Martin Thibodeau
Avril 2011 - Presses universitaires de Rennes , Rennes - collection Aesthetica – 16 €
Pourquoi Hegel a-t-il été amené tout au long de l'élaboration de son système philosophique - et au même moment que Schelling et Hölderlin -, à s'interroger sur le sens de la tragédie grecque qui connut son acmé au Ve siècle avant Jésus-Christ ? Le présent ouvrage s'emploie à démontrer que l'interrogation hégélienne sur les oeuvres d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide est étroitement liée au projet de « radicalisation » et de « dépassement » du kantisme. Il s'attache surtout à défendre la thèse selon laquelle la pensée hégélienne de la tragédie où l'homme apparaît comme à la fois étrange, inquiétant, monstrueux et merveilleux, porte sur ce que l'on peut appeler le « destin » de la politique. Penser le sens de la tragédie, penser le sens des conflits ou des « collisions » en lesquels elle consiste, c'est penser ce que fut la politique, sur ce qu'elle est devenue dans l'histoire et sur ce qu'elle est dans le monde moderne dont Hegel dit qu'il est « un temps de gestation et de transition » dans « le travail de sa propre transformation » et dans la visée de sa propre réconciliation.
(Editeur)
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