jeudi 16 mai 2024

Le Carnet PSY 2024/4 (N° 269) : Perversions sexuelles et narcissiques

 Carnet psy - Mai 2024


Page 3 : Kevin Hiridjee - Une réflexion transdisciplinaire | Page 5 à 7 : Pierre Delion et Kevin Hiridjee - « La psychiatrie est une médecine politique » | Page 8 à 9 : Caroline Lebrun - Le féminin : un sexe autre | Page 10 à 11 : Paul Marciano - Théorie et technique de la psychanalyse des enfants | Page 12 à 13 : Nicole Llopis-Salvan - La vérité | Page 13 à 14 : Jean-Yves Tamet - Libre cours | Page 15 : Geneviève Delaisi de Parseval - Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple | Page 16 à 19 : Julie Chevalier - Dessiner avec l’adolescent | Page 20 à 22 : Julie Vanhalst et Adrien Blanc - « Je ne viendrai que s’il y a des bonbons dans votre bureau » | Page 24 à 25 : Gérard Bonnet - Vous avez dit pervers ! | Page 26 à 29 : Mickael Benyamin - De la perversion sexuelle a la perversion narcissique | Page 30 à 32 : Daniel Zagury - Perversion - perversité | Page 33 à 35 : Virginie Tournefier - La séduction, leurre de la perversion féminine | Page 36 à 37 : Gérard Bonnet - La perversion sexuelle extrême | Page 38 à 41 : Vincent Estellon - Les addictions sexuelles confrontées au paradigme des perversions | Page 42 à 45 : Évelyne Chauvet et Caroline Lebrun - L’écoute du traumatisme | Page 46 à 48 : Fabien Joly - L’horreur au négatif | Page 49 à 50 : Pierre Delion - Réponse à didier houzel | Page 51 à 54 : Gérard Bonnet - Vous avez dit pervers !.

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Le Regard Libre 2024/4 (N° 106) : La permanence du sacré

 Le regard libre - Mai 2024


Page 5 : Antoine-Frédéric Bernhard - Sacrée pagaille | Page 7 : Ralph Müller - La cartouche de Ralph Müller : « Une étude a montré que… » | Page 8 à 9 : V. Conrad - CEDH : la résurgence des droits naturels, entre idéologie et légitimité | Page 10 à 11 : Jacob Mchangama - La censure ne protège pas de la haine | Page 12 à 13 : Présentation | Page 14 à 15 : Antoine Lévêque - Vestiges du sentiment religieux en Suisse | Page 16 à 17 : Pablo Sanchez - Retour du sacré : du mimétisme à l’instrumentalisation | Page 18 à 25 : Olivier Moos et Jonas Follonier - Olivier Moos : Le wokisme comme post-protestantisme | Page 26 à 27 : Matthieu Levivier - L’Arménie va-t-elle disparaître ? | Page 28 à 33 : Yves Di Cristino - Un nouvel espoir de sécularisation en Turquie | Page 34 à 35 : Yann Costa - Dune : le film de l’année est un récit messianique | Page 36 à 41 : Nicolas Brodard - Hors du monde, pour le monde | Page 42 à 43 : Chelsea Rolle - Dans le vase clos de la littérature avec Tanguy Viel | Page 44 à 45 : Sandrine Rovere - Mariage d’amour et de raison entre acteurs dzodzets de l’édition | Page 46 à 47 : Quentin Perissinotto - Une BD qui ne tremble pas | Page 48 à 49 : Aude Robert-Tissot - L’acte manqué de la réalisatrice Anne Fontaine | Page 50 à 53 : Jean-Louis Kuffer - Comment Simenon et Highsmith déjouent les poncifs du polar.

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Jérôme Delclos : Walter Benjamin et le rébus de Marseille

 Quiéro - Mai 2024


Précédé par Bouche d'ombre et peau de bête : Marseille nuits mêlées de Florent Perrier.

Walter Benjamin, dans sa correspondance, confie à plusieurs reprises la difficulté qu'il éprouve à écrire sur Marseille, et sa fierté à y être parvenu : " j'ai lutté là comme avec aucune autre ville ". C'est de cet aveu discret et du rébus que constitue les textes " marseillais " que Jérôme Delclos tire la matière de sa recherche et de son essai. Un livre sur Marseille, pourquoi pas ? Une ville qui se défend et qui mord quand le Berlinois tente " d'en arracher une phrase ".

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Foucault L'indiscipliné Sciences Humaines 2024/HS16 : Foucault. L'indiscipliné

 Sciences humaines - Mai 2024


Page 3 : Héloïse Lhérété - Foucault, mort et vif | Page 6 à 11 : Héloïse Lhérété - Foucault - « Non, je ne suis pas là où vous me guettez » | Page 14 à 17 : Mathieu Potte-Bonneville - L’intellectuel spécifique - Un nouvel art de contester | Page 18 à 20 : Guillaume Bellon et Fabien Trécourt - Quel prof était Foucault ? | Page 24 à 29 : Jean-Claude Monod - Métamorphoses d’une œuvre | Page 30 à 31 : Jean-Claude Monod - Le laboratoire de Foucault | Page 32 à 33 : Foucault à travers ses livres | Page 34 à 38 : Catherine Halpern - Histoire de la folie à l’âge classique | Page 39 à 43 : Martine Fournier - Surveiller et punir - Naissance de la prison | Page 44 à 46 : Clément Lefranc - Microphysique du pouvoir | Page 47 à 52 : Catherine Halpern - L’histoire au service de la philosophie | Page 53 à 58 : Frédéric Gros - Le gouvernement de soi | Page 59 à 61 : Michel Senellart - Le christianisme et l’aveu du désir | Page 62 à 64 : Judith Revel - Foucault et la littérature | Page 65 à 67 : Michael C. Behrent - La querelle du néolibéralisme | Page 70 à 75 : Michael C. Behrent - Foucault l’Américain | Page 76 à 77 : Fabien Trécourt - De l’homosexualité au problème du « genre » | Page 78 : Éric Fassin et Fabien Trécourt - Une préhistoire des gender studies | Page 80 à 87 : Jean-François Bert - L’archipel deshéritiers | Page 88 à 95 : Judith Revel - Cartographie d’un paysage philosophique | Page 91 : Guillaume Le Blanc et Céline Bagault - « Inventer de nouvelles manières d’exister » | Page 94 : Philippe Raynaud et Céline Bagault - « On a trop oublié ses premiers livres » | Page 96 à 99 : François Dubet - Foucault et l’école : une étrange absence | Page 100 à 103 : Jean-Claude Monod - De la prison à la loi, le legs juridique | Page 102 : Antoine Garapon et Jean-Claude Monod - « Un visionnaire du droit contemporain » | Page 104 à 106 : Philippe Bonditti - Relations internationales, le tournant critique | Page 107 à 109 : Sarah Chiche - La société face à ses malades mentaux | Page 110 à 111 : Pierre-Henri Castel et Jean-François Marmion - « Foucault est un poisson-torpille ! » | Page 112 à 114 : Didier Fassin et Xavier Molénat - Gouverner les vies | Page 115 à 117 : Fabien Trécourt - Architectures foucaldiennes | Page 118 à 124 : Michael C. Behrent - Foucault sous le feu des critiques | Page 125 à 129 : Céline Bagault et Héloïse Lhérété - L’abécédaire de Foucault | Page 130 : Bibliographie.

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Zeina Hakim, Lorenz E. Baumer, Fayçal Falaky (dirs.) : Diderot et l'archéologie

 Classiques Garnier - Mai 2024


L'oeuvre de Diderot est marquée par une intime connivence avec la Grèce et la Rome antiques. En exploitant les artefacts et les vestiges gallo-romains pour insuffler une matérialité concrète à la pensée de Diderot, ce volume propose une immersion dans le dialogue qu'entretiennent lettres et fouilles au XVIIIe siècle. Nous sondons ici la curiosité de Diderot pour l'archéologie, reflet d'une époque où les ruines inspirent plus que les antiquaires. Sa démarche se distingue par une approche presque tangible de l'antiquité, apportant une contribution singulière à la naissance de l'archéologie. Un voyage érudit au coeur des liens entre l'Antiquité classique et la pensée des Lumières.

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Jacques-Louis Lantoine, Camille Chevalier 'éds.) : La servitude volontaire. Postérité, réappropriations et perspectives critiques

 ENS éditions - Mai 2023


La « servitude volontaire » est une formule mobilisée tant dans le champ universitaire que dans le champ intellectuel ou journalistique. Ses usages, parfois référés au Discours de la servitude volontaire de La Boétie et, plus rarement, appuyés sur une lecture précise de ce texte, prétendent situer la source de la domination dans le libre consentement de ceux qui la subissent. Mais cette formule au caractère oxymorique, presque provocateur, occulte le plus souvent les véritables causes de cette apparente volonté de servir. Les explications de ce phénomène, telles que le désir, la coutume, la soumission consentie, la domination symbolique, l'obsequium ou la jouissance dans la servitude, doivent permettre de comprendre ce qui apparaît sinon comme une monstruosité et une énigme. L'étude du monde du travail montre notamment que les analyses en termes de servitude volontaire ne sont pas les plus adéquates. Enfin, si une telle formule peut susciter une prise de conscience, elle ne fournit pas pour autant la clé de l'émancipation.

Introduction. La « servitude volontaire » et ses avatars
Jacques-Louis Lantoine

Partie I. Les avatars du Discours de La Boétie

Chapitre 1.
Les multiples actualités de La Boétie : circulations matérielles et réceptions plastiques de la Servitude volontaire du XVIe siècle à nos jours
Laurent Gerbier

Chapitre 2.
L'appropriabilité du Discours de la servitude volontaire de La Boétie : réceptions et actualisations d’un classique insaisissable
Emmanuel Charreau

Partie II. Les avatars rationnels d'une formule
Chapitre 3.
De la tromperie habile au désir de croire : Machiavel et La Boétie
Julia Penafiel

Chapitre 4
La servitude volontaire n’est pas la soumission consentie : l’approche morale de La Boétie et ses limites
Manon Garcia

Chapitre 5.
Jouir d’être serf
Frédéric Lordon et Sandra Lucbert

Chapitre 6.
Domination involontaire et reconnaissance de l’ordre établi
Jacques-Louis Lantoine

Chapitre 7.
Obsequium spinoziste : domination libérale ou libération de la servitude ?
Camille Chevalier

Partie III. Des servitudes non volontaires

Chapitre 8.
Marx : des philistins à l’idéologie
Pauline Clochec

Chapitre 9.
L’aiguillon de la fin : vers une nouvelle forme de servitude volontaire au travail ?
Vincent Mariscal

Chapitre 10.
Leadership : transformations de la volonté, métamorphoses de la conduite
Massimiliano Nicoli et Luca Paltrinieri

Partie IV. S'affranchir de la « servitude volontaire »

Chapitre 11.
Prendre conscience de sa soumission suffit-il à s’en libérer ? Réflexions sur l’optimisme épistémologique
Maxime Rovere

Chapitre 12.
Servitude volontaire au travail : il y a psychologie et psychologie
Yves Clot

Index

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mercredi 15 mai 2024

Raison présente 2024/1 (N° 229) : Rire malgré tout !

Union rationaliste - Mai 2024


Page 3 à 5 : Guy Bruit - Pour Gabriel | Page 7 à 9 : Gabriel Gohau - Une critique de l’enseignement scientifique | Page 11 à 12 : Emmanuelle Huisman-Perrin, Jean-Michel Besnier et Guillaume Lecointre - Avant-propos | Page 15 à 21 : Emmanuelle Huisman-Perrin - Rire et crise. Éclats gagnés sur les déchirures de la vie | Page 23 à 32 : Diane Luttway - Urgence de l’humour juif | Page 33 à 41 : Patrick Brunel - Rire ! Mais est-ce bien raisonnable ? | Page 43 à 53 : Florent Trocquenet-Lopez - Le bon rire et le rire mauvais : le rire et sa complication éthique | Page 55 à 61 : Jean-Michel Besnier - Rire avec et contre les objets | Page 63 à 64 : Guillaume Lecointre - Intermède Zygomatique | Page 65 à 73 : Guillaume Lecointre - Sourire, humour et rire à partir de Charlie Hebdo | Page 75 à 78 : Bruno Léandri - Le rire, c’est tordant | Page 79 à 86 : Frédéric Worms - L’ambivalence de la vie dans Le Rire de Bergson | Page 87 à 95 : David Le Breton et Emmanuelle Huisman-Perrin - Le rire, un analyseur sociologique. Entretien avec David Le Breton | Page 97 à 100 : Pierre Joliot - La rationalité de la recherche | Page 101 à 110 : Xavier Bouju et Michèle Leduc - Liberté et responsabilité des chercheurs et des chercheuses | Page 111 à 118 : Régis Meyran - Impossible neutralité ? La recherche en sciences sociales | Page 120 à 122 : Michel Casevitz - Sur quelques mots sans sens précis | Page 123 à 125 : Guy Bruit - D’après Anna Karenine de Tolstoï, dans une mise en scène de Rimas Tuminas, par le Théâtre Gesher de Tel-Aviv, au Théâtre des Gémeaux de Sceaux. | Page 126 à 128 : Gilbert Cabasso - La zone d’intérêt | Page 129 à 131 : Christian Ruby - La nouvelle crise panique de l’altérité (II) | Page 132 à 135 : Roland Pfefferkorn - Fragments d’un monde blessé | Page 136 à 143 : Christian Ruby, Alain Bihr, Roland Pfefferkorn, Alain Policar et Roland Pfefferkorn - Notes de lecture.

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Esprit 2024/5 (Mai) : Paul Ricœur. Les pouvoirs de l'imagination

 Esprit - Mai 2024


Page 5 à 7 : Éditorial. Des faits pas si divers | Page 10 à 13 : Marie Mendras - Terreur en Russie | Page 13 à 16 : Jean-Yves Potel - La Pologne, renfort de l’Europe ? | Page 16 à 20 : Ahmet Insel - Le nouveau paysage politique turc | Page 20 à 23 : Michael C. Behrent - Le retour de Trump | Page 24 à 27 : Benjamin Brice - Dépenses publiques : où va l’argent ? | Page 31 à 34 : Azadeh Thiriez-Arjangi - Introduction | Page 35 à 45 : Jean-Luc Amalric - Un plaidoyer pour la fiction | Page 47 à 53 : Jérôme Porée - Homo imaginans | Page 55 à 61 : Jean-Philippe Pierron - Imaginer pour vouloir ? | Page 63 à 73 : Olivier Abel, Michaël Fœssel et Olivier Mongin - Les aventures de l’imagination | Page 75 : Présentation | Page 77 à 82 : Pierre-Olivier Monteil - Du néolibéralisme en management | Page 83 à 92 : Hedwig Marzolf - Le sacrifice de l’homo œconomicus | Page 93 à 103 : Jacques Mistral et Arnaud Orain - Réencastrer la science économique | Page 107 à 115 : Luis Martinez, Hamit Bozarslan, Anne-Lorraine Bujon et Jonathan Chalier - Le djihad dans la brousse | Page 117 à 125 : José-Flore Tappy et Nicolas Dutent - « C’est ce qu’on tait qui a de la voix » | Page 128 à 130 : Olivier Mongin - Le règne du flou | Page 131 à 132 : Christophe Solioz - Un roman anti-guerre | Page 133 à 155 : Guillaume Fussler, Dick Howard, Alan Lebecque, Philippe Boulanger, Pierre Cilluffo Grimaldi, Philippe Perchoc, Sylvie Bressler, Étienne Faure, Sabri Megueddem, Didier Dantal, Thierry Paquot, Mattéo Scognamiglio et Jean-Paul Gavard-Perret - Recensions | Page 136 à 138 : Dick Howard - Parmi les gisants. Penser le cimetière. Robert Harvey, Presses universitaires de France, 2024, 304 p., 15 € | Page 138 à 139 : Alan Lebecque - Un monde dénaturé. Nathaniel Rich Traduit par David Fauquemberg, Éditions du sous-sol, 2023, 336 p., 23 € | Page 140 à 141 : Philippe Boulanger - José Ortega y Gasset. Penseur de l’Europe. Béatrice Fonck, Les Belles Lettres, 2023, 480 p., 25,90 € | Page 141 à 142 : Pierre Cilluffo Grimaldi - Critique de la raison animiste. Jean-Loup Amselle, Mimésis, 2023, 160 p., 15 € | Page 143 : Philippe Perchoc - La grande confrontation. Comment Poutine fait la guerre à nos démocraties. Raphaël Glucksmann, Allary, 2023, 198 p., 19,90 € | Page 143 à 145 : Sylvie Bressler - L’été où mon père est mort. Yudit Kiss Traduit par Clara Royer, L’Antilope, 2023, 336 p., 23 € | Page 145 à 147 : Étienne Faure - Zone perdue. François Bordes, L’Atelier contemporain, 2024, 160 p., 20 € | Page 147 à 149 : Sabri Megueddem - En éclaireur. Yoko Tawada Traduit par Dominique Palmé, Verdier, 2023, 160 p., 19 € | Page 149 à 150 : Didier Dantal - Propos d’avant-hier pour après-demain. Gustave Thibon Édition de Françoise Chauvin, Mame, 2023, 200 p., 19 € | Page 150 à 151 : Thierry Paquot - Humus. Gaspard Koenig, L’Observatoire, 2023, 380 p., 22 € | Page 152 à 153 : Mattéo Scognamiglio - Le dernier été en ville. Gianfranco Calligarich Traduit par Laura Brignon, Gallimard, 2021, 224 p., 19 € | Page 153 à 154 : Jean-Paul Gavard-Perret - Lettres à sa marraine. Guillaume Apollinaire Édition de Pierre Caizergues, Fata Morgana, 2023, 112 p., 21 € | Page 154 : Jean-Paul Gavard-Perret - Sur la peinture. Cours, mars-juin 1981. Gilles Deleuze Édition de David Lapoujade, Minuit, 2023, 352 p., 26 € | Page 154 à 155 : Jean-Paul Gavard-Perret - Malgré. Colin Lemoine Gallimard, coll. « Blanche », 2023, 176 p., 18,50 € | Page 155 : En écho | Page 155 : En écho.

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John Langshaw Austin : Quand dire, c'est faire (nouvelle traduction de Bruno Ambroise)

 Seuil - Mai 2024


Quand dire, c’est faire est un ouvrage majeur de philosophie contemporaine et fait figure de « classique ». Dans ce texte vif et fondateur, Austin a montré comment le discours peut « faire ». À rebours d’une grande partie de la tradition, il a révolutionné l’approche du langage en introduisant les concepts d’« énoncé performatif » et « d’acte de discours ». Le déplacement théorique qu’opère l’ouvrage en mettant au jour les différentes formes d’actions accomplies par le langage scelle en effet l’originalité et l’importance tant philosophiques qu’historiques de ce texte pour la pensée en général : découvrir ce que le langage accomplit et ainsi ce que nous accomplissons en tant qu’individu parlant, agissant du fait même de parler, au sein d’une société, c’est comprendre la responsabilité de nos paroles.

Cette traduction inédite du texte définitif d’Austin entend rendre en français la subtilité du texte original et tous ses enjeux conceptuels, mais aussi l’humour d’Austin et sa volonté de s’exprimer dans un langage clair et accessible à tous. Voici donc enfin disponible ce qui doit tenir lieu dorénavant d’édition de référence.

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Communications, n° 114 : Liberté pour les sciences sociales

 Seuil - Mai 2024


Depuis une dizaine d’années, un peu partout dans le monde, les sciences humaines et sociales font l’objet de disputes, de querelles, voire d’attaques. La concomitance de ces critiques témoigne de la mondialisation de ces sciences mais aussi, a contrario, d’une fermeture du monde (à l’opposé de la globalisation vantée au tournant du millénaire) et d’un retour de formes autoritaires du pouvoir politique.
Les critiques adressées aux SHS au nom de leur « utilité » s’inscrivent dans le contexte des réformes internationales de nature néolibérale, visant à intégrer les institutions universitaires dans un marché mondial unifié et concurrentiel du savoir. Cette intégration combine impératifs d’économies budgétaires, tendances à l’alignement de l’université sur le modèle de l’entreprise, et raidissement autoritaire sur le plan organisationnel.
Indépendamment de ces réformes qui les atteignent au même titre que les autres sciences, les SHS sont la cible d’attaques frontales spécifiques de nature politique (mises sous tutelle, voire répressions) dans les régimes autoritaires, les démocraties « illibérales », mais aussi les démocraties libérales. Contribution au débat international en cours, ce numéro de Communications dresse un bilan des critiques et des menaces visant les SHS dans un certain nombre de pays, en Europe, en Asie ou aux États-Unis. Il porte également sur l’épistémologie des SHS et propose enfin diverses réflexions et actions en faveur de la liberté académique et de l’autonomie institutionnelle, devenues des enjeux importants dans un contexte où il s’agit pour les SHS de reprendre prise sur les conditions de leur exercice, en réponse aux menaces auxquelles elles font face aujourd’hui.

Ce numéro a été dirigé par Nicole Lapierre, Évelyne Ribert et Philippe Roussin

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Maître Eckhart : Révéler la Lumière cachée. Derniers sermons allemands et autres écrits rhénans

 Seuil - Mai 2024


« Toutes choses s’écoulent au-dehors comme une lumière qui révèle la lumière cachée. » Conjuguer distance et proximité ; transcrire avec de simples mots une expérience dépassant tout ce qui peut en être dit, et reconnaître combien la vie humaine porte en elle la trace d’un infini : tel est peut-être le paradoxe auquel tente de répondre la pensée rhénane dont Maître Eckhart (1260-1328) est incontestablement l’un des plus grands représentants.
Ce livre réunit pour la première fois ses derniers sermons allemands authentifiés par la critique, ainsi que trois sermons pseudo-eckhartiens dont le magnifique commentaire du verset : Cherchez en premier le royaume de Dieu (Mt 6,33). Ainsi s’achève un travail commencé il y a cinquante ans avec la publication du premier volume des Sermons traduits par Jeanne Ancelet-Hustache.
Lire aujourd’hui les Sermons allemands de Maître Eckhart, c’est entrer dans un atelier d’orfèvre. On apprécie la mise en forme des idées par le langage, la précision des concepts philosophiques et théologiques, et on admire la beauté d’un esprit qui s’affranchit de toute limitation.

Traduit de l’allemand, présenté et annoté par Eric Mangin.
Eric Mangin est philosophe et théologien. De Maître Eckhart, il a notamment traduit et présenté le Commentaire du Notre Père (Arfuyen, 2005), La Mesure de l’Amour. Sermons parisiens (Seuil, 2009), et Sermons, traités, poème. Les écrits allemands (Seuil, 2015). Il est l’auteur de plusieurs essais dont Maître Eckhart ou la profondeur de l’intime (Seuil, 2012) et La Nuit de l’âme. L’intellect et ses actes chez Maître Eckhart (Vrin, 2017).

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Simona Cerutti, Thomas Glesener, Isabelle Grangaud (dirs.) : La Cité des choses. Une nouvelle histoire de la citoyenneté

Anacharsis - Avril 2024


À partir d’une pluralité d’enquêtes ancrées sur les deux rives de la Méditerranée, du XVIe siècle à nos jours, cet ouvrage entreprend de remettre en perspective l’histoire de la citoyenneté.
Situant les « choses » au cœur de l’investigation – qu’il s’agisse d’une barque à Antibes, d’un coffre à Alger, d’un hôtel squatté à Turin, d’une mosquée à Tunis, de terres collectives à Naples, d’un mulet abandonné en Espagne –, il dévoile comment les prises en charge des biens distribuent les hiérarchies sociales et les statuts politiques. Ce livre révèle ainsi le pouvoir instituant des actions et des pratiques, par lesquelles les individus construisent leurs appartenances.
Dès lors, La Cité des choses s’affranchit des seuls modèles politiques occidentaux pour mieux penser la citoyenneté comme un ensemble de droits forgés par des processus localisés échappant à tout déterminisme culturaliste : un enjeu d’une portée politique actuelle évidente.

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Olivia Bianchi : Nietzsche face à nos déshérités

 Ovadia - Décembre 2023


Cet essai de philosophie part du constat suivant : notre société actuelle traverse une crise nihiliste sans précèdent, semblable à celle que Nietzsche a analysée et décrite, générant la figure du déshérité, sorte de rejeton du nihilisme actif. Qui sont ces déshérités ? Des individus de type réactif, incapables d'aimer, incapables de grandes passions, incapables de survivre à l'idée que le monde est dénué de sens et de but. C'est pourquoi Nietzsche les considère comme "la variété humaine la plus malsaine d'Europe". Totale, leur volonté de néant les conduit non seulement à vouloir s'éteindre passivement, mais à éteindre l'humanité entière. Avant d'aboutir à cette caractérisation paroxystique du terroriste, son acception peut recouvrir des visages différents, tels ceux du sans espoir et du paria. Fidèle à l'amour que porte Nietzsche à une Europe de la culture et à la solidarité intellectuelle qui lie les peuples et les nations, à partir de leur patrimoine culturel et dans un dialogue aimant avec la nature, cet essai est profondément ancré dans le souci de ne pas voir une Europe abandonnée entre les mains des nihilistes, c'est-à-dire une Europe des déshérités.

Olivia Bianchi après l’obtention d’un Doctorat en Philosophie à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2002), occupe des charges d’enseignement dans des universités (Paris Nanterre, Paris 8, Paris Cité) et dans des écoles d’art et d’architecture (ENSA Limoges, ENSA Paris Val de Seine).

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Nicolas Rio et Manon Loisel : Pour en finir avec la démocratie participative

 Textuel - Février 2024


La démocratie participative s’est imposée comme le principal remède à la crise de notre démocratie représentative. De la plus petite commune rurale au plus haut sommet de l’État, chaque institution y va de son dispositif : conventions citoyennes, budgets participatifs, ou autres consultations en ligne. Cette injonction participative mérite pourtant d’être questionnée.
Les outils mis en place depuis deux décennies ne corrigent pas les limites de la démocratie représentative : abstention, déficit de représentativité des élus, centralisation du pouvoir… Le Grand Débat et la Convention citoyenne pour le climat en sont l’illustration. Loin de redonner du pouvoir aux citoyens, ces expériences ont surtout fait la preuve de leur impuissance à transformer le système politique.
Il est aujourd’hui nécessaire de mettre un coup d’arrêt à cette fuite en avant participative dont les fausses promesses ne font qu’accroître la défiance des citoyens. L’urgence n’est pas de (faire) participer, mais de démocratiser l’action publique en mettant fin à la surdité des institutions et en redistribuant l’accès au débat démocratique.

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Philosophiques, Volume 50, Number 2, Fall 2023

Société de philosophie du Québec - Mai 2024



La réponse asubjective de Jan Patočka au cartésianisme non surmonté chez Husserl et Heidegger
Josef Novák

L’inversion motivationnelle, un problème d’irrationalité ? Thi Nguyen et le spectre de la duperie de soi
Adrielle Pelchat-Rochette

La question de la justice sexuelle (et du bon sexe) en philosophie féministe — Introduction à la Disputatio
Naïma Hamrouni

Précis de La Conversation des sexes
Manon Garcia

Analyse critique du consentement : remise en question de l’idéal normatif du couple hétérosexuel amoureux et monogame
Audrey Ghali-Lachapelle and Sabrina Maiorano

Les injustices épistémiques dans La Conversation des sexes
Amandine Catala

De la conscience des dominé·e·s : pour la sophistication dans l’articulation du lien entre choix et patriarcat
Anne Iavarone-Turcotte

Conversation érotique et normes de genre : pour une éthique de l’inconfort
Lila Braunschweig

Les limites du consentement comme conversation
Marie-Hélène Desmeules

Réponses aux critiques de La Conversation des sexes
Manon Garcia

L’herméneutique peut-elle être critique ? Note critique sur Hermeneutics as Critique : Science, Politics, Race, and Culture de Lorenzo C. Simpson
Johann Michel

Jean-Baptiste Fournier, Carnap et la question transcendantale, Paris : Vrin, 2021, 326 pages
Anne-Marie Boisvert

Éric Dufour, Bruno Bauer et les Jeunes hégéliens. À l’origine de la critique sociale et politique, Paris : Vrin, 2023, 221 pages

Martin Arriola, L’éthique comme manière de vivre. Wittgenstein et Hadot, Paris : Vrin, coll. « La vie morale », 2022, 238 pages
Nicolas Comtois

Ghyslain Bolduc, Préformation et épigenèse en développement. Naissance de l’embryologie expérimentale, Montréal : Presses de l’Université de Montréal/Vrin, 2021, 392 pages
Emmanuel d’Hombres

Candice Delmas, Le devoir de résister. Apologie de la désobéissance incivile, Paris : Hermann, 2022, 364 pages
Nicolas Lacroix

Pierre-Yves Rochefort, Hilary Putnam et la question du réalisme, Québec : Presses de l’Université Laval, 2022, 139 pages
Patrice Philie

Johann Michel, Qu’est-ce que l’herméneutique ?, Paris: Presses universitaires de France, 2023, 384 pages
Maxime Tremblay

Liste des livres disponibles pour une recension


mardi 14 mai 2024

Simon Icard : Le Jansénisme. Une théologie

 Cerf - Mai 2024


Le jansénisme se confond-il avec la théologie augustinienne de la grâce, que l’Église catholique aurait condamnée sans se l’avouer ? N’est-il qu’un nom désignant des doctrines diverses et sans unité ? Est-il principalement politique, le dogme étant une question accessoire, voire un prétexte ? Est-il insaisissable hors des propositions qui ont servi à le condamner ?
À rebours des thèses qui ont contesté la légitimité ou la pertinence d’une étude théologique du jansénisme, Simon Icard présente une doctrine spécifique, fondamentale et continue défendue par Jansénius et ses disciples, comme Pascal. En étudiant leur conception de l’attribution des mérites avant et après le péché originel, il met au jour les difficultés du catholicisme moderne à penser une oeuvre commune à Dieu et à l’homme qui soit à la fois totalement divine et totalement humaine.

Chercheur en histoire de la théologie au CNRS, Simon Icard est membre du Laboratoire d’études sur les monothéismes. Il a récemment publié, aux Éditions du Cerf, L’Apocalypse janséniste. Port-Royal et la défense de la vérité.

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Annie Le Brun : Qui vive. Considérations actuelles sur l'inactualité du surréalisme

 Flammarion - Mai 2024


« Vraisemblablement, sans André Breton, n’aurions-nous jamais vu combien le commencement de tout ce qui nous importe est lié au désir. Autant au désir de ce qui est autre qu’au désir de l’autre, rien ne va plus à l’encontre du monde qu’on est en train de nous imposer. C’est pourquoi, comme en écho à ce que j’avançais il y a trente-trois ans, il ne m’a pas paru inutile d’ajouter à titre d’illustration cinq textes écrits au fil du temps. Qu’il s’agisse, à propos de Nadja, des immenses et inquiétantes volutes du hasard et des rues qui sculptent nos destins, qu’il s’agisse, avec René Crevel, de la vie se perdant pour se trouver dans ses élans insensés, qu’il s’agisse des plus violents déchirements du temps chez Leonora Carrington, aucun ne se ressemble, mais tous ont en commun d’avoir été partie prenante du pari éperdu que le surréalisme aura fait sur l’amour se confondant alors avec la poésie comme puissance d’ébranlement. »

Trente-trois ans plus tard, cet essai incisif et brillant conserve toute sa pertinence, surtout dans la perspective du centenaire du Manifeste du surréalisme. Pourquoi sommes-nous incapables d’appréhender ce mouvement en dehors de célébrations culturelles ? Aujourd’hui que nous voilà pris au piège de millions d’images, aurions-nous oublié qu’il s’agissait d’abord et toujours de refuser ce qui nous empêche d’être ? Révolte indissociable des sources vives de la poésie, comme Annie Le Brun nous le rappelle, en se faisant l’écho du grand questionnement surréaliste : « La médiocrité de notre univers ne dépend-elle pas essentiellement de notre pouvoir d’énonciation ? »

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Valentin Husson : Les cosmologies brisées. Essai sur l'écologie cosmopolitique

 Kimé - Mai 2024


Chez les Grecs, le monde fut pensé comme kosmos ; chez les Latins, comme une nature soumise à des lois ; chez les Médiévaux, comme un orbe crucigère ; chez les Modernes, comme une harmonie. A chacune de ces représentations du monde correspondait une hégémonie politique : la démocratie, la République, la Monarchie, l’Etat libéral. Aujourd’hui, ces cosmologies sont brisées ; leurs politiques aussi. Il nous revient de penser le monde à nouveaux frais depuis son anarchie. Comment concevoir celui-ci à l’heure de la mondialisation de l’immonde, de la postvérité et de l’injustice climatique ? C’est à cette question que Valentin Husson tente de répondre dans cet essai érudit et passionnant, en soutenant que l’écologie est ce qui a pour charge de restituer à chaque vivant sa place pour préserver l’harmonie du monde. Chaosmondial, réponse cosmopolitique. La beauté, la vérité et la justice ne sont pas des concepts métaphysiques, mais écologiques. Ce livre se propose de donner sens à la mystérieuse phrase de Dostoïevski : « la beauté sauvera le monde ».

Valentin Husson est philosophe, professeur, et enseigne à l’Université de Strasbourg. Il est l’auteur de nombreux articles et livres sur l’écologie et l’alimentation. Il a notamment publié en 2021 chez Diaphanes, L’Écologique de l’Histoire (préface de Jean-Luc Nancy). Et, en 2023, aux PUF, L'Art des vivres. Une philosophie du goût (« Perspectives critiques »).

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Pierre-Henry Salfati et Jacques Attali : L'Unique et le multiple. Histoire des relations entre hindouisme et monothéisme

 Flammarion - Juin 2024


Il y a trois mille ans, entre le Moyen-Orient et l'Inde, pas loin de la Perse, ont surgi mille et une cosmogonies et religions. Deux ont prospéré : l'hindouisme et le monothéisme, qui forment aujourd'hui l'architecture de la foi de plus de la moitié de l'humanité. L'une et l'autre renvoient à quelque chose d'essentiel dans la condition humaine : la tension entre l'unique et le multiple. Entre le désir de simplifier la raison d'être du monde et la capacité à admettre l'existence irréductible du complexe au coeur de l'univers. Qu'est-ce que le monothéisme et le polythéisme ont à se dire ? En quoi nous parlent-ils encore intensément aujourd'hui ? Sauront-ils, demain, aider à faire naître une société de non-violence, qui semble être leur idéal commun ? C'est ce qu'on va chercher ici, en interrogeant les langues, les pratiques, les théologies et l'histoire, qui conduisent à de vertigineuses découvertes.

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Georges Gastaud : Dialectique de la nature. Vers un grand rebond ?

 Delga - Avril 2024


La dialectique de la nature, génialement explorée jadis par Engels qui l’a assortie d’une réflexion pénétrante sur la classification des sciences, est d’une croissante actualité.
À des années-lumières du dogmatisme de Jdanov, lequel a jadis contribué à discréditer le « diamat » (matérialisme dialectique) en Occident, et à plus grande distance encore du révisionnisme politico- philosophique qui prétexte de l’ainsi-dite « déstalinisation » pour liquider à la fois le marxisme-léninisme dans le domaine théorico-politique, et l’ontologie matérialiste, la logique dialectique et la théorie matérialiste de la connaissance dans le champ philosophique et scientifique, il apparaît que la dialectique de la nature est indispensable :
— pour fonder en raison le matérialisme historique qui est en quelque sorte enchâssé dans les rapports de l’homme et de la nature tels qu’ils sont médiatisés par le travail et la production
— pour résoudre dynamiquement toute une série de questions insolubles dans le cadre de la philosophie idéaliste classique, y com- pris « dialectique »
— pour aider les sciences modernes, dans leur vertigineux développement présent, à surmonter une série de faux dilemmes et d’autres apories (= embarras théoriques) qui encombrent leur champ conceptuel et dont l’irrésolution persistante ouvre de constantes brèches à l’idéalisme et au créationnisme religieux, voire à la pensée magique
— pour fonder sur des bases matérialistes et scientifiques solides une philosophie de la praxis efficace qui soit capable de comprendre qu’on ne commande à la nature et à l’histoire qu’en leur obéissant. Ce qui implique de comprendre leurs principales dynamiques objectives, indépendantes de la volonté de l’homme, que ce soit sur le plan de l’agir révolutionnaire ou que ce soit sur celui de l’écologie ou sur celui de la résistance à l’exterminisme croissant d’une société capitaliste-impérialiste en voie de pourrissement mortifère.

Georges Gastaud est un philosophe marxiste français, agrégé de philosophie ayant exercé en classes Terminales et en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles. Parmi ses ouvrages publiés, sont disponibles aux éditions Delga Lumières communes, Traité de philosophie générale à la lumière du matérialisme dialectique (en cinq tomes), Matérialisme et Universalisme, Le Nouveau Défi léniniste, ainsi que Mondialisation capitaliste et projet communiste.

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Raymond Aron et Joël Mouric (éd.) : L'Europe selon Aron

 Calmann Levy - Avril 2024


L’Europe politique fut une préoccupation constante de Raymond Aron.

S’il la jugeait éminemment souhaitable, il la savait difficilement réalisable ; au mythe politique de l’Europe unie s’oppose la réalité historique des nations. À la différence de Jean Monnet, et des autres pères de l’Europe, il ne croyait pas que l’interdépendance des économies nationales suffirait à faire émerger une communauté de citoyens prêts à mourir pour leur patrie. Atlantiste de raison, il pensait que le salut des démocraties européennes n’était pas dans l’intégration au sein d’un ensemble supranational, mais dans leur alliance collective avec la puissance américaine.

L’histoire jusqu’ici ne lui a pas donné tort. Et la guerre russo-ukrainienne rappelle tragiquement la question qu’il posait : l’Europe et son projet démocratique peuvent-ils subsister, de manière autonome, face aux empires ?

Publiés de 1947 à 1983, les textes réunis dans ce volume par Joël Mouric restituent le regard critique et passionné qu’a porté Raymond Aron sur le destin politique de notre continent.

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lundi 13 mai 2024

Jacques Dewitte : La texture des choses. Contre l´indifférenciation

 Salvator - Mai 2024


Depuis une époque immémoriale, nous sommes entourés d'êtres et de choses qui ont une forme reconnaissable, un certain « visage », et c'est une donnée première de notre expérience. Cela contribue à tisser une « texture des choses » que diverses théories contemporaines, de concert avec certaines forces sociales, s'emploient à défaire ou nier. Ainsi s'effectuent peu à peu une disparition des formes et un retour à une réalité supposée être originairement un flux indifférencié.
Pour s'opposer à cette tendance, Jacques Dewitte met en évidence un terrain commun pouvant accueillir à la fois une pensée des apparences vivantes et du « tact » qu'exige toute classification (Adolf Portmann), un renouveau de la « typologie » en architecture (Léon Krier), une exigence de faire des « distinctions conceptuelles » dans la théorie sociale et politique (Hannah Arendt), et une théologie des êtres créés selon leur espèce.
Un petit livre fondamental au sens où il pose les fondements rationnels de l'émerveillement devant un « monde beau et très divers ».

