Arnaud Tomès, Philippe Caumières
Juin 2011 – PUF - Collection "Fondements de la politique" – 27 €
Trop mal connue encore, la pensée de Castoriadis s’articule entièrement à la question de l’autonomie. Signifiant la capacité pour les hommes de se donner la loi, celle-ci n’engage pas seulement le gouvernement de soi, mais l’institution même de la société. C’est là une exigence qui invite tout autant à la mise en cause des pensées politiques modernes qui appellent démocraties ce que Castoriadis nomme volontiers des oligarchies libérales qu’à une prise de distance vis-à-vis de la tradition critique issue du marxisme.
Penser l’autonomie et ses conditions de possibilité conduit ainsi à une reprise critique de l’ensemble de la pensée héritée pour retrouver la force d’un projet émancipateur à l’origine de la philosophie comme de la politique en leur sens authentique. (Editeur)
Table des matières
PREMIÈRE PARTIE. — LA RÉVOLUTION AU-DELÀ DU MARXISME
I. Les acquis de la période militante
« Socialisme ou Barbarie » : un laboratoire pour la politique
L’analyse de la bureaucratie
Les leçons de l’analyse de la bureaucratie
II. L’abandon du marxisme
La contradiction du capitalisme
La mise en cause de la pensée économique de Marx
La dualité de la société moderne
III. Le sens de l’autonomie
L’hétéronomie instituée ou l’aliénation sociale
Le communisme comme espérance illusoire
L’autonomie comme institution explicite
DEUXIÈME PARTIE. — LA DIMENSION IMAGINAIRE
I. Théorie et pratique
De nouveaux rapports entre théorie et pratique
Pour une praxis renouvelée
Un exemple privilégié de praxis : la psychanalyse
II. Le recours à l’imaginaire
L’hypothèse de l’imaginaire instituant
L’institution imaginaire de la communauté politique
Vers une nouvelle ontologie
III. Pouvoir, politique, autonomie
La fonction politique de l’imaginaire
Le sens de la politique
Le pouvoir instituant
TROISIÈME PARTIE. — LE SENS DE LA DÉMOCRATIE
I . Un Grec ancien égaré parmi les modernes ?
Les enseignements de la démocratie grecque
Un déni de la liberté des modernes ?
Le refus d’une vue négative du pouvoir
II. Le primat de la politique
La crise du processus identificatoire
Les impasses d’un recours à l’éthique
Le nécessaire retour à la politique
III. Une politique imaginaire ?
Les limites de la définition castoriadienne de la politique
Démocratie directe et limites du projet d’autonomie
Praxis et imaginaire politique
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