du Polythéisme de Benjamin Constant
Bien-être et sociabilité : l'individualisme chez Tocqueville
Libéralisme, anarchie et démocratie : perspectives contemporaines
Ut philosophia poesis - Questions philosophiques dans l'oeuvre de Dante, Pétrarque et Boccace
Joël Biard , Fosca Mariani Zini
Paru le: 15/09/2008
Editeur : Vrin
Collection : De Pétrarque à Descartes
Prix : 30 €
Dante, Pétrarque et Boccace écrivent dans deux langues, le latin et le vernaculaire, et ils consacrent une partie de leur œuvre à la réflexion philosophique.
Il s'agit pour eux d'élaborer, à coté d'un savoir en latin, une culture philosophique dans les deux langues, qui puisse répondre aux attentes du nouveau public laïc cultivé des cours princières. C'est pourquoi Dante défend le vernaculaire comme une langue possible de culture, ou Boccace présente une classification complexe de la fabula. Mais l'interrogation la plus significative concerne les critères de la " vie bonne ", à la fois heureuse et vertueuse, qu'il s'agisse de penser l'universalité d'un modèle politique et de se confronter aux idéaux universitaires, de prendre congé d'une morale universelle, ou de la difficulté de se reconnaître soi-même par l'imitation créatrice de modèles anciens.
La physique ou la cosmologie ne sont pas dédaignées, mais restituées à leurs dimensions à la fois naturelles et symboliques.
Paru le: 15/09/2008
Editeur : Vrin
Collection : De Pétrarque à Descartes
Prix : 30 €
Dante, Pétrarque et Boccace écrivent dans deux langues, le latin et le vernaculaire, et ils consacrent une partie de leur œuvre à la réflexion philosophique.
Il s'agit pour eux d'élaborer, à coté d'un savoir en latin, une culture philosophique dans les deux langues, qui puisse répondre aux attentes du nouveau public laïc cultivé des cours princières. C'est pourquoi Dante défend le vernaculaire comme une langue possible de culture, ou Boccace présente une classification complexe de la fabula. Mais l'interrogation la plus significative concerne les critères de la " vie bonne ", à la fois heureuse et vertueuse, qu'il s'agisse de penser l'universalité d'un modèle politique et de se confronter aux idéaux universitaires, de prendre congé d'une morale universelle, ou de la difficulté de se reconnaître soi-même par l'imitation créatrice de modèles anciens.
La physique ou la cosmologie ne sont pas dédaignées, mais restituées à leurs dimensions à la fois naturelles et symboliques.
Commentaire aux Catégories d'Aristote
Porphyre
Paru le: 15/09/2008
Editeur : Vrin
Collection : Textes Philosophiques
Prix : 35 €
Le travail porte sur un texte de Porphyre (IIIe siècle) qui présente, en soi, un double intérêt : d'une part, c'est le seul texte aujourd'hui conservé qui témoigne de l'activité exégétique de ce philosophe néo-platonicien, réputé pour avoir commenté de nombreux auteurs classiques.
Il permet donc d'observer sur le vif la méthode de l'exégète et de mesurer en détails l'importance de son apport à la recherche interprétative des œuvres philosophiques anciennes. D'autre part, c'est le premier témoignage conservé des nombreux commentaires consacrés, depuis le 1er siècle avant notre ère, à l'explication des "Catégories" d'Aristote. Il permet donc de récolter une information sur les commentaires aujourd'hui perdus qui l'ont précédé et dont il offre une manière de synthèse, tout en donnant les moyens de juger jusqu'où Porphyre a orienté l'interprétation de ce traité célèbre pour les siècles suivants, spécialement chez les Néoplatoniciens de la fin de l'Antiquité.
La nouvelle édition critique du texte grec repose sur la collation de toutes les sources manuscrites connues. Il est donc destiné à remplacer la seule édition critique antérieure (qui date du XIXe siècle), en offrant un texte amendé en de nombreux passages litigieux, avec un appareil critique continu. De plus, cette œuvre de Porphyre, malgré son intérêt, mais en raison des difficultés qu'elle présente, n'a jamais été traduite en français.
Cette traduction est donc une première. Elle a de surcroît l'avantage d'être faite sur un texte grec plus rigoureusement établi. Et elle s'accompagne de nombreuses notes explicatives en tous genres, qui ont valeur de commentaires littéral suivi. Elles tiennent compte, non seulement des difficultés du texte porphyrien, mais aussi des difficultés du texte aristotélicien qui s'y trouve expliqué et dont, récemment, Richard Bodéüs lui-même a procuré aussi une édition critique, avec traduction et notes.
Paru le: 15/09/2008
Editeur : Vrin
Collection : Textes Philosophiques
Prix : 35 €
Le travail porte sur un texte de Porphyre (IIIe siècle) qui présente, en soi, un double intérêt : d'une part, c'est le seul texte aujourd'hui conservé qui témoigne de l'activité exégétique de ce philosophe néo-platonicien, réputé pour avoir commenté de nombreux auteurs classiques.
Il permet donc d'observer sur le vif la méthode de l'exégète et de mesurer en détails l'importance de son apport à la recherche interprétative des œuvres philosophiques anciennes. D'autre part, c'est le premier témoignage conservé des nombreux commentaires consacrés, depuis le 1er siècle avant notre ère, à l'explication des "Catégories" d'Aristote. Il permet donc de récolter une information sur les commentaires aujourd'hui perdus qui l'ont précédé et dont il offre une manière de synthèse, tout en donnant les moyens de juger jusqu'où Porphyre a orienté l'interprétation de ce traité célèbre pour les siècles suivants, spécialement chez les Néoplatoniciens de la fin de l'Antiquité.
La nouvelle édition critique du texte grec repose sur la collation de toutes les sources manuscrites connues. Il est donc destiné à remplacer la seule édition critique antérieure (qui date du XIXe siècle), en offrant un texte amendé en de nombreux passages litigieux, avec un appareil critique continu. De plus, cette œuvre de Porphyre, malgré son intérêt, mais en raison des difficultés qu'elle présente, n'a jamais été traduite en français.
Cette traduction est donc une première. Elle a de surcroît l'avantage d'être faite sur un texte grec plus rigoureusement établi. Et elle s'accompagne de nombreuses notes explicatives en tous genres, qui ont valeur de commentaires littéral suivi. Elles tiennent compte, non seulement des difficultés du texte porphyrien, mais aussi des difficultés du texte aristotélicien qui s'y trouve expliqué et dont, récemment, Richard Bodéüs lui-même a procuré aussi une édition critique, avec traduction et notes.
samedi 20 septembre 2008
Au lieu de soi - L'approche de Saint Augustin
Jean-Luc Marion
Paru le: 17/09/2008
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 35 €
Saint Augustin ne parle pas la langue "grecque", ni celle des philosophes, ni même celle des Pères de l'Église.
Il ignore la moderne distinction entre théologie et philosophie, n'entendant en cette dernière que l'amour de la sagesse, donc de Dieu et du Christ. Il n'appartient pas à la métaphysique, du moins entendue en son sens littéral et historique, le seul digne de discussion. Et c'est pourquoi sa pensée reste toujours controversée et incertaine, d'autant plus que progresse l'érudition et les interprétations - parce qu'on lui a imposé, consciemment ou non, des lectures métaphysiques qui lui faisaient violence, ou parce qu'au contraire son étrangeté résistait à la métaphysique.
Il se pourrait donc qu'aujourd'hui il nous précède, nous qui sortons à peine de la métaphysique, lui qui n'y est sans doute jamais entré. Il faut donc le lire à partir de ses propres critères et intentions: en l'occurrence à partir de ce qu'il nomme la confessio - parler une parole non pas produite, mais reçue et, une fois écoutée, rendue, afin de ne pas tant parler de Dieu, que parler à Dieu, soit dans l'aveu des fautes, soit surtout dans la louange (chap.
II. A partir de cet écart originaire à l'intérieur de la parole, il devient possible, inévitable plutôt, d'envisager l'accès à soi et son aporie. Car, ici, la certitude d'exister conduit (au contraire du cogito cartésien) à l'inconnaissance de soi. l'habite précisément hors du soi: dans la mémoire (l'immémorial, plus encore que l'inconscient) (chap. II). Ainsi j'habite dans le découvrement non pas théorétique mais érotique de la vérité, qu'il faut aimer pour la connaître (chap.
III). Ainsi j'éprouve, au moment d'aimer (ou de haïr) la vérité, l'indisponibilité de ma propre volonté à elle-même et mon exposition incessante à la tentation (chap. IV). L'altérité du soi à soi ne pourra jamais se dépasser, mais elle peut se penser. Il faut pour cela identifier l'écart qui fait de je son autre le plus proche, mais le plus définitif. Cet écart se déploie dans l'événement du temps lui-même, où ce que je suis se déploie précisément et inéluctablement dans la distance, la distraction et l'écart l toute la difficulté consiste alors à user cette distance comme d'un élan hors de soi, non comme une dispersion en soi (chap.
V). L'écart ambivalent de sa temporalité assigne en fait le soi à sa finitude, ou plus exactement à son statut de créature (chap. VI): en tant que tel, l'homme n'a pas d'autre essence ni définition que sa référence à Dieu, que son statut d'image renvoyée à la ressemblance de Dieu. Ce qui prend la place du soi, à savoir ce renvoi même à l'image et ressemblance, ne l'abolit donc pas, mais le reconduit à son lieu unique - à plus que soi, autre que soi, mais plus soi que soi, interior intimo meo.
A moins que cet excès sur soi, le soi de l'homme ne trouve pas de lieu où se poser.
Paru le: 17/09/2008
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 35 €
Saint Augustin ne parle pas la langue "grecque", ni celle des philosophes, ni même celle des Pères de l'Église.
Il ignore la moderne distinction entre théologie et philosophie, n'entendant en cette dernière que l'amour de la sagesse, donc de Dieu et du Christ. Il n'appartient pas à la métaphysique, du moins entendue en son sens littéral et historique, le seul digne de discussion. Et c'est pourquoi sa pensée reste toujours controversée et incertaine, d'autant plus que progresse l'érudition et les interprétations - parce qu'on lui a imposé, consciemment ou non, des lectures métaphysiques qui lui faisaient violence, ou parce qu'au contraire son étrangeté résistait à la métaphysique.
Il se pourrait donc qu'aujourd'hui il nous précède, nous qui sortons à peine de la métaphysique, lui qui n'y est sans doute jamais entré. Il faut donc le lire à partir de ses propres critères et intentions: en l'occurrence à partir de ce qu'il nomme la confessio - parler une parole non pas produite, mais reçue et, une fois écoutée, rendue, afin de ne pas tant parler de Dieu, que parler à Dieu, soit dans l'aveu des fautes, soit surtout dans la louange (chap.
II. A partir de cet écart originaire à l'intérieur de la parole, il devient possible, inévitable plutôt, d'envisager l'accès à soi et son aporie. Car, ici, la certitude d'exister conduit (au contraire du cogito cartésien) à l'inconnaissance de soi. l'habite précisément hors du soi: dans la mémoire (l'immémorial, plus encore que l'inconscient) (chap. II). Ainsi j'habite dans le découvrement non pas théorétique mais érotique de la vérité, qu'il faut aimer pour la connaître (chap.
III). Ainsi j'éprouve, au moment d'aimer (ou de haïr) la vérité, l'indisponibilité de ma propre volonté à elle-même et mon exposition incessante à la tentation (chap. IV). L'altérité du soi à soi ne pourra jamais se dépasser, mais elle peut se penser. Il faut pour cela identifier l'écart qui fait de je son autre le plus proche, mais le plus définitif. Cet écart se déploie dans l'événement du temps lui-même, où ce que je suis se déploie précisément et inéluctablement dans la distance, la distraction et l'écart l toute la difficulté consiste alors à user cette distance comme d'un élan hors de soi, non comme une dispersion en soi (chap.
V). L'écart ambivalent de sa temporalité assigne en fait le soi à sa finitude, ou plus exactement à son statut de créature (chap. VI): en tant que tel, l'homme n'a pas d'autre essence ni définition que sa référence à Dieu, que son statut d'image renvoyée à la ressemblance de Dieu. Ce qui prend la place du soi, à savoir ce renvoi même à l'image et ressemblance, ne l'abolit donc pas, mais le reconduit à son lieu unique - à plus que soi, autre que soi, mais plus soi que soi, interior intimo meo.
A moins que cet excès sur soi, le soi de l'homme ne trouve pas de lieu où se poser.
Aristote, l'intelligence et Dieu
Thomas De Koninck
Paru le: 17/09/2008
Editeur : PUF
Collection : chaire Etienne Gilson
Prix : 20 €
En sa considération de la question de Dieu, Aristote " était tout à fait impartial ; et il est le dernier métaphysicien européen de première importance pour qui on puisse dire cela " ; on ne saurait même, à cet égard, " aller bien au-delà d'Aristote ".
Ces remarques de Whitehead revêtent une pertinence accrue aujourd'hui, où l'accès de la raison humaine à Dieu est mis en doute de manière diverse et renouvelée. La réflexion étonnante sur Dieu, " Pensée de la Pensée " et " Souverain Bien ", qu'élabore Aristote manifeste, de surcroît, une rigueur et une profondeur qui appellent la plus grande attention critique, par-delà les préconceptions. On verra qu'au cœur de l'enquête se découvre l'intelligence sous des jours différents et complémentaires que font clairement ressortir ces six conférences.
Paru le: 17/09/2008
Editeur : PUF
Collection : chaire Etienne Gilson
Prix : 20 €
En sa considération de la question de Dieu, Aristote " était tout à fait impartial ; et il est le dernier métaphysicien européen de première importance pour qui on puisse dire cela " ; on ne saurait même, à cet égard, " aller bien au-delà d'Aristote ".
Ces remarques de Whitehead revêtent une pertinence accrue aujourd'hui, où l'accès de la raison humaine à Dieu est mis en doute de manière diverse et renouvelée. La réflexion étonnante sur Dieu, " Pensée de la Pensée " et " Souverain Bien ", qu'élabore Aristote manifeste, de surcroît, une rigueur et une profondeur qui appellent la plus grande attention critique, par-delà les préconceptions. On verra qu'au cœur de l'enquête se découvre l'intelligence sous des jours différents et complémentaires que font clairement ressortir ces six conférences.
L'un-pour-l'autre - Levinas et la signification
Didier Franck
Paru le: 17/09/2008
Editeur : PUF
Prix : 27 €
De manière ou d'autre, l'être est toujours dit et ce dit ne va pas sans un dire qui est proposition faite à autrui, exposition de l'un à l'autre, l'un-pour-l'autre où prend corps la structure formelle du signe.
Dès lors que la signification trouve sa concrétisation par excellence dans mon rapport à autrui comme visage portant la trace de l'infini, l'être lui-même en reçoit-il son sens et peut-il être compris depuis l'autrement qu'être? Et si cette analyse du sens relève de ce que Levinas nomme l'intrigue de l'infini, ne permet-elle pas encore d'entendre le mot "Dieu" indépendamment de toute ontologie comme de toute théologie.
Paru le: 17/09/2008
Editeur : PUF
Prix : 27 €
De manière ou d'autre, l'être est toujours dit et ce dit ne va pas sans un dire qui est proposition faite à autrui, exposition de l'un à l'autre, l'un-pour-l'autre où prend corps la structure formelle du signe.
Dès lors que la signification trouve sa concrétisation par excellence dans mon rapport à autrui comme visage portant la trace de l'infini, l'être lui-même en reçoit-il son sens et peut-il être compris depuis l'autrement qu'être? Et si cette analyse du sens relève de ce que Levinas nomme l'intrigue de l'infini, ne permet-elle pas encore d'entendre le mot "Dieu" indépendamment de toute ontologie comme de toute théologie.
Sur le deuil
Lucien de Samosate
Paru le: 17/09/2008
Editeur : Rivages
Collection : Petite Bibliothèque
Prix : 5 €
Lucien renverse les lois du genre de la Consolation en adoptant le pont de vue d'une jeune défunt censé consoler son père.
La mort, paradoxalement, parle et se moque des lamentations des vivants. Pour démontrer que leur attitude est stérile, ridicule, que son sort est enviable, et qu'ils feraient mieux de se réjouir de son décès plutôt que de le déplorer, il mobilise et détourne avec ironie les lieux communs de la littérature consolatoire, ceux mêmes que l'on rencontre au fil des Consolations de Boèce, de Plutarque, et de Sénèque.
Paru le: 17/09/2008
Editeur : Rivages
Collection : Petite Bibliothèque
Prix : 5 €
Lucien renverse les lois du genre de la Consolation en adoptant le pont de vue d'une jeune défunt censé consoler son père.
La mort, paradoxalement, parle et se moque des lamentations des vivants. Pour démontrer que leur attitude est stérile, ridicule, que son sort est enviable, et qu'ils feraient mieux de se réjouir de son décès plutôt que de le déplorer, il mobilise et détourne avec ironie les lieux communs de la littérature consolatoire, ceux mêmes que l'on rencontre au fil des Consolations de Boèce, de Plutarque, et de Sénèque.
mardi 16 septembre 2008
L'intellectuel face aux tribus - Hommage à Samir Kassir
Régis Debray
Paru le: 11/09/2008
Editeur : CNRS
Collection : Documents pour la Méditerranée
Prix : 5 €
Quand le sacré, par retour de balancier, s'invite dans le débat d'idées et pénètre en force dans les rues et les maisons, dans quelle situation se retrouve l'homme ou la femme qui ne se veulent plus tenus par aucune obédience (le romancier, le cinéaste, le chroniqueur, le poète) ? Dans la situation peu enviable mais assez probable du profanateur, traître aux siens et à la vérité.
Une vieille affaire, me dira-t-on. Autant dire qu'elle a commencé dans le sang. Celui de Socrate, condamné à mort pour impiété.
Paru le: 11/09/2008
Editeur : CNRS
Collection : Documents pour la Méditerranée
Prix : 5 €
Quand le sacré, par retour de balancier, s'invite dans le débat d'idées et pénètre en force dans les rues et les maisons, dans quelle situation se retrouve l'homme ou la femme qui ne se veulent plus tenus par aucune obédience (le romancier, le cinéaste, le chroniqueur, le poète) ? Dans la situation peu enviable mais assez probable du profanateur, traître aux siens et à la vérité.
Une vieille affaire, me dira-t-on. Autant dire qu'elle a commencé dans le sang. Celui de Socrate, condamné à mort pour impiété.
Petite philosophie du golf
Georges Audabram , Josette Laurent
Paru le: 11/09/2008
Editeur : Milan (Editions)
Collection : Pause philo
Prix : 15 €
Que sont allés faire les Américains sur la Lune en 1971 ? Marquer leur territoire ? Affirmer leur puissance ? Rien de tout cela : ils sont allés jouer au golf ! Ainsi, quelques millions d'années après qu'Homo faber a inventé l'outil, Alan Sheppard s'en fut baguenauder loin de sa fusée, engoncé dans son scaphandre, le club à la main pour accomplir le premier coup lunaire.
Quant à nous, à ras de Terre, nous continuons de fouler le gazon et de ressasser l'éternelle question à chaque coup raté : Qu'est-ce donc qui m'échappe ? Il ne faut rien de moins qu'une philosophie, fût-elle " petite ", pour comprendre l'énigme et saisir ce qui se joue entre le golfeur, son parcours et ses partenaires.
Paru le: 11/09/2008
Editeur : Milan (Editions)
Collection : Pause philo
Prix : 15 €
Que sont allés faire les Américains sur la Lune en 1971 ? Marquer leur territoire ? Affirmer leur puissance ? Rien de tout cela : ils sont allés jouer au golf ! Ainsi, quelques millions d'années après qu'Homo faber a inventé l'outil, Alan Sheppard s'en fut baguenauder loin de sa fusée, engoncé dans son scaphandre, le club à la main pour accomplir le premier coup lunaire.
Quant à nous, à ras de Terre, nous continuons de fouler le gazon et de ressasser l'éternelle question à chaque coup raté : Qu'est-ce donc qui m'échappe ? Il ne faut rien de moins qu'une philosophie, fût-elle " petite ", pour comprendre l'énigme et saisir ce qui se joue entre le golfeur, son parcours et ses partenaires.
Les printemps du silence
Nicolas Go
Editeur : Buchet-Chastel
Paru le : 11 septembre 2008
Collection : Les Essais
Prix : 18 €
Notre société vit dans le bruit, l'agitation, le clinquant... A rebours du vacarme et du tape-à-l'œil, le philosophe Nicolas Go invite au silence pour vivre plus intensément, plus authentiquement. Il propose au lecteur d'expérimenter la fécondité de la rêverie, de la contemplation, de la méditation, en mettant ses pas dans ceux du musicien, du poète, du philosophe et du sage. Cette expérience est une épreuve car dans un premier temps surgissent les passions et les troubles - et c'est pourquoi nous craignons souvent le silence. Mais pour qui résiste aux appels des multiples " sirènes " de notre monde, le silence offre des promesses de printemps qui ouvrent à l'action et à la création, à la joie comme à l'amour.
Editeur : Buchet-Chastel
Paru le : 11 septembre 2008
Collection : Les Essais
Prix : 18 €
Notre société vit dans le bruit, l'agitation, le clinquant... A rebours du vacarme et du tape-à-l'œil, le philosophe Nicolas Go invite au silence pour vivre plus intensément, plus authentiquement. Il propose au lecteur d'expérimenter la fécondité de la rêverie, de la contemplation, de la méditation, en mettant ses pas dans ceux du musicien, du poète, du philosophe et du sage. Cette expérience est une épreuve car dans un premier temps surgissent les passions et les troubles - et c'est pourquoi nous craignons souvent le silence. Mais pour qui résiste aux appels des multiples " sirènes " de notre monde, le silence offre des promesses de printemps qui ouvrent à l'action et à la création, à la joie comme à l'amour.
Il n'y a qu'un amour : Commentaire de la Première épître de Saint Jean
Saint Augustin
Editeur : Cerf
Paru le : 11 septembre 2008
Collection : Trésors du christianisme
Prix : 12 €
Le feu de la charité brûle si fort en saint Augustin qu'il gagne son auditoire quand il parle de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain, du frère. Son commentaire de la première épître de saint Jean compte parmi ses chefs-d'œuvre. Ce petit volume ne retient de ce commentaire que les développements qui concernent directement la charité fraternelle. En douze petits chapitres, il constitue un des meilleurs guides pour entrer au cœur de la révélation et vivre l'amour fraternel.
Editeur : Cerf
Paru le : 11 septembre 2008
Collection : Trésors du christianisme
Prix : 12 €
Le feu de la charité brûle si fort en saint Augustin qu'il gagne son auditoire quand il parle de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain, du frère. Son commentaire de la première épître de saint Jean compte parmi ses chefs-d'œuvre. Ce petit volume ne retient de ce commentaire que les développements qui concernent directement la charité fraternelle. En douze petits chapitres, il constitue un des meilleurs guides pour entrer au cœur de la révélation et vivre l'amour fraternel.
La peur des barbares : Au-delà du choc des civilisations
Tzvetan Todorov
Editeur : Robert Laffont
Paru le : 11 septembre 2008
Prix : 20 €
"Le choc des civilisations, ce serait : les démocraties occidentales d'un côté, l'Islam de l'autre. Deux mondes, figés dans leurs différences historiques, culturelles, religieuses, et de ce fait voués au conflit. Face à la menace, plus de place pour le dialogue ou pour le mélange. Et pas d'autre alternative que la "fermeté". Voire la guerre. Par tous les moyens. Peut-on vraiment s'assurer, lorsque l'on raisonne ainsi, que la barbarie et la civilisation continueront de se trouver du côté que l'on croit ? S'il est impératif de défendre la démocratie, il est aussi crucial de ne pas se laisser dominer par la peur et entraîner dans des réactions abusives. Car l'Histoire nous l'enseigne : le remède peut être pire que le mal." T.T.
Dans une réflexion qui nous fait traverser des siècles d'histoire européenne, Tzvetan Todorov éclaire les notions de barbarie et de civilisation, de culture et d'identité collective, pour interpréter les conflits qui opposent aujourd'hui les pays occidentaux et le reste du monde. Une magistrale leçon d'histoire et de politique - et une véritable "boîte à outils" pour décrypter les enjeux de notre temps.
Editeur : Robert Laffont
Paru le : 11 septembre 2008
Prix : 20 €
"Le choc des civilisations, ce serait : les démocraties occidentales d'un côté, l'Islam de l'autre. Deux mondes, figés dans leurs différences historiques, culturelles, religieuses, et de ce fait voués au conflit. Face à la menace, plus de place pour le dialogue ou pour le mélange. Et pas d'autre alternative que la "fermeté". Voire la guerre. Par tous les moyens. Peut-on vraiment s'assurer, lorsque l'on raisonne ainsi, que la barbarie et la civilisation continueront de se trouver du côté que l'on croit ? S'il est impératif de défendre la démocratie, il est aussi crucial de ne pas se laisser dominer par la peur et entraîner dans des réactions abusives. Car l'Histoire nous l'enseigne : le remède peut être pire que le mal." T.T.
Dans une réflexion qui nous fait traverser des siècles d'histoire européenne, Tzvetan Todorov éclaire les notions de barbarie et de civilisation, de culture et d'identité collective, pour interpréter les conflits qui opposent aujourd'hui les pays occidentaux et le reste du monde. Une magistrale leçon d'histoire et de politique - et une véritable "boîte à outils" pour décrypter les enjeux de notre temps.
samedi 13 septembre 2008
Rue Descartes n°60 : Philosophies des musiques électriques
Sous la direction de Paul Mathias et Jean-Philippe Pénasse
mai 2008
Sommaire
/ Horizons
Paul Mathias
/ Corpus
Richard Middleton : Du concept de peuple dans la musique populaire
Roger Pouivet : L’ontologie du rock
Paul Mathias/ Pierre Todorov : Back To No Future
Elie During : Flux et opérations : prolégomènes à une métaphysique électronique
Simon Frith : Retour sur l’esthétique de la musique populaire
/ Parole
Jean-Luc Nancy : La scène mondiale du rock
Jean-Luc Nancy et Rodolphe Burger : Bonus tracks
/ Périphéries
Jean-Philippe Pénasse : Mick Jagger et les camarades
Kembrew McLeod : Du rififi dans la pop music : une histoire oubliée du droit d’auteur
Louis Philippe : De la musique dématérialisée
/ Répliques
Wendy Fonarow : Portrait du chercheur en fan
> le site de la revue
mai 2008
Sommaire
/ Horizons
Paul Mathias
/ Corpus
Richard Middleton : Du concept de peuple dans la musique populaire
Roger Pouivet : L’ontologie du rock
Paul Mathias/ Pierre Todorov : Back To No Future
Elie During : Flux et opérations : prolégomènes à une métaphysique électronique
Simon Frith : Retour sur l’esthétique de la musique populaire
/ Parole
Jean-Luc Nancy : La scène mondiale du rock
Jean-Luc Nancy et Rodolphe Burger : Bonus tracks
/ Périphéries
Jean-Philippe Pénasse : Mick Jagger et les camarades
Kembrew McLeod : Du rififi dans la pop music : une histoire oubliée du droit d’auteur
Louis Philippe : De la musique dématérialisée
/ Répliques
Wendy Fonarow : Portrait du chercheur en fan
> le site de la revue
Introduction à l'ontologie
Louis Lavelle
Préface de Perrot Philippe
Editeur : Editions du Félin
Paru le : 11 septembre 2008
Collection : Félin poche
" Pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas plutôt rien ? " Telle est sans doute la question la plus célèbre à laquelle l'ontologie, qui se veut précisément la science de l'être en tant qu'être, est censée répondre. Néanmoins cette question est-elle légitime ? Nous faisons tous une expérience de l'être, à la fois externe et interne, sous la forme du monde et sous la forme du sujet. En lieu et place du rien nous trouvons toujours quelque chose. Aussi Lavelle, après Bergson, conteste-t-il la présence contradictoire du néant au sein de l'être : ce dernier est partout présent, et c'est pourquoi l'ontologie lavellienne est résolument optimiste. Dans cet exposé dense et clair, le philosophe dessine le cercle qui lie d'une manière indestructible le renouvellement et la manifestation de chaque chose au moyen de trois concepts : l'être, l'existence et la réalité. Bien qu'univoque, l'être se décline en effet selon un mouvement de donation qui a pour fil conducteur la catégorie charnière de l'existence. Mais la démarche de Lavelle ne s'arrête pas là, elle tend à nous montrer que l'articulation des trois notions précédentes doit être elle-même comprise en relation avec les catégories axiologiques que sont le bien, la valeur et l'idéal. L'être est pour Lavelle la source de toute positivité, et c'est pourquoi son ontologie, qui comble en même temps notre intellect et notre volonté, renoue par-delà le christianisme avec la grande tradition grecque, en nous proposant les principes d'une sagesse possible ici et maintenant.
