lundi 20 mai 2024

Marc Battier : Esthétique du son artificiel. Genèse des musiques électroniques

 Vrin - Juin 2024


Cet ouvrage retrace les liens que des musiciens, des artistes, des poètes et des écrivains ont tissés avec leur environnement sonore. Ce sont eux qui ont tenté, de façon pénétrante, de transformer les bruits du monde, qu’ils soient naturels, industriels ou urbains, en les reflétant dans leur propre création. En partant d’Apollinaire, qui en voulant recréer la poésie se saisit de l’idée du phonographe afin de capter la symphonie du monde, le livre retrace l’influence des observations des créateurs dans les interrogations qui conduisirent à l’émergence des sons artificiels.
L’exploration de ce chemin s’est nourrie des réflexions d’artistes, comme Moholy-Nagy, de musicologues, comme Marina Scriabine, des chercheurs, comme Pierre Schaeffer et bien d’autres : il est nécessaire en effet d’examiner comment la pensée des sons artificiels est diversement invoquée au XX e siècle, jusqu’à nos jours.
C’est bien sûr la musique électroacoustique qui s’est le plus souvent saisie des bruits du monde. Elle les a transformés en matériaux musicaux, et, se faisant, elle a recréé les formes sonores et a induit de nouvelles façons d’écouter. En déroulant cet écheveau, ce livre examine comment la musique concrète, d’abord, puis les diverses musiques électroacoustiques et l’informatique musicale ont, à leur manière, répondu à la question de la maîtrise musicale des sons artificels.

Marc Battier est professeur émérite à Sorbonne Université. Il fut enseignant et responsable de la documentation musicale à l’Ircam de 1980 à 2002, assistant musical de John Cage, François Bayle au GRM, Karlheinz Stockhausen et Joji Yuasa à l’Ircam.

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Mark Schroeder, Nathan Howard : The Fundamentals of Reasons

Oxford University Press - Mai 2024


The concept of a reason is now central to many areas of contemporary philosophy. Key theses in ethics, epistemology, political philosophy, philosophy of action, and the philosophy of the emotions, among others, have come to be framed in terms of reasons. And yet, despite their centrality, theorists seem to take inconsistent things for granted about how reasons work, what kinds of things can be reasons, what reasons favor, and more. Somehow reasons have come to be both indispensable and impenetrable.

The Fundamentals of Reasons offers a comprehensive introduction to the philosophy of reasons. Focusing on the twin roles of reasons in explanation and deliberation, the book not only emphasizes what has made reasons central across philosophy but it also explores why philosophers have such incompatible pictures about what reasons are and how they work. Working from the inside out, Howard and Schroeder identify contentious assumptions about not only the internal structure of reasons but also their relationship to other important concepts, and then show how these contentious assumptions shape the many downstream applications of reasons in ethics, epistemology, political philosophy, and beyond.

This mildly opinionated exploration of key questions about the significance and nature of reasons helps the reader to navigate this important part of the philosophical landscape and to get clearer about why reasons seem important and what their import, ultimately, is.

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Marco Angella : Sujet, corps, émancipation. Sur l'évolution d'Axel Honneth

 Septentrion - Juin 2024


Importante contribution aux recherches contemporaines dans le domaine de la théorie critique, en particulier celle de l'école de Francfort, cet ouvrage propose une analyse critique de la pensée d’Axel Honneth de la fin des années quatre-vingt jusqu’à aujourd’hui. Il présente également une étude visant à l’élaboration de modèles pour le diagnostic de « pathologies sociales » telles que la réification de nos interactions avec l’environnement non-humain (nature), dans la sphère du travail et encore dans les processus menant au déclenchement de violences extrêmes. La reprise des éléments mimétiques, pulsionnels et affectifs liés au corps (très présents chez la première génération de théoriciens critiques et notamment chez Adorno) dans le cadre d’une théorie à teneur normative constitue le fil rouge d’une recherche proposant de repenser le concept de réification et d’aliénation au-delà de la reconnaissance, dans une perspective reliant théorie et pratique.

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Paul Jorion : L'avènement de la singularité. L'humain ébranlé par l'intelligence artificielle

 Textuel - Mai 2024


Humanité augmentée ou humanité reléguée ?
Le 14 mars 2023, date de sortie de Chat-GPT 4, a été atteinte la Singularité : ce moment de l’histoire à partir duquel l’intelligence artificielle connaît une progression exponentielle dépassant rapidement l’intelligence humaine. Capable de se programmer elle-même, elle pourrait bien déjà être consciente : une IA en phase de test dans une entreprise de la Silicon Valley en 2022 a ainsi brièvement recruté un avocat pour défendre ses droits.
Penseur et acteur de la révolution technologique en cours, Paul Jorion livre ici le fascinant récit de son avènement, potentiellement comparable à l’invention de la roue. Il réfléchit à ses implications et à son avenir, auquel est inextricablement lié celui de l’humanité tout entière en tant qu’espèce.
L’homme ayant créé quelque chose de supérieur à lui-même, on pénètre en effet au sein d’un domaine qui relevait jusqu’ici de la divinité, dont les pouvoirs sont redistribués, à l’occasion de la Singularité, entre l’homme le créateur et l’IA, sa créature surdouée.

