mercredi 30 juin 2021

Futuribles 2021/4 (N° 443) : L’évolution des valeurs des Européens

 Futuribles - Juin 2021


Page 3 à 4 : Hugues de Jouvenel - Prospective et politique | Page 5 à 23 : Pierre Bréchon - Europe : des valeurs en évolution mais toujours aussi clivées | Page 25 à 38 : Gilles Ivaldi - La montée du populisme autoritaire | Page 39 à 50 : Raùl Magni-Berton - L’évolution de la tolérance en Europe | Page 51 à 63 : Thierry Lavoux, François Guerquin et Katarzyna Marini - La Méditerranée face au changement climatique | Page 65 à 74 : Matthieu Auzanneau - L’inexorable déclin du pétrole | Page 75 à 85 : Geoffrey Delcroix - Vers un monde plus contesté ? | Page 86 à 90 : Marie Ségur - La 5G, à la croisée des chemins | Page 91 à 95 : Geneviève Ferone Creuzet - Mesurer l’information extrafinancière | Page 97 à 107 : Quentin Scavardo - Penser l’avenir sous l’emprise du présent | Page 109 à 115 : Jean-François Drevet - L’Europe et les libertés fondamentales | Page 117 à 132 : Idées & faits porteurs d’avenir | Page 133 à 148 : Analyses critiques & comptes rendus.

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Guillaume Barrera : La Guerre civile. Histoire Philosophie Politique

 Gallimard - Mars 2021


Les hommes se sont toujours fait la guerre. Et des armées de penseurs n'ont cessé d'y réfléchir. Or même les plus grands d'entre eux n'ont à peu près rien à dire sur la guerre civile. Ce sont les philosophes surtout qu'elle a hantés, parce qu'elle déchire la vie commune jusqu'à mettre le corps politique en péril de mort. De Platon à Marx, de Cicéron à Machiavel, de Hobbes à Tocqueville, tous ont tenté de comprendre une guerre que chacun a connue.La guerre civile, dont les définitions abondent au point de la rendre insaisissable, se résume le mieux dans sa proposition originelle : c'est la guerre que se font les citoyens. Les classiques de la Grèce et de Rome nous ont appris qu'elle se nourrit de l'inégalité et des dissemblances extrêmes. Mais une rupture se produit depuis le début de l'ère chrétienne, où s'impose l'évidence de l'universel, où les promesses d'un autre monde opposent les hommes. Désormais, la guerre civile prend une autre dimension. Ce livre explore les ondes continues de cet événement.Il cherche dans la guerre civile anglaise la violente matrice du libéralisme. Avec Tocqueville, il croit trouver dans l'égalité la réponse que propose la démocratie pour remédier aux discordes. Il découvre avec Marx, contrepied absolu, une apologie de la seule "guerre juste", celle des travailleurs contre l'exploitation. Il revisite ces deux tragédies nationales, la guerre de Sécession, la guerre d'Espagne. Et il interroge "la guerre civile mondiale" dans laquelle, selon certains, nous serions entrés depuis un siècle. Autant dire que les tribulations de l'universel nous poursuivent toujours.

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Études 2021/7-8 (Juillet-Août) : Écologie et christianisme en politique

 S.E.R. - Juin 2021


Page 5 à 6 : Nathalie Sarthou-Lajus - Une sobriété choisie | Page 7 à 18 : François Robinet - Rwanda 1994 : un rapport pour l’Histoire ? | Page 19 à 28 : Hélène Dumas - Paroles orphelines du génocide des Tutsi | Page 29 à 30 : Thomas Gomart - De N’Djamena à Kigali : les détours africains d’Emmanuel Macron | Page 31 à 39 : Pierre Hurmic et François Euvé - Écologie et christianisme en politique | Page 41 à 52 : Jean-Philippe Pierron et Baptiste Morizot - Philosopher comme pisteur de loups | Page 53 à 63 : Julien Cueille - Comprendre le complotisme | Page 65 à 73 : Camille Riquier - Croyance et complotisme | Page 75 à 76 : Frédéric Denhez - Qui veut des éoliennes ? | Page 77 à 86 : Jean-Louis Schlegel - Hans Küng, théologien contestataire | Page 87 à 88 : Anne Lécu - Quand la Parole se lève | Page 89 à 99 : Boualem Sansal et Isabelle Dillmann - L’étranger en son pays | Page 101 à 104 : Expositions | Page 105 à 110 : Films | Page 111 à 115 : Livres | Page 116 à 144 : Livres • Recensions.

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La Pensée écologique 2021/1 (N° 7) : Médecine, Covid et écologie

 PUF - Juin 2021


Page 1 à 2 : Bruno Dallporta et Férodja Hocini - Introduction | Page 3 à 5 : Bertrand Kiefer - Vers une nouvelle allure de la vie | Page 6 à 9 : Philippe Barrier - Joyeux anniversaire la vie ! | Page 10 à 11 : Emmanuel Dupuis - Chroniques d’un virus annoncé | Page 12 à 13 : Armelle Debru - Le regard de l’historien des épidémies | Page 14 à 16 : Férodja Hocini - De la phobie par tant de Covi(d)e. Un point de vue de psychiatre, sans garantie ni assurance | Page 17 à 26 : Bruno Dallaporta - La Pandémie-Covid19 : le tragique n’est pas là où on croît | Page 27 à 30 : Michel Lepetit - « Les racines historiques et techniques de notre crise écologique », selon l’historien Lynn White | Page 31 à 63 : Lynn White - Climats culturels et progrès technique au Moyen-Âge.

