vendredi 31 décembre 2021

Cahiers philosophiques 2021/1 (N° 164) : Après la vérité ?

 Vrin - Décembre 2021


D’apparition récente, le vocable « post-vérité » fait l’objet d’un usage abondant autant que controversé dans des contextes discursifs très hétérogènes les uns aux autres. L’existence de ce néologisme ne prouve pourtant rien quant à sa consistance conceptuelle ou sa pertinence analytique, ce que les contributions de ce numéro se proposent d’examiner par différentes voies.
Le questionnement théorique sur la vérité, l’affirmation d’un perspectivisme, voire d’un relativisme n’ont rien de nouveau en philosophie sans qu’ait jamais surgi la nécessité d’en appeler à une post-vérité.
Nous sommes toutefois contemporains de transformations sociales et politiques qui voient d’un côté l’accroissement et l’omniprésence de la parole des experts, de l’autre, une dispersion des sources d’information via de nouveaux moyens de communication quasi hors de tout contrôle. La post-vérité serait-elle le nom d’une inquiétude quant au caractère de plus en plus inaccessible de tout débat public démocratique ?

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Emmanuel Plasseraud : Les Spectateurs du cinéma. Histoire des théories de la réception filmique

 Classiques Garnier - Décembre 2021


L'histoire des théories de la réception filmique et du spectateur, de la période muette à nos jours, donne lieu à une opposition entre celles qui valorisent le caractère collectif de la vision des films en salle et celles qui louent la dimension individuelle de l'expérience spectatorielle. Les premières régnaient avant la Seconde Guerre mondiale. Mais après une période de transition, les secondes se sont imposées à partir de 1975, créditant le spectateur de formes d'activité devant les films, de libre-arbitre, de diversité et de singularité. Toutefois, au XXIe siècle, une réévaluation des pratiques spectatorielles collectives amène à requestionner cette histoire, et la lutte idéologique qui la sous-tend entre collectivisme et individualisme.

Emmanuel Plasseraud est maître de conférences en études cinématographiques à l'université Bordeaux Montaigne. Il a publié Cinéma et imaginaire baroque et L'Art des foules. Il est aussi réalisateur de films de fiction et documentaires.

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mardi 28 décembre 2021

Le Carnet PSY 2021/9 (N° 248) : Genre et psychanalyse

 La Carnet psy - Décembre 2021


Page 3 : Adrien Blanc et Kevin Hiridjee - Vous faire lire ne nous suffit pas ! | Page 4 à 8 : Éric Marty et Kevin Hiridjee - « Avec la pensée du genre, un savoir nouveau gouverne » | Page 9 : Sylvain Missonnier - Roger Perron | Page 10 à 15 : Bloc-notes | Page 17 à 20 : Laurie Laufer - Une psychanalyse émancipée par les théories du genre ? | Page 21 à 23 : Jacques André - Le sexuel à l’heure du choix | Page 24 à 26 : Pierre-Henri Castel - Quelques questions à rouvrir à partir du problème « trans » | Page 27 à 29 : Francine Caraman - Une solution transgenre à la question du consentement | Page 30 à 32 : Serge Hefez et Kevin Hiridjee - Adolescents en mal de genre | Page 33 à 35 : Paul Denis - Transidentité : rapport au réel et limites de l’autodétermination | Page 36 à 38 : Christian Flavigny - Le genre ou les genres : quelle “théorie du genre” chez Jean Laplanche ? | Page 39 à 43 : Bernard Golse - Être garçon ou fille : la co-construction de l’identité sexuée | Page 44 à 45 : Maurice Corcos, Patrick Clervoy et Marion Robin - La chose | Page 46 à 47 : Sophie Martineau - Le processus de la consultation psychanalytique avec l’enfant.

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Shaun Gallagher : Performance/Art. The Venetian Lectures

Mimesis International - Décembre 2021


Performance/Art explores the phenomenology of skilled performance, ranging from athletics to the performing arts, including music, dance and acting. Gallagher reviews a variety of studies concerning different degrees of mindful awareness operative in performance, and builds on the concept of a meshed architecture, suggesting ways to make it more complex and dynamic. He draws on ideas from enactivist embodied cognition about how different types of movement can be meaningful and intelligent and can scaffold learning and problem solving. He also explicates the notion of an empathic mindfulness in performance and develops the idea of a double attunement to explain aesthetic experience in performance, distinguishing the latter from aesthetic experience in the observer/audience perspective.

Shaun Gallagher is the Lillian and Morrie Moss Professor of Excellence in Philosophy at the University of Memphis, and Professorial Fellow at the University of Wollongong. He held the Humboldt Foundation Anneliese Maier Research Fellowship (2012-18), and is editor-in-chief of the journal Phenomenology and the Cognitive Sciences. His publications include Action and Interaction (2020); Enactivist Interventions (2017); How the Body Shapes the Mind (2005).

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Matthew Calarco : The Boundaries of Human Nature. The Philosophical Animal from Plato to Haraway

Columbia University Press - Décembre 2021


Are animals capable of wonder? Can they be said to possess language and reason? What can animals teach us about how to live well? How can they help us to see the limitations of human civilization? Is it possible to draw firm distinctions between humans and animals? And how might asking and answering questions like these lead us to rethink human-animal relations in an age of catastrophic ecological destruction?
In this accessible and engaging book, Matthew Calarco explores key issues in the philosophy of animals and their significance for our contemporary world. He leads readers on a spirited tour of historical and contemporary philosophy, ranging from Plato to Donna Haraway and from the Cynics to the Jains. Calarco unearths surprising insights about animals from a number of philosophers while also underscoring ways in which the philosophical tradition has failed to challenge the dogma of human-centeredness. Along the way, he indicates how mainstream Western philosophy is both complemented and challenged by non-Western traditions and noncanonical theories about animals. Throughout, Calarco uses examples from contemporary culture to illustrate how philosophical theories about animals are deeply relevant to our lives today. The Boundaries of Human Nature shows readers why philosophy can help transform not just the way we think about animals but also how we interact with them.

Matthew Calarco is professor of philosophy at California State University, Fullerton. His books include Zoographies: The Question of the Animal from Heidegger to Derrida (Columbia, 2008) and Beyond the Anthropological Difference (2020).

