samedi 30 avril 2022

Émilie Tardivel, Frédéric Louzeau, Jean-Claude Monod (dir.) : Dialectique du bien commun. La pensée politique de Gaston Fessard

 Hermann - Avril 2022


Gaston Fessard (1897-1978) fait partie des penseurs politiques qui se sont livrés à une actualisation de l'antique notion de bien commun.
Cette actualisation, qui s'opère au croisement de la philosophie hégélienne et de la théologie chrétienne, confère à la notion de bien commun une fonction à la fois de compréhension historique et de discernement politique. Fessard montre par exemple en quoi la dialectique des catégories du bien commun explique la destinée des sociétés depuis la Révolution française jusqu'au conflit des idéologies qui traversent le XXe siècle. Il expose également la manière dont la dialectique de ses contenus fournit des critères pour juger du gouvernement de Vichy et fonder une résistance en conscience au pouvoir du maréchal Pétain.
Cet ouvrage présente la pensée du bien commun de Fessard à travers ses sources (Thomas d'Aquin, Hegel et Marx) et concepts, son application durant la Seconde Guerre mondiale, les controverses dans lesquelles elle fut impliquée (avec Kojève et Mounier) ou par rapport auxquelles elle mérite d'être située (querelle du personnalisme). Il propose aussi une actualisation critique de cette pensée politique, quant au rôle international de l'Eglise ou encore aux exigences de la démocratie. Car Fessard n'invite pas seulement à jeter un regard rétrospectif sur de "sombres temps", mais également à examiner notre propre actualité historique.

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Alexandre Lacroix : Apprendre à faire l'amour

 Allary - Avril 2022


Au cours d'une vie, nous faisons l'amour des milliers de fois.
Et si nous prenions le temps de réfléchir à nos gestes et à nos habitudes, pour donner à ces moments davantage d'intensité?
Voilà la proposition d'Alexandre Lacroix, qui explore ici la sexualité d'aujourd'hui, telle qu'elle se pratique à notre époque où la pornographie est massivement diffusée et où le plaisir se consomme comme le reste.
L'auteur procède par courts chapitres, portant chacun sur une facette ou un moment de la relation sexuelle : préliminaires, rythme, changements de position, conversations, domination, orgasme... Alexandre Lacroix n'élude aucun sujet, mais les traite tous en philosophe, prenant soin d'éclairer ce qui nous détermine et nous entrave pour nous mettre sur la voie d'un acte amoureux authentiquement accompli.

Alexandre Lacroix est directeur de la rédaction de Philosophie magazine et président et cofondateur de l'école d'écriture Les Mots. Il a notamment publié Contribution à la théorie du baiser (Autrement, 2011), Devant la beauté de la nature (Allary Éditions, 2018) et Comment ne pas être esclave du système ? (Allary Éditions, 2021).

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vendredi 29 avril 2022

Revue de métaphysique et de morale 2022/2 (N° 114) : La valeur des émotions

 PUF - Avril 2022


Présentation par Julien Deonna et Fabrice Teroni

Roberto Keller, Michele Davide Ombrato
Affective Sensibilities and Meliorative Value

Céline Boisserie-Lacroix
Une perspective extrinsèque sur les normes émotionnelles

Mathilde Cappelli
Pourquoi il est bon de vivre certaines émotions dites négatives

Esther Engels Kroeker
L’amour et ses raisons

Laetitia Simonetta
La valeur des émotions dans la mystique classique

Articles

Grégoire Lefftz
Peut-on sauver le minimalisme moral ?

Claire Etchegaray
Les directives anticipées pour la fin de vie : actes de langage et ascription

Lectures

Jean-Baptiste Fournier, Carnap et la question transcendantale
par Bruno Leclercq

Chronique de métaphysique et de philosophie de la connaissance

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Brigitte Pérez-Jean et Anastasios Brenner (dir.) : L'incertitude chez les anciens et modernes

 Honoré Champion - Avril 2022


À la différence de la certitude ou de la probabilité, l’incertitude constitue dans l’histoire de la philosophie et de la culture un thème négligé. Rapportée à des événements, à des états de choses ou à leur représentation, l’incertitude est par définition une modalité vague ; rapportée à l’esprit lui-même, elle revêt, avec une valeur exclusivement négative, une coloration psychologique et affective que n’a pas, sinon à un moindre degré, le doute, disposition intellectuelle ou cognitive plus déterminée dans ses objets et dont il existe toute une culture. Il importait donc d’explorer le champ propre et de reconstruire la trajectoire de la notion d’incertitude, depuis la skepsis pyrrhonienne telle que restituée par Sextus Empiricus jusqu’à Wittgenstein et à la science du XXe siècle. Entre ces deux pôles, cette reconstruction, confiée à des spécialistes d’époques et de disciplines différentes, s’intéresse à des auteurs trop peu pratiqués (Gassendi, G. E. Schulze), mais aussi particulièrement à Cicéron, Montaigne, Descartes, Pascal et Hume.

Brigitte Pérez-Jean, professeure émérite de langue et littérature grecques à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, a publié plusieurs ouvrages dans le domaine de la philosophie antique, en particulier sur le scepticisme.
Anastasios Brenner, professeur de philosophie à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, est spécialiste de la tradition française en philosophie des sciences, dont il a exploré dans plusieurs ouvrages les origines et le développement.