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Langage et société 2021/2 (N° 173) : Charles Goodwin : l’interaction au carrefour du langage, du corps et de la société

Éditions de la Maison des sciences de l'homme - Juin 2021


Page 9 à 23 : Luca Greco et Lorenza Mondada - Charles Goodwin, le langagier, le corporel et la socialité en interaction | Page 25 à 55 : Lorenza Mondada - Organisation multimodale de la participation au sein du couple : corporéité, matérialité et sensorialité dans l’interaction sociale | Page 57 à 82 : Christian Licoppe, Luca Greco et Nicolas Rollet - Séquences de « perlustration » dans les échographies prénatales : dire et voir le sexe | Page 83 à 113 : Véronique Traverso - Fragments de la vie d’avant : une forme de récit dans des séances de soutien psychosocial pour des femmes réfugiées | Page 115 à 140 : Sara Merlino - Coordination, attention visuelle et gestes professionnels dans la rééducation de l’aphasie | Page 141 à 166 : Elwys De Stefani et Arnulf Deppermann - Les gestes de pointage dans un environnement changeant et éphémère : les leçons de conduite | Page 167 à 179 : Marjorie Harness Goodwin, Luca Greco et Lorenza Mondada - Being a Couple in Life and Work | Page 183 à 202 : Alice Ferreira et Sabine Gorovitz - Traduction et droits linguistiques au Brésil : questions éthiques et politiques | Page 203 à 225 : Béatrice Fracchiolla et Christina Romain - Continuum et maintien du lien social professionnel en situation de conflit verbal écrit : être poli ou impoli, mais y mettre les formes | Page 229 à 232 : Frédérique Sitri - Jacqueline Authier-Revuz, La représentation du discours autre. Principes pour une description. Berlin, De Gruyter, 2020, 685 p. | Page 232 à 236 : Julie Abbou - Claire Michard, Humain/Femelle de l’humain. Effet idéologique du rapport de sexage et notion de sexe en française. Montréal, Éditions sans fin, 2019 | Page 236 à 239 : Dominique Maingueneau - Chloé Mondémé, La socialité interspécifique. Une analyse multimodale des interactions homme-chien. Limoges, Lambert-Lucas, 2019, 232 p., préface de Lorenza Mondada | Page 239 à 242 : Kevin Petit - Bernadette O’Rourke et John Walsh, New Speakers of Irish in a Global Context. New York, Routledge Critical Studies in Multilingualism, 2020, 201 p. | Page 242 à 245 : Emmanuelle Guérin - Shana Poplack, Borrowing. Loanwords in the speech community and in the grammar. Oxford, Oxford University press, 2018, 246 p. | Page 246 à 249 : Thierry Guilbert - Rachele Raus (dir.), Partage des savoirs et influence culturelle : l’analyse du discours « à la française » hors de France. Essais francophones 6, GERFLINT, 2019, 184 p..

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François Nault : Moi... et Max Stirner. L'art de vivre

 Orizons - Juin 2021


Considéré comme la « bible » de l'anarchisme individualiste, L'Unique et la propriété de Max Stirner a été plus souvent évoqué que lu depuis sa parution en 1844. Or il n'a cessé d'exister, comme un bloc erratique, de s'imposer à la pensée, comme sa limite même : celle d'un Moi qui affirme d'entrée de jeu n'avoir « fondé sa cause sur rien » et qui s'abandonne à une « allégresse sans pensée ».

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lundi 28 juin 2021

Nouvelle revue d’esthétique 2021/1 : La critique

 PUF - Juin 2021


Page 5 à 10 : Marc Cerisuelo - De la critique avant toute chose | Page 13 à 20 : Anthony Saudrais - Félibien, critique d’art ? Esthétique du « regard Félibien » dans l’œuvre de Raphaël et de Michel-Ange | Page 21 à 28 : Sylvia Kratochvil - L’expérience du temps retrouvé(e). Benjamin lecteur de Proust | Page 29 à 37 : Nathalie Kremer - La critique littéraire de l’art entre 1850 et 1950 : démarche, méthode et style | Page 39 à 48 : Morgan Labar - Critiques d’« art bête » dans les années 1990 | Page 49 à 56 : Bamchade Pourvali - Godard critique et cinéaste : sur la forme-essai | Page 57 à 65 : Thomas Mercier-Bellevue - Quand la critique rock rencontre le disco. Rhétorique d’une incompréhension | Page 67 à 75 : Benjamin Arnault - L’exercice de la critique en art écologique | Page 77 à 86 : Jacob Lachat et Julien Zanetta - De la couleur en critique | Page 89 à 98 : Jean Robelin - Aristote a-t-il fondé la théorie littéraire ? | Page 99 à 109 : Johann Michel - Art et interprétation | Page 111 à 119 : Jean-François Devillers - L’originarité des images | Page 121 à 130 : Alexis Anne-Braun - Ontologie de la performance artistique | Page 131 à 143 : Marianna Charitonidou - Fantaisies architecturales chez Iakov Tchernikhov : surpasser la mimèsis à travers la phantasia comme agent du progrès | Page 147 à 148 : Léa Jusseau - Carole Maigné, Audrey Rieber, Céline Trautmann-Waller (dir.) « La Kulturwissenschaftliche Bibliothek Warburg comme laboratoire » | Page 149 : Jean-François Bordron - Maria Giulia Dondero, Les Langages de l’image. De la peinture aux Big Visual Data | Page 151 à 155 : Paul Bernard-Nouraud - Aline Caillet, Frédéric Pouillaude (dir.) Un art documentaire. Enjeux esthétiques, politiques et éthiques | Page 158 à 165 : Dominique Chateau - Benjamin Riado, Paysages théoriques du Land Art.

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Jacques Ferrier : La ville machine. Se libérer de l'emprise technologique

 L'Herne - Juin 2021


L'épreuve pandémique que nous traversons a révélé l'incapacité des villes à prendre soin de leurs habitants. À partir de ce constat, cet essai interroge le rôle prépondérant qu'a pris la technique dans nos vies métropolitaines, et envisage la crise sanitaire comme une occasion de remettre l'humain au centre du projet urbain. Des transports de masse à la climatisation, des appareils ménagers aux outils informatiques, des réseaux d'énergie à ceux de communication, rien ne semble plus possible sans la technique. En accompagnant l'urbanisation planétaire, de servante, elle est devenue maîtresse. La ville a fini par se confondre avec une gigantesque infrastructure. On aurait pu attendre d'elle, en contrepartie, qu'elle soit protectrice. Or, il n'en est rien. Il faut remettre en jeu le corps dans la ville, prendre la question des sens - des cinq sens - au sérieux et placer le vécu de l'habitant au cœur du design urbain. La crise a montré que la relation est la valeur fondamentale de la ville résiliente. Cet essai souligne l'urgence de concevoir la ville autrement, de créer une architecture de la résonance ; résonance avec la planète, avec le contexte, avec l'habitant.

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Raisons politiques 2021/2 (N° 82) : Politique du tirage au sort

 Presses de Science Po - Juin 2021


Les assemblées tirées au sort se sont multipliées à travers le monde à partir des années 2000, dans un contexte de défiance envers les acteurs traditionnels du champ politique. Ces dispositifs sont souvent défendus au nom de leur caractère participatif ou délibératif, voire de l'impartialité ou de la représentativité qu'ils garantiraient. Ils sont parfois aussi dits favoriser l'émergence d'un consensus que les clivages partisans ou les conflits d'intérêt empêchent d'ordinaire. Les assemblées tirées au sort donnent pourtant lieu à des formes de conflits inédites, et se font l'écho d'oppositions profondes, comme l'a montré notamment la Convention citoyenne pour le climat en France (2019-2021). C'est à cette nouvelle "politique du tirage au sort" qu'est consacré ce dossier, au croisement de la théorie politique normative et des sciences sociales.

Page 5 à 11 : Lionel Cordier, Marie Montagnon et Théophile Pénigaud - Politique du tirage au sort | Page 13 à 31 : Dimitri Courant - Les démocraties du tirage au sort | Page 33 à 54 : Nabila Abbas et Yves Sintomer - Les trois imaginaires contemporains du tirage au sort en politique : démocratie délibérative, démocratie antipolitique ou démocratie radicale ? | Page 55 à 71 : Théophile Pénigaud - Intérêts particuliers et bien commun dans les assemblées citoyennes | Page 73 à 89 : Nadia Urbinati et Maud Harivel - Tirage au sort et dépolitisation : 20e et 21e siècles | Page 91 à 105 : Lionel Cordier - Échapper à la conflictualité ? Le tirage au sort comme outil de management et d’union nationale | Page 107 à 124 : Pierre-Étienne Vandamme - Tirage au sort et conscience des injustices | Page 125 à 139 : Martha Nussbaum, Daniel Steinmetz-Jenkins et Nina Tousch - Les ambiguïtés du cosmopolitisme : entretien avec Martha Nussbaum | Page 141 à 157 : Éric Rouby - Vers une distinction conceptuelle entre « ennemi » et « adversaire » en démocratie | Page 159 à 166 : Sébastien Roman - « Un Machiavel démocrate pour sauver notre démocratie ».

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Le Télémaque 2021/1 (N° 59) : La Commune de Paris ou la démopédie insurgée

 PU de Caen - Juin 2021


Page 7 à 16 : Alma Bolόn - “Éducation intégrale” : Commune et Banque mondiale. L’intégration aux lettres et l’intégration au marché | Page 17 à 24 : Didier Moreau - L’humanité et ses fantômes | Page 25 à 44 : Louis Janover - Démopédie | Page 45 à 54 : Patrice Vermeren - Présentation | Page 55 à 57 : Horacio González, Senda Sferco et Odile Girondo - La colonne Vendôme et le sacrifice des symboles | Page 59 à 72 : Patrice Vermeren - La barbarie lettrée, la république universelle et l’éducation intégrale | Page 73 à 83 : Michèle Cohen-Halimi - L’État et la révolution : Arnould versus Lénine | Page 85 à 94 : Jordi Riba - Les effets de l’événement communal dans l’apprentissage du politique chez Jean-Marie Guyau | Page 95 à 112 : Stéphane Douailler - République, liberté et roman du Nouveau Monde dans la radicalité publiciste de Melvil-Bloncourt | Page 113 à 124 : David Labreure et Annie Petit - Les positivistes et la Commune de Paris | Page 125 à 136 : Mariam Shengelia - Les femmes et la révolution : une lecture de la Commune de Paris | Page 137 à 145 : Paul Groussac et Anne Maurel - Louise Michel. — Anarchistes et ouvriers [1883] | Page 147 à 159 : Julien Pasteur - L’éducation sentimentale du peuple. Flaubert et la naissance du lyrisme démocratique | Page 161 à 176 : Yassine Zouari - L’humanisme à l’œuvre dans la pensée pédagogique arabe classique (IXe-XIIe siècles) | Page 177 à 180 : Louise Ferté - Jean-François Dupeyron, À l’école de la Commune de Paris. L’histoire d’une autre école, Dijon, Éditions Raison et Passions, 2020, 306 p. | Page 181 à 184 : Jean-François Dupeyron - Xavier Riondet, L’expérience Vrocho à Nice. Controverses et résistances du quotidien au cœur de l’évolution des normes, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2019, 260 p..

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Jean-Pierre Delas et Bruno Milly : Histoire des pensées sociologiques (nouvelle édition)

 Armand Colin - Juin 2021


Connaître l’histoire des pensées sociologiques est une étape essentielle pour tous ceux qui souhaitent aborder cette vaste discipline qu’est la sociologie. C’est en se familiarisant avec les modèles scientifiques et les théories concurrentes que l’on peut saisir l’originalité des discours sur le social et dépasser les clivages caricaturaux ou leurs apparentes contradictions : individu vs société, autonomie des acteurs vs déterminisme des structures sociales, prétention des sociologues à l’objectivité vs reconnaissance de la subjectivité des connaissances, visée critique ou émancipatoire des pensées scientifiques vs visée pratique et utile.

Le présent ouvrage, véritable référence depuis sa première édition, dresse le panorama des grandes pensées qui ont fondé la sociologie et des débats sur leur actualité. Il est en cela guidé par plusieurs démarches : une présentation détaillée des auteurs, des analyses et des outils qu’ils ont conçus ; un retour aux textes originaux ; une trame historique et un regroupement par familles de pensée afin de situer les principaux courants théoriques et les débats récents.

Cette nouvelle édition a été complétée d’une présentation des principales évolutions de la sociologie au XXIe siècle.

Jean-Pierre DELAS, agrégé de sciences économiques et sociales, ancien enseignant à l’université (Aix-Marseille, Polynésie française) et en préparation aux agrégations de SES et d’économie-gestion, est professeur de classe préparatoire honoraire.
Bruno MILLY, agrégé de sciences économiques et sociales, est professeur de sociologie à l’université Lumière Lyon 2 et membre du Centre Max Weber.