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Alexandre Rambaud et Jacques Richard : Philosophie d'une écologie anticapitaliste

 Hermann - Décembre 2021


En reliant philosophie, droit, économie et gestion, cet ouvrage veut dépasser les approches monodisciplinaires et purement théoriques qui caractérisent souvent les ouvrages consacrés à la philosophie de la nature. Il dresse d’abord une critique des principales philosophies de la nature, notamment des courants du pathocentrisme, du biocentrisme, de l’écocentrisme et de l’écologie relationnelle. Il propose ensuite une solution de rechange philosophique concrète au capitalisme moderne qui débouche sur une cogestion écologique à tous les niveaux de la société, y compris celui des organes politiques, avec notamment une réforme des Constitutions et des Parlements. Il s’adresse à tous ceux qui recherchent une théorie et une pratique de l’action écologiste au sens large, dans le cadre d’une révolution institutionnelle passant notamment par le cœur du système capitaliste: son droit des sociétés et ses normes comptables. Donc, une nouvelle philosophie de la nature anticapitaliste.

Alexandre Rambaud est maître de conférences à AgroParisTech, chercheur au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired) et chercheur associé à l’Université Paris Dauphine. Il est coresponsable de la chaire Comptabilité écologique (AgroParisTech, Université Paris Dauphine, Université de Reims Champagne-Ardenne).
Jacques Richard est professeur émérite de l’Université Paris Dauphine. Il a été longtemps conseiller de comités d’entreprises, notamment avec le Groupe Alpha. Il a publié une vingtaine d’ouvrages en France et à l’étranger et une soixantaine d’articles dans des revues nationales et internationales.

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Nouvelle revue d’esthétique 2021/2 (n° 28) : Esthétisation

 PUF - Décembre 2021


Page 5 à 23 : Emmanuel Alloa et Christoph Haffter - De quoi l’esthétisation est-elle le nom ? | Page 27 à 40 : Andreas Reckwitz et Loïc Windels - Soyez créatifs ! Esthétisation et créativité à l’âge du capitalisme esthétique | Page 41 à 50 : Laurent Buffet - L’esthétisation marchande au prisme de la théorie de l’art (et vice versa) | Page 51 à 59 : Juliane Rebentisch et Camille Hongler - L’esthétisation et la culture démocratique | Page 61 à 68 : Martin Mees - La vie comme œuvre d’art ? | Page 69 à 77 : Priscilla Wind - L’art documentaire dans la sphère germanophone : esthétiser la politique hier et aujourd’hui | Page 79 à 87 : Aleksey Sevastyanov - L’esthétique contre l’esthétisation : Lyotard et la tautégorie de l’œuvre d’art | Page 89 à 95 : Sylvia Kratochvil - Mickey Mouse au pays de l’esthétisation | Page 99 à 110 : Marie Gueden - La forme serpentine, « image du mouvement », au tournant du XXe siècle en France : héritage polymorphe et pérennité paradoxale dans l’esthétique scientifique et métaphysique | Page 113 à 119 : Jacopo Bodini - Déconfinement parmi d’autres écrans. Une visite de l’exposition I will survive. Espaces physiques, Espaces virtuels de Hito Steyerl au Centre Pompidou, et une lecture de son De l’art en duty free.

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Revue d'éthique et de théologie morale n° 312 : La figure des héros en éthique

 Cerf - Décembre 2021


Page 7 à 9 : Alain Thomasset - Éditorial. Le paradoxe des figures héroïques | Page 13 à 26 : Stefano Biancu - Le saint et le héros : une pierre d’achoppement pour la philosophie morale ? | Page 27 à 44 : Catherine Vialle - À la recherche des héros bibliques | Page 45 à 56 : Jean-Claude Gallet et Alain Thomasset - Entretien avec le général Gallet sur le courage et l’engagement | Page 57 à 69 : Gilles Routhier - Les moines de Tibhirine ou le martyre au quotidien | Page 71 à 84 : Dominique Collin - L’héroïsme éthique selon Kierkegaard : être fidèle à soi | Page 87 à 100 : Danièle Beltran-Vidal - L’enseignement de Nietzsche à l’épreuve du Feu | Page 101 à 115 : Anne-Solen Kerdraon - La leçon du tragique chez Paul Ricœur. Pour une éthique théologique au service du souffrant | Page 117 à 122 : Comptes rendus critiques.

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lundi 27 décembre 2021

La Cause du Désir n°109 : L'insu

 Navarin - Décembre 2021


Dans l'enseignement de Jacques Lacan, l'insu a d'abord désigné la subversion opérée dans la structure du savoir : c'est un savoir insu à lui-même, indépendant du moi, un savoir sans sujet et qui s'articule. Ce nouveau statut du savoir entraîne un nouveau type de discours : le discours du psychanalyste. La portée théorique et clinique de l'insu se trouve présentée dans ce numéro 109 de La Cause du désir dans sa diversité. S'y ajoutent de récents et indispensables développements de Jacques-Alain Miller relatifs à la politique psychanalytique. L'hommage à Pierre Naveau est une lecture méthodique de la « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l'École » de J. Lacan, mettant l'accent sur la fonction du désir de l'analyste à la fin de l'expérience.

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Yorgos Dimitriadis, Olivier Douville, Elise Pestre (dir.) : Trajets et sites d'exil. Psychanalyse et politique

 Editions Langage - Décembre 2021


L’échec de l’Europe à dessiner et défendre des perspectives humanistes la rend fragile à résister aux hérissements xénophobes. La tentation du repli est vive dans la compacité majoritaire et elle se double inévitablement de mouvements psychiques de méconnaissance, d’un « je n’en sais rien vouloir » qui banalise l’abject. Les hommes, les femmes et les enfants réfugiés extrêmement vulnérables finissent le plus souvent par être absorbés dans des non-lieux, au mieux sont-ils transitoirement dans des foyers. Pour certaines et certains leur existence essoufflée et erratique peut trouver une direction, un sens et un abri en raison de la responsabilité politique, éthique et technique dont font alors preuves des juristes, des éducateurs et des soignants qui tentent de trouver et de faire tenir des solutions d’insertion.

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Pierre Bourdieu : L'Intérêt au désintéressement. Cours au Collège de France (1987-1989)

 Seuil - Janvier 2021


Pierre Bourdieu avait l’habitude de dire qu’il travaillait « en spirale ». L’intérêt au désintéressement est sa manière de s’approcher en spirale, dans ce cours au Collège de France (1987-1989), du « problème de l’État » comme il le nomme lui-même. Bourdieu débute par un détour, en s’attachant à la notion de désintéressement. Une action « désintéressée » est un défi pour le sociologue car elle est potentiellement sans raison. Il faut alors chercher à comprendre le paradoxe du « sacrifice » que prétendent accomplir les serviteurs de l’État en renonçant à leurs intérêts personnels pour le bien public. C’est dans l’étude rigoureuse de la formation des champs juridique et bureaucratique, caractéristiques de l’État moderne, que se dégagent les conditions historiques et sociales qui permettent qu’un groupe social puisse se constituer et trouver des intérêts propres dans le fait même de servir des intérêts qui le dépassent. Phénomène central et utile à la défense d’une conception idéale d’un État au service du bien commun.

Entrecoupée d’incises érudites et passionnantes sur la philosophie, sur la naissance de la sociologie comme science d’État, sur le concept de « champ », cette dernière transcription donne à un lire un autre Bourdieu, à rebours de sa réputation de théoricien ardu. Un Bourdieu d’autant plus concret et pédagogue qu’il élabore sa pensée en même temps qu’il la présente, et qu’il commence à s’attaquer à un problème majeur, l’État, qui le fera par la suite intervenir de plus en plus politiquement dans le débat public en tant qu’intellectuel critique.

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Cités 2021/4 (N° 88) : Norbert Elias, un penseur à redécouvrir

 PUF - Décembre 2021


Page 3 à 11 : Yves Charles Zarka - Éditorial | Page 15 à 25 : Nathalie Heinich - Présentation | Page 27 à 40 : Dominique Memmi - Pas touche ! Trois modalités actuelles du procès de civilisation | Page 41 à 54 : Hervé Mazurel - Avec et contre Freud. Norbert Elias et la psychologie sociale historique | Page 55 à 72 : Quentin Deluermoz - Norbert Elias et l’histoire européenne du XIXe siècle : quelques perspectives (2000-2021) | Page 73 à 88 : Florence Delmotte - Norbert Elias et la science politique : un mariage un peu contre-nature mais heureux | Page 89 à 105 : Claire Pagès - Le philosophe sous ses espèces ordinaires | Page 107 à 119 : Jean-Louis Halpérin - Connecter les juristes à l’œuvre de Norbert Elias | Page 121 à 133 : Lyvann Vaté - Norbert Elias et la notion de « marxisme bourgeois » | Page 137 à 138 : Virginie Tournay - Présentation | Page 139 à 145 : Jean-Baptiste Jeangène Vilmer - « La violence clandestine et dispersée » : penser la dilution de la guerre | Page 147 à 151 : Cyrille Bret - Le terrorisme, l’anti-terrorisme et la déspécification de la guerre | Page 153 à 158 : Céline Marangé - La révolution numérique et les transformations de la guerre | Page 159 à 163 : Florent Parmentier - Une voie européenne dans le cyberespace | Page 165 à 169 : Virginie Tournay et Laurent Genefort - La figure de l’ennemi dans le cyberpunk | Page 171 à 187 : François Rastier - Le post-féminisme et le retour du mythe archaïque de la Grande Déesse | Page 189 à 196 : Liang Pang - La souveraineté est-elle nécessairement le droit de vie et de mort ?.

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Multitudes 2021/4 (n° 85) : Planétarités

 Multitudes - Décembre 2021


Page 1 à 277 : Mega Mingiedi Tunga - Icônes | Page 11 à 19 : Frédéric Brun et Yann Moulier Boutang - Fachoda sur Pacifique ou la risée des sous-marins | Page 22 à 29 : Nina Hetmanska, Martin Deleixhe et Thomas Berns - Récit d’une grève de la faim | Page 32 à 39 : Françoise Diehlmann - L’Allemagne vers une coalition « feux tricolores » | Page 45 à 46 : Julie Peghini - À quoi rêve un ange ? | Page 48 à 57 : Mega Mingiedi Tunga - Je boule chaque jour. C’est ce que je fais | Page 67 à 73 : Ariel Kyrou et Yves Citton - Planétarités en débats | Page 75 à 83 : Bruno Latour, Dominiq Jenvrey et Ariel Kyrou - Politiques de Gaïa | Page 85 à 93 : Benjamin Bratton et Yves Citton - « Nouvel ordre du monde » | Page 94 à 95 : Kim Stanley Robinson - La vie est une manifestation planétaire | Page 97 à 103 : Jennifer Gabrys et Yves Citton - Devenir planétaire | Page 104 à 106 : Frédéric Brun - Gaïa en chiffres | Page 108 à 115 : Frédéric Neyrat - L’expérience planétaire | Page 117 à 125 : Alexandre Monnin - Les communs négatifs planétaires | Page 127 à 128 : Anne Querrien - Question à la planétarité apeurée | Page 129 à 137 : Didier Debaise et Isabelle Stengers - Résister à l’amincissement du monde | Page 139 à 148 : Ségolène Guinard - L’existence capsulaire | Page 149 à 151 : Marianne Dubacq - Lettre sur la planétarité vue depuis ma fenêtre | Page 153 à 161 : Elara Bertho - L’Afrofuturisme féministe des fractures de la Terre | Page 162 à 170 : Dominiq Jenvrey et Ariel Kyrou - Les Terrestres ont besoin d’Extraterrestres | Page 172 à 175 : Alexis Pauline Gumbs et Emma Bigé - Archive de la poussière | Page 176 à 181 : Raffard – Roussel - Stackographie d’une trottinette électrique | Page 183 à 187 : Mohamad Amer Meziane - Empire, Race, Climat | Page 188 à 193 : Jacopo Rasmi - La planète est-elle un complot ? | Page 195 à 196 : Holly Jean Buck et Jacopo Rasmi - La géo-ingénierie 2040 dont vous êtes le héros | Page 200 à 207 : Giuseppe Cocco et Priscilla De Roo - Empire et la gauche brésilienne | Page 210 à 219 : Anthony Masure et Guillaume Helleu - Singulariser le multiple | Page 228 à 230 : Léna Dormeau et Jacopo Rasmi - Le dehors de la recherche | Page 232 à 238 : Collectif Sancho Panza - Quitter l’université ? | Page 240 à 245 : Thierry Baudouin et Michèle Collin - À la recherche d’une autonomie du chercheur | Page 247 à 251 : Hans Schildermans - Comment apprendre à nouveau ? | Page 253 à 257 : Brouillon Général - Mantra projet | Page 259 à 263 : Anne Querrien - Vivre en recherche | Page 266 à 269 : The Cheapest University et Jacopo Rasmi - Pour une multiplication d’universités cheap | Page 271 à 275 : Léna Dormeau et Mélodie Faury - Faire le deuil de ce que l’on ne désire pas.

