lundi 24 juin 2024

Ewan Ruty : L’écologie peut-elle être populaire ?

 Le Bord de l'eau - Juin 2024


L’écologie est-elle condamnée à rester la cible des populistes ?
Faute d’enracinement dans les couches populaires, l’écologie rappelle à celles-ci les mauvais souvenirs de la désindustrialisation, qui les a précarisées, leur a ôté tout rôle central dans la société. Et si les discours social-démocrate ou libéral continuent d’affirmer que la Transition sera douloureuse mais que l’Etat-Providence calmera leur souffrance par de subtiles médications, alors l’écologie sera détestée. Témoins avant-coureurs de la colère populaire ? Les insurrections des banlieues de grands ensembles comme des pavillonnaires ou celle des agriculteurs. La fracture sociale et celle qui paraît opposer plusieurs fractions du peuple pourrait remettre sine die les politiques environnementales et sociales les plus pressantes. Or, un grand nombre de traits communs existent entre ces populations. Recréer des liens par le travail sédimenterait ces traits communs : une écologie populaire pourrait l’organiser, reposant sur une économie populaire (liée à l’artisanat, la petite paysannerie et industrie, relocalisant les métiers de la main), fondée sur les pratiques économes populaires, sur leurs capacités, formation et savoir-faire, sur leurs solidarités de proximité, sur la bonne connaissance de leur territoire, sur une culture populaire commune… Cette écologie, enracinée dans des périphéries devenues pivots entre les villes et leur arrière-pays, reposerait notamment sur le développement de régies municipales, qui seraient à l’écologie ce que les bibliothèques, centres de santé, crèches et autres associations sportives furent au socialisme du tournant du 19è siècle : le fondement d’une nouvelle république plus sociale. Cet ouvrage, écrit par un écologiste de longue date, acteur de l’ESS ayant longtemps œuvré dans les banlieues populaires provoque le débat et fournit des pistes d’action.

Ewan Ruty, essayiste, a été responsable associatif dans l’ESS et ancien responsable de la commission « Banlieues » de EELV. Il est le co-fondateur de plusieurs associations, entreprises et médias implantés en banlieue, notamment le tiers-lieu Le Médialab93 (Seine-Saint-Denis).

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Élie During (dir.) : Le spirituel et l'universel. Sept études sur Ostad Elahi

 Ed. de la Sorbonne - Juillet 2024


Figure de sagesse et philosophe lettré, magistrat et musicien hors pair, Ostad Elahi (1895-1974) a traversé le XXe siècle, de la Perse à l'Iran moderne, en cultivant un projet singulier. Héritier d'une haute lignée spirituelle, il a exploré les voies de l’expérience religieuse et mystique avant d’en produire une synthèse rationnelle à portée universelle, dégagée des particularismes confessionnels : la « spiritualité naturelle ». Celle-ci ne vise rien de moins que l’accomplissement de l’humanité véritable à travers une pratique du perfectionnement de soi repensée comme « médecine de l’âme » et conduite au cœur de la vie moderne.
Ostad Elahi a incarné cette spiritualité in vivo. Sa trajectoire biographique, son héritage intellectuel et artistique font ici l’objet d’une approche polyphonique et transdisciplinaire (philosophie et religion comparées, psychologie morale, musicologie, histoire du droit). On y découvre la fonction de la raison dans la mise en œuvre d’une éthique appuyée sur les principes communs aux grandes religions.

Contributions de : Leili Anvar, Anne Baudart, Bernard Bourgeois, Élie During, Jean During, Soudabeh Marin, James W. Morris

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Pierre-Alban Gutkin-Guinfolleau (dir.) : Figures du soi. Kierkegaard et après

 Hermann - Juillet 2024


L’influence de Kierkegaard fut, au XXe siècle, spectaculaire. Quels étaient alors les motifs d’une telle influence dont la philosophie et la théologie contemporaines sont, aujourd’hui encore, légataires ? Le soupçon pesant désormais sur toute philosophie se présentant comme science, la critique d’une Modernité qui dévalue voire anéantit la subjectivité dans l’usage spéculatif et hégémonique de la raison, le retour à la signification éthique donc socratique de la vérité, mais aussi sa reconfiguration chrétienne dans l’ordre de la foi, ou encore, l’usage intensif de l’écriture artistique et religieuse sous des formes nombreuses et intentionnellement dialectisées dans une œuvre. Tous ces éléments, qui fournissent le cadre de ce que Kierkegaard a décrit comme le choix de soi orienté par le devenir chrétien, constituèrent assurément les déterminations de la philosophie de l’existence. Repartant d’abord des différentes Figures du Soi telles qu’elles s’élaborent dans l’œuvre du Danois, ce livre propose ensuite d’étudier la manière dont ces figures se rejouent après Kierkegaard.
Avec les contributions de : Nikolaas Cassidy-Deketelaere, Vincent Delecroix, Jean-Noël Dumont, Emeline Durand, Emmanuel Falque, Joséphine Jamet, Elizabeth Li, Paula Lorelle, Emma Guillet, Pierre-Alban Gutkin-Guinfolleau, Ettore Rocca, Karl Verstrynge.