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Étienne Balibar : Cosmopolitique. Des frontières à l'espèce humaine. Ecrits III

 La Découverte - Avril 2022


Troisième volume des Écrits d'Étienne Balibar, cet ouvrage rassemble des textes rédigés sur plus de trente ans, et pour certains inédits, consacrés à la " cosmopolitique " et à l'alternative aux formes présentes de la mondialisation capitaliste, dans une perspective résolument internationaliste.
La cosmopolitique n'est ni une discipline comme la géopolitique ni une tradition philosophique (comme le cosmopolitisme des Lumières et du romantisme) : elle est un problème pratique collectif ouvert. Et celui-ci est devenu d'une urgence extrême depuis que la catastrophe climatique, à laquelle s'ajoute maintenant la pandémie, ont fait virtuellement de l'humanité un sujet politique unifié. Mais qui doit devenir aussi un sujet actif.
Les objets d'une telle réflexion ont surgi pour l'auteur au détour d'événements très différents : les tensions entre l'idée cosmopolitique et la pratique internationaliste ; l'articulation entre les formes de la guerre et le devenir de la forme-nation ; le statut " local " et " mondial " des frontières à la lumière de l'alternative entre guerre et traduction ; enfin, la question du droit d'hospitalité que porte l'errance des réfugiés et des migrants, cette part mobile de l'humanité que la communauté des États traite aujourd'hui non en étrangers, mais en ennemis.
Dans l'épilogue sont tirées quelques leçons du Covid-19 qui élaborent l'idée d'une politique de l'espèce humaine, en ciblant particulièrement le problème de la santé commune et de l'égalité d'accès aux ressources de protection et de soin.

Étienne Balibar, né en 1942, philosophe, ancien professeur à l'Université de Paris-X Nanterre ainsi qu'à Londres et New-York, est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Lire le Capital (1965) en collaboration avec Louis Althusser, Race, nation, classe (1988) en collaboration avec Immanuel Wallerstein, et, dans la série des Écrits à La Découverte : Histoire interminable. D'un siècle l'autre, et Passions du concept. Épistémologie, théologie et politique (2020).

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Jean-Paul Coujou : Suarez dans l'histoire de la métaphysique

 Entremises - Avril 2022

Le débat riche et diversifié que propose Suárez avec l'histoire de la métaphysique n'est pas sans effet sur la représentation que l'humain met en oeuvre relativement aux limites de son savoir, à l'usage de ses facultés et aux conditions de légitimité de sa pratique. Selon cette perspective, la métaphysique détermine le socle des modes d'actualisation de la connaissance et de l'action et son histoire permet de mesurer la portée de son influence sur ces dernières. Elle a, en ce sens, une dimension performative comme expression de la structure d'une conduite opératoire pouvant être appliquée dans les sphères de la connaissance et de la pratique. Deux perspectives distinctes de la philosophie seraient par là même rappelées par Suárez et dont il s'agissait d'effectuer la synthèse : la première - celle d'une sagesse à réactualiser (Sophia) - s'identifie originellement à la mise en présence de l'être à lui-même par la raison ; la deuxième implique un mode d'apparaître des hommes les uns aux autres dans un espace commun constitué par l'agir humain et établissant la possibilité d'exister publiquement (Philia). Tel est précisément le mérite, et non l'un des moindres, de l'interrogation sur l'histoire de la métaphysique que peut nous proposer Suárez.

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Marges N°34/2022 : Ethique et/ou esthétique

 PU de Vincennes - Avril 2022


Ce numéro s’inscrit dans le mouvement grandissant mais méconnu de l’art écologique. Il est question de la transposition des débats éthiques au sein de la création artistique (et parfois de l’esthétisation des mêmes débats).
Ces dernières années les questions d’ordre éthique envahissent le monde : sort des migrants, revendications de groupes sociaux jusqu’ici minorisés, invasion de la vie privée par les réseaux sociaux, mise en cause de plus en plus généralisée des forces politiques traditionnelles, impuissance des différents gouvernements à répondre à l’urgence climatique, etc. Ces questions se retrouvent souvent dans les productions artistiques, ce qui conduit à s’interroger sur le bien fondé de l’esthétisation éventuelle – peut-être indue – de certains des problèmes les plus cruciaux de notre temps.

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Maxime Chapuis : Figures de la marginalité dans la pensée grecque. Autour de la tradition cynique

 Classiques Garnier - Avril 2022


« Falsifier la monnaie », c'est-à-dire réévaluer les valeurs : telle est la mission que l'oracle de Delphes aurait confiée à Diogène de Sinope avant qu'il ne se fît philosophe. Rapportée aux personnages du théâtre tragique, à Socrate ou encore à Antisthène, la subversion cynique permet de construire, aux niveaux topologique, politique et éthique, un concept de marginalité pour l'Antiquité grecque. Miroir déformant et parfois grotesque de la cité, les figures retenues dessinent ainsi d'autres possibilités de vie et de pensée.

Maxime Chapuis est professeur agrégé de philosophie au lycée Pasteur de São Paulo et docteur en philosophie de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent notamment sur le platonisme et le cynisme.

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jeudi 28 avril 2022

Emeric Travers : Objectivisme et solidarité

 Entremises - Avril 2022


Doit-on concevoir le droit comme une règle de conduite s'imposant à l'homme vivant en société, ou comme un attribut dont la volonté humaine serait dotée ? Cette question n'est évidemment pas la seule que Léon Duguit pose en direction des phénomènes juridiques. Elle fixe cependant le cadre, le fil conducteur de ses investigations. L'objectivisme juridique en faveur duquel ses travaux ne cesseront d'oeuvrer, trouve ici sont fondement et le point de départ de son édification. Un tel établissement théorique est positif parce qu'il prend appui sur la positivité des faits sociaux. Duguit est positiviste parce qu'il se refuse à admettre autre chose que les données de l'expérience. Puisque toute science sécrète une ontologie et anticipe un savoir possible, le parti pris expérimental de Duguit le conduit à étudier le droit comme phénomène découlant des rapports sociaux. Son approche de juriste-sociologue, comme il se désigne lui-même, nous invite à rompre avec ce qu'il nomme le subjectivisme métaphysique du droit naturel. Emprunter les voies de l'objectivisme juridique tel que le conçoit Duguit nous offre non seulement la possibilité d'éprouver la pertinence d'une pensée, mais encore l'opportunité d'aborder le droit à partir de présupposés théoriques en rupture avec l'individualisme juridique.