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jeudi 23 décembre 2021

Cahiers jungiens de psychanalyse 2021/2 (N° 154) : Au commencement

 Cahiers jungiens de psychanalyse - Décembre 2021


Page 5 à 6 : Olivier Cametz, Christine Dallot, Reine-Marie Halbout et Ève Pilyser - Éditorial | Page 7 à 21 : Marylène Patou-Mathis - Réflexions sur nos origines : vision d’hier, savoirs d’aujourd’hui | Page 23 à 24 : Carl Gustav Jung et Véronique Liard - Gedanken in einer Frühlingsnacht | Page 25 à 29 : Florent Serina - Postface à Gedanken in einer Frühlingsnacht de C.G. Jung | Page 31 à 44 : Delphine Renard - Au commencement de l’analyse : le syndrome de Jonas | Page 45 à 53 : Olivier Cametz - Enjeux subtils des premiers entretiens avec l’adolescent | Page 54 à 55 : Agnès Lebeaupin - Photographie | Page 57 à 60 : Dominique Guilbault - . Deuxièmement. | Page 61 à 68 : Bertrand Eveno - Pour un trickster, pas d’arrêt sur image | Page 69 à 83 : Mariette Mignet - La bisexualité originelle aujourd’hui | Page 84 à 85 : Parme Baratier - Papiers botaniques | Page 87 à 94 : Brigitte Allain Dupré - La grossesse, un commencement effacé | Page 95 à 107 : Véronique Liard - Les origines de la conscience selon Erich Neumann | Page 109 à 115 : Lucile Heraud - La nidification psychique | Page 117 à 123 : Christine Dallot - À l’article de la mort | Page 125 à 126 : Brigitte Allain Dupré - Hommage à Guiseppe Maffei (1935 – 2021) | Page 127 à 135 : Olivier Cametz - Bloc-notes | Page 137 à 140 : Laurence Lacour et Ève Pilyser - Revue des revues.

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Droit et société 2021/3 (N° 109) : Penser la race en juriste : lectures critiques

 Lextenso - Décembre 2021


Page 553 : Pierre Brunet, Laurence Dumoulin et Camille Noûs - Éditorial | Page 557 à 569 : Silvia Falconieri, Laetitia Guerlain et Lionel Zevounou - Les juristes et la race. Analyse critique à partir de quelques textes (1880-1930) | Page 571 à 581 : Laetitia Guerlain - Refonder le droit sur la race : la philosophie juridique d’Edmond Picard | Page 583 à 592 : Claude Blanckaert - Une culture d’imprégnation | Page 593 à 605 : Isabelle Merle et Lionel Zevounou - Systématiser la différenciation raciale à travers le régime juridique de l’indigène : la contribution d’Henry Solus | Page 607 à 616 : Silvia Falconieri - « Race », santé et « génie français » | Page 617 à 629 : Paul-André Rosental - La race, quelle race ? | Page 631 à 642 : Guillaume Richard - Roger Bonnard et la race en droit nazi | Page 643 à 656 : Guillaume Mouralis - Entre lecture empathique et stratégie de distinction | Page 659 à 670 : Edmond Picard (1836-1924) | Page 671 à 676 : Henry Solus (1892-1981) | Page 677 à 680 : Paul Esmein (1886-1966) | Page 681 à 691 : Roger Bonnard (1878-1944) | Page 695 à 712 : Gakuto Takamura - La « conscience juridique » aux États-Unis : réceptions comparées en France et au Japon | Page 713 à 735 : Adrienne Sala et Eri Kasagi - Judiciarisation de la mort et du suicide par surmenage et cause lawyering à la japonaise ? | Page 737 à 761 : Makiko Shimizu, Simon Serverin et Gakuto Takamura - Réalité et transformation des « pratiques de relations commerciales japonaises » : le cas de l’architecture modulaire | Page 763 à 784 : Yuki Asano et Simon Serverin - Le raisonnement juridique pluraliste | Page 785 à 808 : Simon Serverin - La légitimité religieuse du pouvoir dans l’histoire constitutionnelle japonaise.

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Mouvements 2021/4 (n° 108) : Utopies. Troubles dans le présent

 La Découverte - Décembre 2021


Page 7 à 11 : Vincent Bourdeau, Simon Cottin-Marx, Anahita Grisoni, Noé le Blanc, Samira Ouardi et Lise Segas - Éditorial | Page 14 à 28 : Pierre-François Moreau, Vincent Bourdeau et Noé le Blanc - « Il n’y a rien de plus réel que l’imaginaire » | Page 29 à 38 : Laëtitia Riss - Utopier le présent : le rêve historique des utopies | Page 39 à 51 : Vincent Bourdeau - « Il faut cultiver notre jardin » : 2012-2021, un moment voltairien de l’utopie ? | Page 52 à 66 : Tristan Bonnier - L’utopie dans les limites de la simple raison : lectures de Bronisław Baczko et Paul Ricœur | Page 68 à 71 : Corinne Morel Darleux - Les Dépossédés (1974) | Page 72 à 76 : Stuart Pluen Calvo - Ceux qui partent d’Omelas : lecture utopique de l’œuvre d’Ursula K. Le Guin | Page 77 à 79 : Léo Henry - L’horreur, l’horreur ! | Page 80 à 93 : Aurore Turbiau - Sortir de l’enfer unidimensionnel ? L’utopie « réelle » de Monique Wittig | Page 94 à 102 : Philippe Curval et Ariel Kyrou - Dans les paradoxes des utopies de science-fiction | Page 104 à 114 : Gabriela Cordone et Marie Rosier - Le théâtre lesbien en espagnol : entre contre-espace et utopie | Page 115 à 129 : Axelle Playoust-Braure - Spécisme : abolir ne suffira pas | Page 130 à 144 : Fanny Lopez et Noé le Blanc - Utopies techniques des réseaux énergétiques. Pour d’autres imaginaires d’interconnexion | Page 145 à 154 : Anatole Lucet - « Seul le présent est effectif ». Gustav Landauer, la révolution et le parti pris des utopies | Page 155 à 164 : Philippe Pelletier - Élisée Reclus sans l’utopie | Page 166 à 175 : Isabelle Frémeaux, John Jordan et Samira Ouardi - Expérimenter l’utopie – retour sur 20 ans d’explorations activistes.

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Pierre Fasula : L'homme du possible. Robert Musil et la question de la vie juste

 Vrin - Octobre 2021 - Philosophie du présent

Au cœur de L’homme sans qualités se trouve la question de la vie juste : comment dois-je vivre? Ce roman montre les différentes réponses que lui apporte Ulrich, le personnage principal, mais aussi les raisons à la fois ordinaires et profondes qui lui font se la poser.
Dans cet ouvrage, Pierre Fasula offre une lecture puissante et originale du roman de Robert Musil. Il en restitue le sens philosophique en montrant la manière dont le travail romanesque, les « idées de roman » pour reprendre l’expression de Vincent Descombes, contribuent à la clarification de la question de la vie juste et des réponses envisagées par Ulrich. Cette question témoigne d’un certain sens du possible, d’une capacité à imaginer d’autres vies que la sienne – mais ce sens du possible est à la mesure de l’indifférence croissante d’Ulrich pour son métier, son pays, lui-même. Il apparaît alors que ce sont le refus des possibilités existantes et la mise à distance de la vie et de l’« homme moyen » qui expliquent l’échec des solutions imaginées.

Agrégé et docteur en philosophie, Pierre Fasula est chercheur associé à l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

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Arnaud Pelletier (éd.) : Sapience. Des transformations de la sagesse dans la philosophie moderne

 Vrin - Janvier 2021 - Annales de l’institut de philosophie de l’université de Bruxelles


Le mot de sagesse a déserté la philosophie aujourd’hui.
Dès le XVIIIe siècle, Kant note que « personne ne s’enquiert de la sagesse ». On imagine alors que la modernité avant lui se lit comme la chronique d’une relégation annoncée de la sagesse, tombée en désuétude après avoir été contestée de l’extérieur par les sciences ou la religion, et de l’intérieur par la philosophie elle-même. Mais ces contestations parallèles indiquent précisément que la question de la sagesse s’est maintenue – fût-ce pour restreindre, transformer ou exiler celle-ci hors de la philosophie.
Les contributions réunies dans ce volume examinent ainsi certaines de ces résistances et de ces transformations (chez Hobbes, Pascal, Spinoza, Leibniz, Baumgarten, Kant, la philosophie shi’ite du XVIIe siècle, la Schulmetaphysik allemande ou les encyclopédistes français).

Ont participé à ce volume : M. R. Antognazza, J.-Chr. Bardout, J. Derenne, L. Langlois, A. Pelletier, A. Ragni, L. Renault, D. Rutherford et M. Terrier

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mercredi 22 décembre 2021

Mémoires 2021/2 (N° 81) : Être quitte ? Dette et reconnaissance dans l’exil

 Centre Primo Lévi - Décembre 2021


Page 2 : Antoine Ricard - La juste distance | Page 4 à 5 : Marie Daniès - Être quitte ? | Page 5 à 7 : Nathalie Dollez et Isabelle Butterlin-Pariente - Réflexions autour du don et de la dette | Page 8 à 9 : Myriam Fillaud et Maëlys Guillaume - Alléger la dette de la société par une action de justice ? | Page 10 à 11 : Agnès Afnaïm, Pamela Der Antonian et Marie Daniès - La dette associée à la douleur | Page 12 à 13 : Déborah Caetano, Juliette Krassilchik et Adèle Legros - Accueillir sans contrepartie | Page 14 à 15 : Pauline Langlade, Elise Plessis et Juliette Ratto - La circulation de la dette | Page 16 à 17 : Laurence Janin et Géraldine Rippert - Donner au Centre Primo Levi | Page 18 à 19 : Jacky Roptin - Les dettes sans créance des MNA | Page 20 à 21 : Joële Godard - L’Accorderie : le temps est sa richesse | Page 22 : Elise Plessis - Les Hommes | Page 23 : Bibliographie.

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Alain Cerclé : Crise existentielle et alcool. Les écrans de l'ivresse. Hors champs. Soren Kierkegaard

 L'Harmattan - Décembre 2021


Quatre hommes ordinaires en pleine crise existentielle du milieu de la vie vont tenter d'utiliser l'alcool pour s'en sortir. C'est cette aventure que Thomas Vinterberg a mise en scène dans son film Drunk. Mais derrière l'écran se cache un philosophe : Søren Kierkegaard. Quel rôle joue-t-il dans ce scénario tragi-comique ? En quoi sa conception de l'angoisse, de l'authenticité du soi, du désespoir et des malheurs de la temporalité peut-elle questionner les discours profanes ou savants sur « les problèmes d'alcool » ? À l'épreuve du risque et du pharmakon, la pensée existentialiste peut-elle nous aider à mieux appréhender et subjectiver notre rapport ambigu et singulier à l'alcool ? Notre propos n'étant pas « hors sol », nous interrogeons aussi la complexité biopsychosociale du phénomène dans ses dimensions individuelles et collectives.

Alain Cerclé est professeur émérite de psychologie sociale de la santé. Comme psychopathologue clinicien, il a longtemps accompagné des femmes et des hommes en difficulté avec l'alcool. Il est titulaire du Prix Robert Debré (Haut Comité d'Étude et d'Information sur l'Alcoolisme).

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Yves Le Gal : Nietzsche l'éclatant

 L'Harmattan - Décembre 2021


Cet ouvrage est une introduction à Nietzsche. Désireux de se démarquer des approches universitaires, il s'adresse à tous ceux que la pensée intéresse, à ceux à qui la philosophie appartient : tout le monde. Loin d'une philosophie de chaire, Nietzsche nous fait entrer dans une philosophie de chair: la sienne, la nôtre peut-être ? Nietzsche inaugure une nouvelle manière de philosopher, non un énième arsenal de doctrines, aussi vite caduques qu'énoncées. Il est un regard à l'état natif, une perspective formidablement nouvelle. Risquez-vous : j'espère, je souhaite, je voudrais que, comme pour moi, l'entrée dans l'univers de Nietzsche constitue pour vous un choc, l'une des grandes heures de votre vie.

Agrégé de philosophie, Yves Le Gal a enseigné l'histoire de la philosophie à l'Institut Catholique de Paris. Il est actuellement professeur à l'Association Philotechnique, l'Université populaire de Paris, créée en 1848.

