La déconstruction est le concept qui a rendu mondialement célèbre Derrida. Mais personne encore n'a exploré suffisamment cette stratégie de déconstruction, fragmentaire plus que monumentale. Pour la première fois, Jean Clet Martin en offre une lecture intégrale. Il suit le cheminement de Derrida, tendu vers le lointain, l'ailleurs, pratiquant une véritable expérience de la "différence". S'y affirme une autre vision de l'homme, de ta femme, de la sexualité, de l'ami, de l'animal... L'Occident n'a jamais su penser l'Autre, refusant de concevoir la différence à laquelle notre économie impose l'identité d'une pensée unique. Mais penser vraiment, c'est entrer dans une confrontation, dans une différence radicale au risque de se perdre. Penser avec justice nous entraîne sur une limite qui n'est pas celle de l'homme blanc, majoritaire, lui qui consomme tous les vivants et détruit ce qui apparaît comme étranger. D'où le besoin urgent de créer des mots nouveaux, d'aller voir ce qui circule dans la marge, hors de l'Occident mais encore dans les folies de l'art si souvent incomprises. La déconstruction apparaît alors en un dépaysement qui fait de Derrida comme un Peau Rouge ou un marrane solitaire...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire