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mardi 30 juin 2020
Pouvoirs 2020/2 (N° 173) : Les nouveaux féminismes
Le Seuil - Juin 2020
Page 5 à 13 : Michelle Perrot - Féminisme pluriel | Page 15 à 25 : Alexandre Jaunait - Intersectionnalité : le nom d’un problème | Page 27 à 38 : Diane Roman - Droit et féminisme : les hésitations du Parlement français | Page 39 à 49 : Pauline Delage - Genre et violence : quels enjeux ? | Page 51 à 61 : Isabelle Rome - La justice à l’épreuve des violences au sein du couple | Page 63 à 73 : Camille Froidevaux-Metterie - Le féminisme et le corps des femmes | Page 75 à 87 : Brigitte Grésy - Temps, famille, discriminations professionnelles | Page 89 à 100 : Réjane Sénac - La mythologie de l’égalité : entre valeur républicaine et féminisme de l’altérité | Page 101 à 116 : Marie Scot - Les nouveaux débats féministes | Page 117 à 140 : Pierre Astié, Dominique Breillat et Céline Lageot - Repères étrangers | Page 141 à 172 : Jean Gicquel et Jean-Éric Gicquel - Chronique constitutionnelle française.
lundi 29 juin 2020
Revue du M.A.U.S.S. : La violence et le mal. Mauss, Girard et quelques autres.
La découverte - Juin 2020 - Cahiers du M.A.U.S.S.
En matière d’horreur, l’imagination humaine est sans limites. Les grandes idéologies politiques modernes en donnent une explication économiciste : s’il y avait assez pour satisfaire les besoins de tous, la haine et les conflits disparaîtraient.
C’est oublier que le besoin est sans cesse alimenté par le désir. Désirons-nous ce que désire l’autre, dans l’envie et la jalousie ? Désirons- nous être reconnus en affirmant notre valeur ou bien à la hauteur de nos dons ? Est-ce de la rivalité pour être reconnu que vient le mal ? À moins qu’il ne procède de quelque chose de plus radical, le simple plaisir d’être en meute. Il est par ailleurs des colères, des violences légitimes ; on ne peut accepter l’inacceptable. Mais jusqu’où le sont-elles ?
Cette haine, ces désirs de meurtre, enfin, comment ont-ils été endigués et pourraient-ils l’être mieux ? Par le meurtre d’une victime émissaire transfiguré en sacrifice puis en religion (Girard) ? Par la réciprocité positive des dons ou celle, négative, des vengeances, peu à peu transformées en droit (Mauss) ? Par une démocratie enfin pleinement advenue ?
D’où vient le mal ? Comment l’apprivoiser ? N’est-ce pas la question des questions ?
Toufic El-Khoury : Aliénation et déterminisme dans le Film Noir classique (1944-1949)
L'harmattan - Juin 2020
Quelles sont les relations que le film noir américain des années 1940 entretient avec les codes de la tragédie ? Cet essai s'intéresse à une série de films construite autour de la convention narrative et des archétypes suivants : la chute programmée d'un antihéros dont la trajectoire est marquée par une relation adultère avec une femme fatale le menant au crime.
Toufic El-Khoury est maître de conférences à l'Université Saint- Joseph de Beyrouth (IESAV – USJ). Membre du Centre d'Études et de Recherches Interdisciplinaires en Lettres Arts Cinéma (CERILAC, Université de Paris), il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma.
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La Lettre clandestine 2020, n° 28 : Pensées secrètes des académiciens. Fontenelle et ses confrères
Classiques Garnier - Juin 2020
La Lettre clandestine réunit des recherches sur les manuscrits philosophiques clandestins des xviie et xviiie siècles qui ont fourni aux philosophes des Lumières une grande partie de leurs idées et de leur culture.
La Lettre clandestine réunit des recherches sur les manuscrits philosophiques clandestins des xviie et xviiie siècles qui ont fourni aux philosophes des Lumières une grande partie de leurs idées et de leur culture.
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Marc Laudet : Charles Fourier, émergence d’une théorie sociale
Classiques Garnier - Juin 2020
Lire Charles Fourier aujourd’hui, c’est tâcher de comprendre un mode d’analyse, le mécanisme sériel, bien plus que chercher l’adaptabilité d’un modèle à la réalité du travail ou de son absence aujourd’hui, c’est proposer aux économistes de nouveaux horizons.
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samedi 27 juin 2020
Francesca Dainese et Elena Quaglia (dir.) : Contourner le vide. Ecriture et judéité(s) après la Shoah
Giuntina - Mai 2020
Ce volume étudie la présence d’écritures juives dans le vide laissé par l’extermination, un vide qui est à la fois contourné et amplifié par celles-ci. La question qui se pose est justement s’il existe une judéité, ou des judéités, qui continuent à s’exprimer par des voies littéraires et quel est leur rapport avec une tradition en mal de transmission. L’on pourrait parler d’une littérature qui se fait avec le « sans », avec l’absence, le manque, mais qui renouvelle sans cesse ses interrogations, ses doutes, ses remords, son émotion. C’est une littérature qui « contourne l’identité », c’està- dire qu’elle lui donne, a la fois, une forme courbe et compliquée (en la créant, en la travaillant, en la dessinant, en la déformant) et la détourne par artifice, en percevant, dans l’essence même des contours qu’on essaie de lui donner, des enfermements dangereux. Jabès, Cohen, Doubrovsky, Perec, Modiano, Grumberg, Cixous, Weitzmann, Levi, Bassani : tous ces auteurs explorent les contours flous de cette identité problématique. Les contributeurs du volume, spécialistes des écritures de la judéité, ont essayé d’en explorer et d’en révéler les facettes cachées.
Ce livre a été conçu à partir d’une Journée d’études qui a eu lieu à l’Université de Vérone le 2 février 2017. Il représente le couronnement d’une série de réflexions mûries lors des séances du séminaire doctoral “L’Alphabet de la Shoah”. Memoria e narrazione qui se tient à l’Université de Vérone depuis septembre 2014, organisé par Rosanna Gorris Camos, Professeur de Littérature française à l’Université de Vérone, et par les deux directrices du volume.
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Multitudes 2020/2 (n° 79) : Faire publics. Le patriarcat bouge encore
Association Multitudes - Juin 2020
Page 1 à 174 : Fanny Durand - Icônes | Page 9 à 16 : Edgar Soliz Guzmán, Kantuta Quirós - Chronique de l’incertitude pour ramasser les morceaux de Bolivie qui nous ont été laissés | Page 20 à 30 : Multitudes - Pour un autre avenir des universités | Page 31 à 37 : Les Sons Fédérés - Une autre politique du son | Page 48 à 52 : Gaëtane Lamarche-Vadel - Les combattantes | Page 57 à 66 : Jacopo Rasmi - Le parti pris des publics | Page 67 à 71 : Christophe Hanna - Manières de faire des publics | Page 72 à 79 : Yves Citton - Créer des publics | Page 80 à 85 : Mike Ananny, Yves Citton, Deep L - Pour un droit du public à entendre | Page 86 à 87 : Juliette Rohde - Construire des publics pour se saisir de l’actualité | Page 88 à 92 : Brandon LaBelle, Yves Citton, Deep L - Improbables publics | Page 93 à 99 : Alice Lenay - Le public des vidéos « ASMR » | Page 100 à 107 : Francesco Casetti, Marta Boni, Anne Querrien, Jacopo Rasmi - Trajectoires de relocation du cinéma | Page 108 à 115 : Chuck Tryon, Jacopo Rasmi, DeepL, Anne Querrien - Netflix : une meilleure télé ? | Page 116 à 122 : Loïc Cloez, Jacopo Rasmi - Devenir des spectateurs-programmateurs | Page 123 à 132 : Dorothea von Hantelmann, Yves Citton, Deep L - Quel nouvel espace rituel pour le XXIe siècle ? | Page 141 à 143 : Marielle Pelissero - All Incomplete | Page 144 à 156 : Stefano Harney, Fred Moten, Deep L, Yves Citton - The Undercommons : extraits | Page 177 à 185 : Monique Selim - En quête d’une morale des sexes ? | Page 186 à 192 : Marie Garrau - Une approche psychologique du patriarcat ? | Page 193 à 198 : Fabienne Brugère - La persistance du patriarcat | Page 199 à 204 : Pascale Molinier - Le réveil des mauvaises filles | Page 205 à 210 : Christine Delphy, Anne Querrien - La longue durée de l’exploitation domestique | Page 211 à 216 : Marie-Dominique Garnier - #MeToologies ou les ciseaux de Vanessa Springora | Page 217 : David Querrien dit Madatao - Transmission | Page 241 à 248 : Eric Kluitenberg, Océane Bret - Media sans audience | Page 251 à 257 : Sandra Laugier - Séries TV, déplacement des rapports de genre | Page 258 à 262 : Julie Lavialle-Prélois - La démocratie d’Aung San Suu Kyi.
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Olivier Perru : Le corps malade
Domuni Press - Juin 2020
A travers l'histoire de la pensée occidentale, grandes ont été les vicissitudes du corps malade : Platon excluait pratiquement les malades de sa République, et la maladie a été considérée comme contre nature jusqu'au XVIe siècle. S'intégrant ensuite peu à peu comme réalité de la condition humaine, la maladie est associée de nos jours à la médicalisation de l'existence et aux perspectives de prolongations de la durée de la vie. La fêlure existe pourtant en chaque être humain, et quel que soit l'état de santé ou de pathologie, l'être humain a toujours les moyens, même réduits, d'assumer son corps et de donner un sens sa vie.
Olivier Perru est Professeur à l'Université Claude Bernard Lyon 1 et à Domuni Universitas, après avoir enseigné à la Faculté de Philosophie de l'Université catholique de Lyon.
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vendredi 26 juin 2020
Leonardo Vittorio Arena : Sur le nu. Introduction à la philosophie du Nonsense
Mimesis - Juin 2020
Que reste-t-il de l'élément philosophique, après avoir supprimées les théories et les opinions ? Il reste seulement le nu, que doit être examiné avec les moyens les plus efficaces, c'est-à-dire le songe et l'intuition. Ce livre expose la philosophie de l'auteur, la tentative d'absorber le nihilisme par une nouvelle construction.
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Quentin Landenne (dir.) : Philosopher en points de vue. Histoire des perspectivismes philosophiques
Presses de l'Université Saint-Louis - Juin 2020
Si le concept de « perspectivisme » s'est largement imposé dans les usages en philosophie et, au-delà, dans de nombreuses sciences humaines, il est loin de faire l’objet d’une définition tant soit peu stabilisée ou d’un statut historiographique bien identifié dans le champ de l’histoire de la philosophie. L’enjeu de ce volume est de réunir plusieurs historiens de la philosophie – spécialistes de philosophies, d’époques et de traditions diverses, des sophistes et du néo-platonisme jusqu’à la
phénoménologie et la philosophie du langage contemporaine – pour faire apparaître la grande variété des types de perspectivisme philosophique et contribuer à reconstruire diachroniquement certaines des étapes les plus marquantes de l’histoire de la philosophie des points de vue. À travers une série de douze études, les auteurs cherchent à mettre en lumière la fonction structurante de la perspectivité dans les différents systèmes où elle opère, le contexte épistémique et historique qui la porte à l’agenda métaphysique, les problèmes et limites de la logique du « point de vue » et les diverses stratégies conceptuelles que les philosophes élaborent quand ils s’emparent de l’idée perspectiviste et de ses multiples aspects.
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mercredi 24 juin 2020
Franco Chiereghin : Relire la Science de la Logique de Hegel. Récursivité, rétroactions, hologrammes
Hermann - Juin 2020
L'ouvrage de Franco Chiereghin marque à la fois un tournant interprétatif décisif de la Science de la logique hégélienne et indique combien le rapprochement philosophie-science contemporaine est un défi fondamental pour leXXIe siècle. Le recours à la théorie contemporaine de la complexité permet à l'auteur de décoder et d'interpréter à nouveaux frais les opérations dialectiques essentielles du philosophe allemand. A travers un texte marqué à la fois par la fluidité, la clarté et la profondeur, le lecteur est amené à explorer les arcanes de l'entreprise hégélienne, qui sont enfin rendues lisibles par l'application à la Science de la logique des opérateurs centraux tirés des théories contemporaines des systèmes et de la complexité que sont la récursivité, les rétroactions et l'hologramme.
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Emmanuel Tourpe : Donation et réciprocité. L'Amour, point aveugle de la philosophie
Hermann - Juin 2020
La philosophie s’est historiquement concentrée sur les questions de l’être et de l’esprit. Elle a souvent laissé de côté, ou n’a traité que de manière secondaire, la question de l’amour. Le présent essai constitue une tentative de mettre au contraire le thème de l’amour au principe même de la pensée. D’où la double invitation de ce livre. D’une part, négativement, à abandonner l’habitude philosophique moderne d’isoler un seul fondement ou une seule logique de la pensée : il y est proposé de retrouver le sens des paradoxes, des polarités, des metaxu et de l’in-between. D’autre part, positivement, à ne pas restreindre l’amour au seul terme de donation, mais à l’inscrire aussi dans le carré polaire de la donation, du consentement, de la réciprocité et de la fécondité. Par-delà les percées de Jean-Luc Marion, Ferdinand Ulrich, Claude Bruaire ou Maurice Nédoncelle, mais en s’appuyant sur elles, cet essai tente de déployer le sens d’une véritable métaphysique de la communion des êtres.
Emmanuel Tourpe, docteur habilité en philosophie, enseigne à Strasbourg et Louvain-la-Neuve. Auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques, il dirige la programmation de la chaîne culturelle Arte.
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Michael Löwy : Kafka, Welles, Benjamin. Eloge du pessimisme culturel
Editions le Retrait - Juillet 2019
Il s'agit ici d'un pessimisme révolutionnaire qui n'a rien à voir avec la résignation fataliste, et encore moins avec la variante réactionnaire et préfasciste du pessimisme culturel, tant il est inséparable des idées libertaires. Sa préoccupation n'est pas le "déclin" des élites ou de la nation, mais les menaces que fait peser sur l'humanité le progrès technique et économique promu par le capitalisme, ou la domination impersonnelle et meurtrière des appareils bureaucratiques.
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mardi 23 juin 2020
Veronica Ciantelli : Le silence des sirènes. Walter Benjamin et le mythe
Hermann - Juin 2020 - Le Bel Aujourd'hui
Dans la pensée de Walter Benjamin, le mythe est-il seulement une source de danger et de séduction contre laquelle l'homme moderne devrait se protéger à tout prix ? Par une approche qui convoque la philosophie, l'anthropologie et la sociologie, ce livre montre que la réponse à cette question est loin d'être tranchée. Le diagnostic que, au fil de ses oeuvres, Benjamin dresse sur l'appauvrissement de l'expérience moderne est de fait indissociable du problème posé par le mythe, en tant que porteur d'un savoir que la modernité ne sait plus reconnaître et encore moins accepter. La confrontation avec Scholem et Kafka indique que, pour Benjamin, ce savoir relève du langage et participe de ce récit grâce auquel l'individu peut penser son existence au sein d'une histoire commune, d'une tradition avec laquelle la modernité semble toutefois vouloir en finir.
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Denys Moreau : Lendemain de cuite avec Lucrèce - Huis clos matérialiste segmenté en à peu près six étapes
Six pieds sous terre - Juin 2020 - Monotrème
Ainsi s'ouvre le nouveau livre de Denys Moreau : Un matin au réveil, la soirée précédente échappe à la mémoire du narrateur. Il est assailli par de terribles symptômes touchant aussi bien au corps qu'à l'esprit. Dans son lit se trouve... Lucrèce. Enfin métonymiquement, puisque c'est le texte De la nature des choses qui partage ses draps. Vous l'avez compris, notre conteur a la gueule de bois, confirmant ainsi le titre : Lendemain de cuite avec Lucrèce.
Il nous emmène naviguer dans le texte philosophique (avec des vrais morceaux de Lucrèce dedans), slalomant entre les affres de son indisposition, et menant une enquête digne d'un épisode du commissaire Maigret. Si le suspense qui tend l'intrigue préserve entièrement le mystère, la chute relève d'une logique implacable.
Après l'hilarant Spinoza, un kif compliqué, où il partage sa lecture douce-amère de l'éthique de Spinoza, Denys Moreau repart à l'attaque d'une autre figure monumentale de la philosophie : Lucrèce.
De rerum natura, ou en langage plus commun, De la nature des choses est pour sûr un grand texte, un long poème de tradition épicurienne qui contiendrait même les réponses à toutes les questions de l'univers. " De quoi est faite la matière ? Doit-on craindre la mort ? Comment fonctionnent les orages ? " Mais bien sûr, De rerum natura s'attaque aussi à des questions moins évidentes au premier abord, comme par exemple : " Les centaures existent-ils ? "
Notre narrateur ne perd pas une miette de ce trésor de sagesse, et ceci dans des conditions extrêmes de lutte contre un mal ancien dont même Lucrèce avait connaissance !
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Baptiste Villenave et Julie Wolkenstein (dir.) : L'image, le secret
PU de Rennes - Juin 2020
Cet ouvrage collectif se veut une invitation à réfléchir au caractère « énigmatique » de l'image, à sa capacité à cacher ce qu'en même temps elle expose. Dans la tradition occidentale, l'image possède une double face. Elle est d'abord évidence ouverte à tous : elle est le liber idiotarum (le livre des illettrés) qui donne à tout le peuple chrétien accès à ce qui est réservé aux lettrés. Mais elle est aussi l'instrument du secret : elle introduit à des vérités cachées, inaccessibles aux moyens ordinaires du langage. Cette face ésotérique a fasciné les arts. Non seulement la peinture, mais aussi la littérature et le cinéma : l'image y est souvent le lieu d'un secret, et, partant, d'un dévoilement possible. Par quels jeux, leurres, scénographies narratives, l'image parvient-elle à détourner le regard ou l'intelligence du spectateur/lecteur pour lui dissimuler l'essentiel, tout en l'incitant à l'y chercher ? Tels sont les enjeux qui traversent ce volume résolument pluridisciplinaire, qui rassemble les contributions de spécialistes de littérature française et comparée, d'histoire des arts, d'études cinématographiques et de philosophie.
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lundi 22 juin 2020
Ludwig Wittgenstein : Grammaire philosophique
Gallimard - Juin 2020 - Tel
Empruntant au Tractatus logico-philosophicus son affirmation d'ouverture - "Le monde est tout ce qui a lieu" - et sa problématique du langage et de la logique, la Grammaire philosophique développe la question de la relation entre le langage et la réalité, dont "l'harmonie, comme tout autre chose métaphysique, est à trouver dans la grammaire du langage". La Grammaire philosophique concilie les deux orientations de la philosophie de Wittgenstein dans la dynamique de la représentation : le fondement du langage comme celui des mathématiques est convention, et la philosophie, administrant le développement de ces jeux, de ces formes de vie, y apparaît comme la forme suprême de l'imagination. Le concept de grammaire est l'instrument de l'activité philosophique par excellence.
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Alexander Schnell : Qu’est-ce que la phénoménologie transcendantale ? Fondements d'un idéalisme spéculatif phénoménologique
Editions Jérôme Millon - Juin 2020 - Krisis
La phénoménologie a d'ores et déjà une histoire longue de plus d'un siècle. Cet ouvrage a deux objectifs. D'une part, il introduit par trois voies différentes aux divers projets élaborés par les représentants de la phénoménologie depuis son "père fondateur" Husserl. Par là, l'auteur ne vise pas seulement à exposer l'histoire de la phénoménologie. Il cherche aussi à montrer comment l'ambition de cette dernière à explorer le sens des "choses mêmes" se trouve réalisée, tout en rendant fructueux le débat avec d'autres traditions philosophiques, dont notamment la philosophie allemande classique, ou encore, plus récemment, les "nouveaux réalismes". D'autre part, cet essai plaide pour l'idée que la phénoménologie doit être considérée - en restant fidèle à Husserl et à Fink - dans sa dimension transcendantale. En dressant les fondements d'un "idéalisme spéculatif phénoménologique", l'auteur ne se contente pas d'exposer ce qu'est la phénoménologie, il fait lui-même de la phénoménologie.
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Jacques Derrida : Le Calcul des langues
Seuil - Juin 2020- Bibliothèque Derrida
Texte énigmatique et entièrement inédit, Le Calcul des langues marque la première tentative de Jacques Derrida d'écrire un livre en deux colonnes. Annoncé comme " à paraître " sur la quatrième de couverture de l'Archéologie du frivole (1973) mais jamais publié du vivant de l'auteur, le tapuscrit de ce projet inachevé fut retrouvé chez Derrida après son décès. La publication posthume de ce texte fort original met au jour un véritable laboratoire typographique où, avant l'écriture de l'un de ses textes les plus célèbres, Glas (1974), Derrida ose couper la page en deux en vue de repenser la relation entre philosophie et écriture.
Poursuivant une réflexion sur les sciences du langage au XVIIIe siècle entamée avec De la grammatologie (1967), Derrida propose ici une lecture en partie double de L'Art d'écrire de Condillac. Mais à la différence de Glas, dont les deux colonnes confrontent un philosophe (Hegel) à un auteur littéraire (Genet), Le Calcul des langues confronte Condillac à lui-même. Si la colonne de gauche propose une exégèse plutôt conventionnelle et méthodologique de L'Art d'écrire, celle de droite divague sans cesse, multipliant les digressions en direction de Freud et d'autres penseurs, à la recherche d'un plaisir de l'écriture qui échapperait à la philosophie.
Lecture de Condillac en deux colonnes, donc, mais aussi en " deux styles " comme l'indique le sous-titre (" Distyle "), cet ouvrage tout à fait singulier dans le corpus derridien donne à lire l'une des plus belles expérimentations de l'écriture déconstructrice.
Philosophe et écrivain français né en Algérie en 1930, Jacques Derrida est l'auteur d'une œuvre monumentale au cœur de laquelle se trouve le concept de " déconstruction " : le geste déconstructeur consiste à passer au crible les thèses de la Métaphysique en traquant les présupposés de la parole dans le corpus de la philosophie occidentale. Devenu le philosophe français le plus étudié dans le monde, il meurt à Paris fin 2004.
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vendredi 19 juin 2020
Jean-Pierre Faye : Le corps miroir
Nous - Juin 2020
Dans Le corps miroir, la pensée explore à reculons le temps du commencement de l’univers. Cette exploration interroge la possibilité narrative, quand celle-ci est radicalement privée du témoignage d’un sujet. Provoquant une explosion du récit, sorti des gonds du « sujet » narrateur et de l’« objet » narré, Jean-Pierre Faye explore l’hypothèse d’une pensée narrative qui ne calcule ni ne juge, mais se transforme. La pensée narrative pousse le langage en avant des concepts qui la fixent, elle provoque en elle-même une espèce d’ébranlement de l’intelligence, toujours moins figurative, toujours plus dynamique, dont la trace est gardée dans les mots comme le dépôt mobile d’un processus infini de transformation.
« Supprimez le corps de femme et d’homme, il n’y a plus de corps d’univers : il n’y a plus de lever du soleil, ni crépuscule ni aube ne donnent de mesure du temps et l’univers entier cesse de savoir son âge, qui maintenant atteint le chiffre — fictif ? — de treize milliards sept cent mille années. »
Jean-Pierre Faye, né en 1925. Philosophe, poète, romancier. Son œuvre, qui compte plus de soixante livres, a pour clef de voûte Langages totalitaires (1972). Au nombre des essais philosophiques majeurs, on compte Le Récit hunique (1967), La raison narrative (1990), Le vrai Nietzsche (1998) et L’histoire cachée du nihilisme (2008), écrit avec Michèle Cohen-Halimi.
