Le commentaire possède-t-il une légitimité? Commenter est-il un acte théologique, entre-t-il dans les cadres philosophiques ou bien n’est-il qu’une simple pratique pédagogique, voire une perte de temps? Epictète soulignait déjà que « commenter les enseignements » est encore moins profitable que d’écrire des textes, le but de la philosophie étant avant tout de la vivre et de la pratiquer.
Superflu, transformateur voire générateur de trahison, les critiques médiévales à l’égard de la pratique du commentaire ont été parfois virulentes. Pourtant, le Moyen Âge regorge de commentaires, faisant de l’acte herméneutique un acte philosophique à part entière et un acte théologique nécessaire. Dégager le sens, redonner vie aux auteurs oubliés, reproduire avec ses propres mots, permettent tout aussi bien de lire et de comprendre le texte original que son commentaire. La relation des textes et leur engendrement témoignent de la vie des idées et de la transmission des savoirs.
Dans un souci d’interdisciplinarité, ce volume de la collection de l’Institut d’études médiévales de l’Institut Catholique de Paris réunit des contributeurs philosophes, théologiens, spécialistes d’exégèse, canonistes et historiens.
Ont participé à ce volume : P. Bermon, O. Boulnois, J. Casteigt, G. Dahan, J. Dalarun, S. Ebbesen, L. Himmelfarb, Th. Joubert, R. Meyer, I. Moulin, E. Petit, Chr. Schabel et Ph. Vallat.
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