Par Antoine Artous
Parution : février 2010
Editions Syllepse
La mondialisation capitaliste met à mal les territoires politiques et « réféodalise » l’espace public.
L’ordre libéral porté par la marchandisation promeut la « gouvernance » et les figures de l’égalité citoyenne et de la souveraineté populaire s’estompent.
Une politique d’émancipation doit les reprendre en charge, dans une perspective de démocratie radicale, qui invente de nouveaux territoires politiques, et d’un universalisme démocratique qui s’oppose au retour du sacré et des ethnies.
Pour en parler, Antoine Artous a choisi de revenir sur des débats qui se sont amorcés dans les années 1980 pour se poursuivre jusqu’à nos jours.
Ils concernent la logique de la démocratie moderne analysée, par exemple par Claude Lefort dans sa critique, devenue « classique » de La question juive de Marx. Ou encore les rapports entre territoire, citoyenneté et souveraineté populaire, autant de catégorie que récuse Antonio Negri.
Cette période a vu se développer un néolibéralisme à la française, bien représenté par Pierre Rosanvallon, et qui tourne au néoconservatisme avec Marcel Gauchet, mais elle a connu aussi une relance de la pensée démocratique radicale, au travers d’auteurs comme Étienne Balibar et Jacques Rancière.
Le retour sur ces discussions n’est pas académique, il vise à éclairer des problèmes politiques actuels. Mais il vise également à donner un peu de profondeur historique à la réflexion sur la reformulation d’un projet d’émancipation.
1 commentaire:
Il ne faut hésiter à appelé un "chat, un chat". Je fais référence à ce que vous dite de Pierre Rosanvallon. On invite M. P.Rosavallon au nom d'une suppposée expertise sur la Démocratie. Lui-même ce qu'il en dit est rien moins que navrant, quand à la pauvreté du propos. C'est une sorte de chosisme théorique. Il substitue le vocable de démocratie à une analyse idéologique des sociétés occidentales. Sa dernière démonstration fut de réutilisé une analyse présente chez Michel Foucault, mais lu de personne semble-t-il, celle de "contre démocratie". Chez Foucault in "Sécurité, territoire, population", p. 202 et suivant de "Contre société".
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