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Denis Bayon : L'écologie contre le revenu de base. Un salaire universel pour la décroissance

 La dispute - Avril 2021


La proposition du « revenu de base », c'est-à-dire le versement par l'État d'un revenu monétaire sans condition de ressources et d'activité, trouve ces dernières années, et particulièrement avec la crise du Covid-19, un écho grandissant chez nombre d'organisations de gauche et écologiste. Cet ouvrage défend l'idée que ce revenu de base (ou d'« existence », « garanti », « inconditionnel ») ne peut en aucun cas être un outil de transformation sociale et écologique. Denis Bayon, journaliste à La Décroissance, présente de manière pédagogique les arguments des partisans de cette allocation, démontre qu'elle est incompatible avec la nécessaire révolution écologique, et propose des pistes alternatives concernant la décroissance, le salaire, l'emploi et la démocratie au travail.

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dimanche 27 juin 2021

Rue Descartes 2021/1 (N° 99) : La métaphysique de Deleuze & Guattari

Collège international de Philosophie - Juin 2021


Page 1 à 9 : Vincent Jacques et Jérôme Rosanvallon - La métaphysique de Deleuze & Guattari : déjà « par-delà nature et culture » | Page 10 à 26 : Manola Antonioli, Vincent Jacques, Igor Krtolica et Jérôme Rosanvallon - « Y a-t-il une “métaphysique” de Deleuze et Guattari et est-elle autonome par rapport à celle de Deleuze ? » | Page 27 à 38 : Vincent Jacques - Deleuze et Guattari opérateurs du dépassement nature/culture en anthropologie ? Anthropologie et philosophie chez Viveiros de Castro | Page 39 à 51 : Igor Krtolica - Le rhizome deleuzo-guattarien « Entre » philosophie, science, histoire et anthropologie | Page 52 à 62 : Bernard Bénit - Image de la pensée et pensée sans image chez Deleuze & Guattari | Page 63 à 84 : Jérôme Rosanvallon et Jérôme Rosanvallon - Qu’est-ce qui se survole ? Néo-finalisme ruyérien et immanentisme deleuzo-guattarien | Page 85 à 111 : Jérôme Rosanvallon et Jérôme Rosanvallon - Entretien avec Pierre Montebello | Page 112 à 133 : Luciano Boi - De nouvelles géométries et dynamiques au cœur de la nature et du vivant ? Vers un renouveau de la philosophie de la nature | Page 134 à 150 : Sophie Orlando et Vanessa Brito - Trouble dans la norme. Pour une pédagogie critique en école d’art | Page 151 à 156 : Quentin Badaire - Homo Domesticus. Une histoire profonde des premiers États, James C.Scott.

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Jesper Svenbro : La Parole et le marbre. Aux origines de la poétique grecque

 Les Belles lettres - Juin 2021


Un professeur de l’École Pratique des Hautes Études, ayant accès aux rayons de la Bibliothèque de la Sorbonne, garde ce souvenir datant des années 1980 : « L’un des murs de l’étage des thèses était couvert d’un rayonnage rempli de livres reliés en bleu azur. C’étaient les thèses de l’Université de Lund. Cette surface d’un bleu azur parfait était troublée, toutefois, par un volume devenu noir et littéralement hirsute à force d’avoir été manipulé : c’était un volume que je connaissais bien, La parole et le marbre. »
Rédigée en français, la thèse de doctorat que Jesper Svenbro a soutenue en avril 1976 à l’Université de Lund (Suède) a connu une diffusion certaine grâce aux pratiques d’échange entre universités. Épuisée depuis longtemps, elle renaît maintenant de ses cendres.
De quoi s’agit-il ? Svenbro se propose d’y dresser la généalogie du poète ou, plus précisément, de répondre à la question de savoir pourquoi les Grecs ont choisi le terme poiētēs pour désigner l’auteur de chants ou de « poèmes », étant donné que ce terme signifie normalement « producteur, artisan ». Comme si les poètes grecs anticipaient la formule de Walter Benjamin, « der Autor als Produzent ».
Pour mener son entreprise à bien, Svenbro procède à une enquête sur la façon dont les Grecs se sont représentés l’origine du chant ou du poème, d’abord chez Homère, où l’aède ne se considère pas comme l’auteur de son chant, qui lui vient d’une divinité. Pour le poète choral — qu’il s’appelle Simonide ou Pindare —, composant ses odes sur commande et exigeant une rémunération en récompense, il devient en revanche urgent de se poser comme leur auteur au sens juridique du terme afin de pouvoir figurer comme partie du contrat établi entre commanditaire et poète.
C’est dans cette perspective que Svenbro nous invite à comprendre les métaphores artisanales de la poésie chorale comme les traces d’une situation où le poète devient l’artisan de ses compositions et, en tant que tel, digne d’une rémunération. La poésie, langage désormais savamment travaillé, n’est pas une effusion spontanée mais un objet fabriqué, une architecture, un monument — à l’instar du Trésor des Athéniens à Delphes.

Jesper Svenbro, membre de l’Académie suédoise, poète, historien et philologue, est notamment l’auteur de Phrasikleia : anthropologie de la lecture en Grèce ancienne (1988) et Le Métier de Zeus. Mythe du tissage et du tissu dans le monde gréco-romain (en collaboration avec John Scheid) en 1994.

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Cités, n° 86 : La langue sous contrôle ?

 PUF - Juin 2021


Le militantisme linguistique qui caractérise l’écriture inclusive alimente vivement le débat médiatique, mais il ne s’agit que du symptôme bruyant d’un mouvement plus vaste et inédit par son ampleur. La langue est devenue l’objet d’enjeux politiques qui imposent de n’y voir que le résultat de pressions idéologiques et de déterminismes extérieurs à elle. Cette politisation de la langue avec le projet de la contrôler est en train de modifier notre rapport au monde dans ses cadres de perception et de connaissance. A travers de purs rapports de force, tente de s’imposer une vision identitaire, anti-universaliste et déterministe de la langue, qui remet en cause les acquis de la linguistique depuis Saussure.

SOMMAIRE

Éditorial par Yves Charles Zarka, La langue tyrannisée

I – Dossier : La langue sous contrôle ?

