La relation entre la métaphysique et le christianisme a fait l’objet, tout au long du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui, de nombreux et puissants conflits d’interprétations, les unes tendant à régionaliser le christianisme dans les thèmes et les concepts de la métaphysique grecque, d’autres plaçant le discours théologique en position de science récapitulative de la quête métaphysique, d’autres encore estimant pouvoir déclarer l’hétérogénéité des deux traditions philosophique et théologique. Etienne Gilson avait certes montré tôt la part que le christianisme a effectivement prise dès avant le Moyen Age dans le destin de la métaphysique et relevé les modalités par lesquelles la métaphysique avait pu favoriser l’auto-intelligibilité du christianisme. Sans doute ne suffit-il plus aujourd’hui de discuter les thèses contrastées d’une métaphysique «postchrétienne» ou d’un christianisme «postmétaphysique» ; il convient, en amont, de poser la question des conditions par lesquelles la métaphysique, surmontant ses apories théoriques et redéfinissant ses attendus, peut renouveler son interlocution avec le christianisme et réciproquement.
Philippe Capelle-Dumont est professeur à l’université de Strasbourg, président de la chaire Etienne Gilson et président de la Société francophone de philosophie de la religion. Jean Greisch est enseignant-chercheur attaché au CNRS (Archives Husserl) et titulaire de la chaire Romano Guardini à l’université Humboldt de Berlin. Richard Kearney est professeur à Boston College. Jean- Luc Marion, membre de l’Académie française, professeur émérite à l’université Paris Sorbonne, est professeur à l’université de Chicago et à l’Institut catholique de Paris. Andreas Speer est professeur à l’université de Bonn. David Tracy est professeur émérite à l’University of Chicago.
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