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Lucille Bréard : Dans l'espacement. Vide et esthétique

 L'Harmattan - Décembre 2021


Cet ouvrage s'attarde à mettre en lumière la puissance qui réside dans l'espacement, où siège le Vide, comme révélateur de la création. Agissant à la base de son retrait, il révèle le champ des potentialités, et ouvre l'advenue. Il s'agit de comprendre l'esthétique qu'il sous-tend en analysant les formes de l'art et de la nature, questionnant, entre autres, la cime montagneuse, l'installation contemporaine, la peinture de la Renaissance, l'architecture, la poésie, le cinéma, et aussi la relation entre deux Êtres, ou bien les énergies du Cosmos. La forme émergente se donne à travers l'étendue ouverte, entre silence et mouvement de la matière. L'art trouve sa génération infinie dans l'écart, réalise sa pleine profondeur par l'abord, trace le premier trait comme il établit un monde.

Lucille Bréard est plasticienne, docteure en Esthétique, professeure agrégée en Arts Plastiques, et Histoire des Arts. Elle est rattachée au Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales de l'Université Paul Valéry Montpellier III, ainsi qu'à la Revue d'esthétique Esquisses.eu.

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mardi 21 décembre 2021

Suzanne Husson et Juliette Lemaire (dir.) : Les trois Républiques. Platon, Diogène de Sinope et Zénon de Citium

 Vrin - Janvier 2022 - Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie


Si la République de Platon continue à inspirer notre présent, ses deux petites sœurs les Républiques de Diogène de Sinope et de Zénon de Citium n’ont pas survécu aux aléas de la transmission des textes.
Pourtant ces trois ouvrages forment une trilogie parcourue par des thèmes communs comme la communauté des femmes et des enfants et scandée par des ruptures, les Républiques cyniques et stoïciennes étant écrites contre Platon, mais aussi en mutuel décalage. Ce volume, accompagné d’un recueil des fragments des Républiques de Diogène et de Zénon, tente pour la première fois de les lire toutes trois en regard, s’interrogeant sur leur commune origine ainsi que sur les sources de leurs divergences.

Ont collaboré À ce volume : L. Brisson, L.-A. Dorion, J.-B. Gourinat, S. Husson, V. Laurand, J. Lemaire, O. Renaut, Chr. Rowe, F. Trabattoni et Chr.Veillard.

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Revue européenne des sciences sociales 2021/2 (59-2) : L’Europe des valeurs

 Droz - Décembre 2021


Page 13 à 18 : Olivier Galland et Cyril Jayet - Présentation | Page 19 à 38 : Olivier Galland - Les valeurs des Européens convergent-elles ? | Page 39 à 68 : Claude Dargent - Religion, frontières nationales et clivages culturels en Europe | Page 69 à 105 : Cyril Jayet - Multidimensionnalité et variabilité du clivage gauche-droite dans l’Union européenne | Page 107 à 139 : Clara Egger et Raùl Magni-Berton - Les citoyens évaluent-ils correctement la qualité de la démocratie dans leur pays ? | Page 141 à 173 : Gilles Ivaldi - Que reste-t-il de la « crise migratoire » de 2015 ? | Page 177 à 201 : Thibault Ducloux - « La religion en prison » : contribution à la construction d’un objet décloisonné | Page 203 à 241 : Linda Rua - Analyser l’intégration des élites autrement | Page 243 à 277 : Loïc Trabut, Alexandra Garabige et Joëlle Gaymu - Family care for the dependent elderly | Page 279 à 281 : Pascal Bridel - Présentation | Page 282 à 286 : Irène Berthonnet - Entre science et politique : l’analyse du maximum d’ophélimité pour la collectivité parétien dans la biographie de Fiorenzo Mornati | Page 286 à 291 : Michael McLure - An Essay on Pareto’s Principle of Relativity and the Status Quo | Page 291 à 296 : Alberto Mingardi - Vilfredo Pareto as an unrepented liberal | Page 297 à 305 : Ludovic Ragni - Vilfredo Pareto : à propos d’une « Intellectual Biography » | Page 306 à 311 : Ilaria Riccioni - The reality of facts in the sociology of Vilfredo Pareto | Page 313 à 315 : Fiorenzo Mornati - En guise de réponse | Page 317 à 321 : Marc-Antoine Sabaté - Frédéric VIGUIER, La Cause des pauvres en France | Page 321 à 324 : Frédéric Dupin - David LABREURE & Annie PETIT (dir.), Femmes et Positivismes | Page 325 à 328 : Benoît Falaize - Carole REYNAUD-PALIGOT, L’École aux colonies. Entre mission civilisatrice et racialisation, 1816-1940 | Page 328 à 331 : Hadrien Clouet - Bettina GRIMMER, Folgsamkeit herstellen. Eine Ethnographie der Arbeitsvermittlung im Jobcenter | Page 332 à 336 : Marion Selz - Olivier MARTIN, L’Empire des chiffres. Une sociologie de la quantification | Page 336 à 339 : Matthias Fringant - Matthieu BÉRA & Nicolas SEMBEL (dir.), Les Formes élémentaires de la vie religieuse, cent ans après. Émile Durkheim et la religion | Page 339 à 342 : Henri-Pierre Mottironi - Iain STEWART, Raymond Aron and Liberal Thought in the Twentieth Century | Page 343 à 347 : Pierre de Saint-Phalle - Semion Anissimovitch FAL’KNER, Le Papier-monnaie dans la Révolution française, une analyse en termes d’économie d’émission | Page 347 à 350 : Ronan Hervouet - Marie-Claude MAUREL, Terre et propriété à l’est de l’Europe depuis 1990. Faisceau de droits, relations de pouvoir | Page 351 à 354 : Massimo Borlandi - Olaf KÜHNE & Laura LEONARDI, Ralf Dahrendorf: Between Social Theory and Political Practice.

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lundi 20 décembre 2021

Paul Aïm : La pensée essayeuse. Carnets 1977-2014, extraits

 L'harmattan - Décembre 2021


Une pensée qui ne commence pas en instaurant, mais en rencontrant, et qui ne finit pas en fermant (ou en concluant), mais en coupant ; une pensée qui, forte de sa jeune liberté, s'enivre de ses questions et ne se dirige qu'avec réticence vers la précision des problèmes, qui multiplie les interventions sans avoir honte, ou presque, de leur décousu et qui n'attend que de son mouvement l'aperception de ses enjeux. Une pratique essayeuse de la pensée. Et cette pensée essayeuse, toute à sa liberté, accueille ce qui se présente à elle, l'intègre et s'exerce à creuser la vérité des choses : l'être d'abord et l'émerveillement, la vie, l'existence et l'extermination... l'enseignement, l'art, la philosophie et le droit de tuer... la politique, la surpuissance technologique et la quête de sagesse. Une pensée qui essaie donc et qui permet une connaissance toujours plus accordée au réel.