Emeric Travers est Agrégé de philosophie et Docteur en Science politique. Du même auteur : Benjamin Constant, les principes et l'histoire, Editions Honoré Champion.

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Max Scheler : L'homme du ressentiment

 Bartillat - Avril 2022


Dans L'Homme du ressentiment (1923), Scheler examine ici, selon la pure méthode de description phénoménologique, un phénomène psychique entrevu par Nietzsche, le ressentiment. À l'origine, le ressentiment est toujours l'expression de quelque sentiment d'impuissance, né de l'échec du sujet à assumer selon les formes de sa personnalité telle ou telle valeur morale. C'est Nietzsche qui a donné à cette notion un droit de cité dans le sens technique dans le domaine de la philosophie. Max Scheler tente dans ce volume la description d'une totalité d'expériences et d'actions vécues en étudiant l'homme de ressentiment et insère sa doctrine dans le cadre d'une philosophie des valeurs. Scheler se dresse contre la conception nietzschéenne du christianisme qui est expliqué au travers de cette notion dans LaGénéalogie de la morale.
Dans le contexte actuel de remontée du ressentiment, la pensée de Scheler analysant cette notion retrouve une actualité particulière. La réédition de ce classique est d'autant plus justifiée.

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Isabelle Stengers : Cosmopolitiques

Empêcheurs de penser rond - Avril 2022


Pourquoi les sciences modernes n'avancent-elles que sur un mode guerrier : guerre du scientifique contre ses concurrents, du savant contre le " charlatan ", du " nouveau " contre l'" ancien " ? Pourquoi les sciences s'affirment-elles sous le jour le plus faux : triomphe d'un savoir enfin objectif, neutre et désintéressé, produit par une démarche méthodique, humble et sereine ? Et pourquoi quand les scientifiques disent leurs rêves et leurs ambitions, est-ce si souvent la spéculation arrogante et la polémique qui s'expriment ? Pourquoi, par exemple, la physique moderne est-elle habitée par la conviction qu'elle seule peut percer l'énigme de ce monde, énigmatiquement intelligible comme l'a dit Einstein ? Peut-on répondre à ces questions sans insulter les passions des scientifiques mais d'une manière qui leur permette d'échapper à " la passion moderne de disqualifier toute pratique qui ne souscrit pas à l'affirmation d'un monde unique " ?
C'est pour répondre à ces questions qu'Isabelle Stengers revisite quelques grands moments de l'histoire des sciences. Si nul d'entre nous n'a le droit de prétendre représenter le " genre humain " ou d'inventer " une utopie qui vaille pour tous les habitants de la terre ", nul n'a non plus le droit de raconter cette histoire des sciences dites modernes comme celle de la découverte d'une réalité qui devrait faire autorité pour tous et toutes. Les passions qui habitent cette histoire ne sont pas arbitraires mais singulières, et c'est cette singularité qu'il convient de cultiver s'il s'agit de nous libérer de l'insupportable tolérance de ceux qui prétendent " savoir " envers ceux qui, disent-ils, " croient ".
Les cosmopolitiques d'Isabelle Stengers nous demandent, selon Donna Haraway, de penser, et de prendre des décisions " en présence de celles et ceux qui en porteront la conséquence ".

Isabelle Stengers, professeure émérite à l'Université libre de Bruxelles, a reçu le grand prix de philosophie de l'Académie française en 1993. Elle est l'autrice de Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient (La Découverte, 2009) et Réactiver le sens commun. Lecture de Whitehead en temps de débâcle (La Découverte, 2020). Ce livre est la réédition en un seul volume et avec une nouvelle préface d'un ouvrage initialement paru en 1997.

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Pierre-Yves Rochefort : Hilary Putnam et la question du réalisme

 Hermann - Avril 2022


Selon une interprétation répandue, le philosophe américain Hilary Putnam (1926-2016) aurait changé d’avis à deux reprises au sujet de la question du réalisme. Il aurait d’abord adhéré au réalisme métaphysique, qu’il a critiqué vertement au milieu des années 1970, au profit d’une forme d’idéalisme ou de « constructivisme des faits », le réalisme interne, auquel il aurait finalement renoncé au début des années 1990 pour retourner à un réalisme du sens commun.
L’auteur soutient au contraire que Putnam n’a jamais véritablement changé d’avis sur la question du réalisme et qu’il a toujours défendu, sous différentes appellations, la même forme de réalisme, en phase avec la science. Ce retournement met en lumière un certain nombre d’erreurs d’interprétation que l’on retrouve couramment à l’endroit des plus importantes contributions de Putnam en épistémologie générale, en philosophie du langage, en philosophie des sciences et des mathématiques. Bien que le propos s’adresse avant tout aux spécialistes, le style adopté par l’auteur confère à l’ouvrage les qualités nécessaires à une excellente introduction à la pensée d’un des philosophes les plus influents de l’après-guerre.

Titulaire d’un doctorat en philosophie, Pierre-Yves Rochefort enseigne au Cégep de l’Outaouais tout en poursuivant des recherches en histoire de la philosophie analytique et en philosophie des sciences.

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Elsa Ballanfat : La Dissertation philosophique. Méthode complète pour classes préparatoires, examens et concours

 Classiques Garnier - Avril 2022


Cet ouvrage, issu de l'expérience d'anciens élèves et de professeurs des classes préparatoires littéraires, scientifiques et économiques, a pour vocation d'expliquer l'intérêt et les objectifs de la dissertation philosophique. Pour en finir avec l'idée qu'une bonne note dépend de la chance, le livre déploie des outils méthodologiques en travaillant chaque étape et chaque exigence de la dissertation. La singularité des épreuves des diverses filières comme des concours de recrutement est également envisagée au cours des chapitres. Au terme de la lecture, l'exercice dissertatif est compris dans ses attentes et peut être préparé afin d'être réalisé avec confiance et, souhaitons-le, passion pour la mise en oeuvre de la pensée qu'il exige.

