Jean-Michel Counet (éd.)
Peeters, « Bibliothèque Philosophique de Louvain » – 2010 -
La dialectique est une des notions les plus récurrentes de la tradition philosophique, que les différents siècles invoquent, soit pour s’en réclamer, soit pour s’en distancier. Chez Platon, elle conquiert ses lettres de noblesse en étant promue au statut de science suprême, mais chez Aristote, elle redevient ce qu’elle était avant la République, un art du dialogue, de la découverte à tâtons de la vérité, une méthode de raisonnement sur des prémisses simplement probables, qui fraie la voie à la saisie de la vérité, qui défend les principes du savoir contre les objections possibles mais qui ne peut prétendre au statut apodictique de la science. Ce différend originaire sur le statut et la portée va se diffracter au cours de l’histoire en une multiplicité impressionnante de figures qui sont autant de sources d’inspiration ou de repoussoirs pour les productions philosophiques ultérieures.
Mais par delà les différences et les oppositions dans la conception de la dialectique, n’y a-t-il pas moyen de dégager des lignes de convergence, des caractéristiques communes?
C’est le pari qu’ont tenté les participants d’un colloque tenu à Louvain-la-Neuve en 2007, consacré à la dialectique. Le présent volume reprend une série de contributions qui y ont été présentées et discutées. Il couvre les différentes périodes de l’histoire de la philosophie, depuis Platon jusqu’au XXe siècle, et aborde la question dans des aires philosophiques variées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire