Paul Audi
Parution : février 2010
Editeur : Verdier
Prix : 19,90 €
Pourquoi – au moins dans le monde « désenchanté » qui est le nôtre – l’être humain se sent-il porté à créer ? Que cherche-t-il, que vise-t-il à atteindre en allant « au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau » ? Cette finalité est-elle d’ailleurs la même à toutes les époques, ou change-t-elle de visage au cours de l’histoire ? Quelles différences y a-t-il entre créer et s’exprimer, mais aussi entre créer, produire, faire et œuvrer ? Quelles distinctions, au plan éthique, faut-il opérer entre créer et procréer ?
Si l’on a toujours le plus grand mal à « expliquer » l’acte créateur dans tous ses tenants et ses aboutissants, l’on peut quand même espérer en comprendre le ressort intime et secret en partant de la considération des enjeux qu’il met en branle. Aussi la théorie « esth/éthique » dont ce livre trace les linéaments ne consiste-t-elle pas en une théorie générale de la création mais en une théorie de l’enjeu éthique auquel s’attache l’acte de créer dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler la modernité occidentale.
Dans ce contexte, et dans la perspective d’une intrication de l’éthique et de l’esthétique, l’acte de créer apparaît alors comme cet événement générateur et généreux, singulier et singularisant, vital et vivifiant, qui élève en plein cœur de la vie comme une protestation de survie, à tous les sens du mot « survie ».
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