Paul Aïm (1939-2015), philosophe, a publié en 2008 chez Hachette Éducation L'Essence des mots (en collaboration avec Gisèle Mayet-Albagnac) et en 2011 chez L'Harmattan Où en sommes-nous avec le nucléaire militaire ? ainsi que Vivre et exister, à l'épreuve du nucléaire et en 2017 Mallarmé, la modernité au bout de l'archaïsme.

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Miguel Cuartero Samperi : Thomas More. La lumière de la conscience

 DMM - Décembre 2021


Cet essai veut retracer les étapes de la vie de Thomas More en suivant comme « fil rouge » la centralité de la conscience. Dans tout les choix auxquels il a dû faire face, le philosophe anglais a écouté sa propre conscience comme le lieu où se révèle la voix de Dieu qui guide l'homme pour qu'il choisisse le bien et rejette le mal. Face à la sentence imminente, Thomas More montra une fermeté inébranlable : sa priorité n'était pas de préserver sa vie terrestre mais de sauver son âme de la damnation. La décision de rejeter les actes du Parlement, en fait, n'était pas tant motivé par des arguments politiques que par la fidélité à sa propre conscience, à l'Église et à Dieu: «Il est mort en fidèle et bon serviteur de roi, mais avant tout de Dieu ». Miguel Cuartero amène le lecteur, étape par étape, à considérer exactement ce que l'on entend par « conscience »: que suivait exactement Thomas More quand il décida, toujours plus lucidement, de sacrifier sa vie en son nom.

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Blaise Pascal : Discours sur la religion et sur quelques autres sujets (Emmanuel Martineau Ed.)

 Publications Universite Caen - Décembre 2021


"Les Pensées furent-elles vraiment écrites sous forme de fragments ? Se réduisent-elles à un recueil d'aphorismes ? La question peut sembler d'autant plus saugrenue que Pascal passe depuis trois siècles pour l'écrivain fragmentaire par excellence, et le fragment pour l'expression naturelle de son "effrayant génie". Nietzsche n'écrivait-il pas en 1885 : "Les livres les plus profonds et les plus inépuisables participeront toujours du caractère aphoristique et soudain des Pensées de Pascal"? Et Lucien Goldmann, en 1955, n'énonçait-il pas cette règle littéraire : "il n'y a, pour une oeuvre tragique, qu'une seule forme d'ordre valable, celui du fragment, qui est recherche d'ordre, mais recherche qui n'a pas réussi et ne peut pas réussir à l'approcher"? En réalité, parler ainsi est tout simplement commettre un anachronisme. Issu du romantisme allemand, le concept de fragment est dépourvu de signification au XVIIe siècle, auquel Pascal ne fait à cet égard aucune exception : comme tous les apologistes de son temps, il écrivait des discours continus et le plus souvent d'assez longue haleine (chacun connaît les deux exemples fameux du "Pari" et des "Deux infinis") que l'on trouvera ici restitués - recollés- pour la première fois sous leur figure originelle et publiés dans l'ordre chronologique probable de leur rédaction. Bien loin de composer une rhapsodie, Pascal cherchait et trouvait"un ordre des raisons", même si sa conception de la raison et de l'ordre n'est plus tout à fait celle de Descartes, mais les fonde l'une et l'autre sur une "logique du coeur" (Heidegger). Cependant, à la mort de Pascal, n'a-t-on pas découvert ses manuscrits dans le plus grand désordre et morcelés en bouts de papier de toutes tailles ? Certes, mais l'on sait parfaitement pourquoi ils se présentaient ainsi : c'est que Pascal avait formellement désavoué, vers 1660, ses discours primitifs à cause de leur trop grande disparate, et qu'il les avait lui-même découpés avec l'intention, ou plutôt l'espoir, de rédiger, sur cette base, un livre nouveau et unitaire, une "Apologie de la religion chrétienne". Il n'empêche que, s'il est évidemment loisible de spéculer sur le "plan" qu'eût suivi ce livre jamais écrit et sans doute impossible à écrire, seul le retour vers l'amont de la création pascalienne, c'est-à-dire le remembrement des "fragments" où elle s'est accidentellement dispersée, peut en livrer le sens authentique. Ce retour au discours pascalien en son jaillissement premier, en sa simplicité et sa monumentalité, c'est à lui qu'invite cette édition, proposée par Emmanuel Martineau en 1992, véritable édition originale de ce qu'on appelle depuis 1670 lesPensées. Depuis longtemps épuisée, le présent ouvrage en est la réédition en fac-similé" .

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L'en-je lacanien 2021/2 (n° 37) : L'imaginaire

 Erès - Décembre 2021


Qu’est-ce que l’imaginaire en psychanalyse et pour le psychanalyste ?
L’imaginaire, ce n’est pas l’imagination, ni l’image ou l’imago. Freud a donné place à l’imaginaire avec sa théorie du moi et du narcissisme mais c’est Lacan qui, en inscrivant avec son stade du miroir l’imaginaire dans la relation spéculaire, a montré que la relation imaginaire se construit dans l’Autre symbolique qu’est le miroir de la mère pour l’enfant.
Cette suprématie du symbolique sur l’imaginaire s’efface dans le nouage borroméen de l’imaginaire avec le symbolique et le réel. Nous reconsidérerons la catégorie de l’imaginaire et sa place dans la structure et la clinique à partir de là, en tenant compte des élaborations de Lacan sur le corps, l’ego et la mentalité dans son séminaire sur Joyce.

