Septembre 2012 - PUPS - 23 €
Quarante ans après la grande rupture marquée par les commentaires classiques de Sylvain Zac, Martial Gueroult, de Gilles Deleuze et d’Alexandre Matheron, ce volume fait le point sur les nouvelles approches de l’œuvre de Spinoza : de nouvelles lectures sont apparues, de nouvelles méthodes ont été éprouvées, des rapprochements inédits avec la littérature, les sciences sociales, le droit, l’économie ou la politique ont permis de déchiffrer la philosophie de Spinoza autrement.
Jusqu’au milieu des années soixante, l’écho de la philosophie de Spinoza se trouvait divisé entre, d’une part, une réputation de difficulté et d’opacité et, d’autre part, une figure support de légende et semblait n’avoir guère de rapport avec, par exemple, le développement contemporain des sciences humaines. Pourtant, au sein même de celles-ci, certains pouvaient s’en inspirer silencieusement, de même que certains écrivains le mentionnaient ou le faisaient apparaître dans leurs œuvres ; mais cette inspiration et ces apparitions ne faisaient pas l’objet d’une reprise problématique du côté des philosophes.
Il importe donc de rendre au spinozisme sa spécificité et sa rigueur en tant que philosophie, et de mesurer sa capacité à étendre son questionnement hors du champ proprement philosophique. La recherche tend à actualiser Spinoza : prendre au sérieux son intérêt pour les sciences de la nature, de la vie et de la société – et réciproquement découvrir l’intérêt que peut présenter pour ces disciplines la lecture de Spinoza. Autrement dit : à la fois interroger Spinoza sur son rapport à ces matériaux, et prendre en vue ce que l’état actuel de ces pratiques ou ces disciplines peut gagner à une confrontation avec le spinozisme. En somme : Spinoza à l’intérieur et à l’extérieur du spinozisme.
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