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Psychanalyse Yetu n°53 : Du rire

 Erès - Mars 2024


Qu’est-ce qui fait rire? Pas une blague mal racontée parce qu’incomprise. Le seul à rire, dans ce cas, serait celui qui, ayant entendu cette même blague bien racontée, rit de celui qui la raconte mal. Ou encore, la vue de Charlot virevoltant, et perdant la manchette sur laquelle sont inscrites les paroles de la chanson qu’il n’a pas apprise par coeur. Stoppons la liste: c'est un inventaire-Prévert! Pour l’ordonner, on peut remarquer que, dans le premier exemple, l’énonciateur de la blague ( la première personne selon Freud dans Le mot d’esprit), se retrouve être la seconde personne, celle dont on rit, et que la troisième personne (Die dritte Person), seule, garde sa place, mais pour rire non de la blague, mais de la sottise du premier. Dans le deuxième exemple, il est de même aisé de repérer le comique, en tant qu’accident du phallus, tel que représenté par l’envol de la manchette-prépuce. Dans l’humour, maintenant, le grand surmoi « console » le petit moi, en l’allégeant des affects de souffrance auxquels telle situation l’aurait confronté. Ainsi, le condamné mené à la potence disant: « la semaine commence bien! » C’est pourquoi , à la différence du comique et du mot d’esprit il y a, dans l’humour, du « sublime », c’est à dire un dépassement des canons qui nous enferment dans une réaction affective sans recours. D’où une conclusion: Ne rit pas qui veut!

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Quentin Bazin : Le terrain vague de la philosophie. Une approche critique de la philosophie de terrain

 PU de Dijon - Mai 2024


Cet ouvrage accompagne l’essor de la philosophie de terrain à travers trois réflexions. Il propose une exploration de la question du terrain en sociologie, anthropologie et ethnographie, qui donne aux philosophes un aperçu de l’importante réflexivité dans laquelle la revendication d’une philosophie de terrain s’inscrit. La seconde partie est un récit rétrospectif sur le cursus de formation universitaire de l’auteur, particulièrement sur les croisements manqués entre philosophie et enquêtes de terrain. Enfin la troisième réflexion retrace la construction d’un positionnement singulier vis-à-vis de la philosophie de terrain, à travers l’idée d’une philosophie combinatoire et modulaire. Cette perspective méta-philosophique permet d’accueillir un pluralisme de pensées et de manières de se frotter au terrain, ainsi que d’identifier des opérations propres à la philosophie de terrain.

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samedi 11 mai 2024

Philosophie n°162, Juin 2024

 Editions de Minuit - Juin 2024

ARON GURWITSCH
La philosophie transcendantale de Leibniz (II)
Traduit par Thomas Piel

L’École de Kyoto : histoire et horizons
ROMARIC JANNEL
Présentation du dossier

MIKI KIYOSHI
L’humain et l’environnement
Présenté et traduit par Romaric Jannel

JACYNTHE TREMBLAY
La structure E-A-M dans les explications schématiques de Nishida Kitaro

YASUHIKO SUGIMURA
Le corps « auto-éveillant » : ce qui ressort de l’appréciation nishidienne de Maine de Biran
Traduction par Romaric Jannel revue par l’auteur lui-même

FRÉDÉRIC GIRARD
Expérience pure de Nishida Kitaro et expérience directe de Motora Yujiro : la structure double de la psyché héritée de la talitéde l’apocryphe chinois, le Traité sur l’acte de foi dans le Grand Véhicule (Dacheng Qixinlun)

MORTEN E. JELBY
Transcendance et matière chez le premier Tanabe Hajime : de l’expérience pure à la corporéité

ROMARIC JANNEL
En deçà et au-delà du logos avec Yamauchi Tokuryu

NOTES DE LECTURE

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Stanley Cavell : En quête de l’ordinaire. Scepticisme et romantisme

 Vrin - Juin 2024


Stanley Cavell, l’un des philosophes contemporains les plus influents et les plus originaux, est d’abord un penseur de l’ordinaire, thème qu’il a exploré et approfondi à partir de la philosophie de Wittgenstein et de Austin, de la tragédie de Shakespeare, du cinéma classique de Hollywood. Dans cet ouvrage singulier, il relance la philosophie du langage ordinaire, avec un plaidoyer pour une philosophie du romantisme américain. En lisant Emerson, Thoreau, Coleridge et Wordsworth avec Kant et Heidegger, ou encore Shakespeare et Poe avec Descartes, Lacan et Derrida, Cavell montre que le romantisme et le transcendantalisme constituent une authentique réponse philosophique au défi du scepticisme – une réponse qui s’adresse à la fois aux arguments sceptiques et aux tentatives traditionnelles de les contrer. Car relever le défi du scepticisme est une tâche toujours à recommencer, qui ne peut viser une refondation théorique définitive mais invite plutôt à la restauration, ou au rétablissement, de l’ordinaire. C’est là tout le sens de cette « quête ». En quête de l’ordinaire constitue ainsi une étape radicale dans l’œuvre de Cavell, et contribue à un renouvellement sans précédent des champs philosophiques traditionnels.

Traduction de Gaël Kervoas et Jean-Louis Laugier

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