dimanche 19 mai 2019

Eliane Escoubas : L'invention de l'art

Éditions La Part de l'Oeil - Avril 2019 - coll. Théorie

L’invention de l’art rassemble des études philosophiques d’Escoubas consacrées à ses patientes investigations des écrits sur l’art et de l’esthétique des philosophes et des théoriciens, de Kant, Schelling, Schiller, Goethe, Hölderlin, Fiedler, jusqu’aux plus récents Biemel, Loreau, Granel, Derrida, Janicaud, Blanchot et Levinas, en passant par le cœur phénoménologique de ses recherches : Heidegger, Merleau-Ponty et Maldiney. Tout en privilégiant une approche chronologique, l’ouvrage est organisé en trois grandes parties problématiques qui abordent “L’époque de l’esthétique”, “La phénoménologie à l’œuvre” et les “Actualité(s) de la philosophie de l’art”. Un parcours se dégage où s’élabore une pensée originale des œuvres et qui place en son centre la question de la sensation. L’invention de l’art propose une exploration rigoureuse et singulière où l’écriture d’Éliane Escoubas s’entrelace à l’écriture des différents auteurs qu’elle étudie. Une esthétique phénoménologique de l’art se déploie au fil des textes où se construit simultanément une interrogation sur la modernité : « il n’y a pas d’autre notion de l’œuvre d’art que la notion moderne : l’œuvre d’art est née à l’époque de la modernité qui en constitue à la fois la condition de possibilité et la limitation » (L’invention de l’art, p. 286).

Éliane Escoubas est professeur émérite de Philosophie de l’Université de Paris XII-Créteil. Son travail porte particulièrement sur la philosophie allemande, la phénoménologie et la philosophie de l’art : peinture et poésie, domaines qu’elle explore dans Imago Mundi. Topologie de l’art (Paris, Galilée, 1986), L’Espace pictural (La Versanne, Encre Marine, 1995), L’Esthétique (Paris, Ellipses, 2003) et Questions heideggeriennes. Stimmung, Logos, traduction, poésie (Paris, Editions Hermann, « Le bel aujourd’hui », 2010). Traductrice des Ideen II de Husserl (Paris, PUF, « Epiméthée », 1982), et du Kierkegaard et du Jargon de l’authenticitéd’Adorno (Paris, Payot, 1995 et 1989).

Sommaire

Préface, Danielle Lories 
I. L’époque de l’esthétique 
- Kant : Théorie du goût et subjectivité 
- Le schématique et le symbolique à l’horizon de l’esthétique : Kant et Schelling
- Philosophie de l’art versus esthétique. Sur la Philosophie de l’art de Schelling
- La passion de la médiation. Éléments pour tenter de penser le rapport de l’esthétique et du politique à partir de Friedrich Schiller
- Goethe : la Bildung des couleurs
- Hölderlin et Walter Benjamin : l’Abstraction lyrique
- L’atelier du visible. Sur l’origine de l’activité artistique de Konrad Fiedler

II. La phénoménologie à l’œuvre
- Merleau-Ponty : le corps de l’œuvre et le principe d’utopie
- Merleau-Ponty et l’esthétique
- La question de l’œuvre d’art : Merleau-Ponty et Heidegger
- Merleau-Ponty et les métamorphoses de l’image-imaginaire-imagination
- L’anthropologie du visuel : Merleau-Ponty et Hans Jonas
- Le phénomène et le rythme : l’esthétique d’Henri Maldiney
- Du sentir à l’œuvre : Maldiney et l’endurance de la peinture

III. Actualité(s) de la philosophie de l’art
- Walter Biemel et les œuvres de peinture. La “révolution copernicienne” de Picasso
- Max Loreau – Heidegger. Questions
- Fiction et phénomène : autour de Max Loreau
- Gérard Granel : l’art en fragments
- Derrida et la vérité du dessin. Une autre révolution copernicienne ?
- Dominique Janicaud : Minima Phaenomenologica
- La possibilité du livre : Levinas – Blanchot
Postface, Christophe David : “La peinture et l’espace”


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