Pierre-Alban Gutkin-Guinfolleau est maître de conférences à la Faculté de Philosophie de l’Institut catholique de Paris. Il est l’auteur de L’Existence à l’œuvre. Philosophie de Jankélévitch (PUF, 2023) et consacre ses recherches aux philosophies de l’existence du XXe siècle. Il est président de la Société Søren Kierkegaard - France.

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dimanche 23 juin 2024

Florian Louis : Les grands théoriciens de la géopolitique

 PUF - Juin 2024 - Savoirs


Ce manuel de préparation aux concours (IEP, écoles de commerce, concours administratifs) propose une histoire de la géopolitique depuis ses fondateurs jusqu'aux auteurs les plus contemporains. Synthétique et complet, il présente et met en perspective tous les concepts cruciaux de la discipline (Heartland, Rimland, Lebensraum, Grossraum) et analyse - à l'aide de nombreux extraits traduits pour la première fois en français - l'apport de chaque théoricien, afin de donner à comprendre les enjeux géopolitiques contemporains.

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Jean-Louis Genard : L'humain en jeu. De la sociologie de l'anthropologie à l'anthropologie de la sociologie

 Hermann - Juin 2024


Dans la foulée de ses livres antérieurs, Sociologie de l’éthique et La grammaire de la responsabilité, Jean-Louis Genard poursuit, dans le présent ouvrage, une étude historique et sociologique des mutations de nos coordonnées anthropologiques, soit les diverses conceptions de l’humain, de ses rapports sociaux et de sa place dans le monde. Il montre comment ces coordonnées anthropologiques s’incrustent dans diverses pratiques sociales et dans des dispositifs d’action publique, dans divers savoirs, particulièrement les théories et les courants sociologiques, mais aussi dans les relations vécues au quotidien. Il propose ainsi une nouvelle compréhension des relations que les humains établissent entre eux, de leur rapport au monde et au savoir, soit tout autant une sociologie de l’anthropologie qu’une anthropologie de la sociologie.

Jean-Marc Larouche : édition du texte

Philosophe et sociologue de renommée internationale, Jean-Louis Genard (1951-2022) a enseigné principalement à l’Institut de sociologie et à la Faculté d’architecture de l’Université libre de Bruxelles.

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Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie 2024/1 (Volume 31) : varia

 Kimé - Juin 2024


Page 5 à 27 : Paul Lazzarotto - Circulations et transfusions dans le rapport technoscientifique aux êtres vivants | Page 29 à 48 : Maria Teresa Monti - Vallisneri et ses amis. Les mécanistes aux ‘laboratoires de la vie’ | Page 49 à 60 : Fiorella Lopiccoliù - Antonio Vallisneri et la question du « cerveau de bœuf que l’on croit pétrifié » | Page 61 à 84 : Pierre Louis Blaiseau - Le début de la carrière de Boris Ephrussi Formation, embryogenèse chez l’oursin et autres travaux (1918-1928) | Page 85 à 120 : Hugues Petitjean, Serge Finck et Patrick Schmoll - Expansion et effondrement des systèmes : une discussion du concept d’homéostasie.

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Cahiers philosophiques 2024/1 (N° 176) : La modélisation

 Vrin - Juin 2024


Page 5 à 8 : Nathalie Chouchan - Éditorial | Page 9 à 26 : Franck Varenne - Évolution des modèles du XIXe au XXIe siècle | Page 27 à 44 : Vincent Ardourel et Quentin Rodriguez - Des usages pluriels d’un modèle en physique : le cas du modèle d’Ising | Page 45 à 63 : Héloïse Athéa - Modéliser en biologie expérimentale : les modèles animaux | Page 65 à 75 : Lauriane Mouysset - Les modèles bioéconomiques : un pont entre l’économie et la nature pour répondre à la crise écologique ? | Page 77 à 85 : Michel Bourdeau et Stefan Neuwirth - Présentation de l’article « modèle » de Ludwig Boltzmann | Page 86 à 94 : Ludwig Boltzmann, Michel Bourdeau et Stefan Neuwirth - Modèle | Page 95 à 109 : Hervé Le Treut et Michel Bourdeau - Modéliser le climat : enjeux théoriques et pratiques | Page 111 à 115 : Thomas Morisset - Le poète, métier et vocation.

