Michel Henry
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : Tel
Prix : 15 €
L'intelligence de la pensée de Marx suppose la mise hors jeu du marxisme.
Le marxisme s'est constitué en doctrine achevée et officielle alors que les écrits philosophiques fondamentaux de Marx demeuraient inconnus, et notamment L'idéologie allemande, publié en 1932. Reposant sur des textes qui ne portent pas leur principe d'intelligibilité en eux-mêmes, il s'est, de plus, voulu en accord avec l'objectivisme moderne. Par une lecture entièrement neuve de l'oeuvre complète de Marx, Michel Henry en dévoile l'intuition fondatrice : la subjectivité corporelle de l'individu vivant, qui définit à la fois son existence et sa condition de travailleur.
Une phénoménologie de la vie concrète constitue identiquement chez Marx la mise à nu de tout le système économique et le principe unique de son explication : la philosophie de la réalité porte en elle la philosophie de l'économie. La valeur est produite exclusivement par le travail vivant. Le des-tin du capital est donc celui de la praxis subjective de l'individu. Dès qu'il s'en sépare - et le progrès technologique inaugure l'ère de cette séparation -, la valorisation et le capitalisme ne sont plus possibles.
jeudi 29 octobre 2009
Théorie générale de la connaissance
Moritz Schlick
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : bibliothèque de philosophie
Prix : 22 €
Publiée pour la première fois en 1918 - puis en 1925 dans la version définitive ici traduite -, la Théorie générale de la connaissance est l'ouvrage majeur du philosophe allemand Moritz Schlick (1882-1936), arrivé à Vienne en 1922 pour occuper la chaire qui avait été auparavant celle de Mach et de Boltzmann, et fondateur du Cercle de Vienne.
Issue d'une réflexion sur les bouleversements scientifiques du début du xxe siècle, et en particulier sur la théorie de la relativité, dont il a été l'un des tout premiers à prendre la mesure, la philosophie de la connaissance de Schlick prend ses distances tant avec l'idée kantienne de principes synthétiques a priori imprimant leurs formes à la réalité qu'avec le positivisme et l'empirisme traditionnel, incapables, à ses yeux, de rendre compte de théories dont les constructions conceptuelles ne peuvent plus être considérées comme de simples résumés d'observations empiriques.
Au fil d'une confrontation avec les diverses philosophies de la connaissance, classiques ou contemporaines, de Descartes à Husserl, en passant par le néokantisme et Bergson, Schlick défend ainsi un réalisme critique qui récuse aussi bien l'idéalisme transcendantal kantien que les " pensées de l'immanence " de Mach ou de Russell, et développe une position originale sur des questions comme celles de la nature de la connaissance, du rapport entre la logique et la psychologie ou de l'âme et du corps.
Le livre exercera une grande influence sur les discussions philosophiques des années 1920 et 1930. Il constitue une contribution décisive au débat contemporain en philosophie de la connaissance
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : bibliothèque de philosophie
Prix : 22 €
Publiée pour la première fois en 1918 - puis en 1925 dans la version définitive ici traduite -, la Théorie générale de la connaissance est l'ouvrage majeur du philosophe allemand Moritz Schlick (1882-1936), arrivé à Vienne en 1922 pour occuper la chaire qui avait été auparavant celle de Mach et de Boltzmann, et fondateur du Cercle de Vienne.
Issue d'une réflexion sur les bouleversements scientifiques du début du xxe siècle, et en particulier sur la théorie de la relativité, dont il a été l'un des tout premiers à prendre la mesure, la philosophie de la connaissance de Schlick prend ses distances tant avec l'idée kantienne de principes synthétiques a priori imprimant leurs formes à la réalité qu'avec le positivisme et l'empirisme traditionnel, incapables, à ses yeux, de rendre compte de théories dont les constructions conceptuelles ne peuvent plus être considérées comme de simples résumés d'observations empiriques.
Au fil d'une confrontation avec les diverses philosophies de la connaissance, classiques ou contemporaines, de Descartes à Husserl, en passant par le néokantisme et Bergson, Schlick défend ainsi un réalisme critique qui récuse aussi bien l'idéalisme transcendantal kantien que les " pensées de l'immanence " de Mach ou de Russell, et développe une position originale sur des questions comme celles de la nature de la connaissance, du rapport entre la logique et la psychologie ou de l'âme et du corps.
Le livre exercera une grande influence sur les discussions philosophiques des années 1920 et 1930. Il constitue une contribution décisive au débat contemporain en philosophie de la connaissance
Abélard et Héloïse - La passion de la maîtrise
Claire Nouvet
Paru le : 09/07/2009
Editeur : PU du Septentrion
Collection : Objet
Prix : 22 €
Abélard n'aura pas réussi à maîtriser le récit de sa vie : au lieu de la glorieuse Passion philosophique que seul il entendait écrire, une autre Passion s'écrit malgré lui et à deux mains - la passion de la maîtrise.
Cette maîtrise, le philosophe la désire sans oser se l'avouer. Et il la désire sur les deux scènes qu'il investit tour à tour et qui formeront les deux volets de cette étude, à savoir la scène pédagogique et dialectisée du XIIe siècle qui préfigure les combats d'une université encore à venir, et cette autre scène apparemment étrangère à l'exercice de la philosophie qu'est la scène érotique. D'une scène à l'autre, il s'agira de lire ce que le maître ne veut pas savoir de l'exercice de la philosophie : que ce soit la férocité agonistique qui double l'amour qu'il proclame pour le vrai, ou l'érotisation du logos qui constitue la tentation secrète et littéraire du discours philosophique, érotisation que le philosophe veut effacer, et qu'Héloïse persiste à infliger, malgré lui et à son insu, au discours par trop édifiant qu'il lui adresse.
Paru le : 09/07/2009
Editeur : PU du Septentrion
Collection : Objet
Prix : 22 €
Abélard n'aura pas réussi à maîtriser le récit de sa vie : au lieu de la glorieuse Passion philosophique que seul il entendait écrire, une autre Passion s'écrit malgré lui et à deux mains - la passion de la maîtrise.
Cette maîtrise, le philosophe la désire sans oser se l'avouer. Et il la désire sur les deux scènes qu'il investit tour à tour et qui formeront les deux volets de cette étude, à savoir la scène pédagogique et dialectisée du XIIe siècle qui préfigure les combats d'une université encore à venir, et cette autre scène apparemment étrangère à l'exercice de la philosophie qu'est la scène érotique. D'une scène à l'autre, il s'agira de lire ce que le maître ne veut pas savoir de l'exercice de la philosophie : que ce soit la férocité agonistique qui double l'amour qu'il proclame pour le vrai, ou l'érotisation du logos qui constitue la tentation secrète et littéraire du discours philosophique, érotisation que le philosophe veut effacer, et qu'Héloïse persiste à infliger, malgré lui et à son insu, au discours par trop édifiant qu'il lui adresse.
Formes de vie - L'art moderne et l'invention de soi
Nicolas Bourriaud
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Denoël (Editions)
Prix : 17 €
Convoquant l'art, la littérature, la philosophie, le cinéma, l'économie et l'histoire des techniques, Nicolas Bourriaud établit ici une autre généalogie de la modernité, de Brummell à Michel Foucault, de l'alchimie au mouvement Dada, de Baudelaire à Fluxus en passant par Guy Debord et Raymond Nains.
Une modernité oubliée dont l'impératif moral serait : Fais de ta vie une oeuvre d'art... L'enjeu majeur pour les artistes modernes ? Descendants des présocratiques, philosophes en acte, ils résistent à la généralisation de la division du travail et à la standardisation de l'ère industrielle, car ils reconstituent l'unité perdue de l'existence humaine.
Paru le : 29/10/2009
Editeur : Denoël (Editions)
Prix : 17 €
Convoquant l'art, la littérature, la philosophie, le cinéma, l'économie et l'histoire des techniques, Nicolas Bourriaud établit ici une autre généalogie de la modernité, de Brummell à Michel Foucault, de l'alchimie au mouvement Dada, de Baudelaire à Fluxus en passant par Guy Debord et Raymond Nains.
Une modernité oubliée dont l'impératif moral serait : Fais de ta vie une oeuvre d'art... L'enjeu majeur pour les artistes modernes ? Descendants des présocratiques, philosophes en acte, ils résistent à la généralisation de la division du travail et à la standardisation de l'ère industrielle, car ils reconstituent l'unité perdue de l'existence humaine.
Spinoza
Pierre-François Moreau
Paru le: 28/10/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 38 €
" Nous sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels.
" Cette phrase énigmatique n'est peut-être pas soli-taire : elle appelle - et suppose pour être comprise - toute une problématique spinoziste de l'expérience, peu aperçue mais régissant des pans entiers du système. L'expérience, c'est d'abord la clef de l'itinéraire par lequel, au début de la Réforme de l'entendement, le narrateur arrache à la vie commune les raisons de chercher le vrai Bien. C'est ensuite, dans les champs de l'histoire (lieu de la fortune), de la langue (lieu de l'usage), des passions (lieu de l'ingenium), le signe de tout ce qui paraît échapper à la Raison sans pourtant la contredire.
C'est enfin la présence, en tout homme, d'une conscience de la nécessité au sein même de la finitude. Ainsi l'étude de l'expérience permet-elle de voir autrement la Raison elle-même ; de comprendre, aussi, la constitution du système qui apparaît comme une réflexion sur les formes et les moyens de la rationalité.
Paru le: 28/10/2009
Editeur : PUF
Collection : Epiméthée
Prix : 38 €
" Nous sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels.
" Cette phrase énigmatique n'est peut-être pas soli-taire : elle appelle - et suppose pour être comprise - toute une problématique spinoziste de l'expérience, peu aperçue mais régissant des pans entiers du système. L'expérience, c'est d'abord la clef de l'itinéraire par lequel, au début de la Réforme de l'entendement, le narrateur arrache à la vie commune les raisons de chercher le vrai Bien. C'est ensuite, dans les champs de l'histoire (lieu de la fortune), de la langue (lieu de l'usage), des passions (lieu de l'ingenium), le signe de tout ce qui paraît échapper à la Raison sans pourtant la contredire.
C'est enfin la présence, en tout homme, d'une conscience de la nécessité au sein même de la finitude. Ainsi l'étude de l'expérience permet-elle de voir autrement la Raison elle-même ; de comprendre, aussi, la constitution du système qui apparaît comme une réflexion sur les formes et les moyens de la rationalité.
mercredi 21 octobre 2009
Jean-François Lyotard : questions au cinéma - Ce que le cinéma se figure
Jean-Michel Durafour
Paru le : 21/10/2009
Editeur : PUF
Collection : intervention philosophique
Prix : 22 €
La pensée du cinéma ne rencontre d’ordinaire Jean-François Lyotard, dans ses textes sur le cinéma ou non, que par le biais de deux activateurs : l’acinéma (le cinéma expérimental) et le figural. Ces deux activateurs, au demeurant, sont fortement représentatifs de la position paradoxale de Lyotard pour les études cinématographiques : si l’acinéma a été le plus souvent critiqué pour sa radicalité voire son sectarisme, n’ayant de fait guère de postérité, il en va tout autrement du figural, lequel a trouvé dans les films un terrain fertile d’investigation. Tout autant représentative est la méconnaissance en théorie du cinéma de nombreux autres textes de Lyotard portant sur le cinéma ou sur des films, et dont on ne parle jamais, ainsi que de sa philosophie postérieure à sa période libidinale, qui ne semble pas avoir encore trouvé d’échos particuliers en régime filmique. Le présent ouvrage fait précisément le pari de ces deux directions. À partir d’un autre Lyotard, ou du même mais envisagé très différemment, se dessinera progressivement une possibilité de penser le cinéma qui ne devra plus rien au figural, à l’abstrait ou à l’expérimental, dont Lyotard le premier a fini par revenir, mais qui, singulièrement, ouvrira à une originale théorie du cinéma figuratif. « Méfiance envers les figuratifs quand ils ont de l’âme », peut-on lire dans Que peindre ?…
Paru le : 21/10/2009
Editeur : PUF
Collection : intervention philosophique
Prix : 22 €
La pensée du cinéma ne rencontre d’ordinaire Jean-François Lyotard, dans ses textes sur le cinéma ou non, que par le biais de deux activateurs : l’acinéma (le cinéma expérimental) et le figural. Ces deux activateurs, au demeurant, sont fortement représentatifs de la position paradoxale de Lyotard pour les études cinématographiques : si l’acinéma a été le plus souvent critiqué pour sa radicalité voire son sectarisme, n’ayant de fait guère de postérité, il en va tout autrement du figural, lequel a trouvé dans les films un terrain fertile d’investigation. Tout autant représentative est la méconnaissance en théorie du cinéma de nombreux autres textes de Lyotard portant sur le cinéma ou sur des films, et dont on ne parle jamais, ainsi que de sa philosophie postérieure à sa période libidinale, qui ne semble pas avoir encore trouvé d’échos particuliers en régime filmique. Le présent ouvrage fait précisément le pari de ces deux directions. À partir d’un autre Lyotard, ou du même mais envisagé très différemment, se dessinera progressivement une possibilité de penser le cinéma qui ne devra plus rien au figural, à l’abstrait ou à l’expérimental, dont Lyotard le premier a fini par revenir, mais qui, singulièrement, ouvrira à une originale théorie du cinéma figuratif. « Méfiance envers les figuratifs quand ils ont de l’âme », peut-on lire dans Que peindre ?…
Marx - Relire Le Capital
Franck Fischbach (dir.)
