mardi 31 mars 2020

Les Études philosophiques 2020/1 : Un autre Kierkegaard

PUF - Février 2020


Récemment publié dans La Pléiade, l'actualité éditoriale de Kierkegaard n’est pas à démontrer. Emmanuel Cattin (Sorbonne Université), qui a dirigé ce numéro, s'empare de ce contexte pour consacrer un dossier aussi bien à ce qu’on appelle l’oeuvre édifiante du philosophe danois qu’à son héritage.

Sommaire

Emmanuel Cattin – Royauté de la vérité.
Émeline Durand – L'élément de l'esprit et sa souffrance. Éternité et temporalité dans les Discours édifiants de Kierkegaard.
Flemming Fleinert-Jensen – En vérité, c’est une entreprise hasardeuse que de prêcher.
Vincent Blanchet – L’instant décisif. Heidegger et Kierkegaard.
Élise Marrou – Wittgenstein et Kierkegaard.

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La Part de l’Œil. Revue de pensée des arts plastiques, n° 33-34 : Exposition - Cadre - Espace

La part de l'oeil - Mars 2020


Sous le titre Exposition / Espace / Cadre, ce double numéro propose plusieurs dossiers qui, chacun sous un angle différent, explorent et renouvellent une approche de l’espace pour penser les arts.

La première partie propose de penser l’exposition moins comme un espace neutralisé de monstration des oeuvres que comme cet aire de jeu et ce laboratoire d’expérimentation. En ouverture, Jérôme Glicenstein revient sur quelques points de repères théoriques pour analyser ce que l’espace d’exposition fait aux oeuvres et pour penser l’exposition sous la catégorie d’événement. En complément de cette approche, les textes de Julie Bawin, Antony Hudek et Maud Hagelstein proposent quant à eux trois études de cas particuliers. Outre l’intervention graphique de l’artiste Mira Sanders, détail d’un mur, ce dossier comporte également un article de l’artiste sculpteur Peter Briggs qui analyse les différents aspects des dispositifs qu’il élabore, depuis le modelage de pièces jusqu’à la mise en exposition.

La seconde partie regroupe deux dossiers consacrés à l’espace. Le premier est consacré à une approche phénoménologique de l’espace et de la peinture. Le texte de Carlos Lobo pose les jalons d’une approche phénoménologique de l’expérience esthétique à partir de la notion de maniérisme, tandis que l’article de Christophe David revient sur les contributions importantes d’Eliane Escoubas, Jean-Luc Marion et Jean-Louis Chrétien à la phénoménologie de la peinture, en France.

Le second dossier est consacré quant à lui à l’oeuvre de Fernand Deligny qui fait l’objet, depuis quelques années, d’une visibilité nouvelle et de relectures inventives tant par les artistes que par les chercheurs universitaires. Les textes ici rassemblés montrent à quel point l’oeuvre de Deligny est d’abord celle d’une vie consacrée à travailler dans les marges de l’institution et du langage – comme le montre l’article de Catherine Perret qui souligne l’importance et la place de l’écriture “à l’infinitif ” dans le projet de Deligny. Mais ce projet constitue aussi une tentative originale et singulière pour déplacer la compréhension que nous avons de l’art et de l’image à partir des expériences existentielles de l’espace d’enfants autistes, étrangers au langage et à l’ordre symbolique. La notion “point de voir” que forge Deligny, pour la substituer à celle de “point de vue”, nous conduit ainsi aux limites d’une pensée de l’image et de la subjectivité. Les articles de Marlon Miguel, Alexandra de Séguin, Catherine Perret et Antoine Janvier arpentent cette pensée de l’espace qui s’invente depuis l’expérience de terrain et nous en livrent des clés de compréhension.

La troisième et dernière partie de ce volume rassemble les contributions de deux journées d’études organisées à l’initiative de Natacha Pfeiffer et Anna Caterina Dalmasso. Si la notion de cadre a fait l’objet de nombreux travaux ces dernières décennies, le présent dossier a pour ambition de déplacer les questions qu’il pose pour porter l'attention sur les gestes qui président à sa mise en oeuvre. En deçà de son incarnation dans un contour concret et sensible, le cadre implique fondamentalement le geste de tracer des lignes de discontinuité, ayant pour effet d’instituer différentes dimensions de l’expérience comme le montre l’article de Jacinto Lageira qui parle du cadre symbolique comme d’un paradigme pratico-sensible ou encore l’article de Anna Caterina Dalmasso qui propose une archéologie des gestes du cadre. Les contributions qui composent ce dossier abordent ces gestes du cadre tant du côté de la peinture, avec les articles de Thierry Lenain et Caroline Heering, et de la littérature, avec l’article de Frédéric Pouillaude, que du côté du cinéma et de sa mise en exposition avec les contributions de Natacha Pfeiffer, Marie Rebecchi, Gian Maria Tore et Benjamin Léon.

Sommaire

Penser l’exposition
Jérôme Glicenstein : Ce que l’exposition fait aux oeuvres d’art
Julie Bawin : L’exposition personnelle comme instrument d’auto-analyse et d’autopromotion. Du pavillon de Courbet (1855) à la rétrospective
de Picasso (1932)
Mira Sanders : Voyage en Occident : 2018-2019. Détail d’un mur
Antony Hudek : Les Immatériaux, sans queue ni tête
Maud Hagelstein : Parler avec l’air. Espace muséal et cohabitation interspécifique (accidentée)
Peter Briggs : Les problématiques inhérentes aux formes de spatialisation de la pensée et des oeuvres

Phénoménologie de l’espace et de la peinture
Carlos Lobo : Du maniérisme épistémologique au maniérisme esthétique. Quelques propositions et quelques exemples pour une exploration phénoménologique de l’espace de jeu artistique
Christophe David : Les fameuses années quatre-vingt-dix. Remarques sur quelques contributions d’Eliane Escoubas, Jean-Luc Marion et Jean-Louis Chrétien à la phénoménologie de la peinture

Deligny, l’art et l’espace
Marlon Miguel : Cartes, objets, installations : le problème de l’art dans la pensée et dans la pratique de Fernand Deligny
Alexandra de Séguin : Légendes de l’image
Catherine Perret : Un grain de vériter
Antoine Janvier : Rouvrir la guerre ? Deligny et Althusser

Les gestes du cadre
Anna Caterina Dalmasso et Natacha Pfeiffer : Introduction - Le cadre comme geste
Thierry Lenain : Les trente-six fonctions du cadre en peinture
Caroline Heering : Une peinture de parerga. Le cadre comme ornement et l’ornement du cadre dans l’oeuvre du jésuite anversois Daniel Seghers
Jacinto Lageira : Du cadre symbolique
Anna Caterina Dalmasso : Cadre et templum. Une archéologie des limites de l’image
Frédéric Pouillaude : Cadre et non-fiction, ou le cadrage comme action
Natacha Pfeiffer : Poser son échelle contre un nuage. De la spécificité du cadre cinématographique à partir des films de Franck Borzage
Marie Rebecchi : Au-delà du cadre. Eisenstein et les carrés dynamiques
Gian Maria Tore : Cadre, image et connaissance. Sur les formes du film et les gestes de son analyse
Benjamin Léon : De la spécificité du médium à celle du lieu comme spécificité : l’écran performatif du cadre dans le cinéma élargi

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Giano Matteo Durastante : Si les démons existent et s’ils sont la cause des maladies, selon les doctrines des théologiens, des philosophes et des médecins (1567)

Classiques Garnier - Février 2020 - Textes de la Renaissance


La question posée par Giano Matteo Durastante dans son traité Si les démons existent et s’ils sont la cause des maladies, selon les doctrines des théologiens, des philosophes et des médecins est examinée à la lumière de la médecine dogmatique dont il se déclare adepte.


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dimanche 29 mars 2020

Gunther Anders : Phénoménologie de l'écoute

Ed. de la Philharmonie de Paris - Mars 2020


Günther Anders (de son vrai nom Günther Stern) fut formé par la musique et les beaux-arts qu’il pratiquait lui-même activement. S’il n’est pas devenu musicien, ses expériences ont marqué sa pensée et nourri sa réflexion philosophique ultérieure. En témoignent les « Recherches philosophiques sur les situations musicales » (1930-1931), projet de thèse d’habilitation demeuré inédit, qui porte l’influence de ses professeurs Edmund Husserl et Martin Heidegger. Les écrits rassemblés dans cet ouvrage constituent l’une des toutes premières réflexions phénoménologiques appliquées à la musique, avant que le philosophe ne se tourne vers une approche sociologique, présentée dans la seconde partie du volume. « Qui la musique socialise-t-elle ? Qui est-elle censée toucher, et à l’initiative de qui ? Qui la reproduit ? » Anders s’intéresse à la transformation de l’être dans l’expérience d’écoute.

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Alain Corbin : Terra incognita. Une histoire de l'ignorance

Albin Michel - Février 2020


L’Histoire de l’ignorance est une question essentielle. Pendant des millénaires, nous, les humains, ne savions presque rien de la terre. Nous nous référions surtout à nos territoires, à nos paysages, à nos villages. Sur les cartes on pouvait lire par endroit : Terra Incognita. Ce livre raconte les incroyables auxquelles erreurs qu’il a fallu se heurter pour découvrir les secrets de notre planète bleue.
Des erreurs parfois brillantes, souvent étranges, mais toujours fascinantes. À l’aube du XIXe siècle, la météorologie était pleine d’inconnues. En 1840, les fonds marins étaient totalement mystérieux. En 1870, la majorité des savants pensaient qu’une mer recouvrait les pôles. En 1900, nul n’avait atteint la stratosphère… L’ignorance a stimulé l’imaginaire de nos ancêtres. Le livre d’Alain Corbin réveille notre soif de savoir, et change notre regard sur le monde.

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samedi 28 mars 2020

Revue d'éthique et de théologie morale 2019/5 (N° 305) : Vers une éthique universelle au service de l’écologie

Cerf - Février 2020


Page 7 à 9 : Alain Thomasset - Éditorial | Page 11 à 25 : Eric Charmetant - Quelle normativité de la nature au XXIe siècle en vue d’une éthique universelle ? | Page 27 à 39 : Alain Thomasset - La recherche d’une éthique universelle dans la tradition catholique | Page 41 à 57 : Bruno Saintôt - L’attention aux souffrances : une voie d’élaboration d’une éthique universelle ? | Page 59 à 71 : Cécile Renouard - Pour une transition écologique : des expériences qui conduisent à des communs | Page 73 à 85 : Bruno-Marie Duffé - La contribution de l’Église à l’élaboration d’une éthique universelle | Page 89 à 104 : Marie-Jo Thiel - L’éthique sexuelle et familiale mise en cause | Page 105 à 119 : Jacques Michel Ngimbous - Le nationalisme des évangéliques ivoiriens | Page 121 à 127 : - Comptes rendus critiques.

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Critique 2020/3 (n° 874) : Alain de Libera lecteur des Cahiers noirs

Editions de Minuit - Mars 2020


Page 211 : Critique - Présentation | Page 212 à 239 : Alain de Libéra - L’Ad-venant du Dernier dieu : Heidegger à la fin de l’envoi | Page 240 à 247 : Georges Didi-Huberman - Émouvoir la Bastille, et la disperser | Page 248 à 261 : Thierry Hoquet - L’œil de Méduse | Page 262 à 274 : Marc Lebiez - Ce que les Anciens entendaient par philosophia | Page 275 à 288 : Jean-Claude Pinson - Après Mallarmé | Page 289 à 303 : Marielle Macé - Being green.

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François Jullien : De la vraie vie

L'observatoire - Février 2020


Un soupçon s'est insidieusement levé, un matin : que la vie pourrait être tout autre que la vie qu'on vit. Que cette vie qu'on vit n'est plus peut-être qu'une apparence ou un semblant de vie. Que nous sommes peut-être en train de passer, sans même nous en apercevoir, à côté de la « vraie vie ». Car nos vies se résignent par rétractation des possibles. Elles s'enlisent sous l'entassement des jours. Elles s'aliènent sous l'emprise du marché et de la technicisation forcée. Elles se réifient, enfin, ou deviennent « chose », sous tant de recouvrements. Or, qu'est-ce que la « vraie vie » ? La formule, à travers les âges, a vibré comme une invocation suprême. De Platon à Rimbaud, à Proust, à Adorno. La « vraie vie » n'est pas la vie belle, ou la vie bonne, ou la vie heureuse, telle que l'a vantée la sagesse. Elle n'est surtout pas dans les boniments du « Bonheur » et du développement personnel qui font aujourd'hui un commerce de leur pseudo-pensée. La vraie vie ne projette aucun contenu idéal. Ce ne serait toujours qu'une redite du paradis. Elle ne verse pas non plus dans quelque vitalisme auto-célébrant la vie. Mais elle est le refus têtu de la vie perdue ; dans le non à la pseudo-vie. La vraie vie, c'est tenter de résister à la non-vie comme penser est résister à la non-pensée. En quoi elle est bien l'enjeu crucial - mais si souvent délaissé - de la philosophie.

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vendredi 27 mars 2020

Revue philosophique de la France et de l'étranger 2020/2 (Tome 145) : Poussin en débat

PUF - Mars 2020


Page 139 à 154 : Hélène Bouchilloux - Nicolas Poussin, ou la destitution de Narcisse | Page 155 à 173 : Patricia Touboul - Dieux, amours et serpents dans la peinture de Nicolas Poussin. L’autre XVIIe siècle d’Hélène Bouchilloux | Page 175 à 190 : Cristóbal Balbontin-Gallo - Levinas penseur libertaire ? | Page 191 à 201 : Florent Serina - Correspondance entre Paul et Pierre Janet | Page 202 à 222 : - Correspondance entre Paul et Pierre Janet | Page 223 à 274 : - Analyses et comptes rendus | Page 275 à 277 : - Ouvrages déposés au bureau de la revue.

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Après-demain 2020/1 n°53 : L'écologie à l'épreuve de la confiance

Association Après-demain - Mars 2020



Page 3 à 4 : Bernard Goury - Éditorial | Page 5 à 7 : Catherine Larrère - Écologie, éthique et confiance | Page 8 à 10 : Éric Guilyardi - Les sciences du climat face au défi de la confiance dans l’expertise | Page 11 à 15 : Floran Augagneur - « L’écologie est en train d’inventer les institutions démocratiques de demain » | Page 16 à 17 : Géraud Guibert - La transparence, une exigence essentielle de la confiance en matière écologique | Page 18 à 20 : Jean-Claude Cheynet - Industrie : les conditions de la confiance | Page 21 à 23 : Élodie Vargas - Greenwashing et publicité : peut-on faire confiance aux entreprises ? | Page 24 à 26 : Corinne Lepage - Le procès de la conscience écologique | Page 27 à 28 : Fatima Ouassak - Quartiers populaires, conscientisation écologique et libération | Page 29 à 30 : Nadine Lauverjat - Pesticides : nous avons le devoir d’être déterminés | Page 32 à 33 : - « Tu respires le même air que moi » | Page 34 à 36 : Annie Snanoudj-Verber, Alphée Roche-Noël - Les actions soutenues par la Fondation Seligmann.

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mardi 24 mars 2020

Veronique Decaix et Ana Maria Mora-Marquez (dir.) : Active Cognition. Challenges to an Aristotelian Tradition

Springer Nature Switzerland AG - Mars 2020 -  Studies in the History of Philosophy of Mind


This edited work draws on a range of contributed expertise to trace the fortune of an Aristotelian thesis over different periods in the history of philosophy. It presents eight cases of direct or indirect challenges to the Aristotelian passive account of human cognition, taking the reader from late antiquity to the 20th century. Chapters analyse the (often indirect) effect of Aristotle's account of cognition on later periods. In his influential De anima, Aristotle describes human cognition, both sensitive and intellectual, as the reception of a form in the cognitive subject.

Aristotle's account has been commonly interpreted as fundamentally passive - the cognitive subject is a passive actor upon which a cognitive process is acted by the object. However, at least from the time of Alexander of Aphrodisias onwards, this interpretation has been challenged by authors who posit a fundamental active aspect of cognition. Readers will discover how one or more of three concerns - ontological superiority, direct realism and moral responsibility - drive the active accounts of cognition. Contributed chapters from top scholars examine how these three concerns lead thinkers to take issue with the idea that cognition is a passive process. The authors consider Jesuit accounts of cognition, Malebranche on judgment, and Wittgenstein on perception, as well as Stumpf on active cognition, among other relevant works.This book is ideally suited to scholars of philosophy, especially those with an interest in medieval epistemology, the influence of Aristotle, philosophy of mind and theories of cognition.

Véronique Decaix is Associate Professor in Medieval Philosophy at University Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Her research interests are psychology, theories of cognition and metaphysics. In the framework of GRAMATA, UMR 7219 (Groupe Antiquité, Moyen Âge, Transmission Arabe) she is currently leading the research project "Memoria" on "Ancient and Medieval Theories of Memory").
Ana María Mora-Márquez is docent in Theoretical Philosophy at University of Gothenburg. She is the author of the book The Thirteenth-Century Notion of Signification (Brill) and of several articles on medieval epistemology, logic and philosophy of language. At present, she is the leader of a research project, funded by the Knut and Alice Wallenberg Foundation, about Aristotle's Topics and its medieval reception.

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lundi 23 mars 2020

Mélissa Thériault, Cristiane Nascimento Rodrigues et Andreza Ferreira Silva (éds.) : Autres voix. Textes en philosophies de l’existence

Des livres et des réfugié-e-s - Mars 2020 - Philosophie


Enseigner les philosophies de l’existence au 21e siècle est un défi : les outils didactiques pullulent, mais beaucoup des ressources dédiées à l’enseignement de la philosophie de l’existence présentent un corpus exclusivement masculin. Aux côtés de Pascal, Kierkegaard, Nietzsche, Heidegger, Jaspers, on trouve parfois, au mieux, Simone de Beauvoir et Hannah Arendt comme fleurs à la boutonnière, dans l’ombre de leurs illustres collaborateurs masculins. Pourtant, la condition féminine est une situation privilégiée pour comprendre certains aspects de l’existence humaine et nombre d’autrices ont produit des textes des plus pertinents sur ces questions.
L’idée d’un recueil de plumes féminines s’est ainsi imposée afin d’explorer les thèmes et textes qui ont été laissés de côté par les auteurs canoniques. Le pari était d’arriver à produire un outil didactique qui puisse être utilisé seul ou en guise de complément aux ressources déjà disponibles et qui, tout en couvrant les thèmes classiques, élargisse le champ de réflexion.
La sélection présentée ici plaide pour une conception de l’écriture philosophique plus libre et près du corpus littéraire : on y trouvera par conséquent des écrits qui ne sont pas nécessairement cantonnés à la forme argumentative classique, mais qui portent la marque d’une expérience vécue, à savoir des extraits de lettres ou des notes personnelles.

Avec des extraits de textes de : Thérèse d’Avila, Marie de l’Incarnation, Germaine de Staël, Simone Weil, Simone de Beauvoir.

Andreza Ferreira Silva étudie le portugais, l'anglais et la littérature à l'Université fédérale de Rio de Janeiro. Ses recherches actuelles sont consacrées à la critique féministe et à la littérature de langue anglaise. Cristiane Nascimento Rodrigues étudie les langues et la littérature française à l’Universidade Estadual Paulista (UNESP) ; elle est également diplômée en langue et littérature portugaises et espagnoles par l’Universidade Federal de São Carlos – UFSCar, (2014). Mélissa Thériault est professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières depuis 2013. Spécialisée en philosophie de l’art, elle s’intéresse aux usages éthiques, politiques et existentiels de l’art et de la littérature, de même qu'à la contribution des femmes à la philosophie par le biais de pratiques d'écritures atypiques telles que l'autofiction.

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Philosophie 2020/2 (N° 145) : Foi et croyances religieuses

Editions de minuit - Mars 2020


Ce numéro s’ouvre par un texte présenté, annoté et traduit par Stéphane Ferret, qui est un document d’une portée historique indéniable : la dénonciation, par l’anatomiste danois Nicolas Sténon, de la philosophie de Spinoza à l’Inquisition romaine le 4 septembre 1677. Exhumé par l’historienne italienne Pina Totaro dans les archives historiques de la Congrégation pour la doctrine de la foi, ce document a permis de remonter la piste jusqu’au seul manuscrit de l’Éthique connu à ce jour.

Le dossier « Foi et croyances religieuses » rassemble les contributions de spécialistes de philosophie de la religion.

Vincent Carraud montre comment, depuis la détermination canonique fides dicatur esse de obscuris, Descartes s’attache à penser la certitude sans évidence de la foi : la foi comme modalité pourrait ainsi être une certitude de obscuris, supérieure à la certitude de la lumière naturelle relative aux choses claires et distinctes. Partant du constat que la religion s’exprime dans une langue formulaire (prières, confessions de foi, formules liturgiques) et que la philosophie de la religion est en conséquence analytique, Philippe Büttgen tâche de montrer qu’il faut une autre philosophie de la religion (non analytique) pour montrer pourquoi la foi est formulaire. Anthony Feneuil réfléchit à la différence entre la foi et les croyances naturelles, à partir d’une lecture de la surprenante distinction de Thomas d’Aquin entre certitude en soi et certitude pour nous. Camille Riquier interroge le postulat grec sur lequel continue de s’appuyer notre compréhension de la foi, avant d’inviter à le renverser et de lui opposer la thèse selon laquelle croire serait plus, et non pas moins, que savoir.

À partir d’un exemple tiré des Minima moralia d’Adorno et dans le but de limiter un emploi trop extensif de la catégorie de la croyance en philosophie de la religion, Vincent Delecroix examine l’usage de propositions religieuses qui relèvent de zones d’indétermination entre croyance et noncroyance.

Paul Clavier milite pour un particularisme méthodologique et conteste, exemples à l’appui, l’opposition entre approche analytique propositionnelle et approche continentale non propositionnelle. Cyrille Michon défend l’idée que la foi est d’abord une relation avec un locuteur (un croire quelqu’un avant d’être un croire quelque chose), et que, cette relation étant avec Dieu lui-même, elle consiste à croire Dieu (credere deo). Dans le débat relatif à la pluralité religieuse, Roger Pouivet avance la thèse qu’il est rationnel de croire qu’une seule religion, la nôtre, est vraie, et que, dès lors, nous en avons le droit. Selon Ronan Sharkey, les raisons qui militent en faveur de l’abandon d’une approche purement propositionnelle de la croyance religieuse s’enracinent non seulement dans la complexité de l’acte de croire mais aussi dans celle, naturelle, qui lie la pensée à la latéralisation cérébrale et à l’interaction sociale. Enfin, Yann Schmitt introduit la notion d’acceptation pour en évaluer la pertinence, à la fois pour analyser la rationalité des attitudes religieuses et pour comprendre la position des chercheurs sur le religieux, que ce soit en philosophie ou en sciences sociales.
Page 3 à 4 : Vincent Delecroix, Camille Riquier, Yann Schmitt - Présentation du numéro foi et croyances religieuses : approches philosophiques plurielles | Page 5 à 7 : Stéphane Ferret - Présentation de la dénonciation par Nicolas Sténon (Niels Stensen) de la philosophie de Spinoza à l’inquisition romaine | Page 8 à 12 : Stéphane Ferret - Libri prohibiti circa la nuova filosofia dello Spinosa. Dénonciation par Nicolas Sténon (Niels Stensens) de la philosophie de Spinoza au Saint-office | Page 13 à 29 : Vincent Carraud - La foi n’est pas une croyance : sur la définition de la foi dans la lettre aux hébreux | Page 30 à 46 : Philippe Büttgen - Formules de croyance et d’attestation | Page 47 à 60 : Anthony Feneuil - Le plus certain en soi. La foi comme affaiblissement de la croyance, d’après Tomas d’Aquin | Page 61 à 77 : Camille Riquier - Croire et savoir | Page 78 à 90 : Vincent Delecroix - Usages incrédules du religieux | Page 91 à 101 : Paul Clavier - Le spectre des croyances religieuses | Page 102 à 120 : Cyrille Michon - L’attitude propositionnelle de la foi : croire Dieu (que P) | Page 121 à 132 : Roger Pouivet - Le droit de croire qu’une seule religion est vraie | Page 133 à 145 : Ronan Sharkey - Avec quoi croyons-nous ? | Page 146 à 158 : Yann Schmitt - Pourquoi accepter des contenus religieux sans y croire ? | Page 159 à 160 : Stéphane Chauvier - Note de lecture.

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Christophe Bardyn : Socrate et Confucius. Introduction comparée aux philosophies chinoises et occidentales

Armand Colin - Mars 2020 - La lettre et l'idée 

Il semble entendu de nos jours que la pensée chinoise est radicalement différente de la philosophie occidentale. Il est même proposé à cette dernière de s’appuyer sur ce décalage pour mettre en cause l’évidence de ses principes et apprendre à s’orienter autrement dans la réalité. On se réfère habituellement pour cela au taoïsme (très critique à l’égard des conventions) plutôt qu’au confucianisme (toujours suspect de moralisme), malgré l’importance primordiale de Confucius aux yeux des penseurs chinois eux-mêmes. L’intention de cet essai est d’établir des rapprochements entre la tradition de pensée issue de Confucius et la philosophie occidentale d’origine grecque, principalement la philosophie socratique.

Christophe Bardyn est inspecteur pédagogique régional de philosophie (Toulouse). Il est l’auteur chez Armand Colin de Philosopher avec les œuvres littéraires et chez Flammarion de Montaigne, La splendeur de la liberté. Il a plusieurs années donné des cours de philosophie chinoise classique à l’UCO d’Angers.

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Fabio Bruschi : Le matérialisme politique de Louis Althusser

Mimesis - Mars 2020


Louis Althusser est l'initiateur d'une ambitieuse tentative de relecture de l'oeuvre de Marx et de redéfinition du matérialisme historique, afin de déterminer une stratégie révolutionnaire et d'orienter les organisations de lutte de classe. Loin de se limiter à étudier Althusser comme le témoin critique d'une histoire révolue - celle de la crise du mouvement communiste international - cet ouvrage présente des publications posthumes, des textes inédits et des écrits de collaborateurs - Etienne Balibar, Nicos Poulantzas, Jacques Rancière, Alain Badiou, Christian Baudelot et Roger Establet - qui reflètent l'effervescence intellectuelle d'une époque de grande créativité théorique de la pensée française. Car l'intérêt du travail althussérien réside avant tout dans sa tentative de formuler un véritable programme de recherches collectives. Un ouvrage pour redécouvrir un penseur qui pourrait influencer la pratique politique aujourd'hui encore.