Elsa Ballanfat, ancienne élève de l'École normale supérieure (Ulm), est docteure en philosophie de Sorbonne Université et professeure agrégée de philosophie. Elle enseigne en classes préparatoires aux lycées Louis-le-Grand et Fénelon, à Paris. Elle est également l'autrice de plusieurs essais philosophiques et de deux romans.

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Reach Gérard : Pour une médecine humaine: Étude philosophique d une rencontre

 Hermann - 2022


La médecine se trouve actuellement à une croisée des chemins : on peut craindre que le développement extraordinaire de sa technicité, qui en permet les prouesses, se fasse au détriment de son humanité. Pourtant une médecine humaine est possible : fondée sur la personne et non pas seulement sur la maladie et le traitement des symptômes, la pratique médicale repose essentiellement sur une rencontre entre un soigné et un soignant. C’est ce face-à-face fondateur, cette relation qui instaurent la possibilité du soin. Et c’est à partir de cette rencontre que la pratique médicale, même assistée de nouveaux outils technologiques qui autorisent l’émergence d’une télé-médecine, doit être repensée. Quel doit être le nouveau paradigme du soin ?
Écrit par un médecin, c’est à cette question que ce livre essaie de répondre, en proposant un aller-retour entre philosophie et médecine : définissant d’abord les conditions d’une pratique humaine du soin, il pose ainsi les fondements d’une Médecine de la Personne, qui est devenue un enjeu sociétal majeur.

Gérard Reach, professeur émérite à l’université Sorbonne Paris Nord et membre de l'Académie de médecine, est diabétologue. Il a publié notamment Pourquoi se soigne-t-on ? (2005), Une Théorie du soin, souci et amour face à la maladie (2010) et L’Inertie clinique, une critique de la raison médicale (2012). Ce nouveau livre est l’aboutissement d’une réflexion engagée il y a vingt ans.

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mardi 26 avril 2022

Charles Coupeau : La Métaphysique du bijou

 PU de Rennes - Avril 2022



Convoquant plusieurs sciences humaines et s'appuyant sur de vastes sources - traités, manuels de savoir-vivre, dictionnaires spécialisés, rapports d'expositions, correspondances et chroniques journalistiques -, cet ouvrage entend définir les contours d'une ontologie du bijou afin de sonder la diversité des relations dans lesquelles il se trouve impliqué. Grâce à une conceptualisation pluridisciplinaire, il convient de montrer que le bijou est un moyen d'investigation pour comprendre la période complexe et chargée en rebondissements qu'est le XIXe siècle. En effet, médium polysémique complexe et fortement connoté, le bijou de ce siècle permet de cerner une esthétique, un rapport au monde, au temps qui passe. Il est une clé, une façon d'être au monde, un pôle de compréhension et, en somme, un véritable microcosme. Que dit-il du XIXe siècle ? S'articulant autour de trois directives : objet, corps et matière, la dialectique mise en place tente de montrer toute la richesse et la singularité de la bijouterie de cette époque en France. Les bijoux ne sont pas là par hasard, ils véhiculent des sens cachés, des codes, ils sont les référents immuables que cette étude propose de faire découvrir.

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Sociétés 2022/1 (n° 155) : Walter Benjamin Vol. 2

De Boeck Supérieur - Avril 2022


Page 5 à 10 : Fabio La Rocca - Walter Benjamin : constellation d’une pensée en fragments | Page 11 à 33 : Hans Ruin - L’origine en exil : langage, vérité et traduction chez Benjamin et Heidegger | Page 35 à 42 : Luigi A. Manfreda et Fabio La Rocca - Le temps accompli. Note sur le tragique chez Walter Benjamin | Page 43 à 54 : Alain Mons - L’immersion du visionnaire. Intérieur/extérieur chez Walter Benjamin | Page 55 à 70 : Massimo Cerulo - Le Printemps adorable a perdu son odeur. Benjamin, Simmel et l’expérience de la modernité : réflexions sociologiques | Page 71 à 79 : Mario Perniola et Fabio La Rocca - Les aventures du « sex appeal de l’inorganique » | Page 81 à 93 : Vincenzo Susca - L’art, le cinéma et le public : généalogie de l’aura | Page 95 à 102 : Pablo Cuartas - Le musée imaginaire de Walter Benjamin | Page 103 à 112 : Claudia Attimonelli - Les apocalypses de l’Histoire. Transmédialité de l’Angelus Novus dans la postmodernité allemande de Heiner Müller | Page 113 à 118 : Hélène Strohl - Retour sur une lecture de jeunesse des thèses sur la philosophie de l’histoire | Page 119 à 134 : Stefano Cristante - Des signes entre les vieux bédouins. Une interprétation épistolaire de Benjamin | Page 135 à 154 : Eduardo Portanova Barros, Fábio Lopes Alves et Claudia Barcelos de Moura Abreu - Un imaginaire « dialogique » d’Umberto Eco dans La structure absente : le crépuscule de la raison | Page 155 à 169 : Alessio Ceccherelli - La flèche du temps. Une lecture médiologique du voyage dans le temps.

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Orages n° 20 : Le génie de la religion

 Orages / Atlandes - Avril 2022


En 1802, Chateaubriand ouvrait le siècle avec la publication du Génie du christianisme. Soucieux de s’adapter à un public qui s’était éloigné de la foi de ses ancêtres, il y développait une apologétique qui faisait appel à la mémoire d’une culture commune et qui visait surtout à ramener ses contemporains à Dieu par la voie du sentiment et de l’imagination. Il s’agissait pour lui de persuader du « génie » d’une religion qui pouvait se prévaloir d’avoir toujours été favorable aux lettres et aux arts, en préservant le sens du mystère et en renouvelant la dramaturgie des passions aussi bien que la veine descriptive.
Est-ce à dire pour autant que le Génie du christianisme faisait rupture ? Les articles recueillis dans ce numéro reviennent sur le dialogue établi dès le xviiie siècle entre philosophes et défenseurs de la religion, et ils rappellent que des apologistes avaient déjà choisi de louer l’excellence des œuvres inspirées par le christianisme. Du reste, rien ne montre mieux que la promotion de cette religion par son rapport fécond à la création littéraire et artistique était dans l’air du temps dans les années 1800 que la publication concomitante de l’essai de Pierre-Simon Ballanche aujourd’hui oublié, Du sentiment considéré dans ses rapports avec la littérature et les arts. Un extrait en est ici reproduit.
Sans être totalement neuve, la « poétique » insérée dans le Génie du christianisme et illustrée par les récits, Atala, René, n’en suscita pas moins un enthousiasme dont se font écho les lettres peu connues de la romancière Sophie Cottin. Pour d’autres, comme Pigault-Lebrun, le livre de Chateaubriand fut l’occasion de renouer avec la verve satirique des ennemis de l’Église.
Ce numéro d’Orages fait entendre ces polémiques qui, sous la plume de Senancour ou de Germaine de Staël, inscrivent la religion au cœur du débat idéologique des années 1760-1830. De la dévote qu’avait déjà mise en scène le roman du XVIIIe siècle à l’athée dont Stendhal sonde le mal-être, des opéras bibliques de l’Empire au tableau de Louis Hersent Ruth et Boaz, il se veut une invitation à explorer la présence de la matière religieuse au cours de cette période dans la fiction et dans les arts.

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lundi 25 avril 2022

Mikel Dufrenne : Pour l'homme. Essai

 Vrin - Avril 2022

Introduction par Frédéric Fruteau de Laclos. Texte suivi d’une étude de Circé Furtwengler.

Pour l’homme, initialement publié en 1968, marque un moment important dans l’œuvre de Mikel Dufrenne (1910-1995). Reconnu jusqu’alors comme un des grands représentants de l’esthétique française, le philosophe ouvre avec cet « essai » un nouveau sillon, dans lequel s’inscriront ensuite Art et politique (1974) et Subversion, perversion (1977). Il s’agit pour lui de se tourner vers ses contemporains et de s’expliquer avec eux, de prendre acte de l’avènement du concept de structure dans les sciences humaines et la philosophie, et de contester que cet avènement doive s’accompagner de l’effacement de la figure de l’homme, comme si la mort de l’homme devait succéder à celle de Dieu. Pour l’homme ne représente pas pour autant la défense d’un humanisme bêlant, car Dufrenne entend témoigner de l’appartenance de l’homme à la Nature. Il propose, selon ses propres termes, « les éléments d’une philosophie qui joigne au souci de l’être le souci de l’homme ».

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Joël Blanchard : Poétiques de l'amour. Sexualité, genre, pouvoir. XIe-XVe siècle

 Passés composés - Avril 2022


Depuis les premiers écrits chrétiens jusqu’aux expressions les plus abouties de l’amour dit courtois au XVe siècle, Joël Blanchard interroge l’histoire du discours amoureux, ses formes de pensée et d’écriture qui se sont forgées depuis un millénaire. Avec force d’exemples, l’auteur retrace les débats, théologiques et rhétoriques, les controverses, morales et philosophiques, convoque les acteurs, troubadours, clercs, chevaliers et dames, et révèle que si la fin’amor est d’abord l’affirmation de l’amour le plus délicat et passionné, elle s’avère bientôt être l’expression d’une tradition misogyne. Les échos de ces temps où la voix des femmes peine à se faire entendre parviennent jusqu’à nous. Sexualités, virginité, chasteté et désir, ou encore conjugalité, mariage et célibat sont autant de sujets qui animent l’espace public, et montrent que l’expression de l’amour est avant tout une question de pouvoir.

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Theodor Wiesengrund Adorno : Mots de l'étranger et autres essais. Notes sur la littérature II

Maison des Sciences de l'Homme - Avril 2022


Traduit par Lambert Barthélémy, Gilles Moutot

Les Notes sur la littérature ont paru en quatre tomes (le dernier à titre posthume) aux éditions Suhrkamp de 1958 à 1974. Un premier choix de textes avait été mis à la disposition du public français en 1984 par les éditions Flammarion. Le présent volume regroupe l'ensemble des essais et articles qui étaient absents de cette édition, notamment d'importantes études consacrées à Heine, Kraus, Goethe, Dickens, Proust et Walter Benjamin. De ces études comme des réflexions sur le statut de la ponctuation ou encore sur l’usage des mots étrangers se dégagent les enjeux essentiels de la pensée d’Adorno. Perturbation du sens par la forme, la tension propre au texte littéraire ne sert pas à illustrer quelque thèse philosophique sur le langage ; elle fournit plutôt le modèle de la " dialectique négative " qu’Adorno entendait mettre en œuvre dans le langage — et jusque dans son usage conceptuel.

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dimanche 24 avril 2022

Marie-Paule Farina : "Voilà comme j'étais". Autobiographie posthume de Sade

 Editions des instants - Avril 2022


Avec cette autobiographie fictive, vivante et documentée, Marie-Paule Farina offre, « de l’intérieur », des perspectives originales sur la vie, la pensée et l’écriture de Sade. Elle souligne notamment l’importance du théâtre, des origines de noble provençal de Sade et de ses enfermements successifs, pour la plupart illégaux, pour saisir son écriture et sa trajectoire singulière. En prenant la plume à la place de Sade, l’auteur donne un portrait particulièrement incarné d’un Sade traversant l’histoire (de la royauté à l’empire, en passant par la révolution), le peignant en ayant constamment en tête la phrase de Vauvenargues : « A quoi bon rendre malheureux ceux qu’on ne peut rendre bons. »

Marie-Paule FARINA est philosophe et essayiste. Elle a écrit, sur Sade : Le Rire de Sade. Essai de sadothérapie joyeuse (Coédition Institut Charles Cros/l’Harmattan, 2019), Sade et ses femmes. Correspondance et Journal (Éd. François Bourin, 2016), Comprendre Sade (Éd. Max Milo, 2012).