Paru le : 21/10/2009
Editeur : PUF
Collection : débats philosophiques
prix : 12 €
Nous n’avons pas ici la naïveté de prétendre que « tout est dans Marx », que Marx avait raison seul avant tout le monde, que toutes les évolutions des sociétés capitalistes, y compris le phénomène récent de financiarisation du capital, étaient déjà décrites et en quelque sorte anticipées par Le Capital. Nous ne prétendons pas non plus qu’il faut revenir purement et simplement à Marx et à la lettre du Capital. Au contraire, on montre que Marx ne peut être actuel qu’à la condition qu’on actualise Le Capital : dans un contexte de redécouverte du Capital, la tâche est d’autant plus urgente et, si l’on veut éviter de renouveler certaines erreurs du passé, il faut cesser de considérer Le Capital comme un monument intouchable, et tenter de poursuivre une recherche que Marx a inaugurée mais qu’il n’a pas lui-même achevée. C’est la manière, propre à Marx, d’être notre contemporain.
Paru le : 21/10/2009
Editeur : PUF
Collection : débats philosophiques
prix : 12 €
Nous n’avons pas ici la naïveté de prétendre que « tout est dans Marx », que Marx avait raison seul avant tout le monde, que toutes les évolutions des sociétés capitalistes, y compris le phénomène récent de financiarisation du capital, étaient déjà décrites et en quelque sorte anticipées par Le Capital. Nous ne prétendons pas non plus qu’il faut revenir purement et simplement à Marx et à la lettre du Capital. Au contraire, on montre que Marx ne peut être actuel qu’à la condition qu’on actualise Le Capital : dans un contexte de redécouverte du Capital, la tâche est d’autant plus urgente et, si l’on veut éviter de renouveler certaines erreurs du passé, il faut cesser de considérer Le Capital comme un monument intouchable, et tenter de poursuivre une recherche que Marx a inaugurée mais qu’il n’a pas lui-même achevée. C’est la manière, propre à Marx, d’être notre contemporain.
dimanche 18 octobre 2009
Pierre Bourdieu. Un philosophe en sociologie
Marie-Anne Lescourret
Parution : octobre 2009
Edition : PUF
Collection "Débats philosophiques"
La renommée nationale et internationale de Pierre Bourdieu lui est venue de la sociologie, une sociologie un peu particulière, dite « des élites », ou plus communément, « de la domination », au fil de laquelle il ne se fit pas faute de fustiger les représentants de celle qu’il appelait « la discipline du couronnement », la philosophie.
C’était là pourtant son terroir d’origine, sa formation première, et la seule dans laquelle il possédât un diplôme (l’agrégation). Mais il ne voyait dans ses anciens « collègues » que des lectors figés dans une position scolastique qui les éloignait des urgences du monde et du « sens pratique ».
Pourtant, c’est à l’aide de la philosophie (dite « analytique ») qu’il critique la philosophie (sartrienne, heideggerienne), et vise à l’éduquer, qu’il forge les concepts majeurs de sa sociologie, comme l’habitus, la violence symbolique. Et l’enjeu de ses recherches est encore un enjeu philosophique, qui le rapproche de ceux qui ont voulu transformer le monde, au lieu de se borner à le penser.
Table des matières
I. Bourdieu, un philosophe en sociologie, par Marie-Anne Lescourret
II. L'habitus, de la philosophie à la sociologie et retour, par Juliette Grange
III. Une conception non scolastique de l'efficacité linguistique, par Bruno Ambroise
IV. Du pouvoir symbolique, sur une notion cardinale de la sociologie de Bourdieu et son contexte, par Camille Tarot
V. L'ontologie est-elle politique ? La question de la vérité dans la lecture de Heidegger par Bourdieu, par Jean Grondin
VI. Faire le temps. D'une phénoménologie des attitudes temporelles à une théorie des pratiques temporelles, par Jean-François Rey
VII. Sous l'égide de Pascal, par Pascal Delhom
Parution : octobre 2009
Edition : PUF
Collection "Débats philosophiques"
La renommée nationale et internationale de Pierre Bourdieu lui est venue de la sociologie, une sociologie un peu particulière, dite « des élites », ou plus communément, « de la domination », au fil de laquelle il ne se fit pas faute de fustiger les représentants de celle qu’il appelait « la discipline du couronnement », la philosophie.
C’était là pourtant son terroir d’origine, sa formation première, et la seule dans laquelle il possédât un diplôme (l’agrégation). Mais il ne voyait dans ses anciens « collègues » que des lectors figés dans une position scolastique qui les éloignait des urgences du monde et du « sens pratique ».
Pourtant, c’est à l’aide de la philosophie (dite « analytique ») qu’il critique la philosophie (sartrienne, heideggerienne), et vise à l’éduquer, qu’il forge les concepts majeurs de sa sociologie, comme l’habitus, la violence symbolique. Et l’enjeu de ses recherches est encore un enjeu philosophique, qui le rapproche de ceux qui ont voulu transformer le monde, au lieu de se borner à le penser.
Table des matières
I. Bourdieu, un philosophe en sociologie, par Marie-Anne Lescourret
II. L'habitus, de la philosophie à la sociologie et retour, par Juliette Grange
III. Une conception non scolastique de l'efficacité linguistique, par Bruno Ambroise
IV. Du pouvoir symbolique, sur une notion cardinale de la sociologie de Bourdieu et son contexte, par Camille Tarot
V. L'ontologie est-elle politique ? La question de la vérité dans la lecture de Heidegger par Bourdieu, par Jean Grondin
VI. Faire le temps. D'une phénoménologie des attitudes temporelles à une théorie des pratiques temporelles, par Jean-François Rey
VII. Sous l'égide de Pascal, par Pascal Delhom
Questions d'éducation - Finalités politiques des institutions éducatives
Bernard Jolibert
Parution : octobre 2009
Editeur : L'Harmattan
Collection : Education et philosophie
Prix : 21 €
Quelles finalités l'Ecole doit-elle poursuivre ? Faut-il en priorité éduquer ou instruire ? Pourquoi former le citoyen de la République ? Comment la laïcité est-elle réalisable ? Que vaut l'apprentissage de la politesse ? Que faire des enfants "perdus" ? Autant de question étudiées par l'auteur, afin d'aider à mieux faire le point sur les difficultés et les interrogations touchant le sens et la valeur des pratiques qui sont celles de tout enseignement qui prétend comprendre ce qu'il fait, et, par suite, ne pas faire n'importe quoi.
Agrégé de philosophie et docteur ès lettres, Bernard Jolibert est professeur émérite en sciences de l'éducation. Après avoir enseigné en Ecole normale et en IUFM, il est aujourd'hui correspondant du Groupe de recherche en philosophie de l'éducation (IUFM de la Réunion).
Parution : octobre 2009
Editeur : L'Harmattan
Collection : Education et philosophie
Prix : 21 €
Quelles finalités l'Ecole doit-elle poursuivre ? Faut-il en priorité éduquer ou instruire ? Pourquoi former le citoyen de la République ? Comment la laïcité est-elle réalisable ? Que vaut l'apprentissage de la politesse ? Que faire des enfants "perdus" ? Autant de question étudiées par l'auteur, afin d'aider à mieux faire le point sur les difficultés et les interrogations touchant le sens et la valeur des pratiques qui sont celles de tout enseignement qui prétend comprendre ce qu'il fait, et, par suite, ne pas faire n'importe quoi.
Agrégé de philosophie et docteur ès lettres, Bernard Jolibert est professeur émérite en sciences de l'éducation. Après avoir enseigné en Ecole normale et en IUFM, il est aujourd'hui correspondant du Groupe de recherche en philosophie de l'éducation (IUFM de la Réunion).
mercredi 14 octobre 2009
Modernes sans modernité - Eloge des mondes sans style
Pierre-Damien Huyghe
Paru le : 09/10/2009
Editeur : Nouvelles Editions Lignes
Collection : Fins de la philosophie
Prix : 14 €
Issu d'un séminaire organisé au Centre Pompidou à l'occasion du trentième anniversaire de son inauguration, ce livre a pour objet de discuter quelques-uns des fondements théoriques et méthodologiques des pensées qui ont conduit à tenir la notion de " modernité " pour dépassée, en particulier celles d'Ulrich Beck en Allemagne, de Bruno Latour en France, de Fredric Jameson aux Etats-Unis, etc.
Que peut bien vouloir signifier " modernes sans modernité " ? Ceci, entre autres : que la phase historique que nous vivons est certes marquée par des processus de modernisation, mais que l'expression de ces processus n'est pas encore parvenue au stade d'un style. Y a-t-il lieu de le déplorer ? Pas selon Pierre-Damien Huyghe, qui soutient que c'est au contraire dans l'absence de repères stylistiques que l'esprit est le plus susceptible de se montrer présent aux modifications des capacités productives et aux poussées techniques qui affectent les conditions d'existence.
" Présence d'esprit " que voulut historiquement désigner et signifier le terme " modernité " lors de son introduction dans la langue, au XIXe siècle. Se passer de ce terme, comme semblent vouloir le faire ceux qui le prétendent obsolète, c'est s'exposer aux risques d'une modernisation sans mesure.
Paru le : 09/10/2009
Editeur : Nouvelles Editions Lignes
Collection : Fins de la philosophie
Prix : 14 €
Issu d'un séminaire organisé au Centre Pompidou à l'occasion du trentième anniversaire de son inauguration, ce livre a pour objet de discuter quelques-uns des fondements théoriques et méthodologiques des pensées qui ont conduit à tenir la notion de " modernité " pour dépassée, en particulier celles d'Ulrich Beck en Allemagne, de Bruno Latour en France, de Fredric Jameson aux Etats-Unis, etc.
Que peut bien vouloir signifier " modernes sans modernité " ? Ceci, entre autres : que la phase historique que nous vivons est certes marquée par des processus de modernisation, mais que l'expression de ces processus n'est pas encore parvenue au stade d'un style. Y a-t-il lieu de le déplorer ? Pas selon Pierre-Damien Huyghe, qui soutient que c'est au contraire dans l'absence de repères stylistiques que l'esprit est le plus susceptible de se montrer présent aux modifications des capacités productives et aux poussées techniques qui affectent les conditions d'existence.
" Présence d'esprit " que voulut historiquement désigner et signifier le terme " modernité " lors de son introduction dans la langue, au XIXe siècle. Se passer de ce terme, comme semblent vouloir le faire ceux qui le prétendent obsolète, c'est s'exposer aux risques d'une modernisation sans mesure.
mardi 13 octobre 2009
Agone n°41 et 42 : « Les intellectuels, la critique & le pouvoir »
Coordination Thierry Discepolo, Charles Jacquier & Philippe Olivera
L’« intellectuel » serait forcément « de gauche » ; il œuvrerait « naturellement » au seul service des dominés ; surtout, son action serait désintéressée. Quelques rappels historiques écornent vite cette belle image ; surtout ils montrent comment ont changé les valeurs au nom desquelles on s’« engage » pour quelles « nobles causes ». Un peu d’actualité montre combien les fonctions remplies sont toujours plus publiquement rentables.
Ce recueil revient sur les rôles qui ont porté certains intellectuels au cœur de mouvements de libération, qui n’ont parfois libéré qu’eux-mêmes, au sein d’une lutte des classes dans laquelle ils n’ont souvent jamais que changé de camp.
> sommaire de la revue
L’« intellectuel » serait forcément « de gauche » ; il œuvrerait « naturellement » au seul service des dominés ; surtout, son action serait désintéressée. Quelques rappels historiques écornent vite cette belle image ; surtout ils montrent comment ont changé les valeurs au nom desquelles on s’« engage » pour quelles « nobles causes ». Un peu d’actualité montre combien les fonctions remplies sont toujours plus publiquement rentables.