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Catherine Collobert : Territoire philosophique, territoire poétique. L'annexion platonicienne

Editions Jérôme Millon - Mars 2020 - Horos


Centré sur la relation de la philosophie avec la poésie, cet ouvrage examine le conflit qui les oppose, selon les termes mêmes de Platon qui pourrait bien avoir inventé l’opposition pour mettre en évidence une vraie fausse résolution. Celle-ci prend la forme d’une appropriation ou d’une subjugation qui nécessitent une réinvention de la poésie, c’est-à-dire une redéfinition de sa nature et de ses fins. Réinvention qui conduit au refus d’une frontière entre philosophie et poésie. Or la nécessité de ce refus repose sur une exigence de réception, celle d’une pratique qui se déploie dans le dialogue et que le lecteur est invité à émuler. Cette pratique est fondée sur une question : comment faut-il vivre ou qu’est-ce que la vie bonne ? La réponse à cette question exige de répondre à cette autre : qu’est-ce que philosopher ? Ces deux questions, quelles que soient les réponses qui en sont données dans les Dialogues, sont inextricablement mêlées puisque vivre c’est philosopher.

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samedi 21 mars 2020

Emanuele Coccia : Métamorphoses

Payot - Mars 2020 - Rivages


La métamorphose, tout vivant y passe. C’est l’expérience élémentaire et originaire de la vie, celle qui définit ses forces et ses limites. Depuis Darwin, nous savons que toute forme de vie – l’être humain compris – n’est que la métamorphose d’une autre, bien souvent disparue. De notre naissance à notre alimentation, nous en faisons tous l’expérience. Dans l’acte métamorphique, changement de soi et changement du monde coïncident. Affirmer que toute vie est un fait métamorphique signifie qu’elle traverse les identités et les mondes sans jamais les subir passivement. Cet essai novateur jette les bases d’une philosophie de la métamorphose.

Nous avons toutes et tous été fascinés par ce mystère : une chenille se métamorphose en papillon. Leurs corps n’ont presque rien en commun. Silhouette, anatomie, habits différents. L’un rampe quand l’autre voltige. Ils ne partagent pas le même monde : le sol contre l’air. Pourtant, ils sont une seule et même vie. Ils sont le même moi.

Ce livre affirme que la métamorphose – ce phénomène qui permet à une même vie de subsister en des corps disparates – est aussi la relation qui lie toutes les espèces entre elles, qui unit le vivant au minéral. Bactéries, virus, champignons, plantes, animaux : nous sommes toutes et tous une même vie. Chacune de ses vies est à son tour la métamorphose de la chair infinie du monde. Nous sommes le papillon de cette énorme chenille qu’est notre Terre.

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Georg Simmel : Méditations sur la vie. Quatre chapitres métaphysiques

Circé  - Mars 2020


Simmel entreprend à la fin de sa vie quatre méditations. Il y présente sa propre philosophie. Il s'engage dans une réflexion sur la vie humaine dans son élan incessamment renouvelé, mais aussi sur les formes où cet élan se dépose, qui constituent les oeuvres de la culture : les institutions, les réalisations de la technique ou l'art. En considérant ce qui excède la vie, Simmel fait place à la négativité. Penser la mort à même la vie, c'est considérer la finitude, mais aussi la condition de la culture. La mort est ce qui sépare l'individu, qui rend les mondes partagés nécessaires. Et si, étant mortels, les êtres sont individuels, quelle serait la morale pour un individu séparé, sinon de tâcher de suivre sa propre loi ? Comment penser jusqu'au bout l'individualisme de notre modernité ?

Georg Simmel, né en 1858 à Berlin et mort en 1918 à Strasbourg est un philosophe et sociologue allemand. Sociologie et philosophe atypique et hérétodoxe, Georg Simmel dépasse les clivages, pratiquant l'interdisciplinarité avant l'heure.

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G.W.F. Hegel : Le Droit naturel

Gallimard - Mars 2020 - Tel


Le Droit naturel, écrit au cours des années 1802-1803, annonce déjà La Phénoménologie de l'esprit. C'est le moment où Hegel s'éloigne de Fichte et se rapproche de Schelling. Cet écrit représente déjà un effort pour intégrer la conscience d'une situation historique singulière à l'affirmation d'un savoir absolue et universel. Une importante préface situe Le Droit naturel dans l'ensemble de l'évolution de la pensée de Hegel.

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Voltaire : Essai sur les mœurs et l'esprit des nations. Tome 1

Editions Classiques Garnier - Mars 2020 - Classiques jaunes


Désirant sortir du « cercle trop étroit » du Siècle de Louis XIV, Voltaire élargit « la sphère de ses idées » dans le vaste panorama que constitue l'Essai sur les moeurs et l'esprit des nations. Cet ouvrage, dont la rédaction dura trente-quatre ans, acte la séparation du mythe et de l'histoire au nom de raison et de la vraisemblance. Ce n'est plus la volonté divine mais « l'esprit de l'homme » qui est le moteur de l'histoire. Le philosophe des Lumières ne se limite pas à l'histoire des princes et s'efforce de saisir « l'esprit des nations ». Le premier tome débute avec l'histoire ancienne de l'Extrême-Orient et nous mène au règne de Louis XI. L'édition critique de René Pomeau éclaire la genèse de l'oeuvre ainsi que la méthode de travail de Voltaire historien.