Préface de Perrot Philippe
Editeur : Editions du Félin
Paru le : 11 septembre 2008
Collection : Félin poche
" Pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas plutôt rien ? " Telle est sans doute la question la plus célèbre à laquelle l'ontologie, qui se veut précisément la science de l'être en tant qu'être, est censée répondre. Néanmoins cette question est-elle légitime ? Nous faisons tous une expérience de l'être, à la fois externe et interne, sous la forme du monde et sous la forme du sujet. En lieu et place du rien nous trouvons toujours quelque chose. Aussi Lavelle, après Bergson, conteste-t-il la présence contradictoire du néant au sein de l'être : ce dernier est partout présent, et c'est pourquoi l'ontologie lavellienne est résolument optimiste. Dans cet exposé dense et clair, le philosophe dessine le cercle qui lie d'une manière indestructible le renouvellement et la manifestation de chaque chose au moyen de trois concepts : l'être, l'existence et la réalité. Bien qu'univoque, l'être se décline en effet selon un mouvement de donation qui a pour fil conducteur la catégorie charnière de l'existence. Mais la démarche de Lavelle ne s'arrête pas là, elle tend à nous montrer que l'articulation des trois notions précédentes doit être elle-même comprise en relation avec les catégories axiologiques que sont le bien, la valeur et l'idéal. L'être est pour Lavelle la source de toute positivité, et c'est pourquoi son ontologie, qui comble en même temps notre intellect et notre volonté, renoue par-delà le christianisme avec la grande tradition grecque, en nous proposant les principes d'une sagesse possible ici et maintenant.
Le Prince
Nicolas Machiavel
Présenté par : Elisabeth Zyssman, Seloua Luste Boulbina
Editeur : Editions Gallimard
Paru le : 11 septembre 2008
Collection : Folioplus Philosophie
Dans Folioplus Philosophie, le texte philosophique, associé à une œuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points : les mots du texte : Prince, Etat, virtu/fortune, nécessité, guerre, l'œuvre dans l'histoire des idées : Réalisme et machiavélisme, la figure du philosophe : un humaniste dans l'action ; trois questions posées au texte : le prince peut-il faire l'économie de la force ? Le bien et le mal ont-ils une place en politique ? Dans quelle mesure le prince doit-il se préoccuper de son image ?, groupement de textes : La raison d'Etats, prolongements.
Présenté par : Elisabeth Zyssman, Seloua Luste Boulbina
Editeur : Editions Gallimard
Paru le : 11 septembre 2008
Collection : Folioplus Philosophie
Dans Folioplus Philosophie, le texte philosophique, associé à une œuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points : les mots du texte : Prince, Etat, virtu/fortune, nécessité, guerre, l'œuvre dans l'histoire des idées : Réalisme et machiavélisme, la figure du philosophe : un humaniste dans l'action ; trois questions posées au texte : le prince peut-il faire l'économie de la force ? Le bien et le mal ont-ils une place en politique ? Dans quelle mesure le prince doit-il se préoccuper de son image ?, groupement de textes : La raison d'Etats, prolongements.
Argumentation et narration
Emmanuelle Danblon, Emmanuel de Jonge, Ekatarina Kissina, Loïc Nicolas
Editeur : Université de Bruxelles
Paru le : 11 septembre 200
Collection : Philosophie et société
Au cœur de la modernité, il serait vain de discuter le fait que l'argumentation et la narration relèvent de deux registres de discours bien distincts. D'un côté, la narration a pour fonction de représenter des événements, de donner du sens à une situation, de construire un récit auquel une communauté ou un individu peut s'identifier. Ainsi, la narration aurait pour visée première, essentielle, de donner du sens au monde, individuellement ou collectivement. D'un autre côté, l'argumentation est reconnue comme une fonction supérieure du langage, dont la visée complexe est de convaincre ou de persuader autrui, et cela, le plus souvent, en vue de lui faire prendre une décision. Pourtant, au-delà de cette distinction essentielle, les traditions philosophiques, linguistiques mais aussi psychologiques ou juridiques, n'ont jamais manqué d'observer des liens, des interactions et même parfois des rapprochements spectaculaires entre narration et argumentation. Questionner ces liens revient essentiellement à réévaluer notre vision de la rationalité, mise en œuvre par la parole publique. Au-delà d'un clivage figé et, pour tout dire, artificiel entre raison logique et émotions romantiques, se trouve manifestée une raison rhétorique qui sait mettre en récit ses arguments et incarner ses décisions dans l'expérience humaine. L'enquête qu'on va lire à travers des contributions de diverses disciplines montre très concrètement que la puissance heuristique de la narration est un levier indispensable à toute pratique de l'argumentation. Mais elle montre aussi que si les deux registres concourent ensemble à une rationalité pleinement incarnée, ils ne se confondent jamais totalement.
vendredi 12 septembre 2008
De l'Université
Karl Jaspers
Editeur : parangon
Pau le : 11 septembre 2008
Collection : Situations et critiques
Avec la méticulosité du chercheur et la conviction de l'homme d'action, Karl Jaspers tente d'éclairer les fondements de l'institution universitaire et de nous mettre en garde contre ses dérives. Son principal souci est de distinguer l'institution de l'esprit de recherche. Au cœur de l'Université, recherche scientifique et enseignement sont indissociablement liés. Alors que l'institution tend à se figer, l'esprit qui anime la recherche doit garder toute la mobilité nécessaire à la quête de la vérité. La science, maître mot du plaidoyer de Jaspers, a pour vocation de livrer un éternel combat au préjugé et à la doxa. L'autonomie, la liberté et la science constituent l'essence de l'Université et sont le fondement de l'éducation qu'elle dispense, tandis que la soumission, la fausse discipline et la rigidité institutionnelle sont les ennemies de l'esprit. De l'Université renouvelle la question de l'Université en la considérant comme lieu et expression de l'humanisme.
Editeur : parangon
Pau le : 11 septembre 2008
Collection : Situations et critiques
Avec la méticulosité du chercheur et la conviction de l'homme d'action, Karl Jaspers tente d'éclairer les fondements de l'institution universitaire et de nous mettre en garde contre ses dérives. Son principal souci est de distinguer l'institution de l'esprit de recherche. Au cœur de l'Université, recherche scientifique et enseignement sont indissociablement liés. Alors que l'institution tend à se figer, l'esprit qui anime la recherche doit garder toute la mobilité nécessaire à la quête de la vérité. La science, maître mot du plaidoyer de Jaspers, a pour vocation de livrer un éternel combat au préjugé et à la doxa. L'autonomie, la liberté et la science constituent l'essence de l'Université et sont le fondement de l'éducation qu'elle dispense, tandis que la soumission, la fausse discipline et la rigidité institutionnelle sont les ennemies de l'esprit. De l'Université renouvelle la question de l'Université en la considérant comme lieu et expression de l'humanisme.
jeudi 11 septembre 2008
La pensée humaine en débat
Boudon Raymond, Changeux Jean-Pierre, Descombes Vincent
Sous la direction scientifique de Gérald Bronner.
Editeur : Presses Universitaires de France
Paru le : 3 septembre 2008
Collection : SOCIOLOGIES
Cette conversation à trois est le fruit d'un cycle de rencontres interdisciplinaires. Le thème retenu, l'origine des contenus mentaux, avait l'avantage de susciter de nombreuses questions éclairées par les progrès de la cognition, des neurosciences et des techniques d'imagerie cérébrale. D'où cette rencontre entre un sociologue, un philosophe et un spécialiste de la biologie du cerveau, le 26 juin 2007, dans le cadre d'un séminaire en Sorbonne. Ce livre rend compte de la nature ouverte des discussions.
Les échanges entre Raymond Boudon et Jean-Pierre Changeux s'organisent autour de la question suivante : est-il possible de ramener les phénomènes mentaux à leur substrat biologique, voire électrochimique ? De leur côté, Raymond Boudon et Vincent Descombes abordent le statut de la notion de disposition et son utilité pour décrire les phénomènes sociaux. Ce sont les frontières de l'empire de la conscience qui sont examinées puisque de la détermination de ces frontières dépendent les positions méthodiques que doivent adopter les sciences sociales dans leur dialogue avec les sciences cognitives.
Sous la direction scientifique de Gérald Bronner.
Editeur : Presses Universitaires de France
Paru le : 3 septembre 2008
Collection : SOCIOLOGIES
Cette conversation à trois est le fruit d'un cycle de rencontres interdisciplinaires. Le thème retenu, l'origine des contenus mentaux, avait l'avantage de susciter de nombreuses questions éclairées par les progrès de la cognition, des neurosciences et des techniques d'imagerie cérébrale. D'où cette rencontre entre un sociologue, un philosophe et un spécialiste de la biologie du cerveau, le 26 juin 2007, dans le cadre d'un séminaire en Sorbonne. Ce livre rend compte de la nature ouverte des discussions.
Les échanges entre Raymond Boudon et Jean-Pierre Changeux s'organisent autour de la question suivante : est-il possible de ramener les phénomènes mentaux à leur substrat biologique, voire électrochimique ? De leur côté, Raymond Boudon et Vincent Descombes abordent le statut de la notion de disposition et son utilité pour décrire les phénomènes sociaux. Ce sont les frontières de l'empire de la conscience qui sont examinées puisque de la détermination de ces frontières dépendent les positions méthodiques que doivent adopter les sciences sociales dans leur dialogue avec les sciences cognitives.