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Rachel Bespaloff : De la compréhension musicale à la métaphysique de l’instant : Écrits sur la musique et la danse

 Non-lieu - Mars 2022


Les écrits de Rachel Bespaloff sur la rythmique, la musique et la danse représentent un moment significatif de l’évolution de sa pensée philosophique. Ces textes – peu accessibles, – ont été complètement oubliés dans la série de rééditions de ses œuvres. Le fait qu’elle ait commencé par enseigner la danse et l’eurythmie était considéré jusqu’à aujourd’hui comme un épisode biographique relativement extérieur à son œuvre philosophique. Or, c’est par une réflexion sur la danse et le rôle de la musique dans la rythmique qu’elle en vient à s’interroger sur la temporalité existentielle, sur l’analyse heideggérienne du temps et les rapports entre musique et philosophie, puis à préparer sa grande œuvre inachevée, La Liberté et l’Instant. D’une défense de l’évolution de la danse classique au contact de la rythmique à une métaphysique de l’instant conçu comme seul lieu possible de la liberté, engagé dans un débat avec Chestov, Fondane, Heidegger, Gabriel Marcel, Sartre et Camus, son parcours ne cessera d’approfondir le mystère de la temporalité et de notre être authentique au monde. Ces textes éclairent aussi une période fascinante de l’histoire de la danse moderne avant la Seconde guerre mondiale, qui fut l’occasion d’âpres débats entre les réformateurs de la danse classique et les traditionnalistes, grâce auxquels le rôle des femmes chorégraphes, en lutte contre une culture patriarcale, peut enfin être apprécié à sa juste valeur aujourd’hui.

Édition établie, introduite et annotée par Olivier Salazar-Ferrer, maître de conférences en littérature et philosophie à l’université de Glasgow.

Rachel Bespaloff, née en 1895 à Noa Zagora en Bulgarie, est la fille de Daniel Pasmanik, théoricien du sionisme. Elle est une des principales représentantes de la philosophie existentielle de langue française du XXe siècle. Ses écrits philosophiques sont constitués de dialogues exceptionnels avec les grands existentiels (Kierkegaard, Chestov, Fondane, Nietzsche, Gabriel Marcel, Heidegger), avec les existentialistes (Sartre) et les écrivains (Julien Green, Malraux, Camus) ainsi que d'essais sur la tragédie, la condition juive, la finitude, l'art et l'existence, la musique et la temporalité. Elle s’est suicidée le 6 avril 1949 à South Hadley dans le Massachusetts (Etats-Unis) où elle s’était réfugiée après avoir été contrainte de fuir la France.

Textes établis et présentés par Olivier Salazar-Ferrer Rachel 

Table des matières

Introduction par Olivier Salazar-Ferrer

Spectacles auxquels Rachel Bespaloff a collaboré

à l’Opéra du Palais Garnier

Écrits sur la musique et la danse

«Danse et rythmique» (1924)

«Controverse chorégraphique» (1924

«De la compréhension musicale» (1926)

« Une révélation du réel qui porte

le sceau de la musique» (1938)

« Gabriel Marcel et la musique » (1938) 73

« Une musique qui permet à la poésie

le style de l’aveu» (1943) 75

«Lettre à Boris de Schloezer» (1948)79

«Une des étapes essentielles par où passe

l’évolution musicale» (1949) 83

«La destruction de l’instant» (1949) 85

«La dialectique de l’instant» (1949)

Annexe

Articles d’André Levinson sur la rythmique

«Propos sur la Danse «En bateau» –

Le préjugé du rythme» (1922)

«Propos sur la danse –Notes de vacances

sur quelques souvenirs de la saison»

«La danse – un cadre vide» (1924)

«La danse théâtrale et l’utopie rythmique» (1924)

«La Danse» – Question d’actualité» (1924)

«Pour prendre congé de la rythmique» (1924)

«Épitaphe» (1925)

Biographie de Rachel Bespaloff

Bibliographie

Illustrations non paginées.


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Sciences humaines, hors-série : Pierre Bourdieu : vingt ans après, quel héritage ?

 Sciences humaines - Avril 2022


"Pierre Bourdieu s’est éteint le 23 janvier 2002. Dans les semaines suivantes, Sciences Humaines lui rendait hommage avec un hors-série consacré à la fois à l’homme, à son œuvre et à son héritage. Vingt ans après, ce hors-série méritait d’être actualisé, car les parutions s’enchaînent toujours : les cours de Pierre Bourdieu au Collège de France ; deux inédits en ce début d’année 2022 (Microcosme, aux éditions Raisons d’agir, et Retour sur la réflexivité aux éditions de l’EHESS) ! À partir des années 2015, il ne s’agit plus seulement de comprendre et d’expliquer la théorie de Bourdieu, mais aussi d’étudier son influence dans les sciences sociales en général et dans chaque discipline en particulier. Nous présentons ces travaux récents dans la seconde partie de ce numéro."

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Aliocha Wald Lasowski : Serial Virus. Regards d'un philosophe sur la crise

Editions DesIris - Avril 2022 - Contre-mesure


Le coronavirus a surpris par la soudaineté de son apparition et la vitesse de sa propagation. Face à une pandémie constituée de rebonds, variants, replis, pics et vagues de contamination, Aliocha Wald Lasowski se demande : de quel rythme ce virus est-il le nom ?
Cet essai étonnant sur la sérialité du serial virus développe une Critique de la raison sanitaire en trois volets : la liberté, la peur, la santé. Devant une telle dissémination virale, une éthique de la réactivité est nécessaire, qui doit s’appuyer d’abord sur des penseurs tels que Kant, Nietzsche, Freud, Jonas, Sartre…
Vivre avec le Covid-19 conduit à réinventer les tempos du commun au cœur de la démocratie. L’urgence sanitaire ne vise rien moins qu’à défendre de nouvelles politiques du travail, de la santé et de l’éducation.

SOMMAIRE

Avant-propos
Les tempos du Rythmovirus (rebond, vague, variant, vaccin)
Introduction
Jamais nous n’avons été plus libres que sous le confinement mondial
La fatigue du docteur Gachet
Les cinquante-cinq jours de Wuhan
Penser l’événement d’une crise
Entre corps et cerveau, du virus informatique au virus physique
Face au mondialisme viral, réinventer la Relation
De quelle rythmicité le coronavirus est-il le nom ?
V.I.R.U.S. : Violente Irruption Rapide de l’Urgence Sanitaire
La politique d’Emmanuel Macron vue par le philosophe Jean-Paul Sartre

Première partie : Sigmund Freud

Renoncer à jouir de sa liberté, le prix à payer pour sauver des vies ?
Rester à la maison, entre exclusion et isolement ?
Prudence stratégique ou politique de l’incertain
À l’arrêt chez soi, le domicile comme espace extérieur
Rester à la maison, entre sauvetage et protection ?
Au cœur du psychisme, la possibilité d’un autre monde
Les tractations entre liberté et sécurité
Faire ses devoirs
De la violence sociale à la violence conjugale

Deuxième partie : Hans Jonas

Face au virus, la peur est-elle bonne conseillère ?
Après les attentats, le second événement du vingt-et-unième siècle a lieu
Moins communiquer, agir davantage
Didier Raoult, lanceur d’alerte ou virologue populiste ?
Les vertus de l’imprévu
Le risque de destruction du monde
S’adapter à vivre autrement face à une crise
La peur oui, mais pas à n’importe quel prix
La responsabilité comme vigilance éthique
Le sentiment de peur déclenche une soif de savoir

Troisième partie : Georges Canguilhem

La santé, est-ce l’affaire de tous ou concerne-t-elle seulement les personnes malades ?
Kant et le vaccin contre la variole
Nietzsche : l’humain au cœur du médical, ce que soigner veut dire
La précarité de la vie est une philosophie
L’arbitraire des gestes barrières et l’interaction sociale
Que devient une vie, lorsqu’elle est vécue comme conscience de sa potentielle disparition ?
Vivre dans une société biologique : le Conseil de défense sanitaire
La médecine est une philosophie de la vie
Vivre en temps de virus, est-ce un adieu à la vie normale ?
Roland Barthes : rythmes de la vie et de la mort, de la santé et de la maladie
Après le virus, une nouvelle politique des soins

Conclusion
Notre vulnérabilité, ou comment vivre avec la catastrophe

Philosophe, journaliste et essayiste, Aliocha Wald Lasowski est l’auteur d’une vingtaine de livres, traduits en plusieurs langues.

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samedi 23 avril 2022

Michele Cammelli : Canguilhem philosophe. Le sujet et l'erreur

 PUF - Avril 2022


À partir de la théorie cartésienne de l'erreur comme acte créateur à la rencontre de l'âme et du corps, Alain élabore une esthétique et une théorie de l'art qui constituent pour Canguilhem le point de départ d'une véritable étude philosophique du sujet et de ses opérations psychiques-corporelles. Le livre reconstruit la recherche de Canguilhem depuis ce premier engagement dans l'esthétique d'Alain jusqu'à sa réflexion sur la normativité vitale comme un mouvement de pensée proprement philosophique : en passant par le tournant canguilhemien, la méditation classique sur le problème de la création et de l'erreur élaborée par la tradition idéaliste depuis Platon jusqu'à Descartes s'ouvre philosophiquement à la révolution darwinienne et se trouve par-là confrontée à un nouveau défi, penser la création et l'erreur dans l'initiative même du vivant.

Docteur en philosophie, Michele Cammelli est un spécialiste de la question du vivant. Il a participé à l'édition des oeuvres complètes de Canguilhem parues aux Editions Vrin (2011-2021).

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Didier Moulinier : Cours de Philosophie. Terminales

 LCFavoris - Avril 2022 - Collection Diotime 2.0. La philosophie augmentée




Cet ouvrage de 956 pages présente un cours de philosophie complet à destination des terminales. Il peut naturellement intéresser toute personne désireuse de s’initier à la philosophie, sachant que (pour une fois) il s’agit d’un manuel ne s’adressant pas implicitement aux… professeurs mais explicitement aux élèves et aux débutants. Il couvre toutes les notions du programme (et même davantage puisqu’il laisse place à certaines notions des anciens programmes, comme la Passion ou la Violence). L’ouvrage ne se contente pas de proposer plus de 30 leçons entièrement rédigées sous la forme de problématiques rigoureusement construites, et basées sur d’innombrables extraits d’auteurs ; il contient également des conseils de méthodologie, des analyses d’œuvres philosophiques célèbres (notamment Platon, Descartes, Nietzsche), ainsi que de très nombreux exercices (plus ou moins entièrement rédigés) : dissertations, explications de textes, travaux dirigés, et encore bien davantage.

Didier Moulinier est professeur et docteur en philosophie. Il a déjà publié une quinzaine d’ouvrages.




TABLE DES MATIERES



I / L’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE EN TERMINALE ET LA METHODOLOGIE

1 / Présentation du programme
2 / Méthodologie générale
3 / Qu’est-ce que la philosophie ?

II / LEÇONS, PARTIE I : L’EXISTENCE HUMAINE ET LA CULTURE

1 / Un individu reste-t-il le même avec le temps ? Le problème de l’identité personnelle
2 / Une Histoire philosophique du Sujet et de la Subjectivité
3 / La conscience est-elle une connaissance de soi ?
4 / Peut-on parler d’un sujet de l’inconscient ?
5 / Savons-nous bien ce que nous désirons ?
6 / Une aventure intérieure : la Passion
7 / Imagination et création
8 / Mort et finitude
9 / L’art est-il illusion ou vérité ?
10 / Le cinéma ou l'amour de la technique (réflexion)
11 / Le monde de la technique et du travail est-il le meilleur des mondes possibles ?
12 / L’homme et la nature : vers un nouveau contrat naturel ?
13 / La religion est-elle sensée ?

III / LEÇONS, PARTIE II : LA CONNAISSANCE

1 / Le monde perçu est-il le monde réel ?
2 / Qu’est-ce que parler le langage de la raison ?
3 / Faut-il toujours chercher (et dire) la vérité ?
4 / Errare humanum est
5 / Qu’est-ce qu’une connaissance scientifique ?
6 / La matière et l’esprit : deux réalités opposées ou deux aspects d'une même réalité ?
7 / Connaître le Vivant : pourquoi faire ?
8 / Philosophie et Science de l'Histoire
9 / L’Interprétation est-elle une forme connaissance ?

IV / LEÇONS, PARTIE III : LA MORALE ET LA POLITIQUE

1 / Autrui, de l'Étranger au Prochain
2 / La violence exprime-t-elle quelque chose ?
3 / L’insociable sociabilité de l'Homme
4 / Tout peut-il être objet d’échanges ?
5 / Peut-on définir rationnellement la justice ?
6 / L’Etat démocratique ou la Raison en politique
7 / Liberté ou libération ?
Complément / Liberté de dire oui et liberté de dire non. Sartre lecteur de Descartes
8 / Devoir et Bonheur : qu’est-ce qu’être quelqu’un de bien ?

V / ŒUVRES ETUDIEES

1 / La vérité sur l'Amour (commentaire du Banquet de Platon)
2 / Descartes : Lettre-préface aux Principes de la philosophie
3 / Étude du Criton de Platon
4 / “L’esprit libre” de Nietzsche (Par-delà bien et mal, partie II)

VI / EXERCICES, I : DISSERTATIONS

1 / Peut-on vivre sans se poser de questions ?
2 / Le philosophe est-il-l ‘homme d'aujourd'hui ou l'homme de demain ?
3 / Est-il sage de chercher à se connaître ?
4 / L'exercice du doute est-il le monopole du philosophe ?
5 / Suis-je mon corps ?
7 / Peut-on avoir peur de soi-même ?
8 / La vie psychique se limite-t-elle à la conscience ?
9 / Certaines coutumes peuvent-elles être qualifiées de "barbares" ?
10 / Est-il vrai que l’homme est un loup pour l’homme ?
11 / Peut-on dire que toutes les cultures se valent ?
12 / Vouloir retourner à une vie naturelle a-t-il un sens pour l’Homme ?
13 / « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. » Robert Filliou
14 / Les artistes sont-ils plus utiles à la société que les prêtres ?
15 / Peut-on convaincre autrui qu'une œuvre d’art est belle ?
16 : Peut-on être artiste sans être artisan ?
17 / Est-il naturel de travailler ?
18 / Les machines peuvent-elles être un danger pour l'homme ?
19 / L’historien ne peut-il examiner le passé qu’en fonction de son présent ?
20 / Peut-on considérer la Religion comme une aliénation ?
21 / Peut-on dire en toutes circonstances : « à chacun sa vérité » ?
22 / Faut-il toujours dire la vérité, toute la vérité ?
23 / Faire des listes est-il toujours raisonnable ?
25 / Ce que la morale autorise l'État peut-il l'interdire ?
26 / La liberté d’expression peut-elle être sans limites ?
Complément / Liberté d’expression, un malaise français ?
Réflexion / L’individu libéré et la société comme simple moyen

VII / EXERCICES, II : EXPLICATIONS

1 / Hegel, à propos de Socrate
2 / Russell : la valeur de la philosophie
3 / Pascal (le "roseau pensant") : exercice de méthodologie
4 / Berkeley, La Nature des êtres sensibles
5 / Hegel, Existence et conscience de soi
6 / Leibniz, la conscience de soi et le monde
7 / Jean Hyppolite : l’objet du Désir selon Hegel
8 / Freud : les “problèmes” du moi
9 / Michel Tournier : les ravages de la solitude
11 / Émile Benveniste : le symbole et la culture
12 / Bergson, machinisme et culture
13 / Gilbert Simondon et les objets techniques
14 / Georges Bataille : une double négation
15 / Jean-Jacques Rousseau : le désir naturel de savoir
16 / Hegel : « L’œuvre d'art vient de l'esprit... »
17 / Hannah Arendt : l’Œuvre d’art et le temps
18 / Julien Benda : "La trahison des clercs"
19 / Karl Popper : la démocratie contre l’extrémisme
20 / Bergson : La démocratie comme fraternité
21 / Karl Marx : critique des Droits de l'homme et du droit à la propriété
22 / Hegel : « La source première de notre connaissance… »

VIII / EXERCICES, III : TRAVAUX DIRIGES

1 / Questions sur la philosophie
2 / Temps, corps et identité
3 / Questions sur la Conscience
4 / Le silence des agneaux. La psychopathologie au cinéma
5 / Questions sur la Technique
6 / Enjeux philosophiques du numérique
7 / Questions sur l’Art
8 / Le goût des autres (Agnès Jaoui, 2000)
9 / L’éternel féminin ?
10 / Caddie et burqa
11 / Matrix avec Platon : ce monde est-il une prison ?
12 / Questions sur le juste et l’injuste
13 / Faites de la politique
14 / Puis-je lancer un nain qui le veut bien ?
15 / Fight-Club (1999), le film de David Fincher
16 / Liberté : Vol au-dessus d’un nid de coucous
17 / Histoire : le sens des évènements
18 / Pourquoi le poulet traverse-t-il la route ?

IX / ANNEXES

1 / Proposition pédagogique : le blog de classe
2 / Les repères ou distinction conceptuelles
3 / Tableau des philosophes français
4 / Très (très) brève histoire de la philosophie
5 / Lexique d’Aristote (Métaphysique)


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