Préface de Michèle Cohen-Halimi
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Marie Cuillerai et Fabrice Flipo : 1917/2017. Qu'est-ce que réussir une révolution ?
Presses des Mines - Mars 2020
Aux quatre coins du monde, nous assistons à l’heure actuelle à des mouvements de contestation qui donnent matière aux réflexions sur les expérimentations, mises en récits, historiographies, théorisations des faits révolutionnaires. Comment penser au présent les ruptures et continuités de la première révolution prolétarienne ? Peut-on nouer des actes et des durées ? À quelles conditions nouer tempo de l’événement et temps longs du changement historique ? Comment lier micro-histoire et grands récits ? 1917/2017 : un peu plus de cent ans après la double révolution russe (celle de février et celle d’octobre), cet ouvrage propose un dépaysement théorique et géographique sur ce qui fait « événement » révolutionnaire. Le parti pris des auteur-es a consisté à se décentrer du geste commémoratif pour ponctuer des perspectives issues des lieux où elles résonnent aujourd’hui entre espérances et ressouvenirs. Politistes, philosophes, sociologues nous invitent à une circulation en « terrain révolutionnaire », au vif de l’enquête et de l’archive, de la mémoire et de l’actuel.
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mercredi 17 juin 2020
Charles Braverman : Kant, épistémologue français du XIXè siècle. Réalisme et rationalisme chez les savants
Classiques Garnier - Juin 2020
La philosophie des sciences n’est pas en reste dans la postérité de Kant à laquelle de nombreux savants français ont participé. Tout au long du xixe siècle, Kant est utilisé pour accentuer le problème de la réalité de nos représentations et pour questionner le fondement des sciences.
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Augustin Dumont : Le néant et le pari du possible. Puissances de l'idéalisme allemand
Hermann - Juin 2020 - Le Bel Aujourd'hui
A partir d'une relecture du Faust de Goethe, cet essai s'attache à suivre le chemin de crête conduisant d'un sommet de la métaphysique allemande à l'autre avant de faire halte dans le lyrisme hölderlinien. L'objectif de cette pérégrination est d'interroger à nouveaux frais la complicité inédite qui se noue dans l'idéalisme allemand entre la rénovation indissociablement critique et métaphysique du " possible " et les actes imaginatifs par lesquels les auteurs de cette tradition ont affirmé leur liberté contingente de s'inventer moderne. Entre les deux se glisse l'ombre de Méphistophélès et d'une négativité intransigeante avec laquelle il leur a fallu composer, assumant chacun à sa manière les conséquences du " pacte " qu'il aura signé avec elle. A rebours de la fascination si fortement réactivée aujourd'hui, de part et d'autre du " divide " analytique/continental, pour l'autosuffisance logico-discursive du discours philosophique, les coupes transversales du moment classique allemand proposées ici visent à réveiller la dimension essentiellement problématique du geste réflexif. Chemin faisant, c'est tout à la fois la force et la précarité de notre imagination configuratrice d'un monde habitable et partageable qui se voit repensée dans sa foncière indétermination.
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F. Brentano : Essais et conférences. Tome 2, La philosophie et ses ramifications
Vrin - Juin 2020
Ce deuxième et dernier tome des Essais et conférences de Franz Brentano comporte dix-neuf textes qui, pour la plupart, paraissent pour la première fois en traduction francaise. Précèdes d'une introduction sur les principes et la structure de la philosophie de Brentano, ils sont regroupes en fonction de leur position dans l'une des deux branches-mères de la philosophie théorique de Brentano, a savoir la métaphysique et la psychologie, ou dans l'une des trois branches pratiques de cette dernière, a savoir la logique, l'éthique et l'esthétique. Les textes sur la métaphysique portent sur la position de cette dernière par rapport aux sciences naturelles, tandis que les textes en psychologie sont principalement des recherches individuelles en psychologie des sens développées du point de vue de la psychologie descriptive. Les textes sur la logique, l'éthique et l'esthétique proposent non seulement des applications de la psychologie descriptive au domaine du jugement, de la connaissance morale et des émotions déclenchées par les représentations du beau, mais aussi des développements de la psychologie génétique dans le domaine de l'esthétique ainsi que des réflexions politiques et sociales du point de vue descriptif.
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lundi 15 juin 2020
Michel Tozzi : Penser par soi-même (réed.)
