mercredi 31 octobre 2018

Esprit 2018/10 (Octobre) : L’hostilité djihadiste

Esprit - Octobre 2018


Le terrorisme djihadiste pose une question de confiance à la démocratie. Comment comprendre que des jeunes soient séduits par cette idéologie et s’engagent dans la violence ? Quel rôle y joue la religion ? Le dossier, coordonné par Antoine Garapon, observe que les djihadistes sont bien les enfants de leur époque. À lire aussi dans ce numéro : Mai 68 en France et en Pologne, le populisme du mouvement 5 étoiles, une critique de l’Université, ainsi que des commentaires de l’actualité politique et culturelle.

Page 5 à 7 : - Éditorial. Un moment écologique | Page 9 à 14 : François Meunier - La loi Pacte et l’objet social de l’entreprise | Page 15 à 18 : Françoise Benhamou - Politique culturelle, le creux de la vague | Page 18 à 20 : Jean-Philippe Domecq - L’académisme de la provocation | Page 20 à 25 : Hedwig Marzolf - Podemos après la Catalogne | Page 25 à 28 : Wojtek Kalinowski - En Suède, nouvel avertissement pour l’Europe | Page 28 à 32 : Philippe Cayla, Noël Chahid-Nouraï - Pour une véritable citoyenneté européenne | Page 35 à 41 : Antoine Garapon - Introduction | Page 42 à 58 : Bertrand Mazabraud - Démocratie, adolescence et djihadisme | Page 59 à 73 : Bartolomeo Conti - Constitution d’un groupe djihadiste français | Page 75 à 83 : Mohamed-Ali Adraoui - Aux sources de la radicalisation | Page 85 à 96 : Jacob Rogozinski, Andréas Wilmes - Qu’est-ce qu’un dispositif de terreur ? | Page 99 à 107 : Jean-Loup Thébaud, Michaël Fœssel, Olivier Mongin - Que reste-t-il de la politique après Mai 68 ? | Page 109 à 114 : Jean-Yves Potel - Les trois ruptures de Mars 68 en Pologne | Page 115 à 125 : Raffaele Alberto Ventura - La philosophie politique du Mouvement 5 étoiles | Page 127 à 139 : Éloïse Adde - L’Université, entre connaissance et intérêt ? | Page 141 à 188 : - Cultures.

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Barbara Cassin : Quand dire, c'est vraiment faire. Homère, Gorgias et le peuple arc-en-ciel

Fayard - Octobre 2018


Quand dire, c’est vraiment faire : comment fait-on des choses avec des mots, comment fait-on vraiment des choses rien qu’avec des mots ? Cet ouvrage produit un court-circuit entre l’une des inventions contemporaines les plus « révolutionnaires » en matière de langage à en croire Austin : le performatif, et la toute-puissance du logos grec.
Le premier épisode isole une généalogie païenne du performatif. Quand Ulysse dit à Nausicaa : « Je te prends les genoux » parce qu’il a trop peur de lui prendre les genoux, à quelles conditions est-ce là « un discours qui gagne » ? Le second temps part de la sophistique. Dans l’Éloge d’Hélène, Gorgias théorise le pouvoir du logos qui « avec le plus petit et le plus inapparent des corps performe les actes les plus divins ». Quel est alors le statut de ce que la philosophie appelle rhétorique ? Le troisième moment est contemporain. Desmond Tutu, qui préside la Commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, inventée pour éviter un bain de sang prévisible post-apartheid, dit : « On croit d’ordinaire que le langage dit les choses. La Commission n’est pas de cet avis. Le langage, discours et rhétorique, fait les choses. Il construit la réalité. » Qu’apprenons-nous ainsi sur la performance-performativité de la parole en politique ?
Que reste-t-il donc aujourd’hui, à l’ère des fake news, des deux fétiches dont Austin se joue : le fétiche vrai/faux et le fétiche valeur/fait ? A travers ces trois mises en scène – poétique, rhétorique et politique – de la performance langagière, Barbara Cassin, dans la suite de ses travaux sur l’évaluation, la psychanalyse ou la traduction, poursuit son exploration de ce que peuvent les mots.

Barbara Cassin, directrice de recherche au CNRS, est philologue et philosophe, spécialiste de philosophie grecque. Elle a été élue en mai 2018 à l’Académie française.

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Pierre R. Blanquet : Histoire de la création du temps et de l’espace dans la pensée occidentale

Editions du Panthéon - Octobre 2018


« Il se produit une rupture décisive dans la pensée ; un scepticisme grandissant envers de nombreuses données rationnelles et la découverte de mille phénomènes étonnants et surprenants font prendre conscience qu’il existe un ordre en tout différent de l’ordre du monde classique. »
Cet essai richement documenté retrace l’histoire de la création et de l’évolution des notions complexes et étroitement liées que sont le temps et l’espace. L’étude de la pensée occidentale des Grecs anciens à nos jours, à travers des exemples issus de disciplines aussi variées que la physique quantique, la philosophie et l’art contemporain, est le socle de cet ouvrage.

Pierre R. Blanquet est docteur ès sciences physiques, universitaire (biochimiste et neurobiologiste) et directeur de recherche à l’INSERM.

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mardi 30 octobre 2018

Raymond Bret-Vitoz (dir.) : Raymond Naves. Les débuts de l’esthétique au XVIIIe siècle

Presses Universitaires du Mirail - Octobre 2018


Spécialiste de la littérature du XVIIIe siècle, maître de conférences à la faculté des lettres de Toulouse, militant socialiste SFIO et grand résistant mort pour la France, Raymond Naves (1902-1944) a réalisé des recherches qui font encore autorité aujourd’hui sur la littérature et sur l’esthétique en tant que science nouvelle en formation parmi les esprits et les artistes. Parallèlement à un engagement politique inspiré de l’idéal des Lumières, il a publié, entre autres, Le Goût de Voltaire (1938), Voltaire l’homme et l’œuvre (1942), une édition commentée du Prince de Machiavel suivi de l’Anti-Machiavel de Frédéric II, autant d’ouvrages où se lisent ses réflexions sur la culture européenne, sur la nature du pouvoir légitime, ainsi qu’un appel à la résistance. Les articles réunis ici ont pour ambition de révéler la diversité des travaux et des approches de Raymond Naves, qui a varié le choix des œuvres et des auteurs ainsi que la méthode pédagogique.

Renaud Bret-Vitoz est spécialiste de littérature française du XVIIIe siècle. Après avoir été maître de conférences à l’université Toulouse - Jean Jaurès et membre du laboratoire LLA-CREATIS, il est actuellement professeur à la faculté des lettres de Sorbonne Université. Il a publié une édition deGuillaume Tell de Lemierre (2005), L’Espace et la scène. Dramaturgie de la tragédie française (1691-1759) (2008),Cirey en Champagne avec Voltaire (2011), ainsi que de nombreux articles sur le répertoire dramatique à l’épreuve de la scène.

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Approches, n°175, 2-2018 : Le contemporain

Centre Documentation Recherche - Octobre 2018


DOSSIER : LE CONTEMPORAIN

Cum tempore, avec le temps, Olivier Got
À la recherche du contemporain perdu, Guy Samama
Être contemporain, Jean-Yves Tadié
Contemplatif, contemporain, contempteur, Bernard Baillaud
Le contemporain, miroir déformant, Jean-Michel Delacomptée
Sur la route du temps, Luc Justin
Chateaubriand et la France du moment, Cécilia Suzzoni
« Décoïncidence » : un concept du contemporain – Entretien avec François Jullien,Alain Douchevsky

CULTURES

Correspondance Picasso/Cocteau – Sous l’œil du Minotaure, Philippe Reliquet
La philosophie devenue folle de Jean-François Braunstein, Guy Samama
Le deuil de la mélancolie de Michel Onfray, Caliban
Dix-sept ans d’Éric Fottorino, Michèle Piazza d’Olmo
Deux expositions Picasso à Paris – Le génie et le chef-d’œuvre, Philippe Reliquet
Hommage à Claude Lanzmann, Anne-Marie Baron
Mélisande, Marie-Françoise Vieuille

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Actes de la recherche en sciences sociales 2018/4 (N° 224) : Champs intellectuels transnationaux

Le Seuil - Octobre 2018


Page 4 à 11 : Gisèle Sapiro, Tristan Leperlier, Mohamed Amine Brahimi - Qu’est-ce qu’un champ intellectuel transnational ? | Page 12 à 33 : Tristan Leperlier - Un champ littéraire transnational | Page 34 à 45 : Thomas Brisson - Les intellectuels néo-confucéens et le débat sur les droits humains, années 1990 | Page 46 à 63 : Lucile Dumont - Théories sans frontières ? | Page 64 à 75 : François Weiser - Les experts au concile Vatican II, 1962-1965 | Page 76 à 101 : Rémy Caveng, Fanny Darbus, François Denord, Delphine Serre, Sylvain Thine - Des morales de classe ?

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Mathieu Granel : Le sublime des comètes – Manifeste de l’individualisme

Les Editions Sydney Laurent - Octobre 2018


" On dit notre époque individualiste. Mais rien n'est plus faux ! Dame ! Que les processions ne cessent inlassablement de battre le pavé de l'Histoire sur lequel marchent les civilisations humaines. En effet, comme chantait Brassens : "Dieu ! Que de processions, de monômes, de groupes/Que de rassemblements, de cortèges divers/Que de ligu's, que de cliqu's, que de meut's, que de troupes ! /Pour un tel rassemblement il faudrait un Prévert". La comète, conformément à sa symbolique quasi-universelle, viendra signifier la rébellion contre l'ordre du cosmos sociétal essentiellement communautaire. De tous âges, le phénomène astral erratique cométaire fut envisagé tel un présage de malheurs par les différentes civilisations. Dans l'horlogerie cosmique offrant à l'Homme la sécurité de la stagnation éternisante, l'étoile filante détone par son impétuosité, son mouvement éphémérisant. Elle représente ainsi parfaitement l'individualisme acceptant la fugacité de son existence individuelle inscrite entre deux néants, authentique existentialisme athée en regard de la religion communiste lorgnant sur l'éternité du temps de la Communauté. En quoi l'histoire des différentes cultures humaines se succédant reste la démonstration de la permanence du sentiment communiste religieux ? En somme, pourquoi les humains se conduisent comme ils se conduisent depuis la nuit des temps ? Voilà l'interrogation qui constituera le fil conducteur de cet ouvrage que je pose en authentique manifeste individualiste, et à laquelle j'essaierai d'apporter des éclaircissements en suivant les traces de sublimes comètes philosophiques qui ont proposé, et proposent encore, des alternatives existentielles individualistes face aux troupeaux des communautés grégaires..." (M. G.)

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Etienne Anheim : Le travail de l'Histoire

Editions de la Sorbonne - Octobre 2018 - Collection : Itinéraires



Qu'est devenu aujourd'hui le " métier d'historien " dont parlait Marc Bloch ? En suivant le fil d'une expérience individuelle, ce livre explore cette interrogation à propos du travail de l'histoire, entendu dans un double sens. C'est d'abord le travail sur l'histoire, comme matière première, ce qui pose des questions intellectuelles mais aussi pratiques : comment devient-on chercheur en histoire ? Que signifier lire, écrire, éditer des textes quand on est historien ? Quels sont les enjeux de l'enseignement de l'histoire ? Pourquoi participer à l'administration ou à l'évaluation au sein des institutions universitaires ? Qu'implique le fait de se déplacer dans des lieux différents, ou d'intervenir dans la sphère publique ? Ces questions font le quotidien de l'historien, autant, voire plus que la fréquentation des archives et des bibliothèques.
Mais en filigrane, le " travail de l'histoire " désigne aussi, dans un sens qui mêle les dimensions personnelle et professionnelle, l'histoire au travail : non seulement l'histoire comme historicité, qui saisit et travaille toute chose, mais aussi comme discipline, qui n'est pas sans effet sur celui qui la pratique et qui est, en retour, travaillé par cette histoire.

Etienne Anheim, né en 1973, est directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris), où il enseigne la sociologie historique de la culture en Europe au Moyen Age et à la Renaissance. Directeur des Annales. Histoire, Sciences Sociales entre 2011 et 2018, il est aujourd'hui directeur des Editions de l'EHESS et vice-président de la Fondation des sciences du patrimoine. Il a publié en 2014 Clément VI au travail, Lire, écrire, prêcher au XIVe siècle aux Publications de la Sorbonne.

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Emmanuel Falque et Sabine Fos-Falque : Une éthique du corps épandu. Suivie de Une chair épandue sur le divan

Cerf - Octobre 2018


Le corps épandu – sur un lit d’hôpital certes (soins palliatifs), mais aussi sur le divan (cure analytique) – se tient entre le « corps étendu » et le « corps vécu ». De cette double expérience philosophique et psychanalytique naît la réflexion croisée, mais cependant différenciée, de ce qu’être un patient aujourd’hui veut dire. Descendre jusqu’au fond de l’humain et laisser parler son corps, y compris en certaines situations-limites, tel est ce à quoi cet ouvrage à deux voix voudrait s’essayer. 

Emmanuel Falque, philosophe, est doyen honoraire de la Faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris. Nombre de ses ouvrages sont traduits à l’étranger, en particulier aux États-Unis. Ça n’a rien à voir, Lire Freud en philosophe est paru au Cerf en 2018.
Sabine Fos-Falque, psychanalyste, exerce dans un cabinet à Tours et enseigne au CHU de Tours. Elle est l’auteur au Cerf de La chair des émotions (2014) et de Comme en miroir, Les bruits de l’inconscient (2018).

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Alain Séguy-Duclot : Leçons sur l'esthétique de Kant

Ellipses Marketing - Octobre 2018 - Collection : Cours de philosophie


Ces leçons visent à faire comprendre l’esthétique kantienne, sans doute l’une des théories les plus importantes pour la philosophie contemporaine de l’art, en en reconstituant la genèse. Élargissant son projet initial d’une Critique du goût, qui porte sur le beau naturel, Kant conçoit une esthétique portant sur le sublime, puis une nouvelle théorie de l’art reposant sur le concept de génie.
Tout en dégageant les insuffisances des traductions actuelles (françaises ou anglaises) de la troisième Critique et en y remédiant, ce commentaire suivi du texte de Kant l’éclaire et renouvelle entièrement son interprétation.

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samedi 27 octobre 2018

Fernand Maillet : La forme sous le regard

Editions Saint Honoré - Octobre 2018


Notre rapport au monde s’établit au travers de « La forme sous le regard », forme sensible ou intelligible, qui nous en révèle le sens. Dès lors notre « regard » revêt un caractère fondamental dans le développement personnel. L’essai interroge la science comme la poésie dans un parcours en forme de balade, jusqu’à percevoir en l’Homme des facultés premières, à l’œuvre depuis les Origines, qui forgent notre regard : L’Immuable.

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Chantal Jaquet : La philosophie du kôdô. L’esthétique japonaise des fragances

Vrin - Octobre 2018 - Matière étrangère


Le kôdô, littéralement la voie des fragrances, est un art japonais unique au monde consistant à apprécier et célébrer les parfums des bois aromatiques précieux au cours d’une rencontre, mêlant combinaisons de senteurs et poésie. Comment comprendre qu’un tel art alliant sagacité olfactive et culture lettrée ait pu naître et se développer à partir de l’ère d’Edo en forgeant des catégories esthétiques très raffinées, alors que l’odorat est souvent considéré comme un sens ingrat et grossier? Le présent ouvrage vise à éclairer cette énigme et à élaborer une philosophie du kôdô qui en restitue l’esprit à travers l’histoire, en interrogeant ses soubassements métaphysiques et esthétiques. Penser la magnificence dans l’impermanence, tel est le défi auquel le nez est ici convié.

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Philippe Descola (dir.) : Les Natures en question Colloque de rentrée du Collège de France 2017

Odile Jacob - Octobre 2018



Revêtue de significations multiples, la nature a longtemps formé le pôle principal d’une série d’oppositions dans la pensée européenne : nature et culture, nature et surnature, nature et art, nature et esprit, nature et histoire…
Des études de plus en plus nombreuses, dont ce livre se fait l’écho, mettent en doute la généralité de ces catégories et leur pertinence. L’effritement des limites de la nature est-il total, ou doit-on reconnaître la persistance de certaines discontinuités fondamentales entre humains et non-humains ?
Issu du colloque de rentrée qui s’est tenu au Collège de France en octobre 2017, ce livre propose une réflexion interdisciplinaire sur les questions soulevées par les déplacements et les brouillages de frontière entre déterminations naturelles et déterminations humaines. 
Le seuil critique que semble avoir atteint l’anthropisation de la Terre, dont le réchauffement global n’est peut-être que l’exemple le plus criant, donne à ces questions une actualité nouvelle.

Philippe Descola est anthropologue et professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Anthropologie de la nature.

Contributions de Étienne Anheim, Anne Cheng, Alain Fischer, Marie-Angèle Hermitte, Frédéric Keck, Geoffrey Lloyd, François Ost, Alain Prochiantz, Jean-Noël Robert, Clément Sanchez, Justin E. H. Smith, Claudine Tiercelin, Stéphane Van Damme, Alain Wijffels.

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Marc Crépon : Inhumaines conditions. Combattre l'intolérable

Odile Jacob - Octobre 2018


Plus jamais ça ! Comment expliquer qu’à un moment nous ne supportons plus ce qui nous paraissait encore acceptable peu de temps auparavant ? Pourquoi ce qui était considéré comme normal devient-il soudainement intolérable au point que nous décidions de nous y opposer ?
Cela tient au fait que ce qui nous était invisible, imperceptible, pris dans un ensemble d’habitudes et de lâches concessions, devient à nos yeux indigne de ce que nous nous représentons comme la condition humaine. Ce sont ces prises de conscience brutales qui expliquent les progrès accomplis par nos sociétés vers une condition plus douce et plus juste faite aux individus et notre engagement pour que les choses changent.

Comment alors faire reculer la violence ? D’abord en l’exposant partout où elle se manifeste, en la rendant visible autour de nous, dit le philosophe Marc Crépon : dans le monde du travail, de la justice, dans notre relation à nos proches ou aux animaux… En montrant ensuite ce qu’elle a d’intolérable dans la manière dont elle détruit l’image que les individus ont d’eux-mêmes tout comme les relations qu’ils entretiennent entre eux. Tel est l’unique ressort d’une lutte contre la violence. Car il ne suffit pas d’en avoir conscience. Si la violence doit être combattue, c’est parce qu’elle détruit à chaque instant le monde dans lequel nous vivons en le rendant, au sens propre, du mot inhabitable, inhumain.

Marc Crépon est philosophe, directeur du département de philosophie de l’École normale supérieure (Paris). Il est l’auteur de La Vocation de l’écriture (Odile Jacob, 2015) et de L’Épreuve de la haine (Odile Jacob, 2016).

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jeudi 25 octobre 2018

Alain Billecoq : Spinoza, la politique et la liberté

Demopolis - Octobre 2018


La question qui taraude Spinoza est le fruit d’une observation à l’origine de toute sa philosophie : les hommes combattent pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut. Pourquoi cette conduite insensée ? Spinoza montre que les hommes vivent d’abord la politique de manière passionnelle. Il ne s’agira pas de chercher à supprimer ces passions car elles font partie de leur nature, mais de les connaître et les comprendre. La politique conduite selon la raison est alors un moyen de se débarrasser des idéologies serves qui les entretiennent ; la démocratie est le régime approprié à cette politique. En elle, et par elle, chacun est l’égal de chacun ; elle préserve le droit naturel de persévérer dans l’être, et de vivre et penser librement. En faisant de chacun le législateur, c’est-à-dire le politique par excellence, elle définit les cadres de la liberté de pensée et d’expression, la séparation légale du domaine privé et du domaine public....

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Alain Chauve : Logique et vérité. Le différend entre Russell et Wittgenstein

Editions Demopolis - Octobre 2018 - Collection : Philosophie en cours


Russell montre l’importance de la logique moderne pour fonder les mathématiques (ce qu’aucune logique classique n’avait réussi à faire) ainsi qu’une conception philosophique de la connaissance et de la pensée. Ce qui vient alors au premier, c’est la notion de vérité : Russell veut ainsi introduire dans la logique une référence à un sujet pensant et à des lois de la pensée. Il se heurte à un de ses étudiants, Wittgenstein, qui s’y refuse farouchement. Ce dernier établit que la logique n’est pas le système dans lequel la pensée s’exprime ; elle forme un « système de signes » sur lesquels on effectue des opérations en appliquant des règles de calcul. Débarrassée du sujet pensant, la logique ouvre la voie qui mène à l’ordinateur.

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René Descartes : Œuvres complètes, IV, 1 : Méditations métaphysiques - Objections et Réponses - Lettre au père Dinet

Gallimard - Octobre 2018 - Tel

Avec les Objections que l'auteur a sollicitées et des Réponses qu'il leur a faites, les Méditations métaphysiques constituent un livre à tous égards extraordinaire, qui connut quatre éditions différentes, en latin (1641 et 1642) puis en français (1647 et 1661). Outre les deux textes, latin et français, des six Méditations, l'ouvrage fournit pour la première fois l'intégralité des textes composant ces premières éditions - notamment les Cinquièmes et Septièmes Objections et Réponses et l'importante Lettre au père Dinet. Pour la première fois aussi, les écarts entre les textes latins et leurs versions françaises sont systématiquement relevés. Une riche annotation met en perspective les acquis des études classiques et ceux de la recherche française et internationale la plus récente.

Editions scientifique de Denis Kambouchner, philosophe, professeur à l'université Paris I, spécialiste notamment du XVIIe siècle (il prépare l'édition de Descartes en Pléiade).

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mercredi 24 octobre 2018

Jocelyn Benoist (éd.) : Réalismes anciens et nouveaux

Vrin - Octobre 2018 - Problèmes & Controverses


Ont contribué à ce volume : A. Benmakhlouf, J. Benoist, Et. Bimbenet, R. de Calan, D.El Murr, M. Eychenié, M. Ferraris, F. Fruteau de Laclos, M. Gabriel, S. Laugier.

Les dernières années ont été le théâtre, en philosophie, d’un retour du « réalisme », proclamé de divers côtés. Cet ensemble de contributions explore la portée « réelle » et la validité de ce thème. Combinant les approches historique et systématique, il interroge les valeurs diverses que peut revêtir la référence au réel en philosophie, et plus particulièrement dans le rapport que la philosophie entretient avec son dehors. Il articule une grande variété de points de vue, dessinant l’espace d’un problème plutôt que prétendant y apporter une solution unique. Un souci commun cependant se détache, au fil de ces contributions : celui de ne pas perdre, au profit de l’Idée abstraite de « réel », le sens – ou les sens – du réel. En effet, l’idée d’un réel qui, littéralement, ne nous ferait rien, qui n’importerait pas, ne perdrait-elle pas toute portée ?

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Daniel Schubbe : La Philosophie de l'Entre-Deux. Herméneutique et aporétique chez Schopenhauer

Presses Universitaires de Nancy - Octobre 2018


Le lecteur de Schopenhauer est toujours confronté à la double référence à la "Volonté" ou au "vouloir-vivre" , qui donne le sens intime du monde, et à la "représentation" , fondée sur la dualité sujet/objet, qui est superficielle. Il en résulte des apories que Daniel Schubbe tente d'élucider par un travail de phénoménologie herméneutique. Loin d'être des fautes de raisonnement, les antinomies ou les intrusions de l'irrationnel auxquelles nous sommes confrontés, renvoient à notre situation existentielle, celle d'un entre-deux vécu intuitivement, irréductible aux concepts. Les apories valent pour Schopenhauer comme une forme de communication indirecte de l'indicible. La prévalence de l'être au monde annonce déjà l'existentialisme.

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Gilbert Ruboneka : La méthode structurale et ses enjeux en sciences selon Michel Serres

Editions Universitaires Européennes - Septembre 2018


Quelle est la méthode selon Michel Serres et quels en sont les enjeux dans les sciences? Voici une question fascinante que soulève l'épistémologie, l'histoire ainsi que la méthodologie des sciences. La méthode structurale de Michel Serres se propose de relier la raison avec ce qui ne relève pas d’elle, de réconcilier la pensée classique cartésienne et mathématique avec les techniques. C’est à travers la notion de communication que Michel Serres fonde la méthode structurale et ses enjeux en sciences. Avec la méthode structurale de Serres, l’on peut désormais passer d’une science à l’autre. La communication apparaît bien, en ce sens, comme l'élément de cohésion de l'œuvre serrésienne, ce qui habite chacune de ses pages, chacun de ses livres, la totalité de sa pensée : une volonté de mettre en relation, de saisir la relation, de la penser.

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lundi 22 octobre 2018

Gilles Marmasse : Le négatif au travail. Hegel et la raison en devenir

Hermann - Octobre 2018


Le concept de négativité, comme déficience et principe de progrès, est une invention que Hegel revendique avec force. Pour lui, c’est la négativité agissante qui permet à la réalité de s’élever – malgré des phases de scission et d’échec – à une pleine rationalité. Si Hegel est un représentant des Lumières par sa valorisation de la raison, il refuse toutefois de voir en elle une forme anhistorique et toujours déjà achevée. Car, à ses yeux, la raison est en genèse et n’investit le réel que de manière progressive et laborieuse. C’est ce que le présent ouvrage met en évidence, dans un parcours de la philosophie hégélienne qui en souligne la profondeur et les aspérités.

Gilles Marmasse est professeur de philosophie à l’université de Poitiers, où il dirige l’équipe de recherche « Métaphysique allemande et philosophie pratique ».

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Hannah Arendt : La révolution qui vient

Payot - Octobre 2018


Hannah Arendt est un phare pour notre époque. Elle nous encourage à penser par nous-mêmes, à délaisser les réponses figées de la religion, de la morale, de la politique, de la philosophie, à interroger sans appui et sans répit les événements. En témoigne ce nouveau recueil de la grande philosophe composé de textes en majorité inédits en français sur la révolution, le bonheur dans l'action politique, Kart Marx, la guerre froide, les responsabilités civiques, la liberté et l'autorité, ou encore l'effilochement de la pensée avec l'avènement du capitalisme triomphant.

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Yves Charles Zarka : Points névralgiques de la philosophie

PUF - Octobre 2018


Qu'est-ce qu'un point névralgique en philosophie ? C'est une question ou une position particulière, locale, mais autour de laquelle une pensée se joue dans sa totalité. Autrement dit, c'est un lieu de décision philosophique qui n'engage pas seulement sa cohérence, mais aussi et surtout sa spécificité et sa teneur. Un point névralgique est donc un lieu de décision philosophique dont aucune philosophie marquante ne fait l'économie. Dans cet ouvrage sont analysés les principaux points névralgiques de nombres des plus grands philosophes contemporains. Il en va ainsi, par exemple, de la question du sujet chez Foucault, ou de celle du pardon chez Derrida, ou encore de celle de la légitimation postmoderne chez Lyotard, etc. Ces points névralgiques ne sont pas les seuls chez ces penseurs, mais ils ont au moins une importance toute particulière et tous ont joué un rôle majeur dans la construction de la pensée occidentale.

Yves Charles Zarka est philosophe politique, professeur à l'université Paris Descartes. Il enseigne également à la Peking University et dans plusieurs autres universités à travers le monde. Il est directeur de la revue Cités (Puf). Il est notamment l'auteur de Refonder le cosmopolitisme (Puf, 2014) et de Métamorphoses du monstre politique (Puf, 2016).

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Yann Verdo : Le violon d'Einstein. Variations sur le temps, les quanta, l'infini

Odile Jacob - Octobre 2018


Quand il ne se lançait pas dans ses fructueuses réflexions sur la nature de l’espace et du temps, Einstein jouait du violon ou fumait la pipe, et ces deux objets ne sont certes pas pour rien dans l’élaboration de ses théories. Et même si chacun de nous n’atteint pas des sphères de la pensée aussi vertigineuses que lui, l’art de « penser à côté » est accessible à tous.
Yann Verdo le montre ici, en pratiquant la physique en amateur averti, et en nous invitant à plonger avec lui dans la physique quantique, la relativité générale et la logique. De ses rencontres imaginaires avec Einstein, Cantor et Gödel résultent une familiarité nouvelle avec ces individus hors du commun, et une compréhension profonde des grands thèmes – le temps, l’infini, la matière – qu’ils ont révolutionnés.

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Miguel Benasayag : Fonctionner ou exister ?

Editions le Pommier - Octobre 2018 - Collection : Manifestes


Mais que se passe-t-il, dans nos sociétés occidentales, pour que les Anciens de naguère soient devenus des " vieux ", que les jeunes n'aient plus le temps d'être jeunes, pour que la fragilité, les failles ne soient plus assimilées qu'à des dysfonctionnements ? Comment en est-on arrivé là ? A une époque où on nous demande de gérer nos existences comme on gère des entreprises, où les technologies digitales nous promettent de nous débarrasser des complications de la vie, ce livre s'adresse à tous ceux qui ne veulent pas céder à cette peur qui nous invite à " entrer dans la cage pour notre plus grand bonheur ". Car quelque chose reste et résiste. Ce quelque chose nous dit que la vie, la culture, l'amour ne se résument pas à leurs seuls mécanismes identifiables et modélisables. Ce quelque chose résonne aujourd'hui comme une plainte, un appel mais il est aussi un pari. Notre futur ne doit pas être de devenir des machines.

Philosophe, psychanalyste, chercheur en épistémologie, Miguel Benasayag est l'auteur de nombreux ouvrages dont La Singularité du vivant, Le Pommier, 2017 et Cerveau augmenté, homme diminué, La Découverte, 2016. Il anime avec Angélique Del Rey et Bastien Cany le collectif " Malgré tout ".

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Chris Younès : Architectures de l'existence. Ethique, esthétique, politique

Hermann - Octobre 2018


Dans Art et existence, Maldiney déclare : « Pour nous, habiter, c’est exister. » Le présent ouvrage tend à déplier, prolonger, articuler et épaissir ce postulat en entrelaçant architecture, ville, paysage, littérature et philosophie. Il reprend les lignes synergiques d’un travail de recherche de longue haleine mené dans une perspective écosophique. Une telle attitude explore un art d’exister dans la multiplicité, la singularité et l’ouverture, en manifestant le caractère critique par une réinterprétation des nouages des trajectoires du temps, de l’humanité et de son devenir. Insister sur ce qui est entre les choses et les êtres comme sur ce qui advient, régénérer, recycler, revivifier, économiser, diversifier, ménager, recréer, méditer..., autant d’écorythmes d’un autre type entre humain et non-humain, pour s’envisager au monde.

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dimanche 21 octobre 2018

Ali Benmakhlouf : La force des raisons. Logique et médecine

Fayard - Octobre 2018 - Ouvertures


Certaines questions parmi les plus contemporaines – comme celle du « projet parental » pour inscrire l’embryon in vitro dans une lignée humaine, ou celle d’une activité cérébrale détectée par imagerie cérébrale fonctionnelle dans le cas des comas avancés – sont à la fois médicales, existentielles et logiques. Pour les aborder et défaire ainsi les crampes mentales, la conscience apeurée d’un monde livré aux technologies et l’inflation de la parole des experts, il faut procéder à une révision des schèmes conceptuels. Ali Benmakhlouf, philosophe logicien, ancien membre du Comité consultatif national d’éthique, grand lecteur de Montaigne et de Lewis Carroll, promeut les deux concepts de compréhension et d’énumération comme permettant d’éviter la double réduction du concept au récit, et de l’éthique à de la technique.
La démarche défendue dans ce livre assume que l’éthique n’est pas un savoir, bien qu’elle repose sur un savoir. C’est une éthique intégrative de la science, une éthique relative parce que procédurale, mais non relativiste car elle repose sur des raisons et des alternatives sans cesse évaluées et discutées ; une éthique qui prend le chemin des aventures conceptuelles de la science, non pour se faire science elle-même, mais pour être suffisamment informée en vue de décrire les dilemmes que les choix humains affrontent tous les jours.

Ali Benmakhlouf, agrégé de philosophie, est professeur à l’Université Paris-Est Créteil et membre senior de l’Institut universitaire de France. Le fil directeur de ses recherches est la logique ; il est notamment spécialiste de G. Frege et B. Russell, auxquels il a consacré de nombreux ouvrages. Il est actuellement engagé dans les débats sur la bioéthique, notamment dans l’Académie nationale de pharmacie dont il est membre correspondant.

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Droit et cultures n°76 : L'étranger et le Droit. Ce que l'altérité fait au droit

L'harmattan - Octobre 2018


L'Enfer, c'est les autres... Sartre expliquait plus tard que sa déclaration, loin de stigmatiser l'autre, insistait sur son importance dans la constitution de soi. Le discours est connu mais la science juridique a sans doute trop délaissé cette quête de l'altérité. Cet ouvrage propose de considérer le droit comme un objet dont il faut mesurer l'hétérogénéité, et une des voies à suivre est celle qui part à la recherche d'acteurs oubliés, les étrangers comme acteurs de la norme. L'enquête en forme de cosmopolitisme juridique vise à reconnaître et souligner les influences exogènes dans la constitution de notre système juridique.

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Bernard Stiegler : La technique et le temps. 1. La Faute d'Épiméthée. 2. La Désorientation 3. Le Temps du cinéma et la question du mal-être

Fayard - Octobre 2018



1. La Faute d’Épiméthée ― 2. La Désorientation ― 3. Le Temps du cinéma et la question du mal-être, suivis de "Le nouveau conflit des facultés et des fonctions dans l’Anthropocène"

L’objet de cet ouvrage est la technique appréhendée comme horizon de toute possibilité à venir et de toute possibilité d’avenir. La technique constitue ce que l’on a pris l’habitude d’appeler l’humanité – et cependant, tout aussi bien et tout aussi constamment, la technique destitue cette humanité « trop humaine », ne lui donnant son temps qu’en le lui retirant.
Cette question paraissait encore seconde lorsque Bernard Stiegler en esquissa les premières formulations à l’aube des années 1980. Aujourd’hui, elle traverse tous les débats qui se tiennent anxieusement dans l’Anthropocène, quant au changement climatique, quant au transhumanisme, etc. Son énormité s’impose à tous.
Le temps présent est emporté dans les tourbillons de processus dont les principes dynamiques et les tendances demeurent obscurs, et qu’il faut s’efforcer de rendre intelligibles – en vue aussi d’une « nouvelle sensibilité ». L’emportement du temps est d’autant plus paradoxal que, tandis qu’il devrait ouvrir à l’évidence d’un avenir, jamais l’imminence d’une impossibilité à venir n’a semblé si grande.
Le système technique mondial repose désormais intégralement sur les technologies numériques, qui marquent une immense rupture – et rouvrent la question de l’ubris : celle de la démesure – en ce que ces technologies permettent une exploitation systématique de la mémoire, des comportements, des processus de décision, bref de la conscience individuelle et collective. Le fait historique qu’il s’agit de penser est celui de l’industrialisation de l’esprit.
C’est à introduire une pensée nouvelle de ces transformations – inspirée autant par l’archéologie et l’histoire des techniques que par la phénoménologie et sa déconstruction – qu’auront été consacrés les trois premiers tomes de La technique et le temps.
Penser la technique est une tâche de longue haleine, dont il faut avertir de la difficulté et de la nécessité : à son origine même et jusqu’à maintenant, la philosophie a refoulé la technique comme objet de pensée. La technique est l’impensé.
Penser la technique, c’est requalifier le projet philosophique en son entier, et par voie de conséquence, les rapports à la technique de toutes les formes de savoirs.


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Christophe Bouton et Philippe Huneman (dir.) : Temps de la nature, nature du temps

CNRS - Octobre 2018


Dans l'histoire de la philosophie, la question du temps a été abordée selon deux tendances opposées : le temps de la nature avec Aristote et le temps de la conscience avec Augustin. Ces deux formes irréductibles l'une à l'autre ont vu leur relation se complexifier, notamment avec la théorie de la relativité au début du XXe siècle, puis la mécanique quantique, qui ont bousculé notre perception et compréhension du temps. 
Cet ouvrage, écrit par des scientifiques et des philosophes, se concentre plus particulièrement sur le concept de " temps naturel ", examiné à la lumière de ses utilisations en sciences, qui semblent remettre en cause son unité. Physique, biologie, sciences cognitives, paléontologie, philosophie sont ici convoquées, chacune de ces disciplines disposant d'instruments spécifiques de mesure et de définition d'échelles de temps. 
Que nous apprennent-elles sur la " nature du temps ", sur ses propriétés comme la continuité ou l'irréversibilité ? Quel statut doit-on donner aux différences entre les échelles utilisées pour observer les phénomènes ? Telles sont quelques-unes des questions abordées dans ce livre, nouvelle incursion dans les mystères du temps. 

Christophe Bouton est professeur de philosophie à l'Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste de l'idéalisme allemand, il a étendu son domaine de recherche aux questions du temps et de l'histoire dans la philosophie contemporaine. 
Philippe Huneman est directeur de recherches à l'Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (CNRS/Université Paris I - Panthéon Sorbonne). Il est spécialiste des problèmes philosophiques posés par la biologie évolutive et l'écologie.

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Anne Devarieux : L'intériorité réciproque. L’hérésie biranienne de Michel Henry

Editions Jérôme Millon - Octobre 2018


Michel Henry est un hérétique en terre phénoménologique. Notre thèse est que cette hérésie est biranienne, que Maine de Biran est l’hérésie de M. Henry. Que sa lecture de Biran faitl’essence de son hérésie, non pas seulement en terre biranienne, mais en terre philosophique et par conséquent phénoménologique, sinon en “terre théologique”. Hairesis désignait, pour les païens, non pas une doctrine fausse ou pernicieuse, mais une école de pensée : c’est à l’homodoxie et non pas à l’orthodoxie que s’opposait l’hétérodoxie. Ce sont les chrétiens qui ont introduit le sens nouveau en terre païenne.
Ce livre n’est pas un livre sur Michel Henry. Il n’est pas davantage un livre sur Maine de Biran. Il est un livre sur le rapport que le premier a cru devoir établir avec le second, et a effectivement établi, mû par une nécessité proprement philosophique.

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samedi 20 octobre 2018

Anna Caterina Dalmasso : Le corps, c’est l’écran. La philosophie du visuel de Merleau-Ponty

Mimesis - Octobre 2018


La philosophie de Merleau-Ponty est devenue une référence incontournable pour aborder les questions soulevées par nos rencontres sensibles avec l’univers visuel contemporain. Ce livre propose une traversée de cette pensée en abordant certains noeuds théoriques encore largement inexplorés : la question de l’image, le statut du médium et de la technique, la référence merleaupontienne au cinéma, ainsi que la notion d’écran en sa relation avec le corps.
Ce parcours transdisciplinaire permet de situer ces concepts par rapport aux sources et aux différentes phases de la réflexion merleau-pontienne, en mettant en relief notamment l’importance des notes de cours sur Le monde sensible et le monde de l’expression, en même temps qu’il en explore l’impact et les enjeux en termes de théorie de l’image, au sein de la culture visuelle, de la Bildwissenschaft, des études cinématographiques, ainsi que des théories et philosophies des médias contemporains.

Anna Caterina Dalmasso est Docteur en Philosophie auprès de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et de l’Università degli Studi di Milano. Ses recherches portent notamment sur la philosophie du médium et de l’image en mouvement, le dispositif de l’écran, les rapports entre technique et sensibilité, l’historicité de la perception. Elle est actuellement chercheuse postdoctorale au Centre Prospéro. Langage, image et connaissance de l’Université Saint-Louis de Bruxelles.

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