Page 5 à 8 : Didier Castanet - L’imaginaire. Du stade du miroir à l’objet a et au nœud borroméen. Clinique et éthique | Page 11 à 26 : Jacqueline Patouet - La tyrannie de l’imaginaire chez Paul Claudel | Page 27 à 36 : Nicole Bousseyroux - Le moi symptôme et le narcissisme de l’escabeau | Page 37 à 48 : Cécile Le Coq - Le corps et la logique unaire | Page 49 à 58 : David Bernard - Le moi, le numérique et la honte | Page 59 à 85 : Dominique Marin - Des discours et du désordre intérieur | Page 87 à 103 : Wilfrid Magnier, Gauthier Carlier et Rosa Caron - Le miroir sémiotique | Page 105 à 116 : Jean-Claude Coste - Lacan/Joyce, Deleuze/Artaud : devenirs de corps | Page 117 à 133 : Patrick Coste - La question du réel entre Lacan et Deleuze | Page 137 : Xavier Doumen - Triturer | Page 141 à 147 : Martine Menès - Les mots (me) manquent | Page 151 à 165 : Balbino Bautista - L’avènement de la lettre-caractère. Son sens double | Page 169 à 179 : Catherine Millot - Lire, écrire et « renaître » | Page 181 à 190 : Arno Bertina - Faire entendre les voix secondaires | Page 193 à 194 : Nathalie Aoustin - Désir | Page 195 : Nathalie Billiotte-Thieblemont - Jonas, couturier de mots | Page 197 : Isaure Bousseyroux - Omphalos | Page 199 : Lucile Cognard - Ce peu lui chaut | Page 201 à 202 : Monique Désormeaux - Entre des lettres et des sons | Page 203 : Anne Fourcade-Jourdain - Dixit dit | Page 204 : Anne Fourcade-Jourdain - Mousse au citron | Page 205 : Anne Fourcade-Jourdain - Plein la nappe | Page 207 : Karine Mannoni - Miettes de saisons | Page 208 : Karine Mannoni - Un cri sourd | Page 209 à 210 : Axel Tufféry - Mi-parti | Page 211 à 214 : Véronique Vialade Marin - Folia.

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David Graeber et David Wengrow : Au commencement était. Une nouvelle histoire de l'humanité

 Les liens qui libèrent - Novembre 2021


Depuis des siècles, nous nous racontons sur les origines des sociétés humaines et des inégalités sociales une histoire très simple. Pendant l’essentiel de leur existence sur terre, les êtres humains auraient vécu au sein de petits clans de chasseurs-cueilleurs. Puis l’agriculture aurait fait son entrée, et avec elle la propriété privée. Enfin seraient nées les villes, marquant l’apparition non seulement de la civilisation, mais aussi des guerres, de la bureaucratie, du patriarcat et de l’esclavage.
Ce récit pose un gros problème : il est faux.
David Graeber et David Wengrow se sont donné pour objectif de « jeter les bases d’une nouvelle histoire du monde ». Le temps d’un voyage fascinant, ils nous invitent à nous débarrasser de notre carcan conceptuel et à tenter de comprendre quelles sociétés nos ancêtres cherchaient à créer.
Foisonnant d’érudition, s’appuyant sur des recherches novatrices, leur ouvrage dévoile un passé humain infiniment plus intéressant que ne le suggèrent les lectures conventionnelles. Il élargit surtout nos horizons dans le présent, en montrant qu’il est toujours possible de réinventer nos libertés et nos modes d’organisation sociale.

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dimanche 19 décembre 2021

Jean Yves Tamet (dir.) : Incertitudes en psychanalyse

 Fario - Décembre 2021


Comme toujours dès qu’on décentre durablement l’humain de son apparente et naïve quiétude, dès qu’on sème le doute sur ses souvenirs et l’origine de ses passions, on le rend malade. Malade de la peste. Le dimanche 27 aout 1909, sur le pont du George Washington qui l’amenait à New-York, contemplant la découpe des gratte-ciels de Manhattan, Freud ne s’y était pas trompé. « Ils ne savent pas que nous leur apportons la peste… » avait-il confié pensivement à Ferenczi et Jung. La psychanalyse comme peste des certitudes. Vérité impossible à formuler en Europe ? Ironie d’un viennois ciblant la naïveté américaine ? En tout cas, la mesure de cette « peste » et la qualification de ses symptômes ne sont pas plus aisés aujourd’hui qu’en 1909. C’est pourtant cela que vise ce recueil.

Au demeurant, la véracité de la phrase citée fait débat. Elle ne figure ni dans les œuvres de Freud, ni dans celles de Ferenczi ou de Jung. Pourtant, le 7 novembre 1955, à Vienne, lors d’une conférence prononcée sur le sens d’un "retour à Freud", Lacan affirme la tenir de Jung. Mais l’aurait-il finalement inventé pour propager, au nom de son fondateur, l’annonce des méfaits de la jeune science ? Comme pour le pangolin du XXIème siècle, un doute subsiste sur l’identité de l’agent infectieux.

Rendre à l’incertitude son bien, tel est donc l’enjeu. Mais encore faut-il pouvoir la défaire de l’irritation qu’engendre toute retenue, fût-elle celle du jugement. Séjourner « dans les incertitudes, les mystères et les doutes sans se laisser aller à la quête agacée de faits ou de raisons » exige une solide capacité négative. John Keats en faisait la source du génie de Shakespeare, et Bion en rappelle l’impérieuse nécessité dans l’exercice de l’analyse. C’est à ce prix que l’écoute s’affranchit de tout agrippement au savoir, qu’elle accueille l’angoisse et l’effondrement pour permettre, le moment venu, les salutaires mouvements de la curiosité.

Certes on pourra regretter que depuis plus d'un siècle "la jeune science" ait pris quelques rides et qu’elle puisse parfois s’essouffler sous le poids de trop généreux commentaires. Pourtant l’incertitude demeure l’ordinaire du psychanalyste. A condition, bien sûr qu’il accepte de suivre les chemins du scandaleux et de l'inouï en s’arrachant aux ornières du bien connu et du prédictible.

Comme on le verra, les textes ici assemblés partent souvent de "petits riens", rencontrés au fil du quotidien analytique. Dans la cure, dans l’échange entre collègues, en marge de lectures. Ils sont comme autant de pensées incidentes. Elles en disent souvent longs sur les vastes et complexes théories qui les sous-tendent et se sont constituées au cours d’un lent parcours. A l’écart de tout conformisme assuré, chaque auteur a voulu se laisser distraire par l'imprévu et l'incertain. Sans fausse pudeur. Sans naïveté ni complaisance non plus.

Ont participé à cet ouvrage :
V. Abel Prot, I. Alfandary, M. Amfreville, L Apelbaum, M. de Azambuja, J.-L. Baldacci, A. Beetschen, L. Bleger, L. Bonnefont-Tort, C. Chabert, J.-F. Chiantaretto, N. de Coulon, B. Dollé-Monglond, B. Ferrero-Madignier, G. Gensel, J.-M. Hirt, L. Kahn, M.C. Lanctôt Bélanger, J.-M. Lévy, A. Maupas, E. Sechaud, M. Sirjacq, J.-Y.Tamet, C. Trémoulet.

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