Isabelle Barbéris et Franck Neveu, Présentation

Franck Neveu, La langue, la loi, l’ordre

Isabelle Barbéris, Sur l’expression « cancel culture »

Sonia Branca-Rosoff, Déconstruire le français commun ?

Liliane Sprenger-Charolles, Coût de l’opacité de l’orthographe sur l’apprentissage de la lecture

Danièle Manesse, Les grands écarts de l’écriture inclusive. Entre l’amour de la langue et l’amour de moi, moi, moi

Jordane Arlettaz, Droit de la langue française : entre inclusion et exclusion

André Bellon, La langue de la République est le français

Patrick Marcolini, Jaime Semprun et l’archéolangue

Marc Hersant, De la littérature considérée comme dispositif d’oppression

II – Grand entretien

Jean-Claude Milner, Ils ont honte de leur langue natale, entretien avec Isabelle Barbéris et Franck Neveu

III – Vie intellectuelle : Cancel culture ou la terreur intellectuelle qui vient

François Rastier, Censure et proscription en territoire conquis

Yana Grinshpun et Jean Szlamowicz, Surveiller et punir : témoignages d’un climat de censure à l’université

IV – Vie politique : le mal du siècle

Caroline Eliacheff, Le mal du siècle : inceste et pédophilie

V – Recensions

Éric Marty, Le Sexe des Modernes. Pensée du Neutre et théorie du genre, Paris, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2021, entretien avec Laurent Zimmermann

Pierre-André Taguieff, L’Imposture décoloniale. Science imaginaire et pseudo-antiracisme, Paris, Éditions de l’Observatoire/Humensis, 2020, par Véronique Taquin


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Jorge Gonçalves de Abrantes : Le problème de la méthode géométrique chez Spinoza. Une lecture de l'Ethique de Spinoza en relation avec les Eléments d'Euclide

Notre Savoir - Juin 2021


Ce livre examine et discute la nature et le contenu des Principes de démonstration de la première partie de l'Éthique de Spinoza par rapport aux Éléments d'Euclide, dont le but principal consiste à souligner que les Principes spinoziens sont distincts et divergents des Principes euclidiens dans certains aspects cruciaux. Dans ce sens, cet article propose de mettre en évidence les différences et les similitudes entre la méthode géométrique euclidienne et la méthode géométrique spinozienne afin de problématiser la question de la présence et de l'emploi de la méthode géométrique dans l'Éthique spinozienne.Ce livre examine et discute la nature et le contenu des Principes de démonstration de la première partie de l'Éthique de Spinoza par rapport aux Éléments d'Euclide, dont le but principal consiste à souligner que les Principes spinoziens sont distincts et divergents des Principes euclidiens dans certains aspects cruciaux. Dans ce sens, cet article propose de mettre en évidence les différences et les similitudes entre la méthode géométrique euclidienne et la méthode géométrique spinozienne afin de problématiser la question de la présence et de l'emploi de la méthode géométrique dans l'Éthique spinozienne.

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Louis Ménard : Rêveries d'un païen mystique

 Unicursal - Juin 2021


Louis Ménard situait les Dieux dans la nature parce que la nature est le milieu où se meut l’homme et que ses Dieux sont à sa ressemblance, ne sont que de l’homme à la dernière puissance, comme on dit en mathématiques; mais cette nature, il la tenait à distance au nom de son stoïcisme. Il disait à la douleur née d’elle: «tu n’existes pas.» Et du coup, confisquant le Dieu force de la nature, il le métamorphosait en Dieu du for intérieur, en loi de la conscience. Il sauvait ainsi du naufrage la poésie, l’art, la justice reposant sur le droit.
Les mythes du polythéisme ont fourni au païen, ce que ses tendances d’artiste réclamaient impérieusement. Plus tard il a fait entrer Jésus-Christ et la Vierge dans son panthéon en les retouchant quelque peu, les costumant, les esthétisant à la grecque.

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Diego Fusaro : Mondialisation malheureuse. Onze thèses philosophiques sur le faire-monde du marché

 Ovadia - Juin 2021


L’une des tâches principales de la philosophie consiste à démasquer les idéologies: la mondialisation est, entre toutes, la plus grande idéologie du nouveau millénaire. Elle célèbre dans une rhétorique enchanteresse l’espace ouvert d’un monde sans frontières où domine la libre circulation de toute réalité. En fait, c’est le champ de bataille du capitalisme qui s’est étendu au monde entier. Grâce à l’unification du monde sous le signe de la forme marchandise et de ses pathologies, le capitalisme peut désormais exploiter toute la planète et conquérir tous les espaces réels et symboliques. Dans la nouvelle phase du capitalisme, le pôle dominant n’est plus la classe bourgeoise mais l’oligarchie mondialiste le pôle dominé n’est plus la classe ouvrière en soi et pour soi, mais la masse informe de tous les travailleurs précarisés, atomisés, mis en concurrence les uns contre les autres à l’échelle planétaire. Ce monde ouvert et sans limites nous confine en réalité dans une mondialisation qui ne peut être que malheureuse. À l’aide de concepts hégéliens et marxiens, gramsciens et heideggeriens, l’ouvrage essaie de reconstituer, d’un point de vue philosophique, la véritable essence de la mondialisation comme triomphe du capitalisme planétarisé.

Diego Fusaro (1983) enseigne l’histoire de la philosophie à l’Institut des Hautes Études Stratégiques et Politiques (IASSP) de Milan. Spécialiste de l’histoire du marxisme et de l’idéalisme allemand et italien, il est également un interprète à contre-courant du présent. Il collabore d’ailleurs aux quotidiens «Il Fatto quotidiano» et «Affari italiani». Parmi ses ouvrages qui ont rencontré le plus de succès, citons Bentornato Marx! Rinascita di un pensiero rivoluzionario (Bompiani 2009), Pensare altrimenti (Einaudi 2017), Il nuovo ordine erotico (Rizzoli 2018) et Glebalizzazione (Rizzoli 2019).

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samedi 26 juin 2021

Anne-laure de Meyer : Sir Kenelm Digby (1603-1665). Un penseur à l’âge du baroque

 Champion - Juin 2021


Sir Kenelm Digby connut une vie mouvementée, marquée par les conflits anglais au XVIIe siècle, qui le poussèrent à l’exil à plusieurs reprises. Exemple de l’honnête homme, Digby s’intéressait à toute forme de connaissance et il élabora une explication du monde physique et métaphysique qui lui est propre, se fondant sur une interprétation personnelle de l’atomisme qui lui permit de rendre compte d’un vaste éventail de phénomènes.
Esprit systématique, Digby tente de retrouver une unité dans le chaos du monde et dans la matière en flux permanent. Il cherche à surmonter la crise de son époque dans un mouvement baroque qui met en valeur la fugacité, le mouvement et la métamorphose. Dans cet ouvrage, Anne-Laure de Meyer expose la pensée de Digby, la façon dont il l’élabora et les influences qu’il subit, tout en montrant la dimension baroque de cette philosophie.

Anne-Laure de Meyer, ancienne élève de l’École Normale Supérieure et agrégée d’anglais, a obtenu un doctorat de l’Université Sorbonne Nouvelle en 2017. Elle est spécialiste de l’histoire des idées au XVIIe siècle et elle travaille sur la philosophie anglaise et la circulation des idées dans la jeune République des Lettres.

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Mylène Duc : La voleuse de feu. Illocalités esthétiques

 Mimesis - Juin 2021


Cet ouvrage d'esthétique comparée et de philosophie de l'art dégage l'idée sensible (Merleau-Ponty) comme le fonds ardent de toute expérience. La peinture, la poésie, la photographie, le jeu avec l'apparaître lui servent de main courante. On y rencontre Rembrandt, Tiepolo, Paul-Armand Gette avec ses muses et Polichinelle, entre autres. Les premiers mots de son prélude sont les suivants : « L'expérience esthétique n'attend pas le Dimanche de la vie. Elle n'est pas une récapitulation dans le concept. Elle ne cesse d'arriver. S'il fallait lui réserver un jour, ce serait plutôt le Vendredi. Le Vendredi, c'est le jour de Vénus, Veneris Dies. Il a lieu tous les jours. Plus que le Vendredi de la vie, c'est le Vendredi de l'exister – ou de l'être. »

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Michel Salamon : Abécédaire philosophique du ciel étoilé. Univers en archipels

 L'Harmattan - Juin 2021


Face aux désastres écologiques qui s'annoncent, peut-on rester inerte ? Cet ouvrage tente d'établir de nouvelles passerelles conceptuelles entre les domaines de l'astronomie (cosmologie, planétologie comparée, possibilité d'une vie extraterrestre) et de la philosophie. Cet abécédaire est en même temps un manifeste. Le simple fait de situer la Terre d'un point de vue cosmique permet de prendre conscience de son extrême vulnérabilité. Ce qui retient notre regard suspendu dans la nuit constellée, c'est la manière dont les étoiles nous considèrent, c'est leur manière d'apparaître et de nous convoquer. Et aussi loin que nous puissions porter notre regard, il faut se rendre compte d'une évidence : nous n'avons pas de planète de secours.

Ancien chargé de mission à l'Observatoire Astronomique de Strasbourg, Michel Salamon est professeur agrégé de philosophie. Il enseigne l'éthique et l'histoire des sciences à l'Université de Limoges. Ses engagements se portent essentiellement dans la lutte contre toutes les formes de racismes et de discriminations, ainsi que dans la sauvegarde des équilibres écologiques.

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Sylvain Guéna : Maritain ou la libération des vérités captives. Politique et société

 PU de Rennes - Juin 2021


Jacques Maritain (1882-1973), philosophe, converti au christianisme avec son épouse Raïssa et sa soeur Véra, est l'auteur d'une oeuvre riche et complexe. Ce livre est axé essentiellement sur sa pensée politique et sociale. Contrairement à quelques idées reçues, Maritain n'est pas un penseur confessionnel. Disciple de Thomas d'Aquin, il a aussi voulu faire oeuvre créatrice. Sa philosophie est encore fortement pertinente dans son analyse des phénomènes totalitaires, du racisme et de l'antisémitisme, de la technocratie. On le voit sensible aux luttes non-violentes, compréhensif à l'égard des contestations des années soixante. En ce sens, il est aussi un philosophe des contre-pouvoirs, persuadé que l'avenir est aux petits troupeaux, aux minorités de choc prophétiques. Avec lui, l'horizon de la pensée politique et sociale ne s'arrête pas au néo-libéralisme triomphant qui mène le monde à la catastrophe sociétale et écologique. Il a voulu, par son humanisme intégral, promouvoir une nouvelle civilisation. Cependant, il reste en premier lieu, un croyant, un métaphysicien préoccupé par la condition humaine et hanté par le problème de la souffrance et du malheur frappant les innocents. La pensée de Maritain apparaît donc comme une réponse possible à la déconstruction de la postmodernité.

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Paul Mattick : Les limites de l'intégration. L'homme unidimentionnel dans la société de classe

 Grevis - Juin 2021


En 1964 Marcuse publie L'homme unidimensionnel dans lequel il analyse les mutations de la consommation et la réalisation d'un consensus social-libéral épuisant la critique et les potentialités révolutionnaires : la classe ouvrière aurait été parfaitement intégrée au processus de stabilisation de la société de classe, déplaçant l'enjeu révolutionnaire vers les marginaux, la contre-culture et l'intelligentsia. Paul Mattick, un des plus grands penseurs marxistes américain, y répond en montrant les limites de l'intégration prolétaire dans le capitalisme. Un texte de 1969 d'une actualité déconcertante au regard du soulèvement des Gilets Jaunes et des quartiers populaires.

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vendredi 25 juin 2021

Jean Greisch : Transcender. Libres méditations sur la fonction méta

 Hermann - Juin 2021


Exister, c’est transcender. Rapporté aux données de l’expérience philosophique, ce verbe peut s’entendre en quatre sens : transascendance, transdescendance, transpassibilité et transpossibilité. Ces six libres méditations, qui se rapportent à l’histoire plurimillénaire de la métaphysique, mais qui se laissent également instruire par l’art et la littérature, sans oublier les données de la psychopathologie, se livrent à une enquête approfondie sur l’espace de jeu de ces quatre termes, en vue d’en tirer une compréhension nouvelle de la « fonction méta ». En prêtant attention aux différentes acceptions du préfixe « méta- » qui a donné naissance au terme « métaphysique », ces méditations battent en brèche le préjugé répandu qui veut que le désir métaphysique soit désormais sans objet.

