Cerf - Mai 2023
La philosophie est née en Grèce à la fin de l'âge de Fer, au sein d'une société directement issue du processus de néolithisation. Personne jusqu'ici ne s'est interrogé sur ce fait. Pour la première fois, un auteur s'y essaie et ses conclusions sont pour le moins surprenantes.
C'est en savant et en chercheur que Philippe Grosos nous propose une démarche inédite : penser la philosophie au risque de la préhistoire et voir l'Antiquité non comme un point de départ, mais comme un phénomène historique tardif.
La philosophie est née en Grèce, au ve siècle avant notre ère, à la fin de l'âge du Fer. Après l'apparition de l'agriculture, de la poterie, de l'écriture, celle de la philosophie constituerait comme le couronnement du processus de néolithisation et du mode d'être au monde qu'il a imposé.
Or, si les peintures rupestres du Paléolithique ne figuraient presque que des animaux, celles du Néolithique montrent essentiellement des scènes de chasse, de cueillette ou de récolte. L'être humain est désormais au centre des représentations, et donc des préoccupations.
Est-il alors si étonnant que de nouvelles interrogations apparaissent sur la manière de vivre ensemble, vertueusement et pacifiquement ? Être bon, dans une cité juste, en vivant avec et pour les autres, n'est-ce pas la question que ne cessent de poser les penseurs grecs dans leurs traités de politique et d'éthique ?
Professeur de philosophie à l'université de Poitiers, Philippe Grosos a publié aux Éditions du Cerf plusieurs ouvrages consacrés à la préhistoire : Signe et forme. Philosophie de l'art et art paléolithique, Lucidité de l'art. Animaux et environnement dans l'art depuis le paléolithique supérieur . Il a reçu le Prix La Bruyère 2022 de l'Académie française pour Des profondeurs de nos cavernes.
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