lundi 28 décembre 2020

François Lecoutre : La controverse entre Hans Kelsen et Eric Voegelin en théorie du droit et en théorie politique

Coédition Fondation Varenne - Décembre 2020


La controverse entre Hans Kelsen (1881-1973) et Eric Voegelin (1901-1985) commence au début des années 1920 à Vienne et se termine aux États-Unis dans les années 1960. Voegelin s'est d'abord opposé à la théorie pure du droit dès les années 1920, en développant une critique très acerbe de la théorie juridique de son ancien directeur de thèse. Après leurs exils aux États-Unis, Kelsen et Voegelin se sont confrontés en théorie politique, en particulier au sujet de l'interprétation des totalitarismes. Cette fois-ci, c'est Kelsen qui a attaqué la théorie politique de Voegelin dans deux manuscrits publiés de façon posthume. C'est à travers le prisme de l'opposition entre les Lumières et le Romantisme que nous tenterons d'expliquer cette controverse et de donner les clés de lecture qui permettent de la comprendre. L'étude de cette controverse entendra éclairer la théorie de l'un par celle de l'autre.
Biographie de l'auteur

Docteur en droit public et qualifié aux fonctions de maître de conférences, François Lecoutre a enseigné le droit public à l'Université de Lille, à l'Université de Cergy-Pontoise et enseigne actuellement à l'Institut Catholique de Paris, à l'Université PSL et à l'Université Paris 5.

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Philosophie magazine Numéro Hors-Série N°47 - Hiver 2020 : Tintin et le trésor de la philosophie (Martin Legros et Sven Ortoli dir.)

 Philosophie Magazine - Janvier 2020


« Quand Tintin arrive, le quotidien explose ! », explique Jean-Luc Marion dans l’entretien qui ouvre ce hors-série.

Le parti pris de ce hors-série, c’est que les aventures de Tintin offrent à qui veut bien chausser les lunettes du philosophe un petit traité, joyeux et profond, des vertus, de métaphysique et de politique – une introduction ludique et accessible aux grands concepts : l’amitié, la raison, la superstition, le courage… tels qu’ils ont été définis par Aristote ou Spinoza, Nietzsche ou Arendt.

Et comme dans le finale de Rackham le Rouge, que nous avons choisi pour illustrer la couverture de ce hors-série, le trésor ne se trouve pas, finalement, au bout du monde, mais à portée de main, sous nos yeux – dans la crypte de Moulinsart !

➤ PARTIE I / MÉTAPHYSIQUE : LE VRAI, LE RÉEL ET LE DOUBLE

Démêler le vrai du faux n'est pas si simple dans le monde de Tintin, où menteurs, faussaires et manipulateurs de tous poils sont légion. Le reporter belge, pourtant, n'en démord pas et traque sans relâche la vérité. Pour Tintin, la vérité n'est pas relative.

Les Bijoux de la Castafiore sont d'ailleurs « un antidote au complotisme », comme l'explique Raphaël Enthoven.

➤ PARTIE II / ÉTHIQUE : PETIT TRAITÉ DES VERTUS

Courage, fidélité, prudence… côté qualités, Tintin ne craint personne. Ce qui ne l'empêche pas, bien souvent, de faire face à des dilemmes moraux apparemment insolubles. Pour s'en sortir, il réconcilie l’éthique des vertus d’Aristote et la morale du devoir de Kant, comme le démontre Martin Legros.

Mais pour Laurence Devillairs, si Tintin, tel un sage stoïcien, est presque trop lisse, c’est la colère et l’excès de Haddock, son refus du réel, qui est le vrai moteur de l’histoire.

➤ PARTIE III / POLITIQUE : LA LOI ET LA FORCE

Voyageur infatigable, Tintin est sans arrêt confronté aux dérives du pouvoir politique. Du pays des Soviets à la Syldavie, il dévoile les rouages des régimes dictatoriaux et totalitaires.

Mais si Tintin est politique, c'est aussi parce qu'il pose, et parfois témoigne à son insu, des questions majeures qui tiraillent notre époque. Ainsi, pour Manon Garcia : « La Castafiore, c’est la figure de la puissance féminine que les hommes redoutent ».

Enfin, impossible d’ignorer les préjugés racistes et l’apologie de la colonisation présentes dans Tintin au Congo. Dans un texte inédit, Michel Serres nous explique que cet album « dessine un trajet que tout le siècle suivit », et qui mène à l’acceptation de l’autre, du Chinois Tchang à l’Indien Zorrino. L’auteur d’AfrotopiaFelwine Sarr explique comment décoloniser Tintin au Congo.

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Eric Michaud : La fin du salut par l'image et autres textes

 Flammarion - Novembre 2029 - Champs arts


Instituée par la théologie chrétienne, la fonction salvatrice de l’image fut réactivée par les romantiques après l’annonce de la « mort de Dieu ». Dans cet ouvrage, trois séquences (Sauver – Unifier – Dévorer) esquissent l’histoire récente de cette fonction. Depuis le salut individuel de l’artiste avec Eugène Delacroix jusqu’au salut du « peuple» par l’art avec Fernand Léger ou le Bauhaus, l’activité artistique a décliné ses promesses de bonheur jusqu’à l’épuisement, entre l’invention d’un présent insaisissable et celle d’une œuvre d’art totale, finalement destructrice.
Mais après que Lucio Fontana eut précipité encore « la fin de Dieu » pour affirmer la liberté illimitée de l’art, après que Joseph Beuys eut répété une fois encore l’identification dévorante de l’esthétique au politique, tout mythe de rédemption et d’unification future sembla avoir déserté l’activité artistique, qui s’expose désormais comme pur désir de survie, ici et maintenant, selon l’immanentisme de la loi de la concurrence.

Directeur d'études à l'EHESS, Eric Michaud s'intéresse aux figures de l'homme nouveau et à l'archéologie de ses représentations. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Un Art de l'éternité. L'image et le temps du national-socialisme (1996), Histoire de l'art. Une discipline à ses frontières (2005) et Les Invasions barbares. Une généalogie de l'histoire de l'art (2015).

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dimanche 27 décembre 2020

Pierre-Georges Despierre : L'Héritage. De Spinoza à Freud. Une pensée marrane

 L'Harmattan - Décembre 2020


Qu'avons-nous reçu en héritage, que souhaitons-nous transmettre ? Au début il y eut papa et maman, comme Adam et Eve. Nos parents ont marqué notre vie, puis notre fratrie, tout ce que nous transmettrons à notre tour. Dès son titre, L'Héritage se place d'emblée sous les auspices de Freud, de Lacan et de la psychanalyse considérée comme un outil. L'auteur s'attache à l'analyse philosophique, historique, psychanalytique et sociologique du concept de transmission. Il décrit le caractère d'abord sacré de celui-ci, ses principes fondateurs, puis son glissement dans le monde de l'esprit vers un idéal philosophique.

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jeudi 24 décembre 2020

Collectif : L'avenir des écrans

 Mimesis - Novembre 2020


D’une manière encore plus manifeste et controversée suite à la pandémie de Covid-19, les écrans sont des protago­nistes indiscutables de notre époque. Ce volume s’interroge sur leur avenir à travers une exploration collective et transdisciplinaire qui réunit les contri­butions de spécialistes internationaux en esthétique, philosophie de la tech­nologie, philosophie de la politique, études des médias, culture visuelle, sciences cognitives et théologie. Leur réflexion se développe autour de trois problématiques principales : le prolongement réciproque du corps dans les écrans et des écrans dans le corps ; les transformations percep­tives et affectives produites par leur présence croissante, ainsi que leurs conséquences sur nos comporte­ments, nos imaginaires symboliques et nos croyances collectives ; l’idéologie soutenant le désir d’immédiateté et de désintermédiation qui s’exprime aussi bien au niveau social que politique.

Jacopo Bodini est docteur en Philosophie de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et membre du comité de pilotage du groupe de rechercheVivre par(mi) les écrans. Ses recherches explorent de manière transdisciplinaire les relations contemporaines entre les écrans, le désir et les affects. Il est également musicien et compositeur de musiques originales pour des installations artistiques, vidéo-art et théâtre.

Mauro Carbone, spécialiste d’esthétique, membre honoraire de l’Institut Universitaire de France, est professeur de Philosophie à l’Université Jean Moulin Lyon 3, où il dirige le Parcours de Master « Esthétique et cultures visuelles » ainsi que le groupe permanent de recherche Vivre par(mi) les écrans. Parmi ses ouvrages les plus récents, Philosophie-écrans : du cinéma à la révolution numérique (2016) et Merleau-Ponty’s Poetic of the World (2020) avec G. Johnson et E. de Saint Aubert.

Graziano Lingua est professeur de Philosophie à l’Université de Turin et codirecteur du Département Humanisme numérique du Collège des Bernardins de Paris. Après avoir concentré ses recherches sur la philosophie russe du XXe siècle (S.N. Bulgakov, P.A. Florenskij), il les a focalisées sur la philosophie des images et des symboles d’une part et sur le rapport entre religion et sphère publique d’autre part.

Gemma Serrano est professeur de Théologie et co-directeur du département Humanisme numérique du Collège des Bernardins de Paris. Ses recherches interrogent de manière innovante les ressources théorico-pratiques du théologique, du religieux, du rituel pour saisir la profondeur de la révolution, de la « conversion numérique ».

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Michel Foucault : Alternatives à la prison

Editions Divergences Janvier 2021


Peu après la publication de Surveiller et punir, Michel Foucault est amené à répondre à la question suivante : « Y a-t-il des "alternatives" à la prison ? » Foucault doute que l’imposition croissante de conditions restrictives en dehors de l’enceinte de la prison témoigne d’une rupture avec l’emprisonnement ; le progressisme pénal et le développement de techniques de surveillance sembleraient aller de pair.
Ainsi ne s’agit-il pas tellement d’inventer des « alternatives », mais plutôt de savoir si l’on souhaite diffuser ou faire décroître le contrôle social. La lecture rétrospective d'« Alternatives » à la prison, loin de tarir les questionnements sur l’actualité criminologique, suscite de nombreuses interrogations quant à l’extension d’une société policée. Des textes de Sylvain Lafleur, Toni Ferri et Anthony Amicelle viennent actualiser cette analyse.

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Cahiers Charles Fourier n° 33 : Le parti du soleil : Charles Fourier, mille pensées pour l'écologie

Association d'Études Fouriéristes - Décembre 2020


Imaginons ce que Fourier dirait aujourd'hui, en décembre 2020 : En 2020, notre planète souffrit beaucoup d'un réchauffement atmosphérique, d'une sorte de fièvre qui, surchargeant le ciel de gaz et d'arômes produisant un effet de serre, empêcha les végétaux de se développer et de se diversifier, viciés pour les prochaines générations, à tel point qu'on s'attendait à vivre prochainement de nouvelles crises de subsistance ; les abeilles pollinisatrices de nos vergers tombaient frappées par un des fléaux de notre prétendue civilisation, les pesticides agroindustriels. Ainsi le mal s'étendait par contre-coup à tous les continents ; et chaque année suivait l'autre dans la hausse des températures et la baisse de notre qualité de vie.
Ce n'est pas le soleil qui est malade. Comme Fourier dans les années 1820, nous voulons dans notre revue prendre « le parti du soleil ». Nous proposons d'examiner avec lui les causes et les effets de la « Détérioration matérielle de la planète », pour reprendre le titre de ce manuscrit méconnu de Fourier dont nous publions dans ce numéro de larges extraits. Ce texte est remis en perspective historique, à travers la publication de quelques extraits de deux précurseurs et inspirateurs de Fourier, Cadet de Vaux (1743-1828) et François-Antoine Rauch (1762-1837). 
Nous proposons enfin plusieurs éclairages contemporains sur la pensée écologique de Fourier et de ses disciples (articles d'Émile Lehouck, René Schérer, Simone Debout, Patrick Samzun et Bernard Desmars).

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Serio ludere : Sagesse et dérision à l’âge de l’Humanisme

Classiques Garnier - Décembre - Rencontres


L’ouvrage explore le serio ludere, dans les formes variées que ce langage emprunte chez les Humanistes, pour réévaluer les codes littéraires et exprimer une contestation fantaisiste et néanmoins virulente des mœurs ou des courants de pensée contemporains.

sous la direction d'Hélène Casanova-Robin, Francesco Furlan et Hartmut Wulfram


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mardi 22 décembre 2020

Tacettin Ertugrul : Jacques Derrida et le problème de la technique

 L'Harmattan - Décembre 2020


Un grand corpus sur l'oeuvre de Derrida s'est accumulé depuis la parution de ses trois grands livres en 1967. Aujourd'hui, des ouvrages et des articles se focalisent sur des aspects différents de son oeuvre. Néanmoins, les recherches sur la question de la technique chez Derrida sont encore rares. Cet ouvrage vise à penser la question de la technique dans son rapport profond avec l'écriture. La pensée de Derrida ne permet pas la secondarisation de la technique par rapport à une prétendue originarité pré-technique. Elle ouvre une voie à repenser la technique au-delà de l'opposition nature/technique qui s'accompagne des oppositions telles que présence/non-présence, propre/impropre ou original/copie. Il s'agit d'une nouvelle pensée de la technique. « C'est un travail inaugural sur cette question et il ouvre des pistes à suivre ! » - Jean-Luc Nancy

Tacettin Ertugrul a obtenu son doctorat en philosophie à l'université de Strasbourg et à l'université Galatasaray. En outre, il a fait des recherches sous la direction de Jean-Luc Nancy entre 2011 et 2012. Il est membre associé du Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (CREPHAC - Université de Strasbourg).

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lundi 21 décembre 2020

Olivier Cauly : Georg Brandes : F. Nietzsche, un essai sur le radicalisme aristocratique (1889). Précédé de La réception de Nietzsche dans le Nord et la question du "radicalisme aristocratique"

 L'harmattan - Décembre 2020


Ces conférences prononcées à Copenhague en 1888-89 sont le premier essai consacré à l'oeuvre de Nietzsche. Elles sont ici présentées dans leur intégralité et comprennent les douze lettres que Nietzsche adressa à Brandes ainsi que l'annexe de 1900 faisant état de la virulence des réactions. Ces textes sont précédés d'un essai introductif consacré à la réception de Nietzsche en Scandinavie parmi les créateurs (Strindberg, Munch, Hamsun et Ibsen). À la faveur de cette interprétation, les concepts nietzschéens ont été mis en scène et figurés, c'est-à-dire pensés à la faveur de l'activité artistique : la volonté de puissance, le surhomme, l'antichristianisme, mais aussi l'éternel retour sont au coeur d'une dramaturgie qui a inauguré l'ère du tragique « moderne » (Strindberg).

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dimanche 20 décembre 2020

Emmanuel Taïeb et Rémi Lefebvre (dir.) : Séries politiques. Le pouvoir entre fiction et vérité

De Boeck Supérieur - Novembre 2020


Basé sur des séries « politiques » récentes et populaires, ce livre analyse et déconstruit l’image qu’elles donnent du jeu politique. Un décryptage transversal des phénomènes de pouvoir et de l’activité politique dans les séries.

Rapports de force, meurtres symboliques, suspense des élections… L’activité politique est empreinte d’une dramaturgie dont les séries se sont emparées.

Ce livre est le premier à s’intéresser spécifiquement aux séries politiques, pour comprendre comment elles documentent le réel et comment elles le transforment, le mettent en scène et à distance. Elles ouvrent de nouveaux espaces à l’analyse des sciences sociales et donnent accès à ce qui est habituellement caché : les émotions des hommes et femmes politiques, leur intimité, leurs manœuvres, le rôle de leur famille comme de leurs collaborateurs...

Les séries sont-elles alors des modes d’emploi du jeu politique ? Quelles visions en donnent-elles ? Si elles synthétisent en images des processus complexes, elles éduquent également les spectateurs et les confrontent à des dilemmes moraux. La politique politicienne, tout comme les structures sociales les plus fondamentales, y sont montrées dans toute leur richesse, sans éviter les clichés, parfois jusqu’au désenchantement, quand l’intérêt général est oublié. Aujourd’hui, par la puissance de leur énonciation et de leur réception, elles sont des arènes de d<iscussion incontournables qui proposent des idées inédites et lancent l’alerte face aux menaces qui pèsent sur la démocratie.

Pour les étudiants, chercheurs et enseignants en science politique, sociologie et sciences sociales ; pour les amateurs de séries politiques qui souhaitent en connaître les codes et les ressorts.

Sommaire

PREMIERE PARTIE. LES SERIES COMME « MODE D’EMPLOI » DE L’ACTIVITE POLITIQUE

Antoine FAURE, « L’urgence permanente. (Dé)Légitimations de l’activité politique par ses temporalités dans Baron Noir  »
Arthur DELAPORTE, « Baron Noir et le Parti socialiste : de la réflexivité aux rétro-actions »
Nicolas BUÉ & Nicolas KACIAF, « Montre-moi un héros... et je lui rappellerai ce qu’il en coûte de ne pas rester à sa place. Show Me a Hero, le volontarisme politique et ses limites s»
Patrick LEHINGUE, « Les exégèses intéressées : Les leçons politiques de Game of Thrones par Pablo Iglesias et le collectif Podemos »
Sébastien LEROUX & Pierre-Olivier GARCIA, « La transgression politique expliquée aux enfants. Le cas de Avatar, le dernier maître de l’air »
Florence IHADDADÈNE & Corinne DANIELLOT, « Mouvements féministes et mobilisations improbables dans The Handmaid’s Tale »
Christian LE BART, « Emotions autorisées et émotions interdites dans Borgen »

DEUXIEME PARTIE. COMMENT LES SERIES REFLETENT ET TRANSFORMENT LA POLITIQUE

Rémi LEFEBVRE, « Rendre sensible le concept d'illusio. Philippe Rickwaert dans Baron Noir »
Emmanuel TAÏEB, « Ce que la fiction fait à la politique : le cas de House of Cards »
Emmanuel CHERRIER, « Quand Mr Smith est à Oslo et devient (presque) Machiavel : la série Occupied»
Clémentine FAUCONNIER, « De Kaamelott à Veep, la dérision comme point de vue : ce que les anti-héros au pouvoir nous disent des activités politiques »
Sandrine LEVEQUE & Frédérique MATONTI, « Brigitte Nyborg ou l’impossible réussite des femmes en politique. Ce que la série Borgen – et ses usages politiques – nous disent du genre en politique »

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Courrier Blaise Pascal, n° 41-42 (2019-2020)

 PU Clermont-Ferrand - Décembre 2020


Ce nouveau numéro double du Courrier Blaise Pascal rattrape le retard pris avec le changement de format du Courrier du Centre international Blaise Pascal, devenu, depuis 2019, une revue annuelle à comité de lecture publiée sous le parrainage du CNRS (IHRIM Clermont). Il répond de façon exemplaire aux ambitions qui ont motivé sa naissance : offrir à la communauté savante et aux nombreux lecteurs intéressés par l’œuvre pascalienne un lieu particulièrement dédié à celle-ci et aux recherches les plus exigeantes qu’elle peut susciter dans un esprit de totale transdisciplinarité. En guise de varia, Félix Barancy propose une édition critique du texte de l’Avertissement des Provinciales. Dominique Descotes se livre à une étude de la genèse du Traité du triangle arithmétique qui révèle en ce dernier un ouvrage incomplet, dont l’inachèvement pourrait renvoyer à l’événement de la Nuit de feu. Pierre Lyraud et Philippe Sellier envisagent les Pensées selon des approches plus typiquement littéraires.

Mais les Pensées ne sont pas une île. Le Courrier Blaise Pascal ouvre ainsi ses pages aux actes d’une journée d’étude qui eut lieu le 17 février 2018 à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, organisée par Constance Cagnat-Deboeuf (Sorbonne Université et CELLF) et Laurence Plazenet (Université Clermont Auvergne et CIBP) : Pascal, dramaturge augustinien ? Alors qu’Esther et Athalie se trouvaient au programme de l’Agrégation, la nécessité d’interroger l’assise théologique du théâtre racinien et d’explorer les conséquences dramaturgiques de celle-ci, fût-elle avérée, s’était imposée. Six contributions viennent ainsi sensiblement renouveler un champ des études raciniennes loin de faire l’unanimité.

