Je
préface de Sylviane Dupuis
postface de Roland Barthes
« Tout le paradoxe, toute la vérité de ce livre tient à ce qu’il est à la fois et par le projet même qui le fonde, roman politique et langage d’une subjectivité éperdue ; […] ce livre, à mon sens, fait enfin un peu bouger ce vieux problème immobile depuis des années […] : comment décrire le fait politique sans mauvaise foi ? » […] « Voilà ce qu’à mon sens, ce livre apporte à la littérature présente : un effort pour dialectiser l’engagement même, mettre l’intellectuel (dont le Pasteur n’est en somme qu’une figure primitive) à la fois en face de lui-même et du monde. C’est, je crois, cette coïncidence des deux postulations qui fait la nouveauté du livre. »
« Un des livres les plus importants publiés depuis la Libération. »
Roland Barthes
La statue de Condillac retouchée
préface de Jérôme Tonetti
postface de Philippe Renaud
« Velan donne à lire, du début à la fin, “quelque chose qui ressemble” au discours immédiat, ou monologue intérieur, d’un homme d’aujourd’hui, vivant en Suisse romande, qui se propose d’écrire un récit : plus précisément, une fable philosophico-économico-politique. Son but sera de vérifier la validité du Savoir marxiste et de prouver l’inévitable faillite du néocapitalisme. » (Philippe Renaud) Mais le Sujet se voit sans cesse dévié de son propos par l’action du corps sur le langage… Épuisé depuis plus de vingt ans et jamais réédité, le deuxième roman d’Yves Velan, paru en 1973, prolonge et porte à ses limites le projet de Je.
L’écrivain suisse Yves Velan (1925-2017), né d’un père suisse et d’une mère française, est le cofondateur du Groupe d’Olten, qui rassemblait les écrivains suisses de gauche. Membre du Parti ouvrier populaire de 1947 à 1958, il doit quitter le canton de Vaud où il est frappé d’interdiction professionnelle et enseigne la littérature au gymnase (lycée) de La Chaux-de-Fonds jusqu’à sa retraite en 1991. De 1968 à 1978, il séjourne comme professeur à l’université d’Illinois (États-Unis).
Il est notamment l’auteur de quatre romans fort différents les uns des autres: Je (Le Seuil, 1959), La statue de Condillac retouchée (Le Seuil, 1973), Soft Goulag (Bertil Galland, 1977), Le narrateur et son énergumène (Zoé, 2018) et d’un essai, Contre-pouvoir (Bertil Galland, 1978 et Éditions d’en bas, 2021).
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