Classiques Garnier - Octobre 2021
Sur le modèle des sciences de la nature, la science des moeurs entreprend, au XVIIIe siècle, d'étudier l'homme en passant par l'observation et l'expérience. En s'intéressant, non plus à la morale de l'homme en général mais aux conduites de la vie concrète des hommes dans toute leur diversité, des penseurs des sciences humaines entendent quitter le champ de la spéculation abstraite pour établir les lois des différents usages et coutumes. Or, la transposition d'une méthode scientifique au domaine des moeurs et ses enjeux ne sont pas sans soulever des questions. De quelle science, la science des moeurs est-elle le nom ?
Élise Sultan-Villet est docteure en philosophie de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle enseigne dans le secondaire et à l'UPJV. Depuis 2014, elle coorganise le séminaire interdisciplinaire « Fictions et économies » (PHARE). Un ouvrage issu de sa thèse intitulé Le Roman libertin. La Philosophie des sens dessus dessous est en cours de publication.
Séverine Denieul est agrégée de lettres modernes et travaille à l'IUT de Poitiers. Elle a notamment publié Casanova. Le moraliste et ses masques, ouvrage pour lequel elle a obtenu le Prix La Bruyère 2021 de l'Académie française.
Laurie Bréban est maîtresse de conférences à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire PHARE. Spécialiste d'histoire de la pensée économique, ses travaux s'intéressent aux liens entre morale et économie au XVIIIe siècle, et trouvent un prolongement dans les débats contemporains en économie du bonheur, en théorie de la justice ainsi qu'en théorie de la décision.
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