Le hacking désigne un bidouillage informatique ingénieux, mais aussi une façon de détourner les dispositifs sociaux-techniques et parfois de remodeler les normes. Les pratiques qui en relèvent, hétéroclites, expriment une grande diversité de rapports au politique. Ce numéro de Quaderni en explore certaines facettes, abordant le hacking comme une forme contemporaine d'« intelligence rusée », selon l’expression fameuse de Marcel Detienne et Jean-Pierre Vernant. Intrusions, offuscations, manipulations, fuites d’informations, blocages voire sabotages : quelles sont les ressources et modes d’actions mis en œuvre ? En quoi le champ numérique se prête-t-il particulièrement à des formes rusées de contournement voire de détournement ? Enfin, comment caractériser les relations de pouvoir auxquelles renvoient le hacking ?
Éditorial : Étienne Candel, Emmanuel Taïeb
Avant-propos : Politiques du hacking : enquête sur les ruses numériques
Benjamin Loveluck et Jean-Vincent Holeindre
Contrôler les hackers en toute liberté. Stratégies d'appropriation de valeur dans la Silicon Valley
Olivier Alexandre
« Il faut défendre la société de contrôle » : le libéralisme autoritaire face aux ruses hacktivistes
Félix Tréguer
Retour sur Anonymous : le hacktivisme entre dévoilement spectaculaire et engagement politique
Benjamin Loveluck
Des ruses de guerre numériques ? Le hacking comme ressource stratégique dans les conflits contemporains
Jean-Vincent Holeindre
Ruser sur les réseaux : résistances « par l'infrastructure » des fournisseurs d’accès Internet en Russie
Ksenia Ermoshina et Francesca Musiani
RUBRIQUE POLITIQUE
L’esprit néolibéral du Service National Universel
Paul Chauvin-Madeira
De l'invention du Repas Gastronomique des Français aux Cités de la Gastronomie : un patrimoine culturel immatériel en devenir
Dominique Pagès
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