Jean Greisch est philosophe et théologien de formation. Il a enseigné la philosophie à l’Institut catholique de Paris, au Boston College, à l’université Villanova aux États-Unis et à l’université Humboldt de Berlin. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels : Entendre d’une autre oreille (2006), Qui sommes-nous ? (2008), Vivre en philosophant (2016), Rendez-vous avec la vérité (2017).

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jeudi 24 juin 2021

Roberto Diodato : Logos esthétique

 Mimesis - Juin 2021


La disparition de l'être dans la perte de ce qui nous est cher et l'apparition de l'être dans la naissance qui s'impose au néant sont les événements, indissolublement entremêlés, dans lesquels le sens se révèle. Ce sont des événements qui peuvent être saisis grâce à l'expérience esthétique, qui se manifeste comme le lieu originel de la connaissance, une connaissance préservée sous la forme du secret. Grâce à un parcours qui traverse Las Meninas de Velázquez, la théodicée de Leibniz, la pensée de Pareyson et de Urs von Balthasar, l'auteur étudie les potentialités de la connaissance du logos esthétique.

Roberto Diodato, est professeur d’Esthétique à l’Université Catholique du Sacre-Cœur de Milan. Il a publié plusieurs essais sur Bruno, Caravaggio, Velázquez, Leibniz, et sur les nouvelles technologies, entre autres Esthétique du virtuel, Vrin, Paris 2011.

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Christine Durif-Bruckert (dir.) : Transes

 Classique Garnier  - Juin 2021


Quelles formes prennent les phénomènes de transes dans nos sociétés occidentales contemporaines ? Quelles fonctions individuelles et sociales ces phénomènes sont-ils amenés à jouer ? La perspective d'une anthropologie littéraire permet ici de les aborder selon des écritures croisées : des ethnologues, poètes, dramaturges, philosophes, écrivains, metteurs en scènes et performeurs explorent leurs propres expériences et compréhensions de ce phénomène. La transe est abordée non seulement dans sa force initiatique, inspiratrice, en tant que voie subversive et transformatrice, mais encore comme une respiration qui se développe dans l'épaisseur du corps nouée à l'imaginaire et à l'esprit.

Christine Durif-Bruckert est chercheure en psychologie sociale et en anthropologie au département de psychologie sociale de l'université Lumière - Lyon 2. Elle est également l'auteure d'ouvrages en sciences humaines (Expériences anorexiques. Récits de soi, récits de soin), de poésie et de fictions (Les Silencieuses).

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Jean-Claude Bourdin : Le philosophe et le contre-philosophe. Etudes sur Le Neveu de Rameau

 Hermann - Juillet 2021


Dans Le Neveu de Rameau Diderot oppose un philosophe nommé « Moi » au neveu du grand Rameau, nommé « Lui ». Pourquoi Diderot donne-t-il une telle importance au personnage du neveu, vagabond vivant en parasite aux crochets de riches puissants et vulgaires qui le méprisent et qu’il méprise, dans un face-à-face où le philosophe se trouve incapable de convaincre son antagoniste de changer de mode de vie?
« Lui » est un puissant personnage conceptuel. Il illustre une image troublante de la pensée qui se moque de la pensée, il incarne la coexistence dans la même conscience du sentiment de la dignité avec l’asservissement volontaire. Or cette image dément deux présupposés de la philosophie humaniste et éclairée : le sérieux de la pensée et l’attention qu’elle requiert ; le fondement du désir de liberté dans le sentiment de la dignité. L’ouvrage forge ainsi, face au philosophe, le personnage conceptuel du contre-philosophe. Le contre-philosophe n’est pas un anti-philosophe, il ne défend pas un ordre politique et culturel traditionnel. Il connaît la pensée philosophique, mais il ne l’aime pas. Contre-philosophe est celui qui méprise les vertus éthiques qui doivent accompagner l’exercice de la pensée: la sincérité, la cohérence, l’accord logique avec soi-même. Diderot suggère que cette figure correspond à une époque qui vient, où la valeur de l’argent rendra futiles la préoccupation du vrai et le souci du bien. La tonalité mélancolique du philosophe exprime le sentiment que la philosophie est contre cela impuissante.

Jean-Claude Bourdin (1945) a été professeur de philosophie de l'Université de Poitiers. Il a été chercheur au Centre de Recherche et de Documentation sur Hegel et Marx (CNRS), puis directeur adjoint du Centre de Recherche sur Hegel et l'Idéalisme Allemand (EA de l'Université de Poitiers). Il a créé et dirigé le Master professionnel de « Médiation sur les organisations ». Ses travaux ont porté sur Hegel (Hegel et les matérialistes du XVIIIe siècle), le matérialisme des Lumières, celui d'Helvétius, de d'Holbach et de Diderot et sur Marx historien des luttes de classes en France.

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Cezare Wodzinski : Ombres et lumières du mal

 L'Harmattan - Juin 2021


Hommes de dieux ou laïcards, sorcières cramées et soldats du bien, délivrez-vous du mal ! Qui engage une lutte du bien contre le mal ne dit pas ce qu'est celui-ci, ni de quelle manière il est. Cet ouvrage montre les difficultés pour le définir. Quand on l'évoque, ce n'est jamais de lui qu'on parle. Seul s'entend ce qui le rappelle ou le démarque. Une première partie est consacrée au thème du mal dans l'histoire de la pensée occidentale, de Platon à Levinas et Heidegger. Il y apparaît moral et démoniaque, humain et inhumain, radical et banal, transcendantal et immanent, comme excès et absence, paradoxe et absurde, crime et châtiment, destin et fortuit, injustifiable et déjà là, fondement d'une expérience humaine subie ou infligée. Le travail philosophique de Wodzinski s'effectue cependant davantage dans des fragments où il élabore un langage phénoménologique personnel. Il ne s'agit pas pour lui d'élaborer une théorie mais de rendre compte de ce qu'il advient du langage lorsqu'il est question de parler du mal.

