PUF - Octobre 2024
L’unité d’une œuvre d’apparence éclatée se gagne dans la formulation d’un dénominateur commun à toutes ses parties. L’erreur qui consiste à voir dans la pensée de Vladimir Jankélévitch un émiettement de considérations morales sur les vertus réside dans une cécité qui suppose, pour recouvrer la vue, de comprendre cette œuvre comme une philosophie de l’existence. Cette philosophie n’est pas moins une métaphysique qu’une morale. En ce sens, l’existence se décline sur le plan métaphysique comme un fait et sur le plan moral comme une tâche. Le foisonnement qui devait ainsi ruiner l’unité de cette œuvre rejoint le principe qui le commande et installe l’exigence humaine du devenir soi au cœur d’une pensée singulière.
Pierre-Alban Gutkin-Guinfolleau est maître de conférences à l’Institut catholique de Paris. Il a dirigé le Cahier de L’Herne consacré à Vladimir Jankélévitch (2023) et a publié plusieurs travaux académiques sur cet auteur.
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