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L’Année sartrienne, n° 38 (sous la dir. de Grégory Cormann)

PU de Liège - Juin 2024


Sous la dir. de Grégory Cormann

Préambule

Jeremy Hamers, La protestation d’Aaron Bushnell

I. L’Être et le Néant, suites immédiates 1945-1954

Robert Misrahi, Perspectives existentielles

Grégory Cormann, Tout Sartre lu à travers Beauvoir : Robert Misrahi et l’existentialisme sartrien en 1945

Véronique Verdier, Robert Misrahi, sartrien à sa façon

Gerhard Horst, Der Existentialismus bei Jean-Paul Sartre (1946)

André Gorz, L’existentialisme de Jean-Paul Sartre

Céline Marty, L’émergence de l’existentialisme marxiste

Adnen Jdey, « À la fois antithèse et continuité. » Motifs et problèmes d’un chemin de pensée chez le premier Maldiney (1946-1954)

II. Bibliographie

III. Informations

Colloque du GES

Manuscrits et archives. Sartre et le théâtre. Bibliographie

Activités sartriennes

Nécrologie

Théâtre

Actualité de Sartre, Médias et Divers

IV. Comptes rendus et recensions critiques


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vendredi 21 juin 2024

Joanna Nowicki, Chantal Delsol, Jean-Jacques Wunenburger (dir.) : Le retour du tragique ?

 Cerf - Juin 2025 - Patrimoines


À l’heure où la menace d’une nouvelle guerre mondiale refait surface, la question du retour du tragique dans l’histoire de l’Occident s’impose avec force. Les Anciens ont fait du tragique le centre de gravité de leur littérature et de leur théâtre. D’Eschyle à Sophocle, les tragédies se succèdent et mettent en scène une époque où la guerre était partout.
Après les traumatismes liés aux guerres et aux totalitarismes du XXe siècle, l’Occident semblait avoir relégué le tragique au rang de vieux souvenir. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, en 2022, a pris de court les Européens et a fait resurgir une potentialité oubliée : celle de la guerre qui sommeille. Le tragique s’invite de nouveau dans l’histoire d’un continent qui s’en croyait affranchi. L’Occident s’est brutalement réveillé. Dans cet ouvrage, onze contributeurs interrogent le rapport de l’Occident au tragique et la place de l’Europe dans la reconfiguration de notre monde.

Ont contribué à cet ouvrage : Antoine Arjakovsky, Jean- François Colosimo, Chantal Delsol, Andrzej Leder, Michal Maslowski, Joanna Nowicki, Czeslaw Porebski, Stéphane Ratti, Jan Tokarski, Lech Witkowski, Jean-Jacques Wunenburger.

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Roberto Barbanti, Isabelle Ginot, Makis Solomos, Cécile Sorin (dir.) : Arts, écologies, transitions – Un abécédaire

 Presses du réel - Juin 2024


Réalisé par une cinquantaine d'artistes ou de chercheurs et de chercheures en arts (danse, cinéma, musique et arts sonores, arts plastiques, théâtre, arts numériques, littérature, photographie, performance), et coordonné par un collectif de l'Université Paris 8, ce livre souhaite contribuer au tournant écologique des arts. La notion d'écologie est ici entendue au sens large (dans une perspective guattarienne), et intègre à la perspective environnementale celles des écologies mentale et sociale : les pratiques artistiques se font écosophiques dès lors qu'elles interrogent la notion même d'esthétique, à la croisée de l'aisthétis (le sensible), de l'éthique et du politique. Respectueux de la multiplicité et de la complexité du monde, l'ouvrage est organisé sous la forme d'un abécédaire qui fait état du foisonnement des pratiques artistiques contemporaines en prise avec les enjeux écologiques. Sa forme en est également le reflet, chaque notice assumant sa singularité, du discours académique à des formes d'écritures engagées.

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Jean Allouch : Vitalité du neutre, neutralité du vital. Sur la folie et son autre tour

 EPEL - Juin 2024


Le neutre, en son étonnante vitalité, est ici aperçu au confluent de plusieurs approches.
Car il y eut en France au même moment comme une légère brise portée par trois auteurs interrogeant le neutre sans se donner le mot : en 1969 avec Maurice Blanchot dans L’Entretien infini, en 1975 avec Louis Marin dans La Critique du discours et, en 1977-1978, avec Roland Barthes dans son cours au Collège de France, publié bien après.
Dans cet ultime ouvrage dont il préparait la publication au moment de sa mort, Jean Allouch fait place à ce qui relève du neutre dans l’exrcice analytique. S’ensuit un questionnement de la « fonction psy » clairement décrite par Michel Foucault dans le droit-fil de la question de Louis Marin : « Peut-on constituer une manière de dire ou d’écrire qui ne soit pas celle d’un sujet comme puissance d’affirmation propre d’un moi ? ».

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Diogène 2023/1-2 (n° 281-282) : Formes de vie et institutions : entre nature et artifice

 PUF - Juin 2024


Page 3 à 5 : Emmanuel Picavet, Sabina Tortorella et Christian Walter - Avant-propos | Page 6 à 17 : Jean-François Kervégan - La constitution comme forme de vie : l’exemple de Hegel | Page 18 à 35 : Sabina Tortorella - Une forme de vie inhabitable : esquisse d’une théorie de l’aliénation | Page 36 à 52 : Luc Foisneau - Incarner le point de vue de la justice : Rawls et la notion de « forme de vie » | Page 53 à 71 : Feriel Kandil - Penser les liens entre le politique, l’éthique et l’économique | Page 72 à 89 : Sandra Laugier - Formes de vie et démocratie | Page 90 à 106 : Jean Mercier Ythier - Unanimité et décision collective : discussion à partir de deux cas pratiques | Page 107 à 124 : Mara Magda Maftei - Mutation des formes de vie dans l’imaginaire contemporain | Page 125 à 138 : Angela G. Palermo - Intelligence artificielle et empathie à l’épreuve du droit : à la recherche d’une nouvelle « forme de vie » | Page 139 à 155 : Valérie Charolles - Formes de vie et capitalisme. La question de la construction de l’homo œconomicuscomme sujet maximisateur | Page 156 à 173 : Ronan Sharkey - Hiérarchie, critique et formesde vie : l’intelligibilité du monde social chez Ludwig Wittgenstein, Rahel Jaeggi et Mary Douglas | Page 174 à 189 : Christian Walter - Désirs humains et désir des machines : l’exemple de la gestion d’actifs | Page 190 à 205 : Christine Le Clainche - Éprouver la maladie chronique : nouvelles formes de vie et enjeux à risque de l’évaluation des politiques publiques.

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Siegfried Kracauer : L’Ornement de la masse. Essais sur la modernité weimarienne

Klincksieck - Mai 2024


Traduit de l’allemand par Sabine Cornille. Préface d’Olivier Agard. Texte édité par Olivier Agard et Philippe Despoix.

Figure importante mais inclassable de l’histoire intellectuelle du XXe siècle en Allemagne, Siegfried Kracauer (1889-1966) fut quelque peu occulté par les penseurs de sa génération avec lesquels il était en relation comme Ernst Bloch, Theodor W. Adorno ou Walter Benjamin. Pourtant, loin d’être un épigone de ce qu’on appellera plus tard l’« École de Francfort », Kracauer anticipe largement les analyses de Adorno et Horkheimer sur la « dialectique de la raison », c’est-à-dire le diagnostic d’un basculement de la rationalité dans la barbarie.
Dans ces brillants essais datant de la République de Weimar et, pour l’essentiel, parus dans le « feuilleton » de la Frankfurter Zeitung, Siegfried Kracauer explore les nouveaux phénomènes culturels : les spectacles de variétés, les revues de girls où les corps servent d’ornements mobiles, les « bestsellers », le roman policier, le cinéma… Il s’en saisit pour réfléchir sur les ambivalences de la modernité, porteuse d’une promesse d’émancipation, mais aussi lourde de menaces de régression, comme en témoignera l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933.
Méfiante envers les cadres théoriques trop rigides, qui barrent l’accès aux phénomènes, la pensée singulière de Kracauer se construit dans une confrontation directe et sensible avec la culture urbaine et ses formes culturelles : c’est en partant des « manifestations discrètes de surface » qu’il devient selon lui possible de déterminer le « lieu qu’une époque occupe dans le processus historique ».
Cet ouvrage constitue une des premières analyses lucides de la culture de masse.

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Nicolas Tavaglione : Soi-même comme un chien

La Veilleuse - Juin 2024


La rencontre avec Italo, lévrier de la race Cirneco de l’Etna, a changé l’existence du philosophe et politologue genevois Nicolas Tavaglione. Leur complicité a donné naissance à de savoureuses #dogstories sur les réseaux sociaux, relatées dans ce récit d’une symbiose entre ­espèces différentes, mais à l’espace affectif commun. Entre deux promenades dans le parc urbain ou sur les hors-pistes neigeux, cette relation nous plonge dans les soubresauts politiques et méditatifs d’une réflexion aux richesses insoupçonnées.
Si la Rome antique avertissait tout intrus d’un Cave canem « Prends garde au chien », cet essai le détourne en une attention renouvelée à ce compagnon ancestral. Vivre avec un chien, n’est-ce pas ­accomplir sa véritable humanité ?

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jeudi 20 juin 2024

Marie-Paule Farina : Descartes, sur la foi d’un rêve

 L'Harmattan - Juin 2024


Il y a quatre siècles, en affirmant que tous les êtres humains avaient le pouvoir de distinguer le vrai du faux, Descartes offrait à chacun d’entre nous, non un modèle à suivre, mais le récit d’un trajet, le sien, vers plus de vérité, et donc, plus de liberté.
C’est ce parcours surprenant que cet ouvrage présente, en amitié pour un homme généreux dont la vie et les combats, trop souvent éclipsés par ses commentateurs, restent nécessaires à la compréhension de notre modernité.

Spécialiste de Sade, la philosophe Marie-Paule Farina porte une attention revigorante aux parcours créatifs d‘écrivains aussi différents que Sade, Flaubert, Rousseau et aujourd’hui Descartes. Elle a publié des monographies de ces auteurs dans la collection “Éthiques de la création” (Le rire de Sade, pour une sadothérapie joyeuse ; Flaubert, les luxures de plume ; Rousseau, un ours dans le salon des Lumières).

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Cyril Sintez (dir.) : La posture normative. Une voie d'incarnation de la normativité

 Mare & Martin - Mai 2024


Que se passe-t-il si nous observons la norme du point de vue de celles et ceux à qui elle se destine, et non plus par le seul prisme de ses auteurs ? Alors, nous découvrons les postures normatives.
Plus qu’un éventail de rapports à la norme s’offre ainsi à notre regard. Adhésion, adaptation, amplification, soumission, critique ou rejet, ces rapports révèlent des postures par lesquelles les personnes (physiques et morales) déterminent leur positionnement face à une norme. Situées en amont du comportement, les postures normatives orientent le discours, manifestent des valeurs et, finalement, façonnent la norme.
L’ouvrage, réunissant des contributions en droit, en gestion, en sciences de l’éducation et du langage, se conclut par la proposition d’un concept transdisciplinaire apte à mettre en dialogue l’ensemble des sciences normatives et selon lequel la posture normative est une voie d’incarnation de la normativité.

Préface de François Ost

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Lucia Saudelli : Penser les contraires. Héraclite et Platon

 Vrin - Juin 2024


Le présent ouvrage est une enquête sur l’émergence de la notion de contraires, notion qui constitue le noyau essentiel de la pensée d’Héraclite et qui traverse l’ensemble des dialogues platoniciens. Sans négliger les problèmes historiques et littéraires qui se posent, cette recherche se focalise sur un problème philosophique : comment définir les contraires? Comment distinguer la contrariété d’autres formes d’opposition, voire de la simple différence? Héraclite propose une théorie paradoxale de la « convergence » des choses qui « divergent », en la déclinant de multiples façons et en l’appliquant à l’ensemble de la réalité. Platon, lui, nomme la « contrariété », critique la « contradiction » et introduit l’« altérité ». En exploitant nombre de témoignages anciens et quelques interprétations modernes, cette étude examine l’unité qui résulte de l’ajustement et de l’alternance des contraires, le devenir en tant que processus de transformation d’un contraire en l’autre, la relation d’implication réciproque qui existe entre les contraires. Le but de cette approche est double : évaluer la possibilité d’utiliser Platon pour interpréter les théories d’Héraclite, tout en explorant les rôles qu’Héraclite joue dans le développement de la philosophie de Platon.

Lucia Saudelli est professeur agrégé de philosophie et docteur en histoire de la philosophie antique. Chercheuse associée au Centre Léon Robin, Centre de recherches sur la pensée antique (CNRS – Sorbonne Université), elle a publié plusieurs travaux.

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Giuseppe Rensi, Mario Untersteiner : Gorgias. Les Raisons du scepticisme

 Mimesis - Juin 2024


« Gorgias est celui qui a définitivement caractérisé, au moins dans ses lignes essentielles, notre style. De même que la tragédie grecque constitua le moule définitif dans lequel pour ainsi dire se cristallisa l’art dramatique […], de même la forme essentiellement gorgienne d’articuler la pensée est devenue le moule définitif et intangible dans lequel la pensée occidentale s’est jusqu’à maintenant formée. »« Gorgias est celui qui a définitivement caractérisé, au moins dans ses lignes essentielles, notre style. De même que la tragédie grecque constitua le moule définitif dans lequel pour ainsi dire se cristallisa l’art dramatique […], de même la forme essentiellement gorgienne d’articuler la pensée est devenue le moule définitif et intangible dans lequel la pensée occidentale s’est jusqu’à maintenant formée. »

Avec un essai de Amedeo Vigorelli Édition établie et présentée par Francesca Salvarezza


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Revue française de psychanalyse 2024/3 (Vol. 88) : Voyages et frontières