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Daniel Dubuisson : L’invention des religions

CNRS Editions - Octobre 2020


L'histoire des religions est une discipline au croisement de plusieurs champs, distincte de la théologie et de l'histoire religieuse. Elle appartient en propre à l'univers de la pensée occidentale. Et à ce titre, elle est profondément influencée par le christianisme.
Ce sont justement les origines et l'histoire chrétiennes de la notion de religion que démontre dans un premier temps cet ouvrage. Les impasses et les contradictions majeures auxquelles sont confrontées les approches traditionnelles de l'histoire des religions sont alors mises au jour.
Daniel Dubuisson poursuit son parcours critique en introduisant dans un second temps le récent courant anglo-saxon largement méconnu en France des critical studies of religion. Citons parmi les auteurs étudiés : T. Asad, T. Fitzgerald, R. King, D. Chidester,
D. Wiebe, R. T. McCutcheon. Leurs concepts et leurs méthodes, ici présentés, contribuent à déconstruire les arguments pseudoscientifiques circulaires expliquant la religion par la religion (M. Eliade, R. Otto).
L'homo religiosus est ici démythifié, lui qui se définissait par son instinct religieux inné et son appartenance à la culture occidentale. Parallèlement, la fonction normative du christianisme à l'égard des autres formes de croyance est dénoncée. La question du pouvoir est ici centrale, l'arme religieuse participant à la " violence épistémique " propre au colonialisme.
Daniel Dubuisson ouvre avec cet essai de stimulantes nouvelles perspectives.

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vendredi 18 décembre 2020

L'Homme 2020/3 (n° 236) : Les fins de l’égalitarisme

Éditions de l'EHESS - Janvier 2020


Page 5 à 44 : Natalia Buitron, Hans Steinmüller et Arianne Dorval - Les fins de l’égalitarisme | Page 45 à 76 : Roberte Hamayon - La culture de l’autonomie héritée des « gens des forêts » du Baïkal | Page 77 à 106 : Nurit Bird-David et Arianne Dorval - Un cosmos connecté « pair à pair » | Page 107 à 128 : Matthew Carey - Rendre l’égalité (in)commensurable | Page 129 à 158 : Thomas Gibson et Arianne Dorval - Valeurs politiques et assemblages ontologiques chez les Buid et les Makassar (Asie du Sud-Est insulaire) | Page 159 à 176 : Olivier Allard - Faut-il encore lire Clastres ? | Page 177 à 190 : Frédéric Keck - Les animaux contre l’État | Page 191 à 204 : Sabine Trebinjac - Chine et Ouïgours | Page 205 à 224 : Aminah Mohammad-Arif et Jules Nnaudet - La démocratie indienne à l’épreuve du nationalisme hindou | Page 225 à 227 : Christophe Darmangeat - Bruno Boulestin & Dominique Henry-Gambier, Les Restes humains badegouliens de la grotte du Placard. Cannibalisme et guerre il y a 20 000 ans | Page 227 à 229 : Claire Cécile Mitatre - Paulin Ismard, La Cité et ses esclaves. Institution, fiction, expérience | Page 230 à 231 : Cyriac Gousset - Yvette Delsaut, Carnets de socioanalyse. Écrire les pratiques ordinaires | Page 231 à 233 : Coline Desq - Julien Bondaz & Julien Bonhomme, L’Offrande de la mort. Une rumeur au Sénégal | Page 234 à 235 : Marco Motta - Chelsey L. Kivland, Street Sovereigns. Young Men and the Makeshift State in Urban Haiti | Page 235 à 237 : Alessandra Gribaldo - Simona Taliani, Il Tempo della disobbedienza. Per un’antropologia della parentela nella migrazione | Page 237 à 239 : Olivier Evrard - Pierre Petit, History, Memory, and the Territorial Cults in the Highlands of Laos. The Past inside the Present.

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Rue Descartes 2020/2 (N° 98) : Politique(s) du secret

Collège international de Philosophie - Décembre 2020


Page 1 à 13 : Marie Goupy - Secret, politique et philosophie | Page 14 à 41 : Ninon Grangé - Le secret, un partage baroque du politique | Page 42 à 63 : Déborah Brosteaux - Intériorité profonde, immédiateté de la transparence et pauvreté de l’expérience : trois prismes sur la guerre moderne | Page 64 à 80 : Antoine Mégie - « C’est ouvert au public ces procès ? », les secrets d’une scène d’audience au prisme de la lutte contre le terrorisme | Page 81 à 102 : Alejandro Romero Reche - Théorie du complot, secret et transparence | Page 103 à 117 : Pierre-Antoine Chardel et Armen Khatchatourov - Identité, différence et droit au secret à l’ère numérique | Page 118 à 144 : Thomas Berns, Isabelle Boucobza, Charlotte Girard et Marie Goupy - Secret et transparence : une réflexion à partir de l’analyse des formes de normativité à l’époque contemporaine | Page 145 à 165 : Isabelle Raviolo - Enseigner la philosophie : un beau risque à courir | Page 166 à 189 : Carlos Lobo - La signification philosophique du principe d’exclusion de Pauli ou la position du problème de l’individuation en mécanique quantique | Page 190 à 196 : Philippe Lacour - Recension de l’ouvrage de Jean Lassègue et Antoine Garapon, La Justice digitale.

