mercredi 4 mai 2011

Philippe Sollers, ou l'impatience de la pensée

Anne Deneys-Tunney

50

Mai 2011 – PUF – coll. débats philosophiques – 19 €

Philippe Sollers est avant tout, dans ses essais comme dans ses romans, un aventurier du langage et de l'écriture, en prise sur le langage oral et ses musiques.
Mais il est aussi, par le langage et l'écriture, un aventurier de la pensée qui explore, dans et par l'écriture et le roman, l'infini des sensations et des corps, l'éparpillement du sujet dans son rapport à la langue, au sexe, aux images, au temps. Il raconte l'odyssée du sujet masculin dans ses rapports au sexe, à la langue, à l'art, à la vérité, toutes choses qui constituent, au sein de la lutte des sexes qu'il dit indépassable, le destin du sujet moderne ou post-moderne.
Centré autour de la question du roman et des questions esthétiques qui lui sont liées, cet ouvrage analyse et interprète l'ensemble de l'œuvre romanesque de Philippe Sollers, depuis les analyses de Barthes sur « l'écriture » chez Sollers, dans ses rapports à la pensée, à la philosophie et à l'art de la modernité. Le roman chez Sollers, dans ses diverses formes et périodes, définit un autre rapport entre pensée et littérature, poésie et énergie, narration et rire.
Contre la faillite du roman sociologique ou de l'autofiction modernes, l'œuvre de Sollers brouille les catégories des genres et des formes, et plus généralement l'opposition entre vérité et fiction. Elle ouvre ainsi un autre rapport à la modernité, hédoniste et ludique.

(Editeur)

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