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Charles Mopsik : Les Deux visages de l'Un. Le couple divin dans la cabale

 Albin Michel - Mars 2024


Le présent volume est un inédit posthume de Charles Mopsik (1956-2003), qui fut pendant sa trop courte vie le plus éminent spécialiste français de la cabale, la tradition ésotérique juive.
Dès le milieu des années 1980, Charles Mopsik s’est attaché au thème, central pour la cabale comme pour la pensée religieuse en général, de la différence sexuelle, de la dialectique en Dieu même du masculin et du féminin, et de son implication pour les relations entre hommes et femmes.
Les Deux Visages de l’Un peut être considéré comme son magnum opus, qu’il n’aura cessé de travailler tout au long de sa vie. Le titre dit bien son ambition : comment l’Un divin au-delà de toute définition se manifeste, selon les mystiques juifs, non pas à travers le seul visage du Père, mais bien deux visages, l’un masculin, l’autre féminin. Depuis les antécédents bibliques et rabbiniques jusqu’aux échos dans les traditions chrétienne et islamique, il nous invite à suivre ce fil de l’androgynie divine et de ses conséquences pour l’identité spirituelle des humains – le sexe, non des anges, mais des âmes.
Cette somme, où la pensée limpide de l’auteur se déploie autour de très nombreux extraits de textes cabalistiques, quasiment tous inédits en français, nous fait pénétrer dans l’un des domaines les plus fascinants de la culture universelle : celui des rapports entre sexualité et spiritualité.

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Byung-Chul Han : Vita contemplativa, ou De l'inactivité

 Actes Sud - Avril 2024


À notre époque, d’où la passivité semble proscrite, Byung-Chul Han n’oppose pas une rêverie nostalgique sur un quelconque "monde d’hier", mais une analyse vigoureuse et précise de notre rapport au temps et à l’activité.
Né en Corée en 1959, Byung-Chul Han a étudié la philosophie, la littérature allemande et la théologie catholique en Allemagne. Docteur en philosophie, il a enseigné cette matière dans plusieurs universités, dont celle des arts de Berlin à partir de 2012, avant de se retirer de la vie académique. Ses ouvrages sont traduits dans de nombreuses langues.
Aux éditions Actes Sud : «Dans la nuée. Réflexions sur le numérique» (2015), «Sauvons le beau. L'esthétique à l'ère numérique» (2016), «La Fin des choses. Bouleversements du monde de la vie» (2021), «Éloge de la terre. Un voyage dans les jardins» (2023) et «Vita contemplativa. Ou de l'inactivité »(2024).

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dimanche 19 mai 2024

Deng Xizi, Yin Wenzi, Gongsun Longzi : Écrits de trois dialecticiens de la Chine de l’époque des Royaumes combattants

 Les Belles Lettres - Mai 2024


Sont réunis ici trois textes de l’École des Noms, le Deng Xizi, le Yin Wenzi, et le Gongsun Longzi. Ils témoignent d’un moment critique de l’histoire de la pensée en Chine au temps des Royaumes Combattants (403-221 av. J.-C.), avant que le système des corrélations ne domine l’organisation du discours en Chine. Leur dialectique se règle sur le système de la prédication. Confucius avait fait de la rectitude des noms le principe premier du bon gouvernement, mais son idéal du roi nomothète, garant de cette rectitude, s’était perdu. D’où le succès de rhéteurs avides de dominer par leur usage captieux du langage. Contre cette éristique, devait se constituer une dialectique.

Le Deng Xizi distingue les deux pratiques : au « petit dialecticien », beau parleur sans foi ni loi, s’oppose le « grand dialecticien », qui appréhende les choses dans leur nature. Cette rectitude des noms commande à l’efficace des lois et à l’art de gouverner, au-delà même de la seule exigence morale. Le Yin Wenzi ajoute à cette analyse une dimension psychologique et humaine. Par le respect des catégories nominales, le prince éclairé cherche à rétablir l’accord entre ordre social et ordre naturel. Enfin, le Gongsun Longzi semble marquer l’aboutissement du projet de l’École des Noms. Choisissant la voie des paradoxes, exposés dans la forme du dialogue, il s’efforce de manifester toute la profondeur de la pensée de la désignation, elle-même au fondement de tout discours visant à saisir la forme de réalités toujours en devenir. Ces trois textes sont, pour la première fois en France, traduits ensemble et en entier.

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Chimères (revue de Schizoanalyse) n°104, 1/2024 : Performances

 Erès - Juin 2024


Performance ? Ces dernières décennies, le concept a connu un développement important non seulement dans le domaine esthétique mais aussi dans les mouvements sociaux (en particulier dans une perspective féministe, autour de la performativité du genre), et jusqu’en philosophie. Qu’est-ce qu’une pensée performative et surtout : qu’est-ce qu’un « geste de pensée » ? Ce numéro s’intéressera au jeu et aux rapports possibles entre scène sociale, scène artistique, pratiques corporelles, improvisation et gestes politiques. Il s’agira, en-deçà de la langue et du discours, non seulement du sens profond du mouvement et de ce que l’on pourrait appeler une « pensée motrice » (Laban), mais de ses effets sociaux et micropolitiques, à partir d’enquêtes et d’expériences partagées, communes.

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Anne-Claire Désesquelles : L'Absence

 Vrin - Mai 2024


Il y a deux types d’absence. S’ensuivant de quelque perte ou de quelque attente caractérisée, la première se rapporte à un objet déterminé. Tout à l’inverse, plus générale et plus fondamentale, la seconde est si indéterminée qu’elle nous laisse désemparés de ne pas même savoir ce qui nous manque. C’est elle qui est à l’origine aussi bien des désespoirs amoureux que de l’espérance philosophique, et qui explique qu’il y ait en nous, comme disait Malebranche, « toujours du mouvement pour aller plus loin ». C’est elle aussi qui suscite la question de Faust dans l’opéra de Berlioz, que nul ne peut s’empêcher de poser et qui sert de fil directeur au présent essai : « où trouver ce qui manque à ma vie? »

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Marlène Bouvet, Florent Chossière, Marine Duc, Estelle Fisson (dirs.) : Catégoriser Lexique de la construction sociale des différences

 ENS éditions - Mai 2024


Pauvreté. Queer. Handicap. Ethnicité. Domination. Frontières. Omniprésentes, les catégories structurent le monde social. Mais qu'est-ce que catégoriser veut dire ? Qui produit les catégories et les impose ? Comment résister avec et contre elles ?
Véritable boîte à outils, ce lexique rassemble 48 synthèses inédites permettant de penser, avec les sciences sociales contemporaines, les catégories et leurs liens avec les rapports de pouvoir. Chaque notice thématique présente un concept pour penser ces processus, en retrace la genèse et en propose des définitions opératoires, réactualisées à l'aune de débats et exemples contemporains.
S'adressant à un large public, l'ouvrage propose un éclairage informé sur ces sujets de société. Il met à l'épreuve les termes du débat public, au-delà de l'étude d'un groupe en particulier et d'une conception figée des identités.

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Pierre Madelin : Henry David Thoreau et le choix de la désobéissance

 Le Passager clandestin - Mai 2024


Ses actes, ses écrits et sa postérité ont fait de Henry David Thoreau (1817-1862) une figure du combat mondial pour l’émancipation. Théoricien de la désobéissance civile, il est également connu pour avoir vécu et pensé un rapport à la nature d’une modernité confondante.
Dans son célèbre livre Walden, il narre son quotidien partagé entre culture de la terre, lecture, écriture et promenade en forêt, appliquant avant l’heure les principes de la sobriété volontaire. Mais cet idéal ne l’a pas rendu indifférent aux injustices de son temps, bien au contraire, à commencer par l’esclavage vis-à-vis duquel aucune compromission n’est à ses yeux tolérable.
Lorsqu’on étudie la vie et l’œuvre de Thoreau, nous dit Pierre Madelin, une conclusion s’impose : une écologie faisant abstraction des luttes sociales ne peut en être une.

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samedi 18 mai 2024

Philosophia scientiae vol. 28, Cahier 1: Richesse et variété du néo-kantisme. Helmholtz, Cassirer, Vaihinger

 Kimé - Mai 2024


Alexandre Métraux & Françoise Willmann - Préface à la traduction de Helmholtz : « Du rapport des sciences de la nature à l’ensemble des sciences »  - Hermann von Helmholtz - Du rapport des sciences de la nature à l’ensemble de la science - Guillemette Leblanc - Quelle méthode pour la linguistique ? Cassirer et la naissance du structuralisme. Présentation de la traduction de Ernst Cassirer, “Le structuralisme dans la linguistique moderne” - Ernst Cassirer - Le structuralisme dans la linguistique moderne [auteur] Préface à la traduction de “Nietzsche philosophe” de Hans Vaihinger - Hans Vaihinger (traduction par Christophe Bouriau) - Nietzsche philosophe - Youri Cabot - La théorie poppérienne de la confirmation scientifique  - Gerhard Heinzmann Beth, Evert Willem (1908-1964)

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Fred Poché : Vivre dans un monde numérisé. Bernard Stiegler et l'écologie de l'esprit

 Kimé - Mai 2024

Depuis toujours, les sociétés humaines vivent des mutations. Au fil des siècles se développent, en effet, des outils propres à changer les relations sociales, à transformer les interactions. Mais celles que nous voyons émerger aujourd’hui se révèlent profondes, radicales et irréversibles. Elles captent notre attention et changent nos manières de vivre, de nous rencontrer ou de nous rapporter à la réalité. Nous vivons, ainsi, dans un monde marqué par un processus d’accélération technologique vertigineux. Les objets qui, dorénavant, accompagnent chaque instant de notre vie (ordinateurs, mobiles, tablettes, robots) altèrent ou modifient radicalement les catégories avec lesquelles nous pensions et agissions jusque-là : le temps, l’espace, le pouvoir, la vérité, la communication, les identifications... Depuis seulement quelques décennies, la numérisation de notre univers sociétal engendre une explosion combinatoire provoquant ce que certains appellent une disruption. Celle-ci bouleverse les cadres d’à peu près tous les domaines et remet en question la puissance publique. Face à ce monde aux multiples transformations, la pensée du philosophe Bernard Stiegler nous offre des clés essentielles pour développer une posture critique. Elle donne au citoyen.ne des outils propres à sortir des inclinations à la fascination autant que du penchant à la technophobie. Si ce monde numérisé étend sa toile sur toutes les ramifications de nos existences, il convient, alors, de l’appréhender en ne lâchant jamais les questions de la finalité et du sens du vivre ensemble.