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Charles Péguy : Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne, suivie d’extraits de la Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne

Presses de l'Université Paris Ouest - Octobre 2020


La Note sur M. Bergson fut publiée par Péguy en 1914, quelques mois avant sa mort. Ce plaidoyer passionné d’un fidèle de la première heure, porté par une prose obstinée et lancinante, nous replace dans l’élan générateur d’une pensée. Il nous rappelle à quel point le bergsonisme, réduit par ses adversaires de tous bords à une forme d’irrationalisme, fut d’abord « une rupture, une déliaison vive et comme acharnée » par rapport aux habitudes intellectuelles les mieux ancrées. « Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d’avoir une pensée toute faite. »

Camille Riquier, qui préface le texte et en restitue les enjeux, a rétabli la composition originale de la Note telle que l’avait conçue Péguy, rythmée par un jeu déconcertant d’italiques et de blancs. Une sélection de passages tirés d’une note posthume consacrée à la philosophie cartésienne vient compléter ce portrait d’un auteur désormais classique et pourtant toujours explosif.

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Jean-Pierre Coutard : Philosophie et poésie tragiques. Pour renverser le nihilisme

 L'harmattan - Décembre 2020


Toute oeuvre commence avec le regard porté sur notre temporalité, notre durée et notre fin. Le sentiment du tragique naît à l'intersection de la création et de la finitude, du sens et du non-sens. La philosophie tente d'éclairer cette épreuve par le concept, en nous détournant de l'affect qui en est pourtant l'expérience première. La poésie, depuis Hölderlin, peut être ce lieu où affect et pensée se réconcilient, trouvent leur point de fusion instable et passager. Alors que la souffrance se représente souvent dans le drame et que notre temps est celui du nihilisme et de tous les drames du ressentiment, le tragique, lui, n'a rien de pathétique : son chant est celui de qui enfante dans la pleine lumière de sa vie brève. Philosophie et poésie tragiques ne sont-elles pas les contrepoisons des « passions tristes » du nihilisme d'aujourd'hui ?

Jean-Pierre Coutard est docteur en philosophie.

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Amnon Lev : Souveraineté et liberté. Etude sur les fondements du pouvoir

 Classiques Garnier - Décembre 2020


Depuis quatre siècles, les hommes organisent leur vie politique autour d'un pouvoir souverain qui les empêche de s'entretuer. Signe de son emprise sur les esprits, les hommes se contestent ce pouvoir, au lieu de contester l'idée même de souveraineté, sur laquelle ils fondent leurs aspirations politiques. Mais qu'est-ce qui fait l'attrait de cette idée qui réduit l'homme au statut de sujet, en contrepartie d'une protection contre une violence tout aussi illusoire qu'extrême ? Ce livre propose une généalogie de la souveraineté qui met au jour ses sources, ses ressorts et la tension qui agit en son sein. Il dresse ainsi un portrait intime de notre modernité politique.

Amnon Lev est professeur à l'université de Copenhague. Ses recherches portent sur l'entrecroisement du droit politique et l'histoire de la philosophie. Il a publié Filosofi og Politisk Tænkning hos Aristoteles et Sovereignty and Liberty: A Study of the Foundations of Power et édité The Federal Idea: Public Law between Governance and Political Life.

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Gabor Csepregi : In vivo. Une phénoménologie des moments décisifs de l'existence

 Hermann - Décembre 2020


In vivo explore des questions fondamentales et des moments cruciaux de l’existence humaine – l’entrée en interaction avec une culture étrangère, la décision de se sortir d’une condition de vie routinière ou malheureuse, une action généreuse posée dans un contexte quotidien ordinaire – en fonction de leur potentiel de transformation de l’existence. En recourant à des illustrations tirées de la vie réelle et d’œuvres de fiction, Gabor Csepregi révèle le rôle primordial des sentiments personnels dans le façonnement de la vie humaine et démontre le pouvoir formateur de la spontanéité en dehors du contexte traditionnel de l’éducation formelle. Ces moments, et notamment la façon dont ils perturbent l’ordre temporel ordinaire constituent des expériences vécues de notre vitalité.

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mardi 15 décembre 2020

Laurence Kaufmann & Louis Quéré(dir.) : Les émotions collectives

Éditions de l'EHESS - Novembre 2020 - Raisons pratiques




La plupart des recherches reconnaissent à présent que les émotions, loin d’être des impulsions irrationnelles, sont au contraire des médiations cognitives et des appuis pratiques dont aucune action ne saurait se passer. Cette réhabilitation des émotions s’est vue toutefois reprocher son absence d’intérêt pour les sentiments diffus et la résonance parfois indisciplinée des corps. Or, ce sont précisément ces échappées affectives que l’on retrouve de façon particulièrement vive dans les émotions collectives. Ces dernières, sans corps propre, semblent disparaître ou s’évaporer dès que l’on s’en approche de trop près. Comment alors identifier avec certitude les émotions souvent « liquides » ou « gazeuses » qui sous-tendent et animent les conduites publiques ? Et comment les mettre en mots analytiques ? Pendant longtemps, une des façons de résoudre cette question a consisté à associer les émotions collectives aux moments d’effervescence qui leur confèrent une réalité tangible. Mais il y a des manières moins visibles de « partager » les émotions, y compris à distance, notamment par l’intermédiaire des médias ou des réseaux sociaux, qui infléchissent tout autant les comportements.
À ces problèmes épistémologiques et méthodologiques s’ajoute un problème ontologique : si l’émotion exige par définition un point d’ancrage corporel et donc singulier, comment peut-elle devenir collective et impersonnelle ? C’est dire si les émotions collectives ravivent certaines questions fondamentales des sciences sociales, notamment celles concernant les liens entre l’expérience individuelle et l’appartenance collective, l’événement éphémère et les sensibilités au long cours, la co-présence des corps et les liens à distance, l’imprévisibilité du ressenti et l’organisation rituelle des conduites. Objet épistémologique et ontologique impossible, l’émotion collective n’en est pas moins un phénomène social que les enquêtes théoriques et empiriques de ce volume tentent, chacune à leur manière, de « sauver ».

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lundi 14 décembre 2020

Jean-Christophe Bardout & Vincent Garraud (dir.) : Diderot et la philosophie

Société Diderot - Novembre 2020 - L'Atelier, autour de Diderot et de l'Encyclopédie


La philosophie de Diderot penseur des Lumières, son matérialisme, ont fait l’objet d’études précises. Mais ici, sa pensée est envisagée dans son rapport à l’histoire de la philosophie. L’ouvrage explore le dialogue que Diderot entretient avec de grandes figures de la tradition philosophique comme avec ses contemporains, de Sénèque à Hume en passant par Bacon, Descartes, Leibniz, ou l’esthétique de son temps. Alors apparaît l’originalité paradoxale d’un matérialisme qui conserve à la métaphysique toute sa pertinence. Les meilleurs spécialistes s’attachent à décrire ce dialogue, nous éclairant ainsi sur la pensée de celui que l’on appelait « le philosophe », mais aussi en retour sur notre propre lecture de l’histoire de la philosophie.

Sommaire

Avant-propos. L’histoire de la philosophie et Diderot, Jean-Christophe Bardout, Vincent Carraud.
Diderot et la métaphysique, Jean-Christophe Bardout.
Diderot, Sénèque et la vertu du philosophe, Alain Gigandet.
Diderot et Bacon, François Pépin.
Du spectateur au comédien : Diderot au miroir de Descartes, Denis Kambouchner.
Sensibilité inerte et force morte : un exemple d’utilisation diderotienne d’un concept leibnizien, Marc Parmentier.
Diderot newtonien et chimiste, Carlo Borghero.
Hume et Diderot : le dialogue autour des Dialogues concerning natural religion, Gianni Paganini.
Diderot et le thème de l’aveugle chez les sceptiques, Francine Markovits.
Diderot et les ordres des connaissances humaines, Mariafranca Spallanzani.
« Je regarde, admire et me tais » : le technique, l’idéal et l’expérience de la peinture dans les Salons de Diderot, Alberto Frigo.
Diderot et la peinture morale de Greuze, Laurent Jaffro.
D’Alembert, Diderot et le progrès des Lumières, Michel Malherbe.

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vendredi 11 décembre 2020

Lignes N°63 : La pensée sous séquestre

 Nouvelles éditions Lignes - Novembre 2020


Un scrupule, pour commencer : qu'il puisse être "déplacé" de susciter l'écriture, la pensée dans cette circonstance, cruelle, et pour en rendre compte, dont nous ne mesurerons la cruauté réelle, entière, qu'après. Scrupule possible ou de principe, mais que cette objection balaie : c'est là où l'écriture, la pensée ne se placent plus assez - que la cruauté atterre, fait fuir -, qu'il faut qu'elles se placent, et se tiennent (leçon entre autres de Bataille).
Qu'il le leur faut d'autant plus que cette cruauté est à la fois banale (archaïque) et "commune" (virale). Quoi de plus "commun" qu'une pandémie, en effet, qui pourrait bien être la dernière forme existante du "commun" (n'excluant par principe personne, principe tragique, mais principe du démos aussi bien, dont le mot "pandémie" est fait) et de l' "archaïque" , en tout cas sous nos "latitudes" , lesquelles n'auraient jamais rien vécu qui ressemble à celle-ci depuis, nous dit-on, un siècle - l'exagération est possible, mais qui importe peu.
Contre cette pandémie, on a commandé à toutes et tous de se confiner. Cruauté aussi - inévitable - d'un tel commandement. "Se confiner" pour qui n'a pas où le faire (les migrants, les sans-papiers). Pour qui se confiner va rendre un peu plus invivables encore les conditions de vie qui l'étaient par avance (habitats étroits, pauvres, insalubres ; prisons ; Ehpad). Même aveugle, le virus ne fait pas que tous puissent s'en protéger également, qui n'est par le fait pas pareillement "commun" .
Ce numéro de Lignes part de ce qu'il en est de l'être, confinés. De l'être par contrainte, mais s'y prêtant - le contraire d'une séquestration. Le contraire certes, mais plaçant la pensée elle-même comme sous séquestre. Pas que la pensée "politique" du moment, toute la pensée : esthétique, existentielle, amoureuse. La littérature et l'art aussi bien. Qu'est-ce que cet état fait à l'art, à la littérature, à la pensée ? Et lesquels peuvent résulter de la levée de la séquestre ?