 PUF - Juin 2024


Page 5 : Martine Girard - Éditorial | Page 9 à 13 : Pilar Puertas Tejedor et Benoît Servant - Voyages et frontières | Page 15 à 23 : Céline Flécheux - Revenir. L’épreuve du retour | Page 25 à 36 : Jean-François Aenishanslin - La bifurcation. La question de l’inconscient chez Brentano, Lipps et Freud | Page 37 à 48 : Gérard Pirlot - « J’arrive où je suis étranger » | Page 49 à 56 : Julien Amy - Voyage(s) aux frontières | Page 57 à 67 : Yoann Loisel - Albert Cohen : voyage à la vie, à la mort, aux frontières du deuil et du tendre | Page 69 à 79 : Silke Schauder - « Quand je peins, je ne pense pas à la peinture… Je pense à la vie ». Les multiples voyages de Basquiat | Page 81 à 91 : Dinah Rosenberg - Parler une langue étrangère | Page 93 à 103 : Sabina Lambertucci Mann - Aux frontières des langues. Entre deuils œdipiens et naissance du surmoi, la langue du tiers | Page 105 à 115 : Martin Joubert - Contre-transfert inconscient : penser une troisième topique ? | Page 117 à 127 : Cecilia Rodrigues, Cristina Lindenmeyer et Maria Livia T. Moretto - L’inquiétante et actuelle étrangeté du monde autochtone brésilien | Page 131 à 132 : Riadh Ben Rejeb - La psychanalyse en Tunisie. Introduction générale au dossier | Page 133 à 144 : Riadh Ben Rejeb - Genèse de l’Association Tunisienne pour le Développement de la Psychanalyse (ATDP) | Page 145 à 153 : Nicole Geblesco, Martine Myquel, Petra Palermiti, Arlette Rizzo et Erica Vo Cong Tri - Nos expériences en Tunisie | Page 155 à 161 : Samir Jebabli - Un témoignage de l’implantation de la psychanalyse en Tunisie | Page 163 à 171 : Nédra Ben Smaïl - Contribution à l’histoire de la psychanalyse en Tunisie : l’expérience de l’AFPEC | Page 173 à 183 : Emira Khelifi - Deux pionniers de la psychanalyse en Tunisie : Lydia Torasi et Mohamed Ghorbal | Page 185 à 194 : Houyem Boukassoula - Le développement de la Psychologie Analytique en Tunisie | Page 195 à 205 : Rym Triki - L’image de la psychanalyse en Tunisie. À propos d’une sitcom et d’une œuvre cinématographique | Page 209 à 220 : Gabriel Lomellini - Quand l’autre fait échec à la reconnaissance : Axel Honneth relu par Jean Laplanche | Page 221 à 231 : Charlotte Marcilhacy - D’une soumission conformiste à l’élaboration de la dépendance dans le transfert | Page 233 à 242 : Josef Ludin - Le contre-transfert, son origine métapsychologique et son impact sur la psychanalyse contemporaine | Page 245 à 247 : Armelle Nithart - Quatrième Groupe : Actes 11, 2023, « Avoir peur » | Page 249 à 252 : Michel Sanchez-Cardenas - International Journal of Psychoanalysis 1 et 2, 2023 | Page 253 à 257 : Anne Ber-Schiavetta - Le présent de la psychanalyse 9 – janvier 2023 « La trace » | Page 259 à 261 : Géraldine Troian - Journal de la Psychanalyse de l’Enfant 13(1), 2023. « Processus psychanalytique, fini, indéfini. Dynamique et temporalité de la rencontre » | Page 263 à 269 : Sarah Contou-Terquem - Le psychanalyste amoureux, de Michel Gribinski.

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Revue internationale de philosophie 2024/2 (n° 308) : Maître Eckhart

De Boeck Supérieur - Juin 2024


Page 3 à 6 : Henri de Monvallier - Présentation | Page 7 à 24 : Élisabeth Boncour - L’« homme pauvre » : l’anthropologie négative d’Eckhart | Page 25 à 48 : Olivier Boulnois - L’éthique spéculative de Maître Eckhart : praxis et béatitude | Page 49 à 66 : Julie Casteigt - Affirmationes incompactae. La double opération dans le langage de la figure de l’incompact dans le Commentaire de l’Exode de Maître Eckhart | Page 67 à 104 : Henri de Monvallier - Le Christ et les marchands du temple : remarques sur le premier sermon allemand de Maître Eckhart | Page 105 à 131 : Silvia Bara Bancel - El Maestro Eckhart en la mística española del s. XVI: Santa Teresa de Jesús y San Juan de la Cruz.

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mercredi 19 juin 2024

Hubert Borde : Qu´est-ce que la personne ? Réflexions autour de la pensée de Jacques Maritain

 Pierre Téqui - Juin 2024


À une époque où tout le monde parle de la personne, de l´être humain, de sa dignité, des liens avec l´animal, il a paru important aux membres du Cercle d´études J.et R. Maritain de faire le point et débattre sur son contenu réel.

1. Louis Chamming´s, La distinction entre la personne et l´individu
2. Romain Debluë, Et hoc nomen est persona : personne et subsistance, de Maritain à saint Thomas d´Aquin
3. Hubert Borde, Possession de soi et métier d´homme
4. Umberto Lodovici, L´homme contemporain entre peur de la dépossession et sentiment de possession de soi
5. Claire Bressolette, L´expropriation du soi
6. Michel Ferrandi, L´agir de la personne
7. Bernard Hubert, Personne et bien commun
8. Félix Resch, Les fondements prépolitiques des droits de la personne humaine
9. Texte de Jacques Maritain, sélectionné et introduit par Michel Fourcadehttps://amzn.to/4cu8bNA

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Olivier Leclerc : Déontologie de la recherche et intégrité scientifique

 PUF - Juin 2024


Alors que des fraudes scientifiques défraient la chronique et que la place des sciences dans la décision publique est plus que jamais visible, cet ouvrage expose les exigences qui constituent la déontologie de la recherche et l'intégrité scientifique. Largement internationales, transversales à tous les domaines de la recherche, les règles déontologiques de la recherche ont trouvé récemment un relai dans la loi française, qui impose le respect de ces exigences dans toutes les activités de recherche et organise le signalement et la sanction des éventuels manquements (falsification ou fabrication de données, plagiat...). Après avoir expliqué en quoi consistent la déontologie de la recherche, l'intégrité scientifique et l'éthique de la recherche, l'ouvrage décrit la dynamique de leur émergence à travers leurs sources, les règles propres aux différentes activités des scientifiques (recherche, évaluation, expertise) et les sanctions encourues en cas de manquement à l'intégrité scientifique. L'ouvrage rend compte des derniers développements d'un champ de recherche international en pleine expansion et accompagne le développement en France de formations consacrées à l'intégrité scientifique.

Olivier Leclerc est directeur de recherche au CNRS et chercheur en droit au Centre de théorie et analyse du droit. Ses travaux portent sur les sciences en société, avec un intérêt particulier pour l'expertise, la preuve, l'alerte et l'intégrité scientifique. Dans la collection «?Thémis?», il a coécrit Droit de la preuve (2e éd. 2022, avec É. Vergès et G. Vial).

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Paloma Bravo, Philippe Guérin, Nathalie Peyrebonne (dirs.) : Quand l'esprit vient à manquer : la bêtise. France, Italie, Espagne

Presses Sorbonne Nouvelle - Juin 2024


On a beaucoup écrit sur la bêtise mais les travaux scientifiques sur la question sont encore rares, même s’ils suscitent depuis peu un intérêt renouvelé des chercheurs. Ce volume, qui réunit des études issues de disciplines différentes (philosophie, littérature, histoire, linguistique), se saisit de la question, pour en suivre les évolutions, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, en France, en Espagne et en Italie.
Il s’agit ici de tenter de cerner le concept de bêtise et ses avatars en fonction de différentes aires géographiques, de comprendre comment il est possible de dire la bêtise, de l’écrire ou de la peindre, d’en éprouver les limites, les attributs, les différentes formes, les causes. Identifier aussi celles et ceux qui peuvent l’incarner, envisager en regard des modèles supposément opposés mais parfois complémentaires, l’intelligence et la bêtise se mêlant souvent en un jeu complexe et mouvant.
Qu’espérer, enfin, de la bêtise ? Nous ramène-t-elle à l’état de bêtes à l’horizon borné ou peut-elle au contraire, par le biais de l’amour ou de la grâce, nous élever, voire nous transcender ?
Autant de pistes considérées par le présent ouvrage, fait de réflexions croisées autour d’une forme d’altérité dont la caractéristique principale est de changer au fil des époques et des lieux envisagés : mais le bête, toujours, c’est l’autre, et la façon dont on le désigne en dit beaucoup, toujours, sur ce que nous sommes.

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Raisons politiques 2024/2 (N° 94) : Relire Sphères de justice

 Presses de Science po - Juin 2024


Page 5 à 18 : Félix Mégret - Michael Walzer, une philosophie politique du contemporain | Page 19 à 38 : Astrid von Busekist - La fabrique de Sphères de justice | Page 39 à 60 : Martin Deleixhe - Michael Walzer à l’épreuve de la Commission von der Leyen | Page 61 à 79 : Juliette Monvoisin - Le tort comme affinité : Michael Walzer face à la justice migratoire | Page 81 à 101 : Alice Le Goff - La santé comme bien social | Page 103 à 118 : Florent Guénard - Michael Walzer et les formes plurielles de la tyrannie | Page 119 à 139 : Christian Lazzeri - De la logique distributive des sphères de justice à la théorie conflictuelle des champs | Page 141 à 171 : Bruno Perreau, Benjamin Boudou et Félix Mégret - Une nouvelle théorie politique de l’injustice.

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La Pensée 2024/2 (N° 418) : Georges Politzer (1903-1942)

Fondation Gabriel Péri - Juin 2024


Page 5 à 16 : Frédéric Fruteau de Laclos - Politzer et la critique du réalisme psychologique. Une lecture épistémologique | Page 17 à 29 : Bernard Pudal - Politzer : l’invention d’un poste d’intellectuel dirigeant (1931-1942) | Page 30 à 39 : Claude Morilhat - Georges Politzer, le passage au matérialisme | Page 40 à 50 : Francis Combes - Georges Politzer, le philosophe, le poète et les mythes | Page 51 à 61 : Benoit Lépinat - La psychologie concrète et son devenir dans le marxisme français | Page 62 à 73 : Antoine Duarte - Psychodynamique du travail et psychologie concrète avec Politzer | Page 77 à 82 : Éric Puisais - Le spectre de Dom Deschamps hante-t-il les Lumières ? | Page 83 à 98 : Bernard Delhaume - Deschamps : La Logique, moteur du méta-physique | Page 99 à 109 : Annie Ibrahim - Du Tout métaphysique au Tout politique | Page 110 à 119 : Paolo Quintili - Dom Deschamps et Diderot, Liaisons politiques dangereuses | Page 120 à 131 : Eleonora Alfano - Un modèle de société « durable » au xviiie siècle : Dom Deschamps | Page 135 à 144 : Florian Gulli - L’antiracisme au miroir de la lutte contre l’antisémitisme | Page 145 à 153 : Loïc Wacquant - Le piège du « capitalisme racial » | Page 154 à 165 : Stéphane Beaud - Enfants d’immigrés et générations sociales | Page 168 à 171 : Anne Thévenot - Gabrielle Varro, Anémone Geiger-Jaillet et Tullio Telmon (textes réunis par), Engagements. Actualité d’Andrée Tabouret-Keller (1929-2020), Limoges, Éditions Lambert Lucas, 2022, 392 p., 33 €. | Page 171 à 173 : Stéphane Bonnet - Florence Hulak, L’Histoire libérale de la modernité. Race, nation, classe, Paris, PUF, 2023, 336 p., 18 €. | Page 173 à 175 : David Noël - Julien Chuzeville, Dix questions sur le communisme, Éditions Libertalia, 2023, 100 p., 5,49 €. | Page 176 à 177 : Muriel Ternant - Sophie Orange et Fanny Renard, Des femmes qui battent la campagne, La Dispute, 2022, 214 p., 15 €..