Cezary Wodzinski (1959-2016), philosophe polonais, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont deux ont été publiés en français : Saint Idiot (éditions de la Différence) et Transe, Russie, Dostoïevski ou la philosophie à la hache (éditions de l'Âge d'Homme).

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mercredi 23 juin 2021

Igor Krtolica : Gilles Deleuze

 PUF - Juin 2021 - Que sais-je ?


Comment comprendre la logique d'ensemble de l'oeuvre de Gilles Deleuze, philosophie aux multiples facettes ? Quel est le rapport entre les études d'histoire de la philosophie, les livres systématiques écrits en son nom propre, les ouvrages de philosophie politique élaborés avec Guattari, les travaux consacrés à la littérature et à l'art ? Le problème critique, fil directeur de l'oeuvre deleuzienne, permet d'y répondre. La critique comporte deux tâches : détruire le monde de la représentation et créer de nouvelles possibilités d'exister. L'effort pour accomplir ces deux tâches rend compte de la cohérence de la pensée deleuzienne. Appliquant à Deleuze ses propres outils d'historien de la philosophie, ce livre dégage la « cohérence supérieure » de son oeuvre.

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Paula Lorelle : La sensibilisation du sens. De Husserl à la phénoménologie française

 Hermann - Juin 2021


Le sens dépend-il de la sensibilité ? De quelle manière ou en quel sens ? La phénoménologie reconnaît au sens une part de sensibilité, contre la thèse de son autonomie. Le sens ne serait pas un phénomène de connaissance, ni un phénomène de langage, mais un phénomène sensible : un contenu de perception, propre au rapport que le corps sentant entretient au monde senti. Nos discours, nos actes et nos existences perdraient alors leur sens à mesure qu’ils s’autonomisent et se trouvent partiellement privés de leur dimension sensible, corporelle et mondaine.
Mais cette thèse ne s’impose pas d’un seul tenant dans l’histoire de la phénoménologie. De l’autonomie à la sensibilité et de la sensibilité à l’autonomie, l’analyse phénoménologique du sens implique chaque fois des régressions qui, en retour, ouvrent de nouvelles avancées. C’est ce mouvement que cet ouvrage se propose de retracer, de Husserl à la phénoménologie française, via les principales conceptions du sens qui s’y trouvent développées.

Paula Lorelle, agrégée et docteure en philosophie, est actuellement chargée de cours invitée à l’université catholique de Louvain et travaille sur les questions du sensible et du corps. Elle est l'auteur de Le sensible ou l'épreuve de la raison. Une étude phénoménologique (2019).

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lundi 21 juin 2021

Philosophie, n° 150 : divers

 Editions de minuit - Juin 2021


La conférence d’Emil Lask « Hegel dans son rapport à la conception du monde des Lumières », traduite et présentée par Emmanuel Chaput, clarifie le rapport ambivalent que Hegel entretint avec les Lumières. Pour Lask, l’idéalisme allemand (dont Hegel fait aussi partie) est l’héritier des Lumières, pour lesquelles la réalité donnée doit être subordonnée à une valeur rationnelle absolue, mais à la différence de Kant et Fichte, Hegel refuse de penser cette valeur comme un simple devoir-être (Sollen) ou un idéal asymptotique. Lask dépeint ainsi Hegel comme un penseur non pas de la Restauration, mais de la valeur contre la simple norme ou le simple devoir-être.


En faisant des monades les particuliers de base de son système, Leibniz propose une métaphysique concurrente, rivale de celle défendue par Strawson dans Individuals. Dans « P. F. Strawson et la critique des monades », Paul Rateau montre que les critiques soulevées par Strawson reposent sur deux interprétations contestables : l’assimilation de la notion complète de la substance individuelle à une description exhaustive en termes généraux, et la réduction de la monade à la conscience pure. Il répond aussi au reproche qu’il adresse à Leibniz d’introduire des considérations extralogiques dans son traitement de la question de l’individuation.

Dans « Bergson et le schématisme cinématographique de l’intelligence », Arnaud Bouaniche élucide le rôle du cinéma dans le quatrième chapitre de L’Évolution créatrice de Bergson, à la lumière d’un rapprochement précis avec la doctrine kantienne du schématisme des concepts purs de l’entendement. Il dégage la thèse selon laquelle le cinéma n’est pas seulement pour Bergson une machine à produire de l’illusion (l’illusion du mouvement) mais cet « art caché », désormais rendu visible, qui commande notre connaissance spontanée du réel.

Dans « Levinas : la sensibilité ou la vie de la raison », Paula Lorelle éclaire l’ambition lévinassienne d’un élargissement de la rationalité. Sous les termes de raison et de rationalité, il est aussi bien question d’une raison suspecte qui ne survit qu’en niant l’altérité, que d’une raison nouvelle qui s’ouvre en son épreuve. Il s’agit dans Autrement qu’être de comprendre cette autre rationalitécomme une raison sensible, décrite en termes d’éveil dans Entre nous et De Dieu qui vient à l’idée ; l’équivocité du terme raison désigne les deux moments d’un seul et même procès d’endormissement et d’éveil de la raison.
Dans « Texte de l’espace – espace du texte », Ai Maeda détermine l’expérience spatiale propre à la littérature à partir d’une analyse phénoménologique de l’acte de lecture, qu’il reformule ensuite selon les axiomes de la topologie, et il replace son analyse de l’espace vécu au sein de la représentation littéraire de la spatialité concrète qu’est l’espace urbain moderne. Ce faisant, sa démarche théorique se double d’une critique culturelle de la modernité japonaise. On peut ainsi lire la spatialité pensée par Maeda comme l’une des premières réponses, de la part de la pensée critique contemporaine japonaise, au basho de Kitarô Nishida et des philosophes de l’école de Kyôto.
D. P.

Sommaire

Emil Lask
Hegel dans son rapport à la conception du monde des Lumières
présenté et traduit par Emmanuel Chaput

Paul Rateau
P. F. Strawson et la critique des monades

Arnaud Bouaniche
Bergson et le schématisme cinématographique de l’intelligence

Paula Lorelle
Levinas : la sensibilité ou la vie de la raison

Ai Maeda
Texte de l’espace – espace du texte
présenté et traduit par Pierre-Mong Lim

Notes de lecture

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