Au moyen du Moyen-Age : Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam
Rémi Brague
Editeur : Flammarion; Édition
2e édition revue et corrigée
Paru le : 8 septembre 2008
Collection : Champs Essais
Qu'est-ce que la période pré-moderne, à savoir le Moyen Age, a apporté à la philosophie ? C'est l'objectif de ce livre que de l'expliquer. Rémi Brague nous montre ainsi que les médiévaux ont su aller chercher, en dehors de leur expérience immédiate, chez les Anciens, et même en dehors de leur tradition propre, dans le monde arabe, des données culturelles, qu'ils ont travaillées, développées, prolongées. Et cela, sans jamais oublier que ce qu'ils empruntaient venait du dehors. C'est l'époque - décisive - où l'Europe s'engage dans une dialectique sans fin : la voilà qui trouve son moteur dans l'étrangeté même de ce qu'elle veut assimiler et qui, restant au dehors, continue de susciter son désir. Loin des idées reçues et des querelles partisanes, Rémi Brague nous invite ici à une meilleure connaissance de nos racines intellectuelles et culturelles.
Editeur : Flammarion; Édition
2e édition revue et corrigée
Paru le : 8 septembre 2008
Collection : Champs Essais
Qu'est-ce que la période pré-moderne, à savoir le Moyen Age, a apporté à la philosophie ? C'est l'objectif de ce livre que de l'expliquer. Rémi Brague nous montre ainsi que les médiévaux ont su aller chercher, en dehors de leur expérience immédiate, chez les Anciens, et même en dehors de leur tradition propre, dans le monde arabe, des données culturelles, qu'ils ont travaillées, développées, prolongées. Et cela, sans jamais oublier que ce qu'ils empruntaient venait du dehors. C'est l'époque - décisive - où l'Europe s'engage dans une dialectique sans fin : la voilà qui trouve son moteur dans l'étrangeté même de ce qu'elle veut assimiler et qui, restant au dehors, continue de susciter son désir. Loin des idées reçues et des querelles partisanes, Rémi Brague nous invite ici à une meilleure connaissance de nos racines intellectuelles et culturelles.
Averroès : Les ambitions d'un intellectuel musulman
Dominique Urvoy
Editeur : Flammarion
Paru le : 8 septembre 2008
Collection : Champs Biographie
Né à Cordoue en 1126, mort à Marrakech en 1198, Averroès (Ibn Rushd) fut l'un des penseurs les plus universels du Moyen Age musulman : tout à la lois médecin, cadi, juriste, philosophe, il s'est intéressé à l'ensemble des savoirs profanes et religieux de son temps. Ce polygraphe dont le grand œuvre - le cycle des commentaires d'Aristote - fera découvrir la pensée du premier maître à l'Occident chrétien est aussi le témoin des bouleversements qui ébranlent alors l'Andalousie : Averroès n'a guère plus de vingt ans quand la révolution almohade fond sur le pays, emportant le fragile édifice almoravide, et il devient dès lors un homme public, habitué des cours royales. Il connaît la faveur et l'exil, mais écrit inlassablement. L'immense postérité intellectuelle d'Averroès n'a d'égale que l'ampleur des entreprises de récupération dont il a fait l'objet. Les lacunes qui grèvent cette existence mythique ont en effet favorisé la floraison des représentations partisanes : incarnation de la rationalité philosophique selon les uns, théologien éminent selon les autres, Averroès est devenu le fantoche de ses disciples et hagiographes. En faisant œuvre biographique, Dominique Urvoy veut donner la mesure de celui qui fut, avant la lettre, un intellectuel musulman : un esprit curieux, cherchant à concilier sagesse et loi religieuse, en quête d'un statut qui restait à inventer.
Editeur : Flammarion
Paru le : 8 septembre 2008
Collection : Champs Biographie
Né à Cordoue en 1126, mort à Marrakech en 1198, Averroès (Ibn Rushd) fut l'un des penseurs les plus universels du Moyen Age musulman : tout à la lois médecin, cadi, juriste, philosophe, il s'est intéressé à l'ensemble des savoirs profanes et religieux de son temps. Ce polygraphe dont le grand œuvre - le cycle des commentaires d'Aristote - fera découvrir la pensée du premier maître à l'Occident chrétien est aussi le témoin des bouleversements qui ébranlent alors l'Andalousie : Averroès n'a guère plus de vingt ans quand la révolution almohade fond sur le pays, emportant le fragile édifice almoravide, et il devient dès lors un homme public, habitué des cours royales. Il connaît la faveur et l'exil, mais écrit inlassablement. L'immense postérité intellectuelle d'Averroès n'a d'égale que l'ampleur des entreprises de récupération dont il a fait l'objet. Les lacunes qui grèvent cette existence mythique ont en effet favorisé la floraison des représentations partisanes : incarnation de la rationalité philosophique selon les uns, théologien éminent selon les autres, Averroès est devenu le fantoche de ses disciples et hagiographes. En faisant œuvre biographique, Dominique Urvoy veut donner la mesure de celui qui fut, avant la lettre, un intellectuel musulman : un esprit curieux, cherchant à concilier sagesse et loi religieuse, en quête d'un statut qui restait à inventer.
Martin Heidegger
George Steiner
Editeur : Flammarion
Paru le : 8 septembre 2008
Collection : Champs Essais
Présentation de l'éditeur
Cet essai, magistralement clair, demeure la meilleure introduction à l'œuvre de Martin Heidegger.
Biographie de l'auteur
George Steiner est l'auteur d'une œuvre considérable. Parmi ses essais les plus récents, citons Grammaires de la création, Maîtres et disciples, Les livres que je n'ai pas écrits, tous publiés aux éditions Gallimard.
Editeur : Flammarion
Paru le : 8 septembre 2008
Collection : Champs Essais
Présentation de l'éditeur
Cet essai, magistralement clair, demeure la meilleure introduction à l'œuvre de Martin Heidegger.
Biographie de l'auteur
George Steiner est l'auteur d'une œuvre considérable. Parmi ses essais les plus récents, citons Grammaires de la création, Maîtres et disciples, Les livres que je n'ai pas écrits, tous publiés aux éditions Gallimard.