Ce recueil revient sur les rôles qui ont porté certains intellectuels au cœur de mouvements de libération, qui n’ont parfois libéré qu’eux-mêmes, au sein d’une lutte des classes dans laquelle ils n’ont souvent jamais que changé de camp.
> sommaire de la revue
dimanche 11 octobre 2009
Avec Benny Lévy
Rémi Soulié
Paru le : 08/10/2009
Editeur : Cerf
Collection : La nuit surveillée
Prix : 17 €
Que peuvent bien avoir à se dire un antiphilosophe juif orthodoxe et un philosophe catholique ? L'essentiel.
Rémi Soulié, dans ce livre dense et audacieux, engage un dialogue en vérité avec Benny Lévy. Au terme d'une exposition, puis d'une discussion serrée des principales thèses de ce dernier (les origines chrétiennes de la modernité, le paulinisme, le nihilisme contemporain, l'universel, le sionisme), il le rejoint dans le combat contre l'" Empire du Rien " toujours régnant et envisage, avec Pierre Boutang et Emmanuel Lévinas, les conditions des véritables retrouvailles métaphysiques et théologiques entre Israël - comme peuple et comme Etat - et la France charnelle chère à Péguy.
" Pour moi, l'urgence était de "disputer" à la fois filialement et "fraternellement" avec ce maître, ligne à ligne, en espérant le retrouver sur les hauteurs - tout en sachant qu'il existe au moins deux voies pour faire l'ascension du Sinaï ou du mont Carmel (du Ventoux aussi, de la Sainte-Victoire, du Puy de Wolf, du Fuji-Yama, del puèg que ard, de l'Olympe... Au sommet, le lieu de l'étude et / ou la contemplation).
Paru le : 08/10/2009
Editeur : Cerf
Collection : La nuit surveillée
Prix : 17 €
Que peuvent bien avoir à se dire un antiphilosophe juif orthodoxe et un philosophe catholique ? L'essentiel.
Rémi Soulié, dans ce livre dense et audacieux, engage un dialogue en vérité avec Benny Lévy. Au terme d'une exposition, puis d'une discussion serrée des principales thèses de ce dernier (les origines chrétiennes de la modernité, le paulinisme, le nihilisme contemporain, l'universel, le sionisme), il le rejoint dans le combat contre l'" Empire du Rien " toujours régnant et envisage, avec Pierre Boutang et Emmanuel Lévinas, les conditions des véritables retrouvailles métaphysiques et théologiques entre Israël - comme peuple et comme Etat - et la France charnelle chère à Péguy.
" Pour moi, l'urgence était de "disputer" à la fois filialement et "fraternellement" avec ce maître, ligne à ligne, en espérant le retrouver sur les hauteurs - tout en sachant qu'il existe au moins deux voies pour faire l'ascension du Sinaï ou du mont Carmel (du Ventoux aussi, de la Sainte-Victoire, du Puy de Wolf, du Fuji-Yama, del puèg que ard, de l'Olympe... Au sommet, le lieu de l'étude et / ou la contemplation).
Le libertinage et l'éthique à l'âge classique
Antony McKenna, Pierre-François Moreau, Celso Martins Azar Filho, Sophie Gouverneur
Paru le : 08/10/2009
Editeur : PU Saint-Etienne
Prix : 25 €
Du début à la fin du XVIIe siècle, aux yeux des apologistes, le libertin n'a pas de philosophie digne de ce nom: il se sert de prétextes divers et superficiels pour se donner un alibi et pour faire bonne figure; il cherche le " bon air" selon une formule de Pascal.
Le libertin s'adonne à la licence des moeurs dans l'élégance mondaine. Il est de " mauvaise foi "; son incroyance affichée n'est qu'une posture sociale. C'est une tautologie chez les apologistes. Dans une lettre de 1671 à propos du Traité théologico-politique, Lambert van Velthuysen accuse Spinoza d'athéisme. Il est tout à fait remarquable que, dans sa réponse, Spinoza commence par répondre à l'accusation d'athéisme non en termes de théologie mais en termes de comportement - comme s'il s'agissait d'abord d'une question éthique, et non pas d'une question de croyance ou de démonstration théorique.
Avant d'être une conception théorique, l'athéisme, comme le libertinisme ou toute forme de regard critique sur les croyances, est un choix éthique. C'est de cela d'abord qu'athées, incroyants et libertins doivent se justifier. Et ce fut ainsi dès le début : les attaques contre les " libertins " ont tout de suite porté sur leur conduite au moins autant que sur leurs thèses. D'où leur attitude ou plutôt leur éventail d'attitudes: assumer les comportements qu'on leur attribue et les justifier, refuser au contraire ces accusations comme infamantes, montrer enfin la diversité des moeurs au cours de l'histoire, qui empêcherait la constitution d'une éthique universelle.
Paru le : 08/10/2009
Editeur : PU Saint-Etienne
Prix : 25 €
Du début à la fin du XVIIe siècle, aux yeux des apologistes, le libertin n'a pas de philosophie digne de ce nom: il se sert de prétextes divers et superficiels pour se donner un alibi et pour faire bonne figure; il cherche le " bon air" selon une formule de Pascal.
Le libertin s'adonne à la licence des moeurs dans l'élégance mondaine. Il est de " mauvaise foi "; son incroyance affichée n'est qu'une posture sociale. C'est une tautologie chez les apologistes. Dans une lettre de 1671 à propos du Traité théologico-politique, Lambert van Velthuysen accuse Spinoza d'athéisme. Il est tout à fait remarquable que, dans sa réponse, Spinoza commence par répondre à l'accusation d'athéisme non en termes de théologie mais en termes de comportement - comme s'il s'agissait d'abord d'une question éthique, et non pas d'une question de croyance ou de démonstration théorique.
Avant d'être une conception théorique, l'athéisme, comme le libertinisme ou toute forme de regard critique sur les croyances, est un choix éthique. C'est de cela d'abord qu'athées, incroyants et libertins doivent se justifier. Et ce fut ainsi dès le début : les attaques contre les " libertins " ont tout de suite porté sur leur conduite au moins autant que sur leurs thèses. D'où leur attitude ou plutôt leur éventail d'attitudes: assumer les comportements qu'on leur attribue et les justifier, refuser au contraire ces accusations comme infamantes, montrer enfin la diversité des moeurs au cours de l'histoire, qui empêcherait la constitution d'une éthique universelle.