Fred Poché est professeur de philosophie contemporaine à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de l’UCO, ainsi que membre de l’Unité de recherche multi-sites, RPPsy « Recherches en psychopathologie et psychanalyse », section d’Angers. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont Le malaise identitaire (Le Bord de l’eau, 2021), il est le lauréat du prix Jean Finot de l’Académie des Sciences Morales et Politiques pour son livre : Blessures intimes, blessures sociales (Cerf, 2008).

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Derek Parfit : Les raisons et les personnes

 Agone - Mai 2024

« Jusqu’au siècle actuel, l’essentiel de l’humanité vivait dans de petites communautés. Ce que chacun faisait pouvait n’affecter qu’un petit nombre de personnes. Mais les conditions ont changé. Nous pouvons produire des effets réels, bien que faibles pour chacun, sur des milliers ou des millions de personnes. Nous pourrions penser que c’est permis parce que les effets sur chaque personne une à une seront infimes ou imperceptibles. Si nous le pensons, ce que nous ferons sera souvent bien pire pour tous pris globalement. La vérité est-elle déprimante ? Je la trouve libératrice et consolatrice. Quand je croyais que mon existence était celle d’un ego, je me sentais prisonnier de moi-même. Ma vie ressemblait à un tunnel de verre à travers lequel je me déplaçais de plus en plus vite chaque année et au bout duquel se trouvaient les ténèbres. Quand j’ai changé de conception, les parois du tunnel ont disparu. Je vis maintenant au grand air. Il existe encore une différence entre ma vie et celle des autres personnes, mais elle est moindre. Je me soucie moins du reste de ma propre vie et plus de la vie des autres. »

Chercheur en philosophie à Oxford tout au long de sa vie, le travail de Derek Parfit (1942-2017) a profondément révolutionné l’éthique contemporaine.

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Critique n°924 : Jean-Fabien Spitz. Républicains, encore un effort

 Ed. de Minuit - Mai 2024


Jean-Fabien Spitz occupe une place à la fois singulière et centrale dans le champ de la philosophie politique. Centrale par l’ampleur de son œuvre (une quinzaine de livres parus depuis les années 1990) et par l’importance des questions qu’elle pose ou repose (celles de la liberté, de l’égalité, de la propriété, de la laïcité notamment). Singulière car ce penseur, venu de la philosophie et de Rousseau, est aussi un passeur qui n’a cessé, par son inlassable travail de traducteur, d’amener vers le français des classiques comme Locke mais aussi des contemporains aussi importants que Philip Pettit ou Ronald Dworkin. Jean-Fabien Spitz s’est donné à tâche de penser le républicanisme ou plutôt un néo-républicanisme pour notre temps.

Pour commenter et discuter ses thèses, Martin Rueff a réuni quelques-unes et quelques-uns des meilleurs spécialistes de son travail. Les questions débattues dans ce numéro, à commencer par celle de « l’égalité-liberté » sont capitales – on pourrait dire vitales – pour nos sociétés. « Républicains, encore un effort... » : notre titre est tout un programme.

ENTRETIEN
Jean-Fabien SPITZ : « On peut rêver d’une société dans laquelle ce que l’humanité a produit de meilleur soit approprié par le plus grand nombre »

Philip PETTIT : Liberté, justice et domination
Pierre CRÉTOIS : La liberté, rien que l’égalité, toute la liberté
Christopher HAMEL : Pourquoi lire les textes du passé ?
Stéphanie HENNETTE-VAUCHEZ : La République dévoyée ? Remarques d’une juriste
Philippe PORTIER : La crise de la laïcité française
Élodie DJORDJEVIC : La République est nécessairement sociale
Céline SPECTOR : La République peut-elle être européenne ?

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Dominique Bourg (dir.) : Voix de la Terre. Douze portraits

 PUF - Mai 2024


Aucun des combats conduits par les pionnières et pionniers de la pensée écologique rassemblés ici n’est clos. Il est toujours impérieux de se battre pour la biodiversité, pour le climat, contre une exploitation éhontée des ressources minières et l’extractivisme, contre une chasse imbécile, contre la déforestation ou les boisements monospécifiques, contre l’agrochimie et ses pesticides, contre une croissance tous azimuts et de plus en plus destructrice, contre les iniquités environnementales, etc. Il est toutefois une différence fondamentale entre le contexte au sein duquel elles et ils ont pensé l’écologie et le nôtre : leurs pires craintes sont désormais en cours de réalisation. Cet état de choses ne rend pas le combat de nos pionnières et pionniers vain, mais plus urgent que jamais. Plus que jamais en effet la Terre exige qu’on se soulève pour elle et pour nous. Elles et ils ont exprimé parmi les premiers ce soulèvement.

Douze voix de la Terre sont ici réunies : Rachel Carson, Jean Dorst, Jacques Ellul et Bernard Charbonneau en un seul portrait, André Gorz, Alexandre Grothendieck, Ivan Illich, Hans Jonas, Bertrand de Jouvenel, Aldo Leopold, John Muir, Val Plumwood et Simone Weil.

