Laurent Van Eynde
Mars 2011 – PUF - Collection "Lignes d'art" – 24 €
Cet essai propose une analyse de six films majeurs d’Alfred Hitchcock dans la perspective d’une contribution à une philosophie de l’image et de ses formes. L’art d’Hitchcock est tout entier dans un acte de création spécifiquement cinématographique, constituant une image autosuffisante, clôturée sur elle-même, mais dès lors coupable également de se substituer au « réel » par une composition formelle si cohérente qu’elle en devient nécessaire. Un double mouvement caractérise la création hitchcockienne : l’institution de l’image comme une totalité insulaire, et la réflexivité par laquelle l’image se montre intimement coupable de ce qu’elle crée. L’ambiguïté appartient à l’image autant que sa puissance résolue.
Table des matières
Introduction
PREMIÈRE PARTIE. — L’IMAGE EST UNE ÎLE
Chapitre premier. Les limites du cadre et leur transgression : The Manxman
Narration et forme
Tant qu’à parler de sinthome…
Chapitre II. Le plan long et son reflet : Under Capricorn
Abstraction de la chronotopie
Mouvement et plan-séquence
Ambivalence du langage
Du double au triple et du triple au double
DEUXIÈME PARTIE. — L’IMAGE EST UN TOUT
Chapitre premier. Puissance et maléfice : Strangers on a Train
Montage alterné et totalisation
Soi-même comme un double
L’unitotalité du cadre au cercle
Le mauvais œil ou la caméra maléfique
Chapitre II. Pouvoir et impouvoir : Vertigo
L’auteur et sa création
Figures et intensification
Vision et narration
L’illusion de la démiurgie
TROISIÈME PARTIE. — L’IMAGE EST UNE FAUTE
Chapitre premier. Rendez-vous au tribunal ? The Birds
Voir et ouïr : vers l’in-différence anthropologique
L’arythmie du temps et la saturation de l’espace
De la faute à l’autosacrifice
Chapitre II. Le fondu enchaîné de la culpabilité : The Wrong Man
Le double et son temps
Le corps et son espace
Conclusion
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire