mardi 5 novembre 2024

Antonio Gramsci : L'hégémonie culturelle

 Payot & Rivages - Septembre 2024


Préface de Jean-Yves Frétigné et Baptiste Colmant
Traduit par Françoise Bouillot

Pour conquérir le pouvoir, il faut d’abord prendre l’opinion publique, donc la culture. La politique se joue autant dans les esprits que dans les urnes. Antonio Gramsci (1891-1937) est le grand théoricien de cette hégémonie culturelle qui passe par une lente préparation idéologique au sein de la société civile. Les idées doivent infuser dans les esprits, ériger en "sens commun" les valeurs que l’on défend, afin d’organiser une idéologie dominante, partagée par le plus grand nombre. Du temps de Gramsci, cela passait déjà par l’école, la presse, l’Église ou les syndicats ; aujourd’hui, s’y adjoignent les associations, les think tanks, les médias et les réseaux sociaux. Qui remporte la bataille des idées, ouvre les portes du pouvoir.

Antonio Gramsci (1891-1937), philosophe et homme politique italien. Secrétaire du parti communiste italien à la création duquel il avait participé en 1924, il fonda le journal L'Unità. Il est arrêté le 8 novembre 1926 et passe plus de dix ans en prison. Il est libéré en avril 1937 et meurt quelques jours plus tard. Les cahiers qu'il laisse comptent parmi les textes politiques les plus importants du XXe siècle.

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Jean-Paul Sartre : Situations, tome IX (nouvelle édition revue et augmentée)

 Gallimard - Novembre 2024


Lors de leur première publication, en 1976, les textes recueillis dans cette nouvelle édition du dernier volume des Situations étaient introduits par le sous-titre « Politique et autobiographie », qui en précise bien la double dimension.
En effet, le Sartre que nous rencontrons d’abord est fidèle aux idées de Mai 68 ; il se montre attentif à ce qui se passe en France et au-delà des frontières nationales, prenant le parti des opprimés et de ceux qui se révoltent. Au nom du Secours rouge, il est le défenseur de tous ceux qui, jugés ou emprisonnés, sont les victimes d’une justice aux ordres du pouvoir ; il se range surtout aux côtés des maoïstes, dont il analyse avec une évidente sympathie la pensée et le mode d’action. L’écriture de ces textes est militante, souvent ironique, parfois violente, s’appuyant toujours sur une documentation précise et détaillée.
Tout autre est la tonalité de l’« autobiographie » : Sartre n’y est plus seul ; devenu aveugle, il n’écrit pas mais il parle. En effet, des interlocuteurs proches, tels que Simone de Beauvoir ou Michel Contat, permettent à Sartre de faire le point et de préciser sa pensée. À cet égard, l’entretien accordé à Contat est une réussite évidente. N’y manquent ni révélations étonnantes sur le rapport de Sartre à l’argent, ni aveux sur une complaisance coupable à l’égard de l’U.R.S.S., ni prise de conscience lucide : l’écrivain Sartre dresse son propre acte de décès. L’émotion est bien présente, sans rien de larmoyant : c’est déjà une « cérémonie des adieux », mais elle se clôt sur un éclat de rire.

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Richard Rechtman, Didier Fassin : L'Empire du traumatisme. Enquête sur la condition de victime (nouvelle édition)

 Flammarion - Octobre 2024 - Champs essais


Depuis la fin du XXᵉ siècle, le traumatisme s’est imposé comme un mode dominant d’interprétation du malheur et de reconnaissance des victimes, qu’il s’agisse d’attentats ou d’accidents, de violences physiques ou d’abus sexuels, de massacres de populations ou de catastrophes environnementales. Pourtant, il avait longtemps servi à disqualifier les soldats commotionnés et les ouvriers blessés dont l’authenticité de la souffrance était mise en doute. Si la psychiatrie contemporaine, appuyée par des mobilisations sociales, a mis un terme à cette suspicion en établissant une catégorie clinique légitime, la notion de traumatisme s’est déployée dans l’ensemble du monde social, s’inscrivant dans des rapports de pouvoir et des enjeux de justice qui peuvent occulter des inégalités et produire des hiérarchies d’humanité.
De la victimologie psychiatrique après l’explosion de l’usine AZF à Toulouse à la psychiatrie humanitaire en Palestine durant la seconde Intifada, en passant par la psycho-traumatologie de l’exil auprès des demandeurs d’asile, cet essai explore trois lieux, trois formes d’intervention pour mettre au jour l’économie morale et les usages politiques du traumatisme. Ce faisant, il met en lumière la manière dont nos sociétés pensent leur responsabilité à l’égard des désordres du monde et les dispositifs imaginés pour y faire face.

Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin est professeur au Collège de France et à l'Institute for Advanced Study de Princeton, membre de l'IRIS. Psychiatre et anthropologue, Richard Rechtman est directeur d'études à l'EHESS et membre du CESPRA.

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Valérie Pozner (dir.) : L'Art dans la vie. Le constructivisme soviétique dans les textes

 Presses du réel - Octobre 2024


Au début des années 1920, en Union soviétique, le constructivisme invente un art pour le plus grand nombre, tourné vers le futur, concret, fonctionnel, en lien direct avec la vie, à rebours des courants qui le voyaient comme un univers autonome offert à la contemplation. La peinture de chevalet doit céder la place à l'affiche, la littérature à la presse, le théâtre aux actions de masses.
Ce recueil rassemble manifestes, écrits d'artistes et de théoriciens parfois déjà connus en français, donnés ici dans une nouvelle traduction, ainsi que de très nombreux textes inédits, collectés au fil d'années de recherches. Il ne se cantonne pas aux formes d'art les plus étudiées, mais investit des champs négligés comme le mouvement ou la musique, et met en valeur des textes de femmes jusque-là ignorées pour leur apport théorique. Il importe aussi de restituer la dimension utopique du mouvement, y compris dans ses expressions les plus radicales. L'iconographie montre comment les théories évoquées s'animent et s'incarnent dans la pratique. Chaque section est introduite par un spécialiste du champ considéré. L'important appareil critique et les nombreuses illustrations permettent d'accompagner le lecteur dans l'univers foisonnant de cette période unique pour l'histoire mondiale de l'art.
Cette contribution majeure à l'étude des avant-gardes soviétiques témoigne d'une diversité plus grande qu'on ne l'imaginait, d'une inventivité et d'une soif de changement qui ont ensuite été écrasées par le stalinisme.

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V. Ferrer, M.-C. Gomez-Géraud & J.-R. Valette (dirs.) : Le discours mystique entre Moyen Âge et première modernité

 Champion - Octobre 2024


Sous la direction de Véronique Ferrer, Marie-Christine Gomez-Géraud et Jean-René Valette.
Avec un cahier d'illustrations couleurs.

Dans la période qui mène du XIIe siècle au seuil des Lumières, le discours mystique s’offre comme un véritable carrefour, dont l’intelligibilité se déploie autour de quatre pôles pour former ce que Pierre Gire nomme un carré mystique. Après le langage (2019), le sujet (2019), l’institution (2021), le présent volume s’intéresse à la révélation suivant un double point de vue, celui de Dieu qui communique le mystère, celui de l’homme qui l’expérimente. Dans leur structure d’ensemble, les études ici réunies épousent le mouvement menant du geste divin de dévoiler à l’expérience humaine de l’absolu, de l’événement pour ainsi dire à son appropriation intérieure. Au cœur de ce processus dynamique, la Bible occupe une place nodale : elle constitue non seulement le mode privilégié par lequel Dieu se révèle aux hommes, mais elle est aussi ce « livre ouvert » à l’interprétation et à la méditation, à partir duquel s’amorce l’aventure individuelle et collective de la révélation.


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Jean-Pierre Nakhlé : La conquête de l’humain. Spinoza et l’exploration de l’inconscient

 L'Harmattan - Octobre 2024

Spinoza a le mérite d’avoir entrevu l’existence d’un inconscient psychique, à une époque où Descartes se vantait d’attribuer à l’homme un libre arbitre. Cette découverte fut révolutionnaire du fait qu’elle met en lumière les mobiles profonds qui déterminent les manières de sentir, de penser et de se conduire de l’individu. Cependant, malgré son caractère déterministe, la philosophie spinoziste, qui est essentiellement une sagesse, réussit à éclairer à l’homme le chemin à parcourir en vue de conquérir la véritable liberté, et aboutir ainsi à l’état de joie active et durable. Cette liberté, qui revêt particulièrement un sens du devoir, est inséparable de la Raison, dans sa portée universelle. Laquelle contraint l’homme à frayer la voie à la persévérance dans son être ainsi qu’à la conservation de l’être des autres.

Jean-Pierre Nakhlé est docteur en philosophie (Liban) et professeur de philosophie à l’Université Libanaise de Beyrouth où il enseigne la philosophie moderne et l’esthétique.

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Nguyễn Đăng Trúc : Heidegger et l'Oedipe roi de Sophocle

 L'Harmattan - Octobre 2024


Heidegger considère que « le nihilisme est, pensé en son essence, le mouvement fondamental de l’Histoire de l’Occident ». Et pour libérer l’Occident de ce déclin qui l’étouffe, il préconise le retour à un penser authentique et originel inspiré par l’antiquité grecque, dont l’OEdipe roi de Sophocle est censé être l’expression la plus haute et la plus pure.
En rappelant brièvement les fondamentaux de l’être du Dasein que Heidegger identifie au personnage d’OEdipe, cet essai propose une lecture libérée de l’a priori qui dicte que le soi suffisant est l’être de l’homme. Il s’applique alors à découvrir une autre antiquité grecque et un autre message, que non seulement l’interprétation ontologique heideggérienne a mis de côté, mais qu’elle a même contredits.

Nguyễn Đăng Trúc est docteur en philosophie. Avant 1975, il a été professeur à la faculté des humanités et des arts de l’Université catholique Minh-Duc, à Saigon (Vietnam), puis, de 2002 à 2012, chargé de cours à la faculté de théologie catholique de l’université de Strasbourg.

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vendredi 1 novembre 2024

Essaim n°53 : Manger le livre en psychanalyse

 Erès - Octobre 2024


« Manger le livre » est une expression que Jean reçoit, dans l’Apocalypse (10), d’une voix venant de l’au-delà et qui ordonne de transmettre aux autres la bonne parole. Cette formule est reprise par Lacan dans L’éthique de la psychanalyse (leçon du 22 juin 1960). Elle désigne pour lui l’incorporation pulsionnelle orale du signifiant, laquelle n’amène pas à un changement d’objet mais à une transformation de l’objet en lui-même, et participe d’une sublimation (satisfaction pulsionnelle sans refoulement). « Manger le livre » représente la métonymie du désir comme tel, qui se pose comme condition absolue dans une perspective de Jugement dernier, au-delà de la demande et du besoin.
Gérard Haddad, dans son ouvrage Manger le livre, remarque que la formule se trouve déjà dans le Livre d’Ézéchiel (2 et 3), mais non accompagnée d’amertume comme c’est le cas chez Jean. Il souligne, entre autres, combien elle contribue à cimenter les communautés des trois religions du Livre, juive, chrétienne et musulmane, ainsi que son rôle dans l’identification primordiale au père.
Il s’agit pour nous de continuer à revisiter la portée de cette formule dans son extension à la psychanalyse. Sans que cela soit exhaustif, plusieurs pistes peuvent être explorées.
Qu’est-ce qui fait objet de livre aujourd’hui ? Qu’en reste-t-il après qu’il a été mangé ?
Par quelles voies s’opère l’incorporation du signifiant ? Par le passage à la lettre, au chiffre, comme structure localisée du signifiant ?
Quelle est la résonance de cette formule pour les analystes, chacun particulièrement, dans les relations sociales entre eux, et dans leurs rapports aux textes de Freud et de Lacan ?
Qu’apporte-t-elle à la compréhension de certaines formes cliniques : le deuil, les psychoses (voir Le schizo et les langues de Louis Wolfson), les symptômes psychosomatiques, l’anorexie… ?
Quel rapport y a-t-il entre « manger le livre » comme sublimation et les symptômes ?

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Jean-Denis Dupuy : Apprendre à croire. Quatre études

 L'Harmattan - Octobre 2024


L’humanité au risque de son autoconstruction (L’Harmattan, 2023) appelait à fusionner deux directions de recherche indépendantes. L’étude suggérée par Russell de « la forme logique de ce qui arrive quand l’homme croit » écarte celle de ce qu’il croit, l’indicible de Wittgenstein, pour traiter ces comportements en faits, identifiant une aptitude à croire, source de certitude, distincte de celle à savoir, source de vérité. Dualité similaire à celle pascalienne, raison et raisons du cœur, et, plus encore, cartésienne, où sum, « l’être », se définit comme ce dont ces faits sont l’empreinte dans le monde : il est mais n’existe pas, et ce qu’il est est étrange ! Selon Chomsky, ils sont des données dont il faut abstraire la forme, fondant une science, la pistologie, pour « intégrer ainsi progressivement l’étude de l’esprit au sein des sciences biologiques ».
Quatre études l’appliquent, dans les domaines éthique – avec l’exploitation des sciences et technologies, dont l’IA générative_–, pistologique – avec le concept de martyr et sa perspective téléologique –, juridique – dans la lutte contre la désinformation et cette criminalité ontologique qui vise à assujettir l’être humain – et enfin sociologique – la forme statistique de ce qui arrive quand les hommes croient ensemble, les communautés.

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Federico Viri : Arts du langage et noétique. La notion d’attentio chez Pierre Abélard

 Vrin - Octobre 2024


Est-il possible de parler d’intentionnalité au Moyen Âge et notamment avant la redécouverte du De anima d’Aristote? Une réponse peut être recherchée au travers de l’étude de la notion d’attentio chez Pierre Abélard à laquelle ce livre est consacré. La fonction de l’attentio n’est pas seulement celle de viser un objet, mais également de gérer chez l’auditeur la formation des intellections engendrées à partir des sons vocaux proférés. Si l’attentio dirige tantôt le processus cognitif, tantôt le processus sémantique, alors un tel objet de recherche requiert une nouvelle perspective d’étude sur la sémantique et l’ontologie d’Abélard, à savoir une mise en relief de sa philosophie de l’esprit. L’éclaircissement de la noétique abélardienne s’impose alors comme un passage obligé pour tout essai d’interprétation originale de la philosophie d’Abélard.

Federico Viri est docteur en philosophie (Paris, La Sorbonne) et membre associé à l’Université de Genève. Ses recherches portent sur l’entrelacement entre philosophie médiévale et philosophie contemporaine.

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Franck Fischbach : Faire ensemble. Reconstruction sociale et sortie du capitalisme

 Seuil - Octobre 2024 - L'ordre philosophique


Il n’a jamais été aussi urgent de faire oeuvre commune pour faire face au changement climatique, à l’effondrement de la biodiversité, mais aussi pour assurer le soin des populations, remédier à la précarisation des vies, aux inégalités… Pourtant cette capacité à faire ensemble, à agir de manière véritablement sociale et à faire du collectif un véritable sujet pratique se trouve aujourd’hui minorée ou ignorée au profit de la seule rationalité de l’agent individuel. C’est que les fondements philosophiques d’un agir commun doivent encore être mis au jour.
En inscrivant ses pas dans la tentative encore méconnue des « Jeunes hégéliens », ce livre montre que l’essence humaine réside dans son oeuvre commune, qu’elle est un « faire ensemble ». Mais, loin de valoriser de manière abstraite ou incantatoire l’association et la coopération, il s’agit de faire comprendre que nous sommes d’ores et déjà engagés pratiquement les uns envers les autres. Cet engagement, de nature sociale, se distingue des dimensions économiques et politiques de l’existence qui occupent souvent le devant de la scène des pensées critiques. Or, la mutualité de nos relations constitue le meilleur antidote aux rapports de domination.
Ainsi, déployer ces relations par lesquelles nous nous associons les uns aux autres dans des liens de complémentarité et de réciprocité peut nous aider à nous approprier le sens social de nos vies et à en maîtriser démocratiquement les conditions de réalisation.

Franck Fischbach est professeur de philosophie allemande à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a notamment publié Manifeste pour une philosophie sociale (La Découverte, 2009), Après la production. Travail, nature et capital (Vrin, 2019) et Pour la Théorie critique. Raison, nature et société (Vrin, 2024).

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Martin Heidegger : 1. Les positions métaphysiques fondamentales de la pensée occidentale. 2. Pour s'exercer à la pensée philosophique

 Gallimard - Octobre 2024


Ce volume réunit les notes et les protocoles de deux "séminaires" que Heidegger a tenus durant les semestres d'hiver 1937-1938 et 1941-1942 à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Dans le premier de ces séminaires, Heidegger explore la manière dont la question directrice de la métaphysique : "qu'est-ce que l'étant ?", a été traitée par différents penseurs de la tradition occidentale, et dégage leur position métaphysique fondamentale où s'exprime leur thèse sur l'être. Il montre que toute l'histoire de la métaphysique peut être placée sous un seul et même titre : "être et pensée", et qu'elle se confond à ce point de vue avec l'histoire de l'idéalisme et du platonisme, dans laquelle l'être comme tel demeure manquant. Le second séminaire est centré sur la question de la vérité envisagée à partir de deux figures majeures de la pensée occidentale, Héraclite et Nietzsche. Heidegger y revient longuement sur la conception traditionnelle de la vérité comme accord de la représentation et de la chose et rappelle qu'elle repose sur une vérité plus originaire à peine entrevue par les Grecs qui a été occultée à l'époque moderne par la relation sujet-objet. À travers la série des questions abordées, ce séminaire veut être d'abord et avant tout un "apprentissage" à la pensée philosophique elle-même, et nous livre à ce titre un aperçu inédit sur la pédagogie heideggérienne.

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Arno Münster : Pour une éthique du désir et du bonheur ? Un hommage à Robert Misrahi

 L'Harmattan - Octobre 2024


Selon Platon, le bonheur est « la foi la plus haute assignée à l’âme », tandis que pour Aristote, le bonheur est « la recherche du souverain bien vers lequel tend le désir. »
Le bonheur est-il une illusion ? Un impératif, une « passion » de l’âme ? Pascal a-t-il raison d’affirmer que « tous les hommes désirent être heureux » ? Mais comment y parvenir ? C’est en marchant dans les pas d’Aristote, de Spinoza et de Sartre que Robert Misrahi (1926-2023) nous esquisse une éthique du bonheur pour la modernité, dans une perspective laïque, à l’entrecroisement de la pensée spinoziste du « Conatus » et de l’existentialisme sartrien, dans le cadre d’une pensée critique émancipée de tous les dogmes théologiques, refusant toutes les formes de servitude et de soumission.

Arno Münster, philosophe franco-allemand, est maître de conférences honoraire à l’université de Picardie d’Amiens. Il est l’auteur, entre autres, d’une biographie d’Ernst Bloch (Kimé, 2001), de plusieurs livres sur Sartre, sur Adorno, sur Herbert Marcuse et sur André Gorz.

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