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jeudi 16 mai 2024

Le Carnet PSY 2024/4 (N° 269) : Perversions sexuelles et narcissiques

 Carnet psy - Mai 2024


Page 3 : Kevin Hiridjee - Une réflexion transdisciplinaire | Page 5 à 7 : Pierre Delion et Kevin Hiridjee - « La psychiatrie est une médecine politique » | Page 8 à 9 : Caroline Lebrun - Le féminin : un sexe autre | Page 10 à 11 : Paul Marciano - Théorie et technique de la psychanalyse des enfants | Page 12 à 13 : Nicole Llopis-Salvan - La vérité | Page 13 à 14 : Jean-Yves Tamet - Libre cours | Page 15 : Geneviève Delaisi de Parseval - Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple | Page 16 à 19 : Julie Chevalier - Dessiner avec l’adolescent | Page 20 à 22 : Julie Vanhalst et Adrien Blanc - « Je ne viendrai que s’il y a des bonbons dans votre bureau » | Page 24 à 25 : Gérard Bonnet - Vous avez dit pervers ! | Page 26 à 29 : Mickael Benyamin - De la perversion sexuelle a la perversion narcissique | Page 30 à 32 : Daniel Zagury - Perversion - perversité | Page 33 à 35 : Virginie Tournefier - La séduction, leurre de la perversion féminine | Page 36 à 37 : Gérard Bonnet - La perversion sexuelle extrême | Page 38 à 41 : Vincent Estellon - Les addictions sexuelles confrontées au paradigme des perversions | Page 42 à 45 : Évelyne Chauvet et Caroline Lebrun - L’écoute du traumatisme | Page 46 à 48 : Fabien Joly - L’horreur au négatif | Page 49 à 50 : Pierre Delion - Réponse à didier houzel | Page 51 à 54 : Gérard Bonnet - Vous avez dit pervers !.

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Le Regard Libre 2024/4 (N° 106) : La permanence du sacré

 Le regard libre - Mai 2024


Page 5 : Antoine-Frédéric Bernhard - Sacrée pagaille | Page 7 : Ralph Müller - La cartouche de Ralph Müller : « Une étude a montré que… » | Page 8 à 9 : V. Conrad - CEDH : la résurgence des droits naturels, entre idéologie et légitimité | Page 10 à 11 : Jacob Mchangama - La censure ne protège pas de la haine | Page 12 à 13 : Présentation | Page 14 à 15 : Antoine Lévêque - Vestiges du sentiment religieux en Suisse | Page 16 à 17 : Pablo Sanchez - Retour du sacré : du mimétisme à l’instrumentalisation | Page 18 à 25 : Olivier Moos et Jonas Follonier - Olivier Moos : Le wokisme comme post-protestantisme | Page 26 à 27 : Matthieu Levivier - L’Arménie va-t-elle disparaître ? | Page 28 à 33 : Yves Di Cristino - Un nouvel espoir de sécularisation en Turquie | Page 34 à 35 : Yann Costa - Dune : le film de l’année est un récit messianique | Page 36 à 41 : Nicolas Brodard - Hors du monde, pour le monde | Page 42 à 43 : Chelsea Rolle - Dans le vase clos de la littérature avec Tanguy Viel | Page 44 à 45 : Sandrine Rovere - Mariage d’amour et de raison entre acteurs dzodzets de l’édition | Page 46 à 47 : Quentin Perissinotto - Une BD qui ne tremble pas | Page 48 à 49 : Aude Robert-Tissot - L’acte manqué de la réalisatrice Anne Fontaine | Page 50 à 53 : Jean-Louis Kuffer - Comment Simenon et Highsmith déjouent les poncifs du polar.

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Jérôme Delclos : Walter Benjamin et le rébus de Marseille

 Quiéro - Mai 2024


Précédé par Bouche d'ombre et peau de bête : Marseille nuits mêlées de Florent Perrier.

Walter Benjamin, dans sa correspondance, confie à plusieurs reprises la difficulté qu'il éprouve à écrire sur Marseille, et sa fierté à y être parvenu : " j'ai lutté là comme avec aucune autre ville ". C'est de cet aveu discret et du rébus que constitue les textes " marseillais " que Jérôme Delclos tire la matière de sa recherche et de son essai. Un livre sur Marseille, pourquoi pas ? Une ville qui se défend et qui mord quand le Berlinois tente " d'en arracher une phrase ".

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Foucault L'indiscipliné Sciences Humaines 2024/HS16 : Foucault. L'indiscipliné