"Le monde n'est pas une marchandise" - (Slogan altermondialiste)
Louis Lourme
Paru le : 07/10/2009
Editeur : Pleins Feux
Collection : Variations
Prix : 5 €
Notre modernité se caractérise par un rapport particulier à ce qui nous entoure.
Désenchanté en comparaison des conceptions qui le précèdent, ce rapport semble reposer sur l'idée que tout pourrait devenir objet d'échange marchand - comme si la marchandise étendait progressivement son empire. Contre cette vision-là, les mouvements altermondialistes n'ont pas tardé à affirmer : " Le monde n'est pas une marchandise ", signifiant ainsi qu'il est forcément réducteur de considérer l'ensemble de notre environnement sous l'angle de la chose que l'on peut posséder.
Mais ce slogan fonctionne-t-il vraiment ? Au nom de quoi peut-on s'opposer à cette évolution ? Et, au-delà de l'opposition qu'elle manifeste, cette formule propose-t-elle un message positif ?
Paru le : 07/10/2009
Editeur : Pleins Feux
Collection : Variations
Prix : 5 €
Notre modernité se caractérise par un rapport particulier à ce qui nous entoure.
Désenchanté en comparaison des conceptions qui le précèdent, ce rapport semble reposer sur l'idée que tout pourrait devenir objet d'échange marchand - comme si la marchandise étendait progressivement son empire. Contre cette vision-là, les mouvements altermondialistes n'ont pas tardé à affirmer : " Le monde n'est pas une marchandise ", signifiant ainsi qu'il est forcément réducteur de considérer l'ensemble de notre environnement sous l'angle de la chose que l'on peut posséder.
Mais ce slogan fonctionne-t-il vraiment ? Au nom de quoi peut-on s'opposer à cette évolution ? Et, au-delà de l'opposition qu'elle manifeste, cette formule propose-t-elle un message positif ?
jeudi 8 octobre 2009
Ces préjugés qui nous encombrent
Gilles Dowek
Paru le : 29/09/2009
Editeur : Le Pommier
Collection : manifestes
Prix : 10 €
Imaginons un monde dans lequel les enfants rêvent de devenir maçons, les paparazzi traquent, les boulangers, les oeuvres d'art usagées traînent dans les décharges, les meilleurs collégiens s'orientent vers les lycées techniques, la naïveté des Juifs en affaire est légendaire et les consommateurs se méfient des produits naturels.
Rien dans ce monde ne serait absurde. Mais ce n'est pas le nôtre ". En cherchant à comprendre d'où viennent les préjugés qui encombrent nos discours sur la science et sur la technique, Gilles Domek, s'interroge sur la place du travail et de l'écriture dans notre monde contemporain. Et il en arrive à cette surprenante hypothèse que ces préjugés oui peut-être une origine très lointaine...
NOS PREJUGES
LES CULTURES EUROPEENNES ANCIENNES
NOS PREJUGES A L'ENCONTRE DE LA FONCTION PRODUCTIVE
L'ART ET LA TECHNIQUE
LES HERITIERS DE LA FONCTION MILITAIRE
LES FORMULES MATHEMATIQUES
LA SCIENCE ET LA FONCTION PRODUCTIVE
LA SCIENCE ET LA FONCTION RELIGIEUSE
LA TECHNIQUE
LE LIEN DIRECT A LA NATURE
Paru le : 29/09/2009
Editeur : Le Pommier
Collection : manifestes
Prix : 10 €
Imaginons un monde dans lequel les enfants rêvent de devenir maçons, les paparazzi traquent, les boulangers, les oeuvres d'art usagées traînent dans les décharges, les meilleurs collégiens s'orientent vers les lycées techniques, la naïveté des Juifs en affaire est légendaire et les consommateurs se méfient des produits naturels.
Rien dans ce monde ne serait absurde. Mais ce n'est pas le nôtre ". En cherchant à comprendre d'où viennent les préjugés qui encombrent nos discours sur la science et sur la technique, Gilles Domek, s'interroge sur la place du travail et de l'écriture dans notre monde contemporain. Et il en arrive à cette surprenante hypothèse que ces préjugés oui peut-être une origine très lointaine...
NOS PREJUGES
LES CULTURES EUROPEENNES ANCIENNES
NOS PREJUGES A L'ENCONTRE DE LA FONCTION PRODUCTIVE
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LA TECHNIQUE
LE LIEN DIRECT A LA NATURE
mercredi 7 octobre 2009
Survivance des lucioles
Georges Didi-Huberman
Sortie : 08/10/2009
Editeur : Minuit
Collection : Paradoxe
Prix : 13 €
Dante a, autrefois, imaginé qu'au creux de l'Enfer, dans la fosse des « conseillers perfides », s’agitent les petites lumières (lucciole) des âmes mauvaises, bien loin de la grande et unique lumière (luce) promise au Paradis. Il semble bien que l’histoire moderne ait inversé ce rapport : les « conseillers perfides » s’agitent triomphalement sous les faisceaux de la grande lumière (télévisuelle, par exemple), tandis que les peuples sans pouvoir errent dans l’obscurité, telles des lucioles.
Pier Paolo Pasolini a pensé ce rapport entre les puissantes lumières du pouvoir et les lueurs survivantes des contre-pouvoirs. Mais il a fini par désespérer de cette résistance dans un texte fameux de 1975 sur la disparition des lucioles. Plus récemment, Giorgio Agamben a donné les assises philosophiques de ce pessimisme politique, depuis ses textes sur la « destruction de l’expérience » jusqu’à ses analyses du « règne » et de la « gloire ».
On conteste ici ce pronostic sans recours pour notre « malaise dans la culture ». Les lucioles n’ont disparu qu’à la vue de ceux qui ne sont plus à la bonne place pour les voir émettre leurs signaux lumineux. On tente de suivre la leçon de Walter Benjamin, pour qui déclin n’est pas disparition. Il faut « organiser le pessimisme », disait Benjamin. Et les images — pour peu qu’elles soient rigoureusement et modestement pensées, pensées par exemple comme images-lucioles — ouvrent l’espace pour une telle résistance.
Sortie : 08/10/2009
Editeur : Minuit
Collection : Paradoxe
Prix : 13 €
Dante a, autrefois, imaginé qu'au creux de l'Enfer, dans la fosse des « conseillers perfides », s’agitent les petites lumières (lucciole) des âmes mauvaises, bien loin de la grande et unique lumière (luce) promise au Paradis. Il semble bien que l’histoire moderne ait inversé ce rapport : les « conseillers perfides » s’agitent triomphalement sous les faisceaux de la grande lumière (télévisuelle, par exemple), tandis que les peuples sans pouvoir errent dans l’obscurité, telles des lucioles.