Chronique Sociale - Juin 2020 - Savoir penser
Objectif. Ce livre est écrit pour celui qui veut apprendre à penser par lui-même. Il veut aider à prendre du recul par rapport aux préjugés ambiants, à accéder à l'autonomie intellectuelle, à devenir un adulte de la réflexion. Public visé. Il s'adresse aux lycéens, étudiants qui vont se confronter à cette expérience ou commencent à la vivre, et à tous ceux qui n'ont pas eu l'occasion de rencontrer la philosophie dans leurs études. Contenu. S'interroger sur le sens et la valeur de son existence, dans le monde et la société, sur les problèmes que posent la vie personnelle et professionnelle, les engagements individuels et collectifs auxquels on est confronté, c'est se mettre en situation philosophique. Il n'y a pas de « petite philosophie », opposée aux grands philosophes, ces monuments de la pensée : tout questionnement essentiel aiguise en l'homme et en tout homme la passion de comprendre. Mais les certitudes ou au contraire le relativisme nous détournent de la recherche de la vérité. Il faut donc d'abord une volonté et du courage. Puis de la méthode, pour apprendre à poser correctement ces questions, en saisir le sens profond, se donner intellectuellement les moyens de cheminer vers des réponses. C'est cet apprentissage méthodique de la pensée sur son rapport au monde, à autrui, à soi-même, qui est ici proposé. Démarche. L'ouvrage a été conçu pour être abordé de façon personnalisée : il peut être lu chapitre après chapitre, il peut aussi être commencé par tel ou tel chapitre ou encore être consulté à partir d'une notion, d'une question, d'un auteur que l'on trouvera en index, ou même au fil des pages, si l'on veut aborder un contenu précis.
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Collectif : Vivre à hauteur d'inouï. Dialogues avec François Jullien
Descartes & Cie - Juin 2020
« C'est le plus immédiat, le plus quotidien, qui parle ici de choses inouïes. »Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra. Entendons que l'inouï doit nommer, non pas l'exceptionnel, le rare ou l'extraordinaire, avec lesquels on est tenté de le confondre, mais bien le plus commun et le plus ordinaire : la couleur du ciel ou qu'on est en vie. Si l'on ne l'entend pas, s'il reste « in-ouï », c'est seulement qu'il déborde les cadres constitués, bornés, de notre appréhension. Ce débordement n'est donc pas celui de notre expérience, mais de ce que nous avons laissé rabattre, à notre insu, en « expérience ». C'est pourquoi, n'y accédant pas, nous le rangeons, pour nous en débarrasser, à l'extrême bout de cette expérience, le casant dans l'extraordinaire, l'exceptionnel ou l'insolite. Or nous pourrions déborder ces cadres trop étroits bordant ¿ bornant ¿ notre appréhension, aussi bien de l'entendement que de la perception. Sans plus, dès lors, avoir à poser d'en-soi ou d'absolu séparé dans son Au-delà, comme l'a fait la métaphysique. En quoi l'inouï se révèle un concept vecteur de notre modernité, à la fois philosophique et poétique. En quoi aussi vivre à hauteur d'inouï pourrait devenir le mot d'ordre d'une nouvelle éthique. Un séminaire s'est tenu à partir de l'essai de François Jullien, L'Inouï (Grasset, 2019), le 29 novembre 2019, au Patronage laïque Jules-Vallès, sous la direction de François L'Yvonnet. Les contributions réunies ici mettent en débat ces premières propositions
Jean-Pierre Bompied, enseignant de philosophie, a publié récemment Penser par écart, Descartes & Cie, 2019. Pascal David, philosophe, enseigne à la Faculté de philosophie de l'Université catholique de Lyon. Alain Douchevsky, philosophe, collabore à la revue Approches. Patrick Hochart, a enseigné la philosophie à l'Université Paris VII-Paris Diderot Marc Guillaume, économiste et philosophe, a publié récemment La philosophie poétique de Jean Baudrillard, Descartes & Cie, 2019.
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Camilli Coralie : La Fin de l'Innocence - Une relecture du Procès de Kafka
L'harmattan - Juin 2020
Le Procès de Kafka est une oeuvre, qui, en tant que telle, peut donner lieu à une multiplicité de lectures : pourquoi vouloir en réduire la portée ? S'il est possible de s'éloigner à peine des interprétations déjà existantes du Procès, nous espérons le faire en nous appuyant principalement sur la tradition juive, et sur les interrogations philosophiques qu'elle soulève. Nous tenterons de l'interpréter au regard du droit hébraïque. L'auteur énonce alors d'emblée son hypothèse centrale : oui, le Joseph K. du Procès est coupable, mais sa faute ne précède pas le procès. Le procès est comme un acte performatif : la faute se constitue avec lui. Pour Joseph K., le procès était à la fois l'occasion de sa faute et celle de sa rédemption. Aussi, ce n'est pas parce que Joseph. K est coupable qu'il a un procès, c'est bien plutôt parce qu'il a un procès qu'il va devenir coupable.
Coralie Camilli est docteur en philosophie et déjà auteur de plusieurs ouvrages de philosophie. Elle est diplômée en langue hébraïque et a étudié le droit talmudique.