 Sciences humaines - Mai 2024


Page 3 : Héloïse Lhérété - Foucault, mort et vif | Page 6 à 11 : Héloïse Lhérété - Foucault - « Non, je ne suis pas là où vous me guettez » | Page 14 à 17 : Mathieu Potte-Bonneville - L’intellectuel spécifique - Un nouvel art de contester | Page 18 à 20 : Guillaume Bellon et Fabien Trécourt - Quel prof était Foucault ? | Page 24 à 29 : Jean-Claude Monod - Métamorphoses d’une œuvre | Page 30 à 31 : Jean-Claude Monod - Le laboratoire de Foucault | Page 32 à 33 : Foucault à travers ses livres | Page 34 à 38 : Catherine Halpern - Histoire de la folie à l’âge classique | Page 39 à 43 : Martine Fournier - Surveiller et punir - Naissance de la prison | Page 44 à 46 : Clément Lefranc - Microphysique du pouvoir | Page 47 à 52 : Catherine Halpern - L’histoire au service de la philosophie | Page 53 à 58 : Frédéric Gros - Le gouvernement de soi | Page 59 à 61 : Michel Senellart - Le christianisme et l’aveu du désir | Page 62 à 64 : Judith Revel - Foucault et la littérature | Page 65 à 67 : Michael C. Behrent - La querelle du néolibéralisme | Page 70 à 75 : Michael C. Behrent - Foucault l’Américain | Page 76 à 77 : Fabien Trécourt - De l’homosexualité au problème du « genre » | Page 78 : Éric Fassin et Fabien Trécourt - Une préhistoire des gender studies | Page 80 à 87 : Jean-François Bert - L’archipel deshéritiers | Page 88 à 95 : Judith Revel - Cartographie d’un paysage philosophique | Page 91 : Guillaume Le Blanc et Céline Bagault - « Inventer de nouvelles manières d’exister » | Page 94 : Philippe Raynaud et Céline Bagault - « On a trop oublié ses premiers livres » | Page 96 à 99 : François Dubet - Foucault et l’école : une étrange absence | Page 100 à 103 : Jean-Claude Monod - De la prison à la loi, le legs juridique | Page 102 : Antoine Garapon et Jean-Claude Monod - « Un visionnaire du droit contemporain » | Page 104 à 106 : Philippe Bonditti - Relations internationales, le tournant critique | Page 107 à 109 : Sarah Chiche - La société face à ses malades mentaux | Page 110 à 111 : Pierre-Henri Castel et Jean-François Marmion - « Foucault est un poisson-torpille ! » | Page 112 à 114 : Didier Fassin et Xavier Molénat - Gouverner les vies | Page 115 à 117 : Fabien Trécourt - Architectures foucaldiennes | Page 118 à 124 : Michael C. Behrent - Foucault sous le feu des critiques | Page 125 à 129 : Céline Bagault et Héloïse Lhérété - L’abécédaire de Foucault | Page 130 : Bibliographie.

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Zeina Hakim, Lorenz E. Baumer, Fayçal Falaky (dirs.) : Diderot et l'archéologie

 Classiques Garnier - Mai 2024


L'oeuvre de Diderot est marquée par une intime connivence avec la Grèce et la Rome antiques. En exploitant les artefacts et les vestiges gallo-romains pour insuffler une matérialité concrète à la pensée de Diderot, ce volume propose une immersion dans le dialogue qu'entretiennent lettres et fouilles au XVIIIe siècle. Nous sondons ici la curiosité de Diderot pour l'archéologie, reflet d'une époque où les ruines inspirent plus que les antiquaires. Sa démarche se distingue par une approche presque tangible de l'antiquité, apportant une contribution singulière à la naissance de l'archéologie. Un voyage érudit au coeur des liens entre l'Antiquité classique et la pensée des Lumières.

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Jacques-Louis Lantoine, Camille Chevalier 'éds.) : La servitude volontaire. Postérité, réappropriations et perspectives critiques

 ENS éditions - Mai 2023


La « servitude volontaire » est une formule mobilisée tant dans le champ universitaire que dans le champ intellectuel ou journalistique. Ses usages, parfois référés au Discours de la servitude volontaire de La Boétie et, plus rarement, appuyés sur une lecture précise de ce texte, prétendent situer la source de la domination dans le libre consentement de ceux qui la subissent. Mais cette formule au caractère oxymorique, presque provocateur, occulte le plus souvent les véritables causes de cette apparente volonté de servir. Les explications de ce phénomène, telles que le désir, la coutume, la soumission consentie, la domination symbolique, l'obsequium ou la jouissance dans la servitude, doivent permettre de comprendre ce qui apparaît sinon comme une monstruosité et une énigme. L'étude du monde du travail montre notamment que les analyses en termes de servitude volontaire ne sont pas les plus adéquates. Enfin, si une telle formule peut susciter une prise de conscience, elle ne fournit pas pour autant la clé de l'émancipation.

Introduction. La « servitude volontaire » et ses avatars
Jacques-Louis Lantoine

Partie I. Les avatars du Discours de La Boétie

Chapitre 1.
Les multiples actualités de La Boétie : circulations matérielles et réceptions plastiques de la Servitude volontaire du XVIe siècle à nos jours
Laurent Gerbier

Chapitre 2.
L'appropriabilité du Discours de la servitude volontaire de La Boétie : réceptions et actualisations d’un classique insaisissable
Emmanuel Charreau

Partie II. Les avatars rationnels d'une formule
Chapitre 3.
De la tromperie habile au désir de croire : Machiavel et La Boétie
Julia Penafiel

Chapitre 4
La servitude volontaire n’est pas la soumission consentie : l’approche morale de La Boétie et ses limites
Manon Garcia

Chapitre 5.
Jouir d’être serf
Frédéric Lordon et Sandra Lucbert

Chapitre 6.
Domination involontaire et reconnaissance de l’ordre établi
Jacques-Louis Lantoine

Chapitre 7.
Obsequium spinoziste : domination libérale ou libération de la servitude ?
Camille Chevalier

Partie III. Des servitudes non volontaires

Chapitre 8.
Marx : des philistins à l’idéologie
Pauline Clochec

Chapitre 9.
L’aiguillon de la fin : vers une nouvelle forme de servitude volontaire au travail ?
Vincent Mariscal

Chapitre 10.
Leadership : transformations de la volonté, métamorphoses de la conduite
Massimiliano Nicoli et Luca Paltrinieri

Partie IV. S'affranchir de la « servitude volontaire »

Chapitre 11.
Prendre conscience de sa soumission suffit-il à s’en libérer ? Réflexions sur l’optimisme épistémologique
Maxime Rovere

Chapitre 12.
Servitude volontaire au travail : il y a psychologie et psychologie
Yves Clot

Index

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mercredi 15 mai 2024

Raison présente 2024/1 (N° 229) : Rire malgré tout !

Union rationaliste - Mai 2024


Page 3 à 5 : Guy Bruit - Pour Gabriel | Page 7 à 9 : Gabriel Gohau - Une critique de l’enseignement scientifique | Page 11 à 12 : Emmanuelle Huisman-Perrin, Jean-Michel Besnier et Guillaume Lecointre - Avant-propos | Page 15 à 21 : Emmanuelle Huisman-Perrin - Rire et crise. Éclats gagnés sur les déchirures de la vie | Page 23 à 32 : Diane Luttway - Urgence de l’humour juif | Page 33 à 41 : Patrick Brunel - Rire ! Mais est-ce bien raisonnable ? | Page 43 à 53 : Florent Trocquenet-Lopez - Le bon rire et le rire mauvais : le rire et sa complication éthique | Page 55 à 61 : Jean-Michel Besnier - Rire avec et contre les objets | Page 63 à 64 : Guillaume Lecointre - Intermède Zygomatique | Page 65 à 73 : Guillaume Lecointre - Sourire, humour et rire à partir de Charlie Hebdo | Page 75 à 78 : Bruno Léandri - Le rire, c’est tordant | Page 79 à 86 : Frédéric Worms - L’ambivalence de la vie dans Le Rire de Bergson | Page 87 à 95 : David Le Breton et Emmanuelle Huisman-Perrin - Le rire, un analyseur sociologique. Entretien avec David Le Breton | Page 97 à 100 : Pierre Joliot - La rationalité de la recherche | Page 101 à 110 : Xavier Bouju et Michèle Leduc - Liberté et responsabilité des chercheurs et des chercheuses | Page 111 à 118 : Régis Meyran - Impossible neutralité ? La recherche en sciences sociales | Page 120 à 122 : Michel Casevitz - Sur quelques mots sans sens précis | Page 123 à 125 : Guy Bruit - D’après Anna Karenine de Tolstoï, dans une mise en scène de Rimas Tuminas, par le Théâtre Gesher de Tel-Aviv, au Théâtre des Gémeaux de Sceaux. | Page 126 à 128 : Gilbert Cabasso - La zone d’intérêt | Page 129 à 131 : Christian Ruby - La nouvelle crise panique de l’altérité (II) | Page 132 à 135 : Roland Pfefferkorn - Fragments d’un monde blessé | Page 136 à 143 : Christian Ruby, Alain Bihr, Roland Pfefferkorn, Alain Policar et Roland Pfefferkorn - Notes de lecture.

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Esprit 2024/5 (Mai) : Paul Ricœur. Les pouvoirs de l'imagination

 Esprit - Mai 2024


Page 5 à 7 : Éditorial. Des faits pas si divers | Page 10 à 13 : Marie Mendras - Terreur en Russie | Page 13 à 16 : Jean-Yves Potel - La Pologne, renfort de l’Europe ? | Page 16 à 20 : Ahmet Insel - Le nouveau paysage politique turc | Page 20 à 23 : Michael C. Behrent - Le retour de Trump | Page 24 à 27 : Benjamin Brice - Dépenses publiques : où va l’argent ? | Page 31 à 34 : Azadeh Thiriez-Arjangi - Introduction | Page 35 à 45 : Jean-Luc Amalric - Un plaidoyer pour la fiction | Page 47 à 53 : Jérôme Porée - Homo imaginans | Page 55 à 61 : Jean-Philippe Pierron - Imaginer pour vouloir ? | Page 63 à 73 : Olivier Abel, Michaël Fœssel et Olivier Mongin - Les aventures de l’imagination | Page 75 : Présentation | Page 77 à 82 : Pierre-Olivier Monteil - Du néolibéralisme en management | Page 83 à 92 : Hedwig Marzolf - Le sacrifice de l’homo œconomicus | Page 93 à 103 : Jacques Mistral et Arnaud Orain - Réencastrer la science économique | Page 107 à 115 : Luis Martinez, Hamit Bozarslan, Anne-Lorraine Bujon et Jonathan Chalier - Le djihad dans la brousse | Page 117 à 125 : José-Flore Tappy et Nicolas Dutent - « C’est ce qu’on tait qui a de la voix » | Page 128 à 130 : Olivier Mongin - Le règne du flou | Page 131 à 132 : Christophe Solioz - Un roman anti-guerre | Page 133 à 155 : Guillaume Fussler, Dick Howard, Alan Lebecque, Philippe Boulanger, Pierre Cilluffo Grimaldi, Philippe Perchoc, Sylvie Bressler, Étienne Faure, Sabri Megueddem, Didier Dantal, Thierry Paquot, Mattéo Scognamiglio et Jean-Paul Gavard-Perret - Recensions | Page 136 à 138 : Dick Howard - Parmi les gisants. Penser le cimetière. Robert Harvey, Presses universitaires de France, 2024, 304 p., 15 € | Page 138 à 139 : Alan Lebecque - Un monde dénaturé. Nathaniel Rich Traduit par David Fauquemberg, Éditions du sous-sol, 2023, 336 p., 23 € | Page 140 à 141 : Philippe Boulanger - José Ortega y Gasset. Penseur de l’Europe. Béatrice Fonck, Les Belles Lettres, 2023, 480 p., 25,90 € | Page 141 à 142 : Pierre Cilluffo Grimaldi - Critique de la raison animiste. Jean-Loup Amselle, Mimésis, 2023, 160 p., 15 € | Page 143 : Philippe Perchoc - La grande confrontation. Comment Poutine fait la guerre à nos démocraties. Raphaël Glucksmann, Allary, 2023, 198 p., 19,90 € | Page 143 à 145 : Sylvie Bressler - L’été où mon père est mort. Yudit Kiss Traduit par Clara Royer, L’Antilope, 2023, 336 p., 23 € | Page 145 à 147 : Étienne Faure - Zone perdue. François Bordes, L’Atelier contemporain, 2024, 160 p., 20 € | Page 147 à 149 : Sabri Megueddem - En éclaireur. Yoko Tawada Traduit par Dominique Palmé, Verdier, 2023, 160 p., 19 € | Page 149 à 150 : Didier Dantal - Propos d’avant-hier pour après-demain. Gustave Thibon Édition de Françoise Chauvin, Mame, 2023, 200 p., 19 € | Page 150 à 151 : Thierry Paquot - Humus. Gaspard Koenig, L’Observatoire, 2023, 380 p., 22 € | Page 152 à 153 : Mattéo Scognamiglio - Le dernier été en ville. Gianfranco Calligarich Traduit par Laura Brignon, Gallimard, 2021, 224 p., 19 € | Page 153 à 154 : Jean-Paul Gavard-Perret - Lettres à sa marraine. Guillaume Apollinaire Édition de Pierre Caizergues, Fata Morgana, 2023, 112 p., 21 € | Page 154 : Jean-Paul Gavard-Perret - Sur la peinture. Cours, mars-juin 1981. Gilles Deleuze Édition de David Lapoujade, Minuit, 2023, 352 p., 26 € | Page 154 à 155 : Jean-Paul Gavard-Perret - Malgré. Colin Lemoine Gallimard, coll. « Blanche », 2023, 176 p., 18,50 € | Page 155 : En écho | Page 155 : En écho.

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John Langshaw Austin : Quand dire, c'est faire (nouvelle traduction de Bruno Ambroise)

 Seuil - Mai 2024


Quand dire, c’est faire est un ouvrage majeur de philosophie contemporaine et fait figure de « classique ». Dans ce texte vif et fondateur, Austin a montré comment le discours peut « faire ». À rebours d’une grande partie de la tradition, il a révolutionné l’approche du langage en introduisant les concepts d’« énoncé performatif » et « d’acte de discours ». Le déplacement théorique qu’opère l’ouvrage en mettant au jour les différentes formes d’actions accomplies par le langage scelle en effet l’originalité et l’importance tant philosophiques qu’historiques de ce texte pour la pensée en général : découvrir ce que le langage accomplit et ainsi ce que nous accomplissons en tant qu’individu parlant, agissant du fait même de parler, au sein d’une société, c’est comprendre la responsabilité de nos paroles.

Cette traduction inédite du texte définitif d’Austin entend rendre en français la subtilité du texte original et tous ses enjeux conceptuels, mais aussi l’humour d’Austin et sa volonté de s’exprimer dans un langage clair et accessible à tous. Voici donc enfin disponible ce qui doit tenir lieu dorénavant d’édition de référence.

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Communications, n° 114 : Liberté pour les sciences sociales

 Seuil - Mai 2024


Depuis une dizaine d’années, un peu partout dans le monde, les sciences humaines et sociales font l’objet de disputes, de querelles, voire d’attaques. La concomitance de ces critiques témoigne de la mondialisation de ces sciences mais aussi, a contrario, d’une fermeture du monde (à l’opposé de la globalisation vantée au tournant du millénaire) et d’un retour de formes autoritaires du pouvoir politique.
Les critiques adressées aux SHS au nom de leur « utilité » s’inscrivent dans le contexte des réformes internationales de nature néolibérale, visant à intégrer les institutions universitaires dans un marché mondial unifié et concurrentiel du savoir. Cette intégration combine impératifs d’économies budgétaires, tendances à l’alignement de l’université sur le modèle de l’entreprise, et raidissement autoritaire sur le plan organisationnel.
Indépendamment de ces réformes qui les atteignent au même titre que les autres sciences, les SHS sont la cible d’attaques frontales spécifiques de nature politique (mises sous tutelle, voire répressions) dans les régimes autoritaires, les démocraties « illibérales », mais aussi les démocraties libérales. Contribution au débat international en cours, ce numéro de Communications dresse un bilan des critiques et des menaces visant les SHS dans un certain nombre de pays, en Europe, en Asie ou aux États-Unis. Il porte également sur l’épistémologie des SHS et propose enfin diverses réflexions et actions en faveur de la liberté académique et de l’autonomie institutionnelle, devenues des enjeux importants dans un contexte où il s’agit pour les SHS de reprendre prise sur les conditions de leur exercice, en réponse aux menaces auxquelles elles font face aujourd’hui.

Ce numéro a été dirigé par Nicole Lapierre, Évelyne Ribert et Philippe Roussin

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