Bruno Goyet
Juin 2011 – P.U. de Rennes – 18 €
L’Art qui occupa une place si importante dans la vie de Ludwig Wittgenstein serait, pour la plupart des commentateurs, un thème négligé dans son œuvre, au point que certains ont voulu faire de lui un tenant de l’anti-essentialisme artistique. Grâce à une nouvelle ressource
documentaire – la Bergen electronic edition du Nachlass – ce livre propose de rouvrir le dossier. Apparemment inef able dans le Tractatus logico-philosophicus, l’esthétique se laisse caractériser par une étude serrée des textes. Ainsi que de bons lecteurs l’ont déjà relevé, les remarques si fréquentes de Wittgenstein sur les artistes et leurs œuvres participent déjà d’une théorie esthétique. Sous la forme de métaphores et de références, le motif esthétique informe ou irrigue toute l’œuvre. Il y a même, selon les analyses de cet essai, une solution esthétique aux célèbres paradoxes du Tractatus. Enfin, l’esthétique liée aux concepts de raisons, de monstration, d’aspect se voit attribuer une essence dans un texte inédit, dont la mise au jour commentée et systématisée invalide la thèse d’un anti-essentialisme artistique chez Wittgenstein.
Sommaire
Préface de Roger Pouivet
Le nœud du problème
- Prologue tractarien : éthique et esthétique sont une seule et même chose
- Destins de l’apophatisme tractarien : les Leçons sur l’esthétique
- L’autre aspect de l’esthétique ; sa parenté avec l’éthique
- L’explication par les raisons : questions annexes ou Freud et les explications esthétiques
- Art incorporé et art incarné
L’esthétique comme source de la réflexion conceptuelle
- Figures de l’esthétique dans le Tractatus et les Recherches
- Art et compréhension
Questions ultimes, dernières hypothèses
- Jeter l’échelle
- Voir de nouveaux aspects : philosophie de l’art et art de la philosophie
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