Ce panorama historique acte la séparation du mythe et de l'histoire au nom de la raison et de la vraisemblance. Le premier tome nous mène de l'histoire ancienne de l'Extrême-Orient au règne de Louis XI. L'édition critique de René Pomeau éclaire la genèse de l'oeuvre ainsi que la méthode de travail de Voltaire historien.

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Jerry Z. Muller : La tyrannie des métriques

Markus Haller éditions - Février 2020 - Echanges


Les métriques – ou mesures de performance chiffrées – envahissent de plus en plus d’organisations publiques et privées, de l’enseignement et des hôpitaux jusqu’à la police et la finance. Au lieu de compléter le jugement intelligent et compétent des personnes appelées à prendre des décisions, elles sont souvent utilisées pour définir les finalités même des organisations.
Les effets pervers de cette obsession métrique sont multiples. À la place d’acquérir des connaissances, les étudiants s’entraînent à réussir des tests standardisés ; pour garder le taux de mortalité bas, les patients à risque ne sont plus opérés dans certains hôpitaux ; dans quelques villes, les policiers embellissent leurs rapports, exagérant ainsi le succès de la lutte contre la criminalité ; la crainte de ne pas atteindre les quotas exigés pousse certains employés de banque à des opérations frauduleuses.
Dans ce livre, Jerry Z. Muller explique les origines intellectuelles et sociales de l’obsession métrique, analyse les failles récurrentes de l’usage des métriques et montre comment les stratégies d’adaptation ou de contournement produisent régulièrement des conséquences néfastes. Mesurer est souvent nécessaire, mais vouloir remplacer le jugement par l’usage des données quantifiées conduit immanquablement à l’échec.

Traduit de l'anglais par Patrick Hersant

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mardi 17 mars 2020

Véronique Magri & Philippe Wahl (dir.) : Répétition et signifiance. L’invention poétique

Lambert-Lucas - Mars 2020 - Études linguistiques et textuelles


Contributions de : Michèle Aquien, Marc Bonhomme, Marc Dominicy, Michèle Monte, Véronique Montémont, Alain Rabatel, Béatrice Bloch, Stéphane Duchatelez, Agnès Fontvieille-Cordani, Stéphanie Le Briz-Orgeur, Véronique Magri, Sibylle Orlandi, Emmanuelle Prak-Derrington, Stéphanie Thonnerieux, Vorger Camille.
Trait constitutif de la poésie, la répétition trouve ses réalisations les plus saillantes dans le code de versification. L'enjeu est ici de renouveler son approche à partir de corpus non métrés, non rimés, afin de mieux cerner son pouvoir d'invention poétique suivant les paliers de configuration du texte. Pour accéder au statut figural, le fait linguistique doit être perçu comme forme signifiante au service d'une visée esthétique. Le critère de fréquence permet d'établir la significativité de la répétition, mais l'approche stylistique suppose une transition du quantitatif au qualitatif, qui fonde sa valeur en contexte. La notion de signifiance rend compte d'un dépassement de la signification d'un énoncé dans la dynamique du discours, selon un régime d'indirection du sens, entre répétition et variation. À travers l'interaction entre signifiant et signifié, la répétition sous-tend des parcours tabulaires ou réticulaires. Elle manifeste le potentiel signifiant du rythme comme principe moteur du texte, dans ses jeux possibles entre écrit et oral, entre espace et temps. L'attention peut porter sur la composante matérielle du langage ou la corporéité de la répétition, qui suggère une gestualité à visée performative. Celle-ci culmine dans des formes d'expression contemporaines comme le rap ou le slam.

SOMMAIRE
Présentation
MAGRI Véronique & WAHL Philippe
Prologue
AQUIEN Michèle (Université de Paris Est Créteil)
Au commencement est la répétition
I. Perception et performativité
PRAK-DERRINGTON Emmanuelle (ENS Lyon, ICAR, UMR 519)
La répétition figurale : une signifiance incarnée
RABATEL Alain (ENS Lyon)
Répétition en avant et signifiance (dans « Sainte Geneviève patronne de Paris » de Charles Péguy)
WAHL Philippe (Université Lumière Lyon 2, EA 4160)
Poétiser en « Il y a » (Apollinaire). Répétition et configuration esthétique
II. Cognition et réception
DOMINICY Marc (Université Libre de Bruxelles)
La répétition poétique et les attributions d'états mentaux
DUCHATELEZ Stéphane (Université de Toulon, Babel, EA 2649)
Dans les plis du sens. Anaphores rhétoriques, conflits sémantiques et effets perlocutoires : deux poèmes de Henri Michaux
BLOCH Béatrice (Université Bordeaux Montaigne, TELEM EA 4195)
La répétition – hallucination ou passion –, lest pour un imaginaire foisonnant chez Aimé Césaire
MAGRI Véronique (Université Côte d’Azur, CNRS, BCL)
III. Énonciation et (re)configurations verbales
MONTE Michèle (Université de Toulon, Babel, EA 2649)
La répétition comme figure énonciative dialogique dans les proses de Michaux et Jaccottet
MONTEMONT Véronique (Université de Nancy, ITEM)
Répétitions, variantes, récritures : l’écriture mobile d’Armen Lubin
ORLANDI Sibylle (Università degli Studi de Milan)
« Debout jusqu’au moment / Où comme tous les mots // Le mot debout / N’a plus de sens ». Répétition et opacification du signe dans les poèmes de Guillevic
LE BRIZ Stéphanie (Université Côte d’Azur, CEPAM, UMR 7264)
Spécificités de la répétition dans les parties non versifiées d'un prosimètre ? Le cas particulier du Baratre infernal de Regnaud Le Queux (1480)
IV. Matérialité sonore et vocalité
FONTVIEILLE-CORDANI Agnès (Université Lumière Lyon 2, EA 4160)
Prendre les échos au lasso. Sons et signifiance chez Paul Éluard.
THONNERIEUX Stéphanie (Université Lumière Lyon 2, EA 4160)
« Oh mon père […] je te répète ». Répétitions et poésie du deuil dans Pas revoir de Valérie Rouzeau
BONHOMME Marc (Université de Berne)
Répétition et variation dans le rap. L’exemple de Stress
VORGER Camille (Université de Lausanne, LIDILEM)
"Pour le meilleur et pour le pour". L'art de tourner autour du mot dans le slam francophone

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Giordano Bruno : Le sceau des sceaux

Librairie Philosophique Vrin - Mars 2020


Le Sceau des sceaux (1583) est la partie théorique d’un traité de mnémotechnique, l’Explicatio triginta sigillorum (Explication des trente sceaux). Il ne propose pas à proprement parler un aperçu de l’art de la mémoire lui-même, mais plutôt une théorie de l’activité de pensée centrée sur la mémoire et la puissance de figuration de l’esprit. Bruno se fonde pour cela sur la définition platonicienne de la réminiscence en vertu de laquelle il y a souvenir toutes les fois que « percevant une chose quelconque, on en conçoit une autre », aussi bien que sur la formule d’Aristote selon laquelle « intelliger, c’est réfléchir sur les images » : à l’opposé d’une conception anhistorique et décontextualisé des processus cognitifs, Bruno propose de comprendre ces formules comme les témoignages de pratique mnémoniques codifiées. La mémoire ne regarde pas seulement la conservation des traces du passé; elle devient ainsi un principe d’organisation à la fois du « sens interne » et de l’âme en totalité. C’est encore à partir d’une théorie du signe et de l’image bien différente de celle de la tradition augustinienne, que Bruno peut rapporter la problématique de la mémoire aux débats relatifs à la « conjonction intellectuelle », associant étroitement la théorie averroïste de l’intellection à la conception néoplatonicienne qui assimile les œuvres de l’intelligence à celle de la nature. Le Sigillus sigillorum propose encore une rapide présentation des « déductions » de l’art de Lulle interprétées comme un instrument d’invention.

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Eric Trémault : Structure et sensation. Une critique de la psychologie de la forme

Librairie Philosophique Vrin - Mars 2020 - Matière étrangère


La psychologie de la forme (Gestalt Psychologie), qui connait son apogée a Berlin dans l'entre-deux guerres, présente d'abord, a rebours des idées reçues, l'exemple d'une méthode introspective qui a réussi, puisque l'ensemble des faits empiriques qu'elle a établis restent valables aujourd'hui. Elle a aussi intègré ces faits en une philosophie naturaliste et holiste, ou les sensations notamment sont réduites a des structures de conscience. C'est ce holisme (terme trop vague) qu'il s'agit d'expliciter et de discuter ici. Il a fortement marque des philosophes comme Cassirer ou Merleau-Ponty, et converge encore avec les tentatives contemporaines pour supprimer les qualia.

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Jean-Pierre Fresco : Les larmes : mystère et pouvoir. La conscience et l'émotion

Editions L'Harmattan - Mars 2020 - Psycho-logiques


Venues des profondeurs de l'être, les larmes surgissent et ne manquent pas d'interroger, patient et psychothérapeute. Pourquoi les larmes ? Que nous disent-elles de la vérité de la personne ? Pourquoi peuvent-elles être si difficiles à comprendre ? L'auteur prend à bras le corps le risque de la transdisciplinarité. Croiser la philosophie et les neurosciences, l'art et la psychologie, l'histoire des religions et l'esthétique musicale, et ainsi, observer les recouvrements, les écarts et les jonctions, faire jouer les articulations et décrire ce qui se passe.

Jean-Pierre Fresco a exercé la médecine générale et ses pôles d'intérêt l'ont successivement conduit à une pratique en Alcoologie, puis à une formation et une pratique psychanalytiques et enfin à la médecine du sommeil.

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Collectif : Repenser la relation homme-animal. Généalogie et perspectives

L'Harmattan - Mars 2020


Cet ouvrage, centré sur la question interdisciplinaire de la rencontre entre les animaux humains et non humains, cherche à créer des passerelles entre les différents courants des études animales. Des chercheurs issus des sciences de l'homme et des sciences de la nature questionnent les grandes étapes historiques, politiques et philosophiques qui ont marqué les relations que nous entretenons avec les animaux non humains depuis le Moyen Âge. Ce volume s'attache à mettre au jour les moments de rupture ainsi que le rôle de certains précurseurs de la révolution animale. Il interroge également la notion d'anthropomorphisme et se termine par une ouverture sur le domaine artistique.

Avec les contributions de : Georges Chapouthier, Thierry Groensteen, Isabel Iribarren, Pierre Jouventin, Lydie Parisse, Stéphane Renesson, Frédéric Rognon, Cédric Sueur, Enrique Utria, Annabel Vallard

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