Mars 2012 - PUF - Perspectives critiques - 17 €
Aucune métaphysique ne peut reposer aujourd’hui sur ce socle emprunté à la religion que fut, pour Descartes, Kant ou Hegel, l’idée de Dieu. Puisqu’il s’agit de rendre compte de toutes choses finies, ce socle ne peut être que l’Infini – non pas une idée de l’Infini mais l’Infini lui-même qui nous cerne de toutes parts et que l’on nomme Nature. La doctrine « pour laquelle il n’existe rien en dehors de la Nature » est le « naturalisme » (Vocabulaire de Lalande). C’est de la Nature (Physis) éternelle, omnigénératrice, omnienglobante, qu’il est ici question, et de la façon de la concevoir : non comme un ensemble qui peut être pensé en un (Menge ou Cantor), mais comme un ensemble qui ne peut être pensé en un (Vielheit). Car si la Nature est unique, elle n’est pas une.
Marcel Conche, agrégé de philosophie, docteur ès lettres, membre associé de l’Académie d’Athènes, lauréat de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, est professeur émérite à la Sorbonne. Il est l’auteur de nombreuses publications aux PUF dont, dans la collection « Perspectives critiques », quatre des cinq tomes de son Journal étrange, ainsi qu’une traduction commentée du Tao Te king de Lao Tseu.
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