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Nikos Foufas : Les antinomies de la pensée bourgeoise chez Lukács

 L'harmattan - Décembre 2020


"Cet ouvrage se donne comme tâche principale de lire minutieusement et d’interroger en détail « Les antinomies de la pensée bourgeoise », deuxième partie du fameux essai du jeune Lukács, La réification et la conscience du prolétariat, texte central de son ouvrage le plus influent, Histoire et conscience de classe (1923). Dans cette partie, Lukács reconstruit et critique d’une façon saisissante les contradictions du rationalisme philosophique des 18e et 19e siècles, aussi bien que les antinomies de l’idéalisme allemand (Kant, Fichte et Hegel). L’auteur tente de montrer comment Lukács conçoit les contradictions conceptuelles qui sont au coeur de la philosophie moderne bourgeoise, comme le reflet et la condensation théorique des contradictions historiques de la totalité sociale du capitalisme."

Nikos Foufas est docteur en philosophie (Université Paris-Nanterre). Il enseigne actuellement en tant que chargé de cours en philosophie à l'université d'Ioannina (Grèce). Il est spécialiste de Hegel, Marx et Lukács.

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Pierre-Daniel Huet : Le « savant universel »

 H&D - Décembre 2020


Érudit célèbre, Pierre-Daniel Huet, né à Caen en 1630 et mort à Paris en 1721, a été d'abord sous-précepteur du Dauphin Louis, fils de Louis XIV (1670-1680), est devenu ensuite évêque de Soissons puis d'Avranche et occupa les fonctions d'abbé dans les abbayes normandes d'Aunay et de Fontenay-sur-Orne (1680-1721). Arrivé à la retraite, il s'est installé dans un appartement de la maison professe des jésuites de Paris, où il a vécu jusqu'à sa mort.Comme ses prédécesseurs du XVIe siècle, il s'intéressait à toutes les branches du savoir et à toutes les activités intellectuelles. Il écrivait des poésies, latines et françaises, et pratiquait avec autant de passion les dissections et les expériences scientifiques. Traducteur d'Origène, il avait autant d'inclination pour la lecture des auteurs de l'Antiquité grecque et romaine que pour l'étude des travaux de théologie et de philosophie. Dans tous ces domaines, il a publié durant toute sa longue existence de nombreux ouvrages qui en font l'un des savants français les plus représentatifs de la République des Lettres dans la France de Louis XIV.

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Les Cahiers philosophiques de Strasbourg n°48 : L'imagination chez Descartes et ses contemporains

Presses Universitaires de Strasbourg - Novembre 2020

  • Jil Muller
    Présentation 
  • Denis Kambouchner
    Descartes et la force de l’imagination 
    Descartes and the Power of Imagination
  • Frédéric Lelong
    Le plaisir cartésien d’imaginer la matière dans la « fable du monde » et dans la physique [Texte intégral disponible en décembre 2020]
    Cartesian Pleasure of Matter Imagination in the “World’s Fable” and in Physics
  • Élodie Cassan
    La représentation de la pensée dans les Regulæ ad directionem ingenii et la lettre à Mersenne du 20 novembre 1629 
    Thought and Invention in Descartes’ Regulæ ad directionem ingenii and in November 20, 1629 Letter to Mersenne
  • Igor Agostini
    Le statut de la sensibilité et de l’imagination dans la Méditation II 
    The Status of Senses and Imagination in the Second Meditation
  • Frédéric de Buzon
    « Imaginer distinctement » [
    Distinctly Imagine. About a Passage from the Fifth Meditation À propos d’un passage de la Cinquième Méditation
  • Jean-Pascal Anfray
    Étendue, impénétrabilité et imagination chez Descartes 
    Descartes on Extension, Impenetrability, and Imagination
  • Jil Muller
    Montaigne et Descartes 
    L’imagination dans les passions
  • Delphine Bellis
    Vision, image et imagination chez Descartes et Gassendi 
    Vision, Image, and Imagination in Descartes and Gassendi
  • Guido Frilli
    Imagination et passions chez Descartes et Hobbes Imagination and Passions in Descartes and Hobbes
  • Compte-rendu / Philipp Höfele : Wollen und Lassen. Zur Ausdifferenzierung, Kritik und Rezeption des Willensparadigmas in der Philosophie Schellings
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