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Pascal Nouvel : Avant toutes choses - Enquête sur les discours d'origine
Cnrs - Juin 2020 -Philosophie/Politique/Histoire des idées
Pascal Nouvel, docteur en biologie et en philosophie, est professeur de philosophie à l'université de Tours. Il dirige le Centre d'éthique et de philosophie contemporaine. Il est l'auteur de nombreux essais consacrés aux rapports entre philosophie, sciences naturelles et sciences humaines, parmi lesquels L'art d'aimer la science, 2000 ; Le possible et les biotechnologies (avec Claude Debru), 2003 ; Histoire des amphétamines, 2009 ; La philosophie des sciences, 2011 ; et Axiomatique des sentiments, 2015.
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Littérales N° 46/2019 : Sade. Roman et philosophie
Paris Ouest éd. - Juin 2020 - Littérales
Ce volume, consacré à la philosophie dans l'oeuvre de Sade, se propose de considérer plus particulièrement le rapport entre roman et philosophie chez Sade, et d'examiner la manière très particulière dont il s'inscrit dans l'histoire du roman à ambition philosophique.
Introduction
Sade et l’histoire du roman à ambition philosophique
Colas Duflo
L’orgie sans la dissertation : le statut du discours philosophique dans Les Cent Vingt Journées de Sodome
Fabrice Moulin
La philosophie dans Aline et Valcour
Jean GolDzink
Juliette philosophe : vers un au-delà du libertinage ?
Élise Sultan
Le principe de lésion. Le discours politique et moral de Sade à la lumière de Montesquieu et de Rousseau
Stéphane Pujol
La prise de parole philosophique dans le roman sadien
Jean-Christophe Abramovici
Manon déflorée ou les impossibles Mémoires de Justine : la parodie romanesque comme instrument philosophique dans Les Infortunes de la vertu, Les Malheurs de la vertu et La Nouvelle Justine de Sade
Audrey Faulot
Sade, le libertinage et la durée
Mladen kozul
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Karl Marx, Friedrich Engels : Correspondance, tome 13 (1875-1880)
Les Editions sociales - Juin 2020 - Les essentielles
Avec ce volume de lettres inédites, les Éditions sociales reprennent la publication de la correspondance de Marx et Engels, un des derniers grands éléments du corpus marxien à ne pas avoir été intégralement traduit en français. On y (re)découvre Marx et Engels au quotidien, à travers des lettres chargées d’anecdotes qui ramènent ces deux géants à hauteur d’homme.
Mais c’est bien leur activité politique et théorique qui occupe la première place. L’échec de la Commune de Paris a déplacé le centre de gravité du mouvement révolutionnaire de la France vers l’Empire allemand où commence à se constituer un parti socialiste. Le Congrès d’unification de Gotha en 1875 marque à cet égard un tournant que Marx et Engels accompagnent de façon critique. Accaparés par la situation allemande, ils ne négligent pas pour autant le mouvement ouvrier des autres pays, d’autant que la deuxième moitié des années 1870 est marquée par la dislocation définitive de l’Association internationale des travailleurs (AIT), et l’entrée dans un nouveau cycle politique dans une Europe en ébullition.
Ce volume contient également une série de lettres de tiers à Marx et Engels (Wilhelm Liebknecht, August Bebel, Eduard Bernstein et Karl Kautsky) dont la lecture permet souvent de découvrir une autre facette des discussions présentées dans cette correspondance.
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dimanche 14 juin 2020
Éléonore LÉPINARD et Marylène LIEBER : Les théories en études de genre
La Découverte - Juin 2020 - Repères
Qu’est-ce que le genre ? Comment a-t-il été conceptualisé ? Est-il défini de la même façon chez les anthropologues, les sociologues, les philosophes, les historiennes et les tenantes des cultural studies ? Quelles ruptures épistémologiques ce concept a-t-il provoquées ?
Cet ouvrage retrace les différentes généalogies de la notion de genre et les débats théoriques qu’elle a suscités. Il présente la variété des perspectives et des développements produits par plus de cinquante ans de recherches sur le genre et les sexualités, tant en termes de savoirs et de connaissances qu’en termes de reconnaissance et de résistance.
Ce livre a pour ambition de familiariser les lectrices et les lecteurs avec les approches majeures des études de genre, dont certaines sont moins connues dans le contexte francophone. Il met également l’accent sur l’imbrication du genre avec d’autres rapports sociaux, au cœur de nombreux développements théoriques, autant hier qu’aujourd’hui.
Éléonore Lépinard est sociologue, professeure à l’université de Lausanne. Ses travaux portent sur les mouvements et les théories féministes, l’intersectionnalité et le droit. Elle a publiéFeminist Trouble. Intersectional Politics in Post-Secular Times (2020).
Marylène Lieber est sociologue, professeure à l’université de Genève. Ses travaux portent sur les violences, l’espace public et les migrations. Elle a publiéGenre, violences et espaces publics. La vulnérabilité des femmes en question (2008).
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