Pier Paolo Pasolini a pensé ce rapport entre les puissantes lumières du pouvoir et les lueurs survivantes des contre-pouvoirs. Mais il a fini par désespérer de cette résistance dans un texte fameux de 1975 sur la disparition des lucioles. Plus récemment, Giorgio Agamben a donné les assises philosophiques de ce pessimisme politique, depuis ses textes sur la « destruction de l’expérience » jusqu’à ses analyses du « règne » et de la « gloire ».
On conteste ici ce pronostic sans recours pour notre « malaise dans la culture ». Les lucioles n’ont disparu qu’à la vue de ceux qui ne sont plus à la bonne place pour les voir émettre leurs signaux lumineux. On tente de suivre la leçon de Walter Benjamin, pour qui déclin n’est pas disparition. Il faut « organiser le pessimisme », disait Benjamin. Et les images — pour peu qu’elles soient rigoureusement et modestement pensées, pensées par exemple comme images-lucioles — ouvrent l’espace pour une telle résistance.
lundi 5 octobre 2009
Critique n° 749
Michel Foucault : de Kant à Soi
Editions de minuit
11 euros
Octobre 2009
Présentation
Guillaume Paugam : De l'Anthropologie à l'archéologie
Emmanuel Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique
précédé de Michel Foucault, Introduction à l'Anthropologie
Philippe Sabot : Foucault avec Marx et au-delà de Marx
Stéphane Legrand, Les Normes chez Foucault
Mario Galzigna : La vérité-événement
Michel Foucault, Le Gouvernement de soi et des autres
Le Courage de la vérité
Jacqueline Chénieux-Gendron : André Breton. L'enjeu de l’esthétique
André Breton, Écrits sur l’art et autres textes
Patrice Blouin : La scène de Jacques Rancière
Jacques Rancière, Le Spectateur émancipé
Philippe Roussin : Littérature, terreur, démocratie
Laurent Jenny, Je suis la révolution
François Rivenc : Mai, Mao, Milner
Jean-Claude Milner, L’Arrogance du présent
NOTES
Blanche Cerquiglini : « Il ne lui arrive que des choses fausses »
Tristan Garcia, La Meilleure Part des hommes
André Téchiné, Les Témoins
Jean Libis : Châteaux hantés
Ionel Buse, Du logos au mythos
Editions de minuit
11 euros
Octobre 2009
Présentation
Guillaume Paugam : De l'Anthropologie à l'archéologie
Emmanuel Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique
précédé de Michel Foucault, Introduction à l'Anthropologie
Philippe Sabot : Foucault avec Marx et au-delà de Marx
Stéphane Legrand, Les Normes chez Foucault
Mario Galzigna : La vérité-événement
Michel Foucault, Le Gouvernement de soi et des autres
Le Courage de la vérité
Jacqueline Chénieux-Gendron : André Breton. L'enjeu de l’esthétique
André Breton, Écrits sur l’art et autres textes
Patrice Blouin : La scène de Jacques Rancière
Jacques Rancière, Le Spectateur émancipé
Philippe Roussin : Littérature, terreur, démocratie
Laurent Jenny, Je suis la révolution
François Rivenc : Mai, Mao, Milner
Jean-Claude Milner, L’Arrogance du présent
NOTES
Blanche Cerquiglini : « Il ne lui arrive que des choses fausses »
Tristan Garcia, La Meilleure Part des hommes
André Téchiné, Les Témoins
Jean Libis : Châteaux hantés
Ionel Buse, Du logos au mythos
dimanche 4 octobre 2009
La signature humaine - Essais 1983-2008
Tzvetan Todorov
Paru le : 01/10/2009
Editeur : Seuil
Prix : 23 €
Comment un jeune et timide étudiant bulgare, réfugié dans l'étude des structures du langage, s'est-il transformé en l'un des intellectuels français les plus lus dans le monde ? C'est à la découverte de cet itinéraire personnel unique que nous convie La Signature humaine.
Qu'il évoque La Rochefoucauld ou Goethe, Germaine Tillion ou Edward Said, Tzvetan Todorov compose dans l'éclairage de la vie et de l'oeuvre des autres un autoportrait en creux. Débarqué à Paris dans les années 196o en plein empire du signe, il n'a eu de cesse de trouver l'homme qui se cachait derrière. Sa vie s'est déroulée en rencontres avec les personnes et les livres, qui, sans lui dicter de " système " (entreprise improbable pour un évadé du totalitarisme), définissent un humanisme marqué par la rencontre avec le mal mais qui échappe tant à la lassitude qu'au pessimisme.
A la Renaissance on croyait que chaque chose porte en son extérieur une " signature " par laquelle nous pouvons juger des forces et des qualités qu'elle recèle. Dans cet ouvrage, Todorov a revisité et remanié vingt-cinq années d'études, de publications, de réflexions qui toutes tentent de déchiffrer la signature humaine. Un livre à la fois éblouissant d'érudition et source d'inspiration pour l'honnête homme soumis à l'inquiétude des temps.
Paru le : 01/10/2009
Editeur : Seuil
Prix : 23 €
Comment un jeune et timide étudiant bulgare, réfugié dans l'étude des structures du langage, s'est-il transformé en l'un des intellectuels français les plus lus dans le monde ? C'est à la découverte de cet itinéraire personnel unique que nous convie La Signature humaine.
Qu'il évoque La Rochefoucauld ou Goethe, Germaine Tillion ou Edward Said, Tzvetan Todorov compose dans l'éclairage de la vie et de l'oeuvre des autres un autoportrait en creux. Débarqué à Paris dans les années 196o en plein empire du signe, il n'a eu de cesse de trouver l'homme qui se cachait derrière. Sa vie s'est déroulée en rencontres avec les personnes et les livres, qui, sans lui dicter de " système " (entreprise improbable pour un évadé du totalitarisme), définissent un humanisme marqué par la rencontre avec le mal mais qui échappe tant à la lassitude qu'au pessimisme.
A la Renaissance on croyait que chaque chose porte en son extérieur une " signature " par laquelle nous pouvons juger des forces et des qualités qu'elle recèle. Dans cet ouvrage, Todorov a revisité et remanié vingt-cinq années d'études, de publications, de réflexions qui toutes tentent de déchiffrer la signature humaine. Un livre à la fois éblouissant d'érudition et source d'inspiration pour l'honnête homme soumis à l'inquiétude des temps.
Antonella Moscati
Antonella Moscati
Paru le : 01/10/2009
Editeur : Arléa
Prix : 12 €
Qu'est-ce que l'expérience du temps ? Quand finit la jeunesse et où commence la vieillesse ? Celle qui se pose - et nous pose - ces questions est une Italienne de plus de quarante ans, qui voit peu à peu le regard des hommes se détourner d'elle.
Elle songe alors à sa jeunesse, si proche, si présente et pourtant perdue. Elle n'éprouve aucune nostalgie mais une peur panique et furieuse de ne pas vivre toujours. Dans ce singulier récit philosophique et méditatif, Antonella Moscati aborde les différents âges de la vie avec une vivacité toute napolitaine. Elle tente de débusquer l'éternité dans le temps qui passe et s'interroge sur cet " étrange décalage entre ce qu'elle pensait être encore et ce qu'elle était déjà ".
Paru le : 01/10/2009
Editeur : Arléa
Prix : 12 €
Qu'est-ce que l'expérience du temps ? Quand finit la jeunesse et où commence la vieillesse ? Celle qui se pose - et nous pose - ces questions est une Italienne de plus de quarante ans, qui voit peu à peu le regard des hommes se détourner d'elle.
Elle songe alors à sa jeunesse, si proche, si présente et pourtant perdue. Elle n'éprouve aucune nostalgie mais une peur panique et furieuse de ne pas vivre toujours. Dans ce singulier récit philosophique et méditatif, Antonella Moscati aborde les différents âges de la vie avec une vivacité toute napolitaine. Elle tente de débusquer l'éternité dans le temps qui passe et s'interroge sur cet " étrange décalage entre ce qu'elle pensait être encore et ce qu'elle était déjà ".
Les deux chemins de la philosophie
André Glucksmann
Paru le : 01/10/2009
Editeur : Plon
Prix : 21 €
La philosophie n'est pas un dîner de gala.
Ni un guide des bienséances. Ni une panacée antidéprime. La philosophie est un champ de bataille, un face-à-face avec nos défis intimes et ultimes : le souci de la vérité et du mensonge, l'épreuve de la mortalité, le feu de l'amour, le pari de survivre. Sur le ring, deux poids lourds de la pensée. Socrate, inventeur de la sagesse occidentale et déracinante, avale la ciguë fatale en concoctant un suprême pied de nez aux convenances éternelles.
Heidegger, philosophe et nazi, et paradoxalement adulé par toutes les universités du monde, meurt dans son lit. Deux manières d'exister et de méditer, deux engagements inconciliables. Le temps ne rentre pas dans ses gonds, les escargots font le dos ronds, Dieu s'affiche aux abonnés absents, le diable se perd dans ses déguisements, et pourtant elle tourne notre planète.
Paru le : 01/10/2009
Editeur : Plon
Prix : 21 €
La philosophie n'est pas un dîner de gala.
Ni un guide des bienséances. Ni une panacée antidéprime. La philosophie est un champ de bataille, un face-à-face avec nos défis intimes et ultimes : le souci de la vérité et du mensonge, l'épreuve de la mortalité, le feu de l'amour, le pari de survivre. Sur le ring, deux poids lourds de la pensée. Socrate, inventeur de la sagesse occidentale et déracinante, avale la ciguë fatale en concoctant un suprême pied de nez aux convenances éternelles.
Heidegger, philosophe et nazi, et paradoxalement adulé par toutes les universités du monde, meurt dans son lit. Deux manières d'exister et de méditer, deux engagements inconciliables. Le temps ne rentre pas dans ses gonds, les escargots font le dos ronds, Dieu s'affiche aux abonnés absents, le diable se perd dans ses déguisements, et pourtant elle tourne notre planète.
Contr'hommage pour Gilles Deleuze - Nouvelles lectures, nouvelles écritures
Dalie Giroux, René Lemieux, Pierre-Luc Chénier
Paru le : 01/10/2009
Editeur : PU Laval
Prix : 24 €
La pensée de Gilles Deleuze a longtemps été associée à celle de Mai 68, aux idées contestataires du monde étudiant et à la vie subversive.
Certains ont voulu réduire sa pensée à une " philosophie du désir ". Mort en 1995, Deleuze a pourtant été un philosophe des concepts et du système. En dialogue avec cette oeuvre aussi radicale que multiforme, le présent ouvrage constitue le premier collectif francophone nord-américain sur la pensée de Gilles Deleuze. Il réunit des lecteurs provenant de différents horizons disciplinaires : philosophie, science politique, études cinématographiques et littéraires, arts visuels et création littéraire.
Paru le : 01/10/2009
Editeur : PU Laval
Prix : 24 €
La pensée de Gilles Deleuze a longtemps été associée à celle de Mai 68, aux idées contestataires du monde étudiant et à la vie subversive.
Certains ont voulu réduire sa pensée à une " philosophie du désir ". Mort en 1995, Deleuze a pourtant été un philosophe des concepts et du système. En dialogue avec cette oeuvre aussi radicale que multiforme, le présent ouvrage constitue le premier collectif francophone nord-américain sur la pensée de Gilles Deleuze. Il réunit des lecteurs provenant de différents horizons disciplinaires : philosophie, science politique, études cinématographiques et littéraires, arts visuels et création littéraire.
La beauté
Jean-Luc Nancy
Paru le : 01/10/2009
Editeur : Bayard
Collection : Les Petites conférences
Prix : 12 €
Beau, pas beau, tout le monde le dit sans bien savoir de quoi il s'agit.
Qu'est-ce que la beauté? Est-elle subjective ou universelle ? Cette question est souvent débattue, mais au fond, nous savons tous - sans en avoir pris conscience-quelque chose de la beauté : c'est ce qui à travers une forme nous attire bien au-delà d'elle, nous ouvrant un infini.
Paru le : 01/10/2009
Editeur : Bayard
Collection : Les Petites conférences
Prix : 12 €
Beau, pas beau, tout le monde le dit sans bien savoir de quoi il s'agit.
Qu'est-ce que la beauté? Est-elle subjective ou universelle ? Cette question est souvent débattue, mais au fond, nous savons tous - sans en avoir pris conscience-quelque chose de la beauté : c'est ce qui à travers une forme nous attire bien au-delà d'elle, nous ouvrant un infini.