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Jean Baudrillard : Simulacres et simulation

 Gallimard - Juin 2024 - Tel


Dans cet essai, Jean Baudrillard promène un œil critique sur les artefacts du monde contemporain. Des parcs d’attractions californiens et de leur promesse de ressusciter l’enfance au Forum des Halles parisien, « sarcophage de la marchandise », en passant par des prouesses biotechnologiques comme le clonage, l’auteur questionne notre rapport à la reproduction tous azimuts des images et des choses. Il entrevoit alors un nouveau régime des simulacres dans lequel le réel n’a pas fini d’être aboli.
« Cette course au réel et à l’hallucination réaliste est sans issue car, quand un objet est exactement semblable à un autre, il ne l’est pas exactement, il l’est un peu plus. Il n’y a jamais de similitude, pas plus qu’il n’y a d’exactitude. Ce qui est exact est déjà trop exact, seul est exact ce qui s’approche de la vérité sans y prétendre ».

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lundi 17 juin 2024

Franco Ferrarotti : Science et conscience. Avantages et problèmes du progrès technique

 Mimesis - Juin 2024


Les femmes et les hommes qui ont choisi la science comme but de leur vie aiment se penser totalement libres d’obligations vis-à-vis de la société. Au point de vue moral, ils considèrent la science comme une valeur en elle-même et, de ce fait, neutre en ce qui concerne ses implications sociales et ses conséquences éthiques et politiques. Dans l’antiquité, on sait qu’Archimède a participé à la résistance de Syracuse, lors du siège des Romains, en concevant ses « miroirs de feu ». Mais après la capitulation, il a brûlé les notes où il avait consigné le mode de fabrication de son invention. En revanche Enrico Fermi, dès qu’il parvient à la scission contrôlée de l’atome, débarque à Chicago et télégraphe au Président des États-Unis : « Le navigateur italien est arrivé. Il attend instructions ». La neutralité morale et sociale de la science est évidemment impossible. Il se peut que, après Hiroshima et Nagasaki, les « Dissenting Colleges » se multiplient. À l’heure actuelle, l’humanité n’a pas d’assurance contre son anéantissement.

Franco Ferrarotti (1926), professeur émérite de sociologie, est le doyen des sociologues italiens. Auteur de nombreuses oeuvres, il a collaboré avec les plus grandes revues scientifiques américaines et européennes. Il s’est intéressé aux problèmes du monde du travail et de la société industrielle et postindustrielle, aux thèmes du pouvoir et de sa gestion, de la marginalité urbaine et sociale, aux migrations. Il a été diplomate et député de la République italienne.

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Patrice Guillamaud : Le médiocre et le génie. Manifeste pour l'essentialisme

 Cerf - Juin 2024


Le génie existe, Mozart en est la preuve. Mais pourquoi, aujourd’hui, refuse-t-on cette évidence ? La tendance actuelle à la déconstruction n’est-elle pas le symptôme du ressentiment ? Et la volonté de promouvoir la médiocrité ne constitue-t-elle pas une propagande antihumaniste ?
Avec lucidité et maestria, Patrice Guillamaud montre ici comment, de Kant à Beauvoir et Derrida en passant par Nietzsche, la notion de génie a été déstabilisée et décrédibilisée. Il en déduit la relativisation de l’excellence, laquelle resurgit régulièrement et est le symptôme d’une période de décadence culturelle. En réhabilitant au contraire le génie, il propose une nouvelle conception de cette essence éternelle à portée
spirituelle : il faut croire au génie comme il faut croire en l’humanité pour la respecter.
Un essai philosophique incisif, qui combat la bien-pensance actuelle et redéfinit l’essentialisme.

Agrégé de philosophie et enseignant en classes préparatoires aux grandes écoles, Patrice Guillamaud a publié de nombreux ouvrages dont Le Charme et la sublimation et La Jouissance et